29 octobre 2023

Fatum (2023) de Juan Galiñanes

FatumLuis est accroc aux paris sportifs. Sa femme menace de le quitter. Malgré sa promesse d’arrêter de jouer, il se rend « une dernière fois » chez son bookmaker habituel accompagné de ses enfants pour se refaire. Des braqueurs font irruption, la police est rapidement sur les lieux et les clients sont retenus en otage…
Fatum est un film espagnol coécrit et réalisé par Juan Galiñanes. L’idée de départ est plutôt bonne ; le cinéaste a visiblement cherché à aller plus loin que la situation classique du hold-up avec otages en y juxtaposant une seconde situation reposant sur la notion de responsabilité et d’attachement (j’emploie des mots très globaux pour ne rien dévoiler). L’idée paraît bonne mais, en pratique, son exploitation fait retomber l’ensemble dans des schémas classiques que l’on a l’impression d’avoir vu mille fois. On peut aussi reprocher à cette histoire d’être hautement improbable. Juan Galiñanes a toutefois réussi à installer une tension qui ne faiblit pas, même si l’issue est trop prévisible. Le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Luis Tosar, Álex García, Elena Anaya
Voir la fiche du film et la filmographie de Juan Galiñanes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Álex García et Luis Tosar dans Fatum de Juan Galiñanes.

12 décembre 2021

L’Affaire Thomas Crown (1968) de Norman Jewison

Titre original : « The Thomas Crown Affair »

L'affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair)Pour le plaisir, Thomas Crown, séduisant millionnaire divorcé, met sur pied un hold-up parfait avec l’aide de cinq hommes qui ne se connaissent pas et qui ne se sont jamais rencontrés. Sans indice, la police piétine. La compagnie d’assurance, qui a dédommagé la banque, fait appel à une enquêtrice aussi ravissante que perspicace…
L’Affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) est un film américain réalisé et produit par Norman Jewison. Le scénario, signé par Alan Trustman (qui co-écrira ensuite Bullitt), n’est absolument pas crédible mais l’intention était visiblement de créer des situations de tensions sensuelles entre deux acteurs connus (1). Son film est un pur produit commercial et racoleur. La fameuse partie d’échecs, avec son érotisme sous-jacent, pouvait émouvoir à sa sortie mais elle paraît pleine de lourdeurs aujourd’hui. L’autre scène pour laquelle le film est célèbre est un baiser qui dure une minute. Faye Dunaway (habillée de 29 tenues différentes) est superbe mais il faut vraiment faire preuve de bonne volonté pour croire une seule seconde à son personnage. Plusieurs fois, notamment dans le générique de début, la technique du split-screen est utilisée. Le montage est excessif. La musique est signée Michel Legrand (2), sa première composition pour un film américain. Très gros succès commercial à sa sortie.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Steve McQueen, Faye Dunaway, Paul Burke
Voir la fiche du film et la filmographie de Norman Jewison sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Norman Jewison chroniqués sur ce blog…

(1) Norman Jewison a engagé Faye Dunaway alors que Bonnie and Clyde n’était pas encore sorti sur les écrans. Il avait cependant pu voir une préversion du film et a fait le pari que la popularité de Faye Dunaway allait exploser dès la sortie du film d’Arthur Penn. (Ce fut effectivement le cas.)
(2) La grande originalité de la musique est que Michel Legrand a composé la musique avant montage, ce qui a permis au monteur de mieux caler les changements de plans sur la musique et inversement. Michel Legrand a reçu un Oscar pour la chanson « The Windmills of your mind » (« Les Moulins de mon cœur » en français).

L'affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair)Faye Dunaway et Steve McQueen dans L’affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) de Norman Jewison.

Remake :
Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) de John McTiernan (1999) avec Pierce Brosnan, Rene Russo et Denis Leary.

2 décembre 2021

L’or se barre (1969) de Peter Collinson

Titre original : « The Italian Job »

L'or se barre (The Italian Job)A peine sorti de prison, l’anglais Charlie Croker prépare un gros coup : voler l’argent lors d’un transport de fonds qui part de l’aéroport de Turin en Italie. L’idée est de créer un gigantesque embouteillage dans la ville. Il demande l’aide d’un riche et influent voleur, alors en prison…
L’or se barre (The Italian Job) est un film britannique réalisé par Peter Collinson. Le scénario a été écrit par l’écossais Troy Kennedy Martin. Il s’agit d’un « film de casse » dont la partie préparation est centrée sur le personnage interprété par Michael Caine qui montre une belle présence. Le ton d’ensemble est très british avec une bonne dose d’humour. Le personnage du chef de la Mafia anglaise, interprété par Noël Coward, est pittoresque et sa façon de contrôler la prison où il est enfermé est vraiment amusante (et tout aussi british). Mais si le film a tant marqué les esprits, c’est avec le moyen utilisé pour s’échapper après le hold-up : trois Austin Mini qui parviennent à se faufiler partout, y compris dans les endroits les plus improbables. C’est une sorte de ballet permanent qui sait nous tenir en haleine et nous étonner. Cette fuite est ainsi devenue l’une des plus célèbres de l’histoire du cinéma. La fin est tout aussi surprenante. La musique est signée Quincy Jones.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael Caine, Noël Coward, Benny Hill, Raf Vallone, Tony Beckley, Rossano Brazzi, Margaret Blye
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Collinson sur le site IMDB.

Remarques :
* Benny Hill était déjà très connu à cette époque, ce qui explique sa troisième position sur l’affiche alors qu’il n’a qu’un petit rôle.
* Rémy Julienne et son équipe ont réalisé les cascades.
* La fin en Cliffhanger (= fin où le personnage principal est dans une situation instable) a été conçue par le producteur Michael Deeley après avoir refusé quatre autres fins. En 2008, la Royal Society of Chemistry a organisé un concours pour trouver une solution à la situation (« sans utiliser un hélicoptère » était-il précisé). Le gagnant a proposé une solution qui semble viable sur le plan logique. (Je ne peux la donner sans dévoiler la fin mais elle est décrite sur Wikipédia anglais).
* Selon IMDB, lorsque la municipalité de Turin a refusé de fermer les rues pour le tournage, la Mafia italienne serait intervenue pour bloquer des portions de la ville. Les embouteillages visibles, et assez impressionnants sur les plans larges, sont donc réels. (Cette anecdote paraît tout de même bien surprenante…)

L'or se barre (The Italian Job)Michael Caine et Margaret Blye dans L’or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson.

L'or se barre (The Italian Job)L’or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson.

Remakes :
Braquage à l’italienne (The Italian Job) de F. Gary Gray (2003) avec Mark Wahlberg, Charlize Theron, Donald Sutherland.
Players de Abbas Alibhai BurmawallaMastan Alibhai Burmawalla (Inde, 2012)
+ Une série TV américaine est en préparation, ce serait une suite (avec les petits-enfants du personnage principal).

27 novembre 2021

Tueurs de dames (1955) de Alexander Mackendrick

Titre original : « The Ladykillers »

Tueurs de dames (The Ladykillers)Se faisant passer pour des musiciens, le « professeur » Marcus et ses complices louent une chambre chez la vieille madame Wilberforce. Leur but : le vol d’un transfert de fonds à la gare de King’s Cross voisine…
Tueurs de dames (The Ladykillers) est un film britannique réalisé par Alexander Mackendrick. Film en couleurs, il s’agit du dernier grand film produit par les Studios Ealing qui seront vendus à la BBC peu après. C’est aussi l’un des plus réussis. Le scénario a été écrit par William Rose, américain d’origine mais anglais d’adoption. L’interprétation de cette brillante fantaisie d’humour noir est menée par le facétieux Alec Guinness et cinq excellents acteurs dont Peter Sellers (c’est l’une des toutes premières apparitions au cinéma). Les cinq truands forment une équipe délicieusement hétéroclite. L’interprétation est pour beaucoup dans le fonctionnement de cet humour très british, les personnages sont placides, toujours (enfin presque toujours) maitres d’eux-mêmes, anxieux de sauver les apparences. On peut aussi voir cette histoire comme une allégorie d’une Angleterre sclérosée qui reste prisonnière de son passé (Mackendrick filera aux Etats-Unis après ce film). The Ladykillers se revoit avec délice, le fait d’en connaitre le déroulement n’enlève rien au plaisir… c’est même le contraire qui se produit.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Cecil Parker, Herbert Lom, Peter Sellers, Danny Green, Katie Johnson
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Mackendrick sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alexander Mackendrick chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur les studios Ealing

Remake :
Ladykillers (The Ladykillers) par Joel et Ethan Coen (2004) avec Tom Hanks (non vu, mais généralement considéré comme peu réussi).

Tueurs de dames (The Ladykillers)Alec Guinness et Katie Johnson dans Tueurs de dames (The Ladykillers) de Alexander Mackendrick.

Tueurs de dames (The Ladykillers)Peter Sellers, Danny Green et Herbert Lom dans Tueurs de dames (The Ladykillers) de Alexander Mackendrick.

Tueurs de dames (The Ladykillers)Alec Guinness et Danny Green dans Tueurs de dames (The Ladykillers) de Alexander Mackendrick.

13 janvier 2020

La Chute de l’empire américain (2018) de Denys Arcand

La Chute de l'empire américainTitulaire d’un doctorat de philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur-livreur pour une société de messagerie de Montréal. Par pur hasard, il se retrouve sur les lieux d’un hold-up sanglant qui a mal tourné. Il profite de l’occasion et s’empare des sacs abandonnés par les voleurs…
La Chute de l’empire américain est présenté comme le troisième volet d’un cycle, après Le Déclin de l’empire américain (1986) et Les Invasions barbares (2003) mais, en réalité, il n’a que bien peu en commun avec ces deux films. Le titre initialement prévu était Le Triomphe de l’argent et c’est bien l’argent qui est au centre de cette histoire. Denys Arcand fustige l’attrait qu’il exerce et son pouvoir, mais son propos est vraiment très confus : il se résume finalement à un « tous pourris » simplificateur. Il donne l’impression de céder à la facilité. Il nous reste un film d’arnaque assez original, avec un personnage principal qui cite volontiers Wittgenstein ou Marc-Aurèle, un film doté d’une belle photographie, parfois assez amusant mais trop long.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard, Maxim Roy, Pierre Curzi
Voir la fiche du film et la filmographie de Denys Arcand sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Denys Arcand chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Denys Arcand

La Chute de l'empire américainAlexandre Landry et Maripier Morin dans La Chute de l’empire américain de Denys Arcand.

19 juillet 2019

Sept hommes à abattre (1956) de Budd Boetticher

Titre original : « 7 Men from Now »
Autre titre français : « Sept hommes restent à tuer »

Sept hommes à abattreL’ex-shérif Ben Stride vient de perdre son épouse, tuée lors d’un hold-up. Il se met sur la piste des sept hommes responsables pour les tuer…
Sept hommes à abattre est le premier scénario écrit par Burt Kennedy. Il le proposa à John Wayne qui le confia à Budd Boetticher avec l’intention d’en tenir le rôle principal. Ce ne sera finalement pas possible pour des raisons d’emploi du temps mais John Wayne restera producteur. Il s’agit d’un western assez remarquable par l’épure de son récit qui suit une ligne simple et claire, et par la sobriété de son interprétation. Le scénario se déroule de façon limpide, étoffant ses personnages peu à peu avec une grande économie d’effets. Les sentiments se perçoivent avec un regard plus que par un grand discours. Randolph Scott personnifie à merveille ce personnage taciturne en quête de vengeance qui laisse transparaître une fragilité et une grande humanité sous sa carapace. Habitué des séries B, Budd Boetticher ne bénéficiera pas d’une bonne distribution et le film sera rapidement impossible à voir. Il faudra attendre une rétrospective Budd Boetticher à la Cinémathèque française en 2001 pour revoir ce film en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Gail Russell, Lee Marvin, Walter Reed, John Larch
Voir la fiche du film et la filmographie de Budd Boetticher sur le site IMDB.

Voir les autres films de Budd Boetticher chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* A sa sortie, Sept hommes à abattre fut décrit par André Bazin comme « peut-être le meilleur western que j’ai vu depuis la guerre, le plus raffiné et le moins esthète, le plus simple et le plus beau. » (Cahiers du Cinéma, 1957)
* Sept hommes à abattre est le premier film issu de la collaboration entre le réalisateur Budd Boetticher, le scénariste Burt Kennedy et l’acteur Randolph Scott.

Sept hommes à abattreRandolph Scott dans Sept hommes à abattre de Budd Boetticher.

Sept hommes à abattreWalter Reed et Gail Russell avec, en arrière-plan, Randolph Scott dans Sept hommes à abattre de Budd Boetticher.

Sept hommes à abattreDon ‘Red’ Barry et Lee Marvin dans Sept hommes à abattre de Budd Boetticher.

9 juin 2019

L’Arnaqueuse (1970) de Peter Hall

Titre original : « Perfect Friday »

L'arnaqueuseA Londres, Mister Graham (Stanley Baker) est un sous-directeur de banque qui envie ses riches clients et trouve sa vie bien ennuyeuse. Il décide de voler de l’argent dans la chambre forte. Pour cela, il a besoin d’un et d’une complice. Ce seront Lady Britt Doreset (Ursula Andress), aussi dépensière que désargentée, et son mari, un Lord oisif (David Warner)…
Peter Hall (Sir Peter Reginald Frederick Hall) a beaucoup plus marqué le théâtre shakespearien britannique que le cinéma, pour lequel il n’a que peu tourné. Son film le plus marquant est certainement Akenfield (1974), adaptation d’un roman de Ronald Blythe. Perfect Friday est beaucoup plus léger : il s’agit d’une histoire d’escroquerie, qui ne parait pas particulièrement originale (surtout à nos yeux modernes) mais qui repose sur un bon trio d’acteurs. Ils font tous trois une solide prestation. Bien entendu, le film utilise largement les charmes d’Ursula Andress pour rendre l’ensemble plus avenant et plaisant. Le suspense est assez présent dans la dernière partie. On notera l’importance du mensonge dans cette histoire : les personnages se mentent mutuellement à peu près constamment, sans que ce soit caché au spectateur, bien au contraire…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ursula Andress, Stanley Baker, David Warner
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Hall sur le site IMDB.

Perfect Friday
Ursula Andress et Stanley Baker dans L’arnaqueuse de Peter Hall.

7 mars 2019

Larry le dingue, Mary la garce (1974) de John Hough

Titre original : « Dirty Mary Crazy Larry »

Larry le dingue, Mary la garcePilote de course, Larry et son mécanicien Deke ont besoin d’argent pour financer leur entrée dans un circuit international de course automobile. Ils montent un hold-up audacieux de supermarché et s’enfuient avec Mary, rencontre d’un soir de Larry qui a été témoin du vol. Ils ont rapidement la police à leurs trousses…
Premier film américain du britannique John Hough, Larry le dingue, Mary la garce s’inscrit dans la veine des films de poursuite qui étaient en vogue dans les années soixante dix. Le film n’a rien de vraiment remarquable si ce n’est l’excellente prestation de son trio d’acteurs principaux qui sont sympathiques malgré leur folie irresponsable. Peter Fonda a ici un certain charisme sans lequel le film serait insignifiant. Face à eux, le personnage du policier est assez classique (au cinéma du moins) : non conformiste, rebelle et tenace.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Peter Fonda, Susan George, Adam Roarke, Vic Morrow, Kenneth Tobey
Voir la fiche du film et la filmographie de John Hough sur le site IMDB.

Larry le Dingue, Mary la Garce
Adam Roark, Susan George et Peter Fonda dans Larry le dingue, Mary la garce de John Hough.

9 juin 2018

Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid (1979) de Richard Lester

Titre original : « Butch and Sundance: The Early Days »

Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le KidLibéré de prison, Butch Cassidy rencontre dans un saloon un as de la gâchette. Ils s’associent et commencent à accomplir de petits hold-ups…
Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid est une préquelle du film de George Roy Hill Butch Cassidy et le Kid sorti en 1969 (avec Paul Newman et Robert Redford). Il nous raconte en effet leur toute première rencontre et leurs premiers méfaits. L’histoire n’est pas vraiment passionnante mais Richard Lester a su insuffler une grande fraîcheur à l’ensemble. De constantes notes d’humour rendent le film très léger et empêchent de prendre l’ensemble au sérieux : comme le titre français le laisse supposer, il s’agit plutôt d’une comédie. William Katt et Tom Berenger font une bonne prestation, même s’ils  sont loin d’avoir la présence de Newman et Redford. Le film comporte cependant de belles trouvailles et l’attaque finale du train est franchement hilarante.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: William Katt, Tom Berenger, Jeff Corey, Brian Dennehy
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Lester sur le site IMDB.

Voir les autres films de Richard Lester chroniqués sur ce blog…

Butch and Sundance: The Early Days
Tom Berenger et William Katt dans Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid de Richard Lester (photo posée).

Butch and Sundance: The Early Days
William Katt et Tom Berenger dans Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid de Richard Lester. Au fur et à mesure de l’avancée du film, William Katt ressemble de plus en plus à Robert Redford dans le film de George Roy Hill.

Butch Cassidy et le Kid
Paul Newman et Robert Redford dans le film Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill (1969).

13 mai 2018

De l’or en barres (1951) de Charles Crichton

Titre original : « The Lavender Hill Mob »

De l'or en barresA Rio de Janeiro, Mister Holland mène grand train, distribuant des liasses de billets avec largesse. Il raconte à son voisin de table comment il en est arrivé là en une année. A Londres, il n’était qu’un modeste employé de banque sans envergure…
The Lavender Hill Mob fait partie de la grande période des studios anglais Ealing. L’idée de base du scénario de T.E.B. Clarke est de faire faire le holdup le plus audacieux qui soit par des individus très ordinaires. L’humour repose  sur le décalage entre l’apparente bonne tenue des personnages et leurs « petits dérapages ». Le film se déroule sans offrir vraiment de surprise, c’est un peu son défaut, mais il comporte de belles trouvailles comme cette course-poursuite dans le musée de la police ou encore les voitures-radios. Il y a ainsi plusieurs séquences qui sont des petites merveilles. Et nous avons une belle surprise à la toute fin. Bien que ce ne soit pas vraiment la meilleure comédie sortie des studios Ealing, The Lavender Hill Mob est l’une des plus populaires.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Stanley Holloway, Sidney James, Alfie Bass
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Crichton sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Crichton chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Ealing Studios

Remarques :
* T.E.B. Clarke a été oscarisé pour son scénario.
* Lavender Hill est un quartier de Battersea à Londres (traduction littérale du titre : La Populace de Lavender Hill)

Lavender Hill Mob
Stanley Holloway et Alec Guinness dans De l’or en barres de Charles Crichton.

Lavender Hill Mob
Stanley Holloway et Alec Guinness dans De l’or en barres de Charles Crichton.

Lavender Hill Mob
Alec Guinness et Audrey Hepburn dans De l’or en barres de Charles Crichton. Alec Guinness aurait aimé qu’Audrey Hepburn ait un grand rôle dans The Lavender Hill Mob mais la jeune actrice était indisponible. Il s’est arrangé pour qu’elle puisse y faire tout de même une très courte apparition en début de film.