15 février 2018

Bons baisers de Russie (1963) de Terence Young

Titre original : « From Russia with Love »

Bons baisers de RussieL’organisation criminelle Spectre projette de mettre la main sur une machine de déchiffrement soviétique. Pour ce faire, elle entend se servir des services secrets britanniques en leur faisant croire qu’une employée de l’ambassade soviétique à Istanbul est prête à leur livrer la machine…
Dès les premiers signes de succès de Dr. No, la décision est prise de mettre en chantier un second film avec l’agent secret 007. Le choix se porte naturellement sur le roman le plus vendu de la série écrite par Ian Fleming, Bons baisers de Russie, l’un des dix livres préférés du président Kennedy (!) Le film est incontestablement plus abouti, avec moins de maladresses mais a perdu son côté « diamant brut ». Les péripéties sont nombreuses et mouvementées, avec beaucoup de lieux différents, ce qui bizarrement n’empêche pas certaines longueurs. Après l’exotisme des tropiques, c’est l’exotisme oriental qui sert d’attrait (nous avons même droit à une (interminable) danse du ventre). Les gadgets commencent à apparaitre. L’ensemble semble pencher vers le style Hitchcock, à la fois par le suspense de la poursuite et aussi par le style « beauté froide » de la James Bond girl Daniela Bianchi. Bons baisers de Russie est considéré comme l’un des meilleurs de la série par certains amateurs.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Daniela Bianchi, Pedro Armendáriz, Robert Shaw, Bernard Lee, Eunice Gayson
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Bons baisers de Russie
Sean Connery et Daniela Bianchi dans Bons baisers de Russie de Terence Young.

Bons Baisers de Russie
Sean Connery pénétrant dans votre chambre vêtu d’une seule serviette de bain… L’image avait de quoi affoler la gent féminine de l’époque et promût Sean Connery au rang des sex-symbols.  Sean Connery et Daniela Bianchi dans Bons baisers de Russie de Terence Young.

Bons Baisers de Russie
Robert Shaw est un méchant difficile à vaincre dans Bons baisers de Russie de Terence Young.

21 janvier 2018

La Madone des sleepings (1955) de Henri Diamant-Berger

La Madone des sleepingsLady Diana Wyndham est une riche et belle veuve dont les multiples aventures sont à la une des journaux populaires. Elle ne se déplace qu’en train, dans un wagon particulier, ce qui lui vaut d’être appelée La Madone des sleepings. Ses terres en Amérique centrale recèlent des gisements d’uranium qui sont convoités par plusieurs puissances étrangères…
La Madone des sleepings fut tout d’abord un roman best-seller de Maurice Dekobra en 1925 que Pathé a aussitôt porté à l’écran en muet, puis une seconde fois vingt-cinq ans plus tard dans cette version signée Henri Diamant-Berger, alors âgé de 83 ans. Le roman possède certainement des qualités mais il est bien difficile d’en trouver une seule dans ce film très plat, aux personnages inconsistants et mal interprétés. C’est assez épouvantable.  Erich von Stroheim n’a qu’un petit rôle. Le voir  échouer dans une production si insipide est attristant, d’autant plus qu’il s’agit de son dernier film.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Giselle Pascal, Jean Gaven, Philippe Mareuil, Erich von Stroheim, Jacques Jouanneau
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La Madone des sleepings
( de g. à dr.) Jacques Jouanneau, Jean Gaven, Giselle Pascal, Philippe Mareuil et Katherine Kath dans La Madone des sleepings de Henri Diamant-Berger.

Remarques :
* Précédente adaptation :
La Madone des sleepings de Marco de Gastyne et Maurice Gleize (1928) avec Claude France.

* Maurice Dekobra est un auteur de romans populaires, faciles à lire, généralement empreints d’exotisme. Il est également l’auteur de Macao, l’enfer du jeu adapté en 1942 par Jean Delannoy (ne pas confondre avec le Macao de Josef von Sternberg).

4 janvier 2018

Le Pont des espions (2015) de Steven Spielberg

Titre original : « Bridge of Spies »

Le Pont des espionsEn 1957, un espion soviétique œuvrant secrètement aux Etats-Unis est arrêté. Un avocat, brillant mais plutôt spécialiste en assurances, est commis d’office pour le défendre. Son intervention va aller bien au-delà…
Ecrit par les frères Coen et Matt Charman, Le Pont des espions s’inspire de faits réels. L’histoire est de celles dont Hollywood raffole, celle d’un homme ordinaire amené à tenir un rôle extraordinaire. Le scénario se déroule à la perfection et nous happe totalement. Comme on peut s’y attendre de la part d’un réalisateur de talent comme Spielberg, la mise en scène est totalement maitrisée. Le tournage s’est déroulé en bonne partie sur les lieux réels (le pont de Glienicke à Berlin, notamment) avec une reconstitution minutieuse (étonnantes scènes de la construction du Mur). L’image est très belle, Spielberg et son habituel directeur de la photographie Janusz Kamiński ayant opté pour l’utilisation d’objectifs anamorphiques (1). Le Pont des espions est un film d’un très beau classicisme.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Mark Rylance, Amy Ryan, Scott Shepherd, Will Rogers
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Le Pont des espions
Scott Shepherd et Tom Hanks dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

Le Pont des espions
Mark Rylance dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

Le Pont des espions
Le pont de Glienicke à Berlin dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

(1) L’anamorphose est un procédé optique qui compresse l’image dans sa largeur, par exemple pour permettre de stocker une image cinémascope dans un format 4/3. Longtemps utilisée pour palier aux différences de format, l’anamorphose a un regain d’intérêt pour ses qualités graphiques : plus de contrôle sur la profondeur de champ, et surtout une plus belle mise en valeur du sujet sur le fond avec un bokeh (flou d’arrière plan) plus esthétique et très particulier en grain de blé (au lieu d’être rond).
Voir un exemple des différences (regardez l’arrière-plan)
ou observez les grains de blé dans l’image ci-dessous.

Le Pont des espions
Tom Hanks dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

1 novembre 2017

Mission: Impossible – Rogue Nation (2015) de Christopher McQuarrie

Mission: Impossible - Rogue NationLe chef de la CIA obtient de faire dissoudre l’équipe IMF (Impossible Mission Force) qu’il juge incontrôlable. Ethan Hunt refuse d’abandonner la lutte contre le chef d’un réseau d’agents spéciaux particulièrement dangereux, le Syndicat. Il poursuit seul sa traque mais va-t-il rester seul longtemps ? … Mission: Impossible – Rogue Nation est le cinquième volet de cette franchise si chère à Tom Cruise. Les scènes d’action sont spectaculaires : Tom Cruise qui s’accroche à un avion au décollage (sans trucage ni doublure nous dit-on), une poursuite de motos à une vitesse ahurissante, etc. etc. Ces scènes d’action sont parfaitement exécutées mais laissent une impression de surenchère dans le spectaculaire. Tout le film est centré sur le personnage joué par Tom Cruise ce qui donne un air de James Bond à l’ensemble. Il n’y a plus cette notion de groupe soudé. Simon Pegg est juste l’inévitable geek de service ; il est en outre en charge d’introduire des notes d’humour technologiques (la palme revient au « détecteur de démarche »). Mais le problème principal du film est que l’on ne frémit pas un seul instant pour les personnages, même quand ils sont confrontés aux dangers les plus extrêmes. C’est tout de même un peu gênant…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Sean Harris, Alec Baldwin
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Mission: Impossible - Rogue Nation
Tom Cruise au ras du bitume dans Mission: Impossible – Rogue Nation de Christopher McQuarrie (joie des images arrêtées : la moto à l’arrière-plan n’a pas encore touché le parapet que l’explosion est déjà visible).

20 septembre 2017

Le grand blond avec une chaussure noire (1972) de Yves Robert

Le Grand blond avec une chaussure noirePour faire tomber son adjoint qui l’a compromis dans une affaire d’agent double, le chef des services secrets français met en place un piège : il utilise un inconnu choisi au hasard à une descente d’avion et fait croire qu’il s’agit d’un agent venu pour « régler » l’affaire de l’agent double. Bien entendu, le malheureux inconnu en question ignore tout du rôle qu’on lui fait jouer… Ecrit par Francis Veber et Yves Robert, Le grand blond avec une chaussure noire a été tourné en 1972 mails il s’inscrirait plutôt dans la veine des parodies de films d’espionnage des années soixante. Il a certes perdu un peu de son piment, son caractère osé (la robe de Mireille Darc, l’évocation du désir sexuel) s’étant fatalement émoussé, mais l’équilibre général et son absence de vulgarité lui permettent de résister au temps. Pierre Richard n’a pas ici un rôle moteur dans l’humour qui aurait certainement profité de dialogues plus affutés. L’ensemble reste très amusant aujourd’hui et fait passer un bon moment.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pierre Richard, Bernard Blier, Jean Rochefort, Mireille Darc, Jean Carmet
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Suite (sans originalité)  :
Le Retour du grand blond (1974) d’Yves Robert
Remake américain :
L’Homme à la chaussure rouge (The Man with One Red Shoe) (1985) de Stan Dragoti avec Tom Hanks et Dabney Coleman.

Le grand blond avec une chaussure noire
Pierre Richard et Mireille Darc dans Le Grand blond avec une chaussure noire de Yves Robert.
Pierre Richard, nous dit-on, n’était pas prévenu du décolleté de la robe afin d’avoir un authentique effet de surprise. La robe créée par le couturier Guy Laroche est aujourd’hui au Louvre.

10 septembre 2017

Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E. (2015) de Guy Ritchie

Titre original : « The Man from U.N.C.L.E. »

Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E.Durant la guerre froide, l’agent américain Napoleon Solo est contraint de collaborer avec l’agent du KGB Illya Kouriakine pour lutter contre une organisation criminelle internationale. Ces deux agents, au style très opposé, n’ont qu’une seule piste : la fille d’un scientifique allemand kidnappé par l’organisation criminelle… Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E. reprend les personnages de la série des années soixante Des agents très spéciaux. Il s’agit d’une préquelle puisqu’il met en scène la rencontre entre les deux agents et leur première mission ensemble. Un troisième personnage féminin a été ajouté. Le réalisateur anglais Guy Ritchie a parfaitement su créer une atmosphère retro, et trouver un équilibre parfait entre action et humour. Il se démarque ainsi assez nettement des productions équivalentes récentes, plus axées sur l’action violente. Guy Ritchie respecte parfaitement l’esprit de la série qui était destinée au grand public. Sur ce sujet, on pourra noter que les scénaristes ont trouvé une solution élégante pour bien expliquer au spectateur les passages où un détail est très important. La photographie est très belle. Le film constitue un excellent divertissement. Une réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Henry Cavill, Armie Hammer, Alicia Vikander, Elizabeth Debicki, Hugh Grant
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Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E.
Alicia Vikander, Armie Hammer (Illya Kouriakine) et Henry Cavill (Napoleon Solo) dans Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E. de Guy Ritchie (notez l’effet « miniatures » dû à la faible profondeur de champ).

Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E.
C’est Hugh Grant qui tient le rôle du débonnaire Waverly dans Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E. de Guy Ritchie.

Des agents très spéciaux
Affiche de la série originale : David McCallum, Robert Vaughn et Leo G. Carroll. La série américaine Des agents très spéciaux (The Man from UNCLE) a totalisé 105 épisodes de 49 minutes chacun, dont 29 en noir et blanc. En France, la première diffusion de la série s’est faite à partir du 14 janvier 1967 sur la deuxième chaîne de l’ORTF.

Détail amusant :
Je ne pense pas être le seul à avoir vu cette série très jeune sans réaliser vraiment que les deux agents étaient de bords opposés. C’est en visionnant le film que je me suis dit « ah oui, tiens c’est vrai, Kouriakine était russe! ». Personnellement, j’étais trop fasciné par les gadgets techniques pour prêter attention à leur nationalité…

2 septembre 2017

Les Patriotes (1994) de Eric Rochant

Les patriotesPar idéalisme, un jeune juif parisien de 18 ans décide de partir en Israël. Postulant pour entrer au Mossad, il est finalement recruté par un service indépendant appelé Unité 238. Il est envoyé en mission à Paris… Après le succès, aussi énorme qu’inattendu, d’Un monde sans pitié, Eric Rochant a pu bénéficier d’un budget très important pour tourner cette histoire d’espionnage qui détaille les méthodes impitoyables des services secrets. Le jeune réalisateur a visiblement été très inspiré par John Le Carré pour l’écrire. Le film démarre très bien mais s’essouffle ensuite par manque de rythme. Le restant du film se déroule mollement et paraît bien long ; nous regardons d’un œil presque distrait des évènements pourtant assez extraordinaires. Le film met en scène une fictive « unité 238 », unité sans aucun doute inspirée du « Lekem », service en marge du Mossad et spécialisé dans le renseignement scientifique ; ce service, dont l’existence fut longtemps tenue secrète même en Israël, fut officiellement supprimé en 1986 à la suite de l’affaire Pollard qui est très similaire à celle de Jeremy Pelman dans le film. Eric Rochant se concentre sur la mise en place de la manipulation des individus, plutôt que sur l’action ; en soi, ce n’est pas un problème, bien entendu, mais demanderait un personnage central plus fort. Ce n’est hélas pas le cas et Yvan Attal paraît bien fade. Les seconds rôles sont assez bien tenus ; c’est le premier grand rôle de Sandrine Kiberlain qui montre une belle présence. Le film fut un échec commercial.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yvan Attal, Richard Masur, Yossi Banai, Nancy Allen, Maurice Bénichou, Sandrine Kiberlain, Bernard Le Coq, Jean-François Stévenin, Emmanuelle Devos
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Les Patriotes
Yvan Attal et Richard Masur dans Les patriotes de Eric Rochant.

Les Patriotes
Sandrine Kiberlain dans Les patriotes de Eric Rochant.

1 juin 2017

Grimsby – Agent trop spécial (2016) de Louis Leterrier

Titre original : « The Brothers Grimsby »

Grimsby - Agent trop spécialA Grimsby en Angleterre, Nobby n’a pas de travail mais vit très heureux avec ses neuf enfants qui l’adorent et ses copains supporters de foot. Il regrette seulement son frère dont il a été séparé quand il était enfant et qu’il n’a jamais revu. Il va le retrouver par hasard : il est devenu agent secret de haut niveau, l’un des meilleurs agents du MI6… Sacha Baron Cohen a confié la réalisation de son cinquième opus au français Louis Leterrier. Comme on le sait, l’humoriste n’a pas pour habitude de faire de la petite dentelle mais il avait toujours su éviter de tomber dans le mauvais goût. Cette fois, il a décidé d’y aller franchement et nous livre un condensé d’humour potache et trash, sous couvert de satire des films d’espionnage. Sacha Baron Cohen ose tout (c’est même à ça qu’on le reconnait…) Il y a des passages très drôles mais, finalement, le plaisir est plus dans le souvenir que l’on garde (on pense « il fallait oser ») qu’au moment du visionnage (pendant lequel on pense sans arrêt « c’est pas vrai… »), visionnage qui est finalement un peu pénible.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sacha Baron Cohen, Mark Strong, Isla Fisher, Penélope Cruz
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Remarque :
* Grimsby existe bel et bien : cette ville de 80 000 âmes est située sur la côte est de l’Angleterre. Comme on peut s’en douter, ses habitants n’ont pas été franchement ravis de l’image donnée d’eux… Il est vrai que cela ne donne pas envie d’aller y passer ses vacances !

 

Brothers Grimsby
Mark Strong et Sacha Baron Cohen dans Grimsby – Agent trop spécial de Louis Leterrier (admirez l’écriteau sur la porte du pub…)

1 mai 2017

Les Indestructibles (2004) de Brad Bird

Titre original : « The Incredibles »

Les indestructiblesLes temps sont durs pour les super-héros : poursuivis en justice pour avoir sauvé des gens malgré eux, ils doivent s’intégrer et mener une vie normale. C’est ainsi que M. Indestructible, doté d’une force surhumaine, se retrouve employé d’assurances. Marié à Elastigirl, il a trois enfants mais rêve à sa vie antérieure… Première rencontre de Brad Bird avec les studios Pixar, Les Indestructibles nous conte les aventures d’un super-héros confronté à la banalité du quotidien et de la vie familiale avant de reprendre du service avec panache. Les personnages sont très humains, à tel point que l’on a tendance à oublier que ce sont des personnages animés. Il y a beaucoup d’inventivité dans les situations et dans l’utilisation des super-pouvoirs (Elastigirl a vraiment de la ressource…) L’animation est parfaite. Les décors sont qualifiés par Brad Bird de « rétro-futuristes », c’est-à-dire qu’ils représentent l’avenir tel qu’imaginé dans les années 1960. Une réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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Les Indestructibles
Les indestructibles de Brad Bird.

Les Indestructibles

23 avril 2017

L’Homme de Berlin (1953) de Carol Reed

Titre original : « The Man Between »

L'homme de BerlinLa jeune Susanne arrive à Berlin pour rendre visite à son frère, médecin militaire anglais. Dès son arrivée, elle remarque que la femme allemande de son frère a un comportement étrange, faisant tout pour paraître joyeuse alors qu’elle est en réalité très soucieuse… Basée sur une histoire de l’allemand Walter Ebert, l’histoire de The Man Between se situe dans le Berlin de l’après-guerre, à l’époque où la circulation entre les deux zones était toujours possible tout en étant contrôlée de très près (le mur sera construit en 1961). L’atmosphère et le traitement de l’histoire ne sont pas sans rappeler Le Troisième Homme que Reed a réalisé quatre ans plus tôt. La mise en place intrigue beaucoup (surtout lorsque l’on ne sait rien de l’histoire) et le développement assez complexe fait monter la tension jusqu’à une longue poursuite très réussie. Quelques notes d’humour viennent étrangement se mêler au récit, la palme en ce domaine revenant à la scène de l’enlèvement avec une voiture pleine de neige assez unique en son genre. James Mason fait une belle performance linguistique : il s’exprime à la fois en allemand (avec un très bon phrasé, paraît-il) et en anglais avec un accent germanique. Même s’il n’a pas la puissance du Troisième Homme, cet Homme de Berlin est prenant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: James Mason, Claire Bloom, Hildegard Knef, Geoffrey Toone
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Remarques :
* The Man Between est également le titre de l’autobiographie de Carol Reed (Chatto & Windus, 1990, pas d’édition française à ce jour).

The Man Between
Claire Bloom et James Mason dans L’homme de Berlin de Carol Reed.

The Man Between