Titre original : « BlacKkKlansman »
1978. Dans la ville de Colorado Springs, le jeune Ron Stallworth, premier policier afro-américain de la police locale, répond à une annonce de recrutement pour le Ku Klux Klan. Il va réussir a être intégré, conversant beaucoup par téléphone, un autre policier blanc prenant sa place lorsqu’une présence physique est nécessaire…
Aussi incroyable qu’elle puisse paraître, l’histoire de BlacKkKlansman est inspirée d’une histoire vraie. Spike Lee l’a pimentée quelque peu en ajoutant une partie romance (le personnage de la jeune étudiante noire est fictif). Son film est intelligemment équilibré, même s’il semble appuyer un peu trop fort parfois et paraît alors un peu maladroit. Ses suprématistes blancs sont très typés, leur stupidité fait souvent sourire nous faisant osciller entre rire et consternation. Le rire n’est toutefois plus là en fin de film, lorsque le réalisateur relie son récit à l’actualité récente.
Elle:
Lui :
Acteurs: John David Washington, Adam Driver, Laura Harrier, Alec Baldwin
Voir la fiche du film et la filmographie de Spike Lee sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.
Voir les autres films de Spike Lee chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Spike Lee…
Remarques :
* Dans la réalité, l’opération a duré neuf mois. Elle est ensuite restée secrète. Ron Stallworth ne l’a dévoilée qu’après avoir pris sa retraite en 2005. Il a révélé que l’enquête avait démontré que plusieurs membres du Klan étaient des membres des forces armées américaines en activité, y compris deux membres du NORAD, organisation qui contrôlait le déclenchement des armes nucléaires.
* Dans la réalité, le policier blanc n’a pas eu besoin d’apprendre à calquer sa voix sur celle de Ron Stallworth. Celui-ci raconte en effet que les membres du Klan n’ont jamais remarqué la différence de timbre entre la voix au téléphone et la voix entendue lors des présences physiques de l’alter ego.
* Le film commence par un extrait de Autant en emporte le vent, montrant les ravages de la guerre de Sécession durant le siège d’Atlanta. L’exposé des théories racistes qui suit est sur un fond d’images de Naissance d’une Nation de D.W. Griffith (1915), le même film que regardent plus tard les membres du KKK lors de leur réunion.
Adam Driver et John David Washington dans BlacKkKlansman de Spike Lee.