15 novembre 2021

Havana (1990) de Sydney Pollack

HavanaFin 1958, alors que le régime autoritaire de Batista vit ses derniers jours, le joueur de poker professionnel Jack Weil se rend à La Havane où il va régulièrement jouer de grosses parties. Sur le bateau, il fait la connaissance d’une jeune femme un peu mystérieuse qui se révèle être la femme d’un personnage connu lié aux forces révolutionnaires…
Havana est un film américain réalisé par Sydney Pollack. Le scénario avait initialement été écrit pour Paul Schrader en 1975. Il a été ensuite remanié plusieurs fois. L’histoire présente des similitudes avec celle de Casablanca, celle d’un aventurier dans une période troublée, forcé malgré lui à prendre part aus évènements par amour pour une femme. Cette histoire est à priori suffisamment étoffée pour former un récit riche et prenant mais, hélas, tout tombe à plat et rien ne semble fonctionner. Le principal problème vient sans doute de l’absence d’alchimie entre Lena Olin et Robert Redford. Sans être ennuyeux, le résultat est décevant. La reconstitution du Cuba de 1958 avec de multiples véhicules et nombre de figurants est pourtant minutieuse et efficace. Sydney Pollack dirige ici Robert Redford pour la septième et dernière fois. Doté d’un budget assez important, Havana fut un échec commercial.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Lena Olin, Alan Arkin, Tomas Milian, Raul Julia
Voir la fiche du film et la filmographie de Sydney Pollack sur le site IMDB.

Voir les autres films de Sydney Pollack chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Sydney Pollack

HavanaLena Olin et Robert Redford dans Havana de Sydney Pollack.

14 novembre 2021

Le Général de la Rovere (1959) de Roberto Rossellini

Titre original : « Il generale Della Rovere »

Le Général de la Rovere (Il generale Della Rovere)À Gênes en 1943, l’escroc Emanuele Bardone, qui a ses entrées à la Kommandantur, extorque de l’argent aux familles de prisonniers incarcérés par les Allemands en promettant une libération. Dénoncé et capturé, il accepte de collaborer avec l’occupant. Il se fait passer pour un général de la Résistance emprisonné afin d’en démasquer les membres…
Le Général Della Rovere est un film franco-italien réalisé par Roberto Rossellini qui, après les échecs de ses films précédents, a accepté cette commande. Il s’agit de l’adaptation d’un livre d’Indro Montanelli, publié en 1959 et basé sur une histoire vraie. Le film associe deux noms qui ont marqué le néo-réalisme dans la décennie précédente : Roberto Rossellini qui réalise et Vittorio De Sica qui tient le rôle principal. L’histoire en elle-même est assez forte. Rossellini place le récit dans une optique chrétienne en mettant bien en avant les notions de bienveillance, d’acceptation du mal et surtout de la possibilité de rachat et de salut. Sa mise en scène est dénuée de tout artifice et ne conserve que l’essentiel. De Sica fait une prestation remarquable. Le film a été récompensé par un Lion d’Or à la vingtième Mostra de Venise (et par le Prix de l’Office Catholique International du Cinéma).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vittorio De Sica, Hannes Messemer, Vittorio Caprioli, Sandra Milo, Giovanna Ralli, Anne Vernon
Voir la fiche du film et la filmographie de Roberto Rossellini sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roberto Rossellini chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Roberto Rossellini

Le Général de la Rovere (Il generale Della Rovere)Hannes Messemer et Vittorio De Sica dans Le Général de la Rovere (Il generale Della Rovere) de Roberto Rossellini.
L’homme en arrière-plan est Roberto Rossellini, qui fait un petit caméo à la manière d’Hitchcock.

12 novembre 2021

Chained (2019) de Yaron Shani

Titre original : « Love Trilogy: Chained »

Chained (Love Trilogy: Chained)Policier consciencieux à Tel-Aviv, Rashi est en couple avec Avigail dont il attend un enfant. Hélas, la grossesse n’ira pas à son terme. De plus, Rashi est mis en cause pour comportement excessif lors d’un contrôle de police. Il a aussi des difficultés à s’imposer face à sa belle fille devenue adolescente…
Chained est un film écrit et réalisé par l’israélien Yaron Shani qui avait signé un polar social remarqué dix ans auparavant (Ajami, 2009). Ce film qui se concentre sur le personnage de Rashi fait partie d’une trilogie et, plus encore, d’un diptyque avec Beloved (sorti une semaine plus tard) qui est centré sur le personnage d’Avigail, sa femme. Chained dresse un portrait assez serré de cet homme qui cherche à asseoir son autorité, sûr de son bon droit et persuadé de toujours prendre les bonnes décisions. Habitué à voir le pire dans son travail, il désire placer des limites très rigides à sa belle fille, issue du premier mariage de sa femme, et l’empêche constamment de sortir. Hélas pour lui, sa vie, autant professionnelle que familiale, va se déliter inexorablement. Les acteurs sont des non professionnels qui ont été choisis pour avoir été confrontés dans leur vie à des épreuves proches de celles du film. Ils n’avaient pas accès à un scénario, les étapes étant dévoilées au fur et à mesure du tournage, les dialogues sont en grande partie les leurs. Bien que sans violence physique, le film est dur à regarder par l’intensité et la longueur des scènes de conflits et de disputes. On se sent mal à l’aise en permanence. L’ensemble est intense mais, il faut bien l’avouer, assez éprouvant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Eran Naim, Stav Almagor
Voir la fiche du film et la filmographie de Yaron Shani sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Yaron Shani chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le film fait partie d’une trilogie (The Love trilogy, La trilogie de l’amour) que Yaron Shani a tournée dans le désordre. Chaque film se concentre sur l’un des personnages.
1. Chained (2019)
2. Beloved (titre original : Reborn) (2019)
3. Stripped (2018).

Chained (Love Trilogy: Chained)Eran Naim dans Chained (Love Trilogy: Chained) de Yaron Shani.

12 novembre 2021

Beloved (2019) de Yaron Shani

Titre original : « Love Trilogy: Reborn »

Beloved (Love Trilogy: Reborn)Avigail est infirmière dans un EHPAD de Tel Aviv. Après l’arrêt de sa grossesse, le lien avec son mari Rashi se distend. Elle se rapproche d’une sage femme adepte de méthodes alternatives qui va l’aider à s’épanouir…
Beloved est un film écrit et réalisé par l’israélien Yaron Shani. Il se déroule sur la même période de temps que Chained mais, cette fois, c’est la femme Avigail que nous suivons. Le personnage du mari est très peu présent car ce ne sont pas du tout les mêmes évènements. Les deux films sont très différents. Avigail va peu à peu se libérer du carcan que forme sa cellule familiale. Beloved est ainsi l’histoire d’un renouveau, presque le miroir en positif de Chained qui, lui, était une descente. Le film est donc moins éprouvant, même si la nouvelle amie d’Avigail a elle aussi une situation familiale conflictuelle et les rapports avec sa sœur sont assez houleux. On peut reprocher cette fois un certain étirement (le séjour à la campagne est interminable). Le film est aussi une ode à la maternité, on pourra certainement reprocher à Yaron Shani de réduire les femmes à ce rôle (c’est mère de famille ou prostituée, il n’y a rien entre deux!) Comme précédemment, les acteurs sont des non professionnels, beaucoup de prises de vues sont réelles (avec parfois des visages floutés). Une chose est sûre, Chained et Beloved sont des films hors du commun.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stav Almagor, Ori Shani, Leah Tonic
Voir la fiche du film et la filmographie de Yaron Shani sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Beloved (Love Trilogy: Reborn)Ori Shani et Stav Almagor dans Beloved (Love Trilogy: Reborn) de Yaron Shani.

Remarque :
* La scène où tout le monde se fige au son d’une sirène est étonnante (et non expliquée). Il s’agit d’une commémoration annuelle, le jour de Yom HaShoah, « Journée du souvenir pour la Shoah et l’héroïsme ». À 10 heures du matin, les sirènes retentissent pendant deux minutes à travers tout Israël. Les voitures, les bus s’arrêtent et les passagers en sortent. Les piétons s’arrêtent également et respectent deux minutes de silence. Le film montre aussi que les habitants se figent sur place chez eux (même les prostituées et leurs clients, bien que nus et en pleine action, se redressent et se tiennent debout).

* Le film fait partie d’une trilogie (The Love trilogy, La trilogie de l’amour) que Yaron Shani a tournée dans le désordre. Chaque film se concentre sur l’un des personnages.
1. Chained (2019)
2. Beloved (titre original : Reborn) (2019)
3. Stripped (2018).

10 novembre 2021

Ce qui nous lie (2017) de Cédric Klapisch

Ce qui nous lieJean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. Apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. Les trois enfants vont devoir réinventer leur fraternité face au problème des droits de succession qui les oblige à vendre une partie du domaine…
Ce qui nous lie est réalisé par Cédric Klapisch qui en a co-écrit le scénario avec Santiago Amigorena, son collaborateur de longue date. Le cinéaste dit bien connaitre le monde du vin auquel il a été initié à son père qui ne buvait que du bourgogne. Effectivement, sur ce plan, le récit est bien documenté, la vie d’un domaine viticole est montrée de façon juste. De plus, il souligne le problème des droits de succession qui réduisent les domaines familiaux. Mais le sujet principal, ce sont les relations humaines, au sein de la fratrie mais aussi au sein des couples ou encore avec les beaux-parents et voisins. Certains personnages (le beau-père notamment) sont caricaturaux et les sentiments sont parfois exprimés de façon excessive. Les flashbacks donnent une impression de lourdeur, l’ensemble manque un peu de subtilité. Et c’est aussi trop long. En revanche, la nature et les paysages de Bourgogne sont bien en valeur. Côté interprétation, c’est indéniablement Ana Girardot qui apporte le plus d’émotions. Plutôt plaisant à regarder, Ce qui nous lie manque toutefois de corps pour être mémorable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pio Marmaï, Ana Girardot, François Civil, Jean-Marc Roulot, María Valverde, Éric Caravaca
Voir la fiche du film et la filmographie de Cédric Klapisch sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Cédric Klapisch chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Une partie a été tournée au Domaine Jean-Marc Roulot (dont les vins sont très recherchés). Le même Jean-Marc Roulot tient le rôle du bras droit d’Ana Girardot (ce n’est pas son premier rôle, loin de là, IMDB  met 58 films à son actif… voir la liste…)

Ce qui nous lieAna Girardot dans Ce qui nous lie de Cédric Klapisch.

Ce qui nous lieFrançois Civil, Pio Marmaï et María Valverde dans Ce qui nous lie de Cédric Klapisch.

8 novembre 2021

Pension d’artistes (1937) de Gregory La Cava

Titre original : « Stage Door »

Pension d'artistes (Stage Door)A New York, une quinzaine de jeunes actrices habitent dans une pension un peu miteuse. Toutes attendent de se faire remarquer par un producteur de Broadway. C’est là que décide d’habiter Terry Randall qui souhaite démarrer une carrière d’actrice. La jeune femme a des manières plus sophistiquées que les autres pensionnaires mais se trouve dans la même situation qu’elles…
Pension d’artistes est une comédie américaine réalisée par Gregory La Cava. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce à succès homonyme mais des ré-écritures successives ont rendu le film très éloigné de son modèle. Le réalisateur en a fait bien plus qu’une comédie car le récit donne une idée assez précise de la situation des aspirantes-actrices de cette époque. Pour mieux coller à la réalité, La Cava avait envoyé une assistante dans un foyer d’actrices à Hollywood prendre en note leurs conversations (1). Pour ne pas céder au découragement et à l’apitoiement, les jeunes femmes manient avec grande vivacité l’ironie vacharde. Les petites piques et réparties d’humour s’enchaînent à une vitesse phénoménale (à tel point que les sous-titres n’arrivent pas toujours à suivre). C’est vraiment étonnant. La caméra est elle-même très vive pour renforcer l’impression de polyphonie. C’est un film plus complexe qu’il ne paraît car La Cava mêle habilement le mélodrame et le burlesque. En outre, il témoigne des avances que devaient subir les actrices débutantes de la part d’hommes abusant de leur position. Le film fut bien reçu à sa sortie ; assez remarqué, il connut un succès modéré.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Katharine Hepburn, Ginger Rogers, Adolphe Menjou, Gail Patrick, Andrea Leeds, Lucille Ball, Eve Arden, Ann Miller
Voir la fiche du film et la filmographie de Gregory La Cava sur le site IMDB.

Voir les autres films de Gregory La Cava chroniqués sur ce blog…

(1) L’assistante se faisait passer pour une actrice désillusionnée qui apprenait la sténo dans le but de se reconvertir. Sous le prétexte d’entrainement, elle pouvait ainsi noter toutes les conversations sans éveiller les soupçons.

Pension d'artistes (Stage Door)Katharine Hepburn et Ginger Rogers dans Pension d’artistes (Stage Door) de Gregory La Cava.

Remarque :
* On remarquera la présence de plusieurs actrices en début de carrière : Eve Arden, Ann Miller, Lucille Ball, …
* Aussi incroyable que cela puisse paraître (ne serait-ce qu’au vu de sa grande taille), Ann Miller n’avait que 14 ans au moment du tournage ; elle avait d’ailleurs menti sur son âge pour obtenir le rôle et fourni un faux certificat de naissance. Lorsqu’elle danse avec Ginger Rodgers, il est impossible de deviner que 12 ans d’âge séparent les deux actrices.

Pension d'artistes (Stage Door)Ann Miller, Ginger Rogers et Lucille Ball dans Pension d’artistes (Stage Door) de Gregory La Cava.

6 novembre 2021

Le Lien (1971) de Ingmar Bergman

Titre original : « The Touch »

Le Lien (The Touch)Karin est une femme au foyer suédoise mariée à un brillant chirurgien assez attentionné mais très pris par son travail. Elle noue une relation sentimentale avec un archéologue anglais en mission. Cette relation prend de plus en plus d’importance dans sa vie…
Le Lien est un film dramatique américano-suédois écrit et réalisé par Ingmar Bergman. La présence d’un acteur américain en tête d’affiche est nouveau pour le cinéaste qui signe là son premier film tourné partiellement en langue anglaise. Bergman a mis en place un triangle amoureux dont les deux pôles sont particulièrement opposés : le mari est méthodique et réfléchi, d’humeur égale, il sauve des vies par son métier et apporte sécurité et stabilité. De l’autre côté, l’amant est bohème, impulsif, parfois colérique, il est effrayé par les sentiments, suicidaire et hanté par la mort. Karin est entre les deux. Hélas, on reste étranger aux personnages et on ne parvient à ressentir de l’empathie pour aucun (sauf peut-être pour le mari) (1). Bibi Andersson est habituée à travailler avec le cinéaste et fait une bonne prestation mais cela ne sauve pas le film qui paraît bien mineur dans la filmographie de Bergman.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Elliott Gould, Bibi Andersson, Max von Sydow
Voir la fiche du film et la filmographie de Ingmar Bergman sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ingmar Bergman chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Ingmar Bergman

(1) Selon Elliot Gould, l’histoire serait semi-autobiographique et le personnage féminin serait inspiré de la femme de Bergman, Ingrid Karlebo. Si c’est effectivement le cas, le personnage du mari serait donc Bergman. Qu’il soit le seul personnage rationnel de cette histoire trouverait là son explication !

 Le Lien (The Touch)Elliott Gould, Bibi Andersson et Max von Sydow dans Le Lien (The Touch) de Ingmar Bergman.

5 novembre 2021

Un homme pour l’éternité (1966) de Fred Zinnemann

Titre original : « A Man for All Seasons »

Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons)Angleterre, 1529. Chancelier d’Henri VIII, Thomas More refuse d’intervenir auprès du pape pour faire annuler le mariage du roi avec Catherine d’Aragon qui ne lui a pas donné de fils. Le roi veut épouser sa maitresse Anne Boleyn…
Un homme pour l’éternité est un film britannique produit et réalisé par l’américain Fred Zinnemann. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de Robert Bolt qui avait triomphé des deux côtés de l’Atlantique. L’acteur shakespearien Paul Scofield reprend le rôle principal qu’il tenait sur les planches. Ce récit historique met en scène la lutte d’une conscience (Thomas More) contre le pouvoir absolu (Henri VIII et son bras armé Thomas Cromwell) avec, en fond, la question de la suprématie du pouvoir royal sur le pouvoir spirituel (1). L’interprétation est de qualité, la distribution est essentiellement anglaise. Très hollywoodien, le film reste toutefois très marqué par ses origines théâtrales et donne une impression de lourdeur. Il est aussi trop long. Un homme pour l’éternité a connu un grand succès à sa sortie, un succès salué par six Oscars.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Paul Scofield, Wendy Hiller, Leo McKern, Robert Shaw, Orson Welles, Susannah York, Nigel Davenport, John Hurt, Colin Blakely
Voir la fiche du film et la filmographie de Fred Zinnemann sur le site IMDB.

Voir les autres films de Fred Zinnemann chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* A noter la (courte) présence de Vanessa Redgrave qui interprète Anne Boleyn. Dans le remake, l’actrice tiendra le rôle de la femme de Thomas More.

Remake TV :
Un homme pour l’éternité (A Man for All Seasons) de Charlton Heston (TV 1988) avec Charlton Heston et John Gielgud.

(1) Cet épisode du divorce sera à l’origine de la création de la doctrine anglicane. En effet, Henri VIII va rompre avec le pape en 1534 en promulguant l’Acte de Suprématie qui donne au roi et à ses successeurs le titre de « chef unique et suprême de l’Église d’Angleterre ». Cette loi fonde l’Église anglicane.

Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons)Robert Shaw et Paul Scofield dans Un homme pour l’éternité (A Man for All Seasons) de Fred Zinnemann.

4 novembre 2021

Border (2018) de Ali Abbasi

Titre original : « Gräns »

Border (Gräns)Tina n’a pas un physique gracieux mais elle a une capacité hors du commun, un odorat hyper développé qui lui permet de « sentir » les sentiments des personnes. Elle est ainsi particulièrement redoutable dans son travail de douanier car elle détecte la culpabilité à l’odeur. Mais quand Vore, un homme d’apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités lui font défaut pour la première fois…
Border est un film suédois réalisé par le danois d’origine iranienne Ali Abbasi, son deuxième long métrage après Shelley en 2016. Le scénario est basé sur une nouvelle du romancier suédois John Ajvide Lindqvist parue en 2004. Il s’agit d’une histoire à fort parfum de fantasy sur lequel le cinéaste a greffé une intrigue policière. C’est un film atypique, un conte naturaliste qui explore assez loin les limites de la normalité, au risque d’être dérangeant par instants. Il soulève la question : où finit l’animalité et commence l’humanité ? La partie la moins convaincante est l’intrigue policière ajoutée par le réalisateur, elle semble plaquée et finalement inutile. Border a obtenu le prix Un certain regard au Festival de Cannes 2018.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Eva Melander, Eero Milonoff, Jörgen Thorsson, Ann Petrén, Sten Ljunggren
Voir la fiche du film et la filmographie de Ali Abbasi sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

 Border (Gräns)Eero Milonoff et Eva Melander dans Border (Gräns) de Ali Abbasi.

3 novembre 2021

Victor et Célia (2019) de Pierre Jolivet

Victor & Célia (Victor et Célia)Victor, jeune coiffeur, décide de monter son salon de coiffure et propose à Célia, une ex perdue de vue, de le suivre dans son aventure. Elle accepte de s’associer à condition que cela reste strictement professionnel. Bien vite, au milieu de multiples problèmes liés à la création de leur entreprise, les troubles amoureux resurgissent du passé…
Victor et Célia est une comédie française coécrite et réalisée par Pierre Jolivet. Le cinéaste reprend le thème des difficultés à créer sa petite entreprise… Il ajoute bien une trame romantique mais l’essentiel du récit reste alimenté par une interminable succession de problèmes. Cette avalanche d’obstacles est censée nous faire rire mais je dois avouer qu’elle m’a plutôt attristé qu’amusé. Les acteurs sont charmants mais leurs personnages sont assez peu étoffés et on se désintéresse de cette liaison qui n’en finit pas de renaître. Finalement, c’est le personnage secondaire du comptable qui est le plus pittoresque. Le film n’a pas rencontré le succès à sa sortie en salles.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Arthur Dupont, Alice Belaïdi, Bruno Bénabar
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Jolivet sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Pierre Jolivet chroniqués sur ce blog…

Victor & Célia Arthur Dupont, Alice Belaïdi et Bruno Bénabar dans Victor & Célia de Pierre Jolivet.