5 septembre 2006

L’enfer (1994) de Claude Chabrol

EnferElle :
Ce scénario sur la jalousie excessive d’un mari vis-à-vis de sa femme est repris d’un projet inachevé de Clouzot. Chabrol joue en permanence sur le doute que l’on éprouve par rapport à des personnages troubles. François Cluzet et Emmanuelle Béart incarnent brillament ce couple qui avait tout pour être heureux et qui finit par s’autodétruire en mettant à jour des névroses et hystéries paranoïaques. Cette escalade de la jalousie se fait progressivement jusqu’à devenir parfois ridicule et cocasse alors que le couple a atteint un point de non-retour.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce film, sur le passage progressif de la jalousie à la folie, joue sur plusieurs registres. Les 3/4 du film sont presque du ressort de la comédie, on rit devant les élucubrations du mari. La fin bascule dans l’angoisse, voire le sordide. La transition est trop brutale et traduit mal cette descente progressive que voulait montrer Chabrol. Admirable interprétation de François Cluzet.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Emmanuelle Béart, François Cluzet
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Chabrol sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Claude Chabrol chroniqués sur ce blog…

Par ailleurs, il faut noter qu’il existe aussi :
L’enfer par Danis Tanovic (2005) avec Emmanuelle Béart (aussi) et Karin Viard
sans qu’il n’existe de lien entre ces deux films homonymes.

3 réflexions sur « L’enfer (1994) de Claude Chabrol »

  1. Même si ce film ne m’a pas laissé un impérissable souvenir,
    François Cluzet confirme qu’il est vraiment un excellent acteur en tout cas. 🙂

  2. Il fau souligner la perversité de Chabrol. Il aime tortuer ses spectateurs. Le personnage de Cluzet transmet son malaise et son angoisse. En effet, tout le long du film, on ignore si le comportement d’emmanuelle VBeart est réel ou le fruit de l’imagination névrosée de Cluzet;
    J’étais allé voir avec mon meilleur ami ce film. En sortant du film, je lui ai proposé de boire un verre pour nous remettre. Il m’a quitté hors de lui en m’insultant. Il m’ a avoué qu’il avait tellement tendu qu’un peu plus il m’aurait frappé.
    Oui vraiment quel vicieux ce Claude Chabrol

  3. J’ai vu hier soir L’Enfer de Chabrol. J’avais vu il y a quelques semaines le travail réalisé par Serge Blomberg à partir de L’Enfer de Clouzot. J’ai retrouvé en Cluzet et Béard l’essentiel du couple Reggiani-Schneider. L’histoire est fidèle à la première oeuvre inachevée. L’intensité dramatique est là, forte et conduite crescendo. Bien sûr n’est pas réalisée l’ambition de Clouzot de créer « un nouveau cinéma », mais cette ambition avait-elle un sens? Le film de Chabrol est une superbe étude de la jalousie morbide, remarquablement interprétée, dans le droit fil du scénario qui avait inspiré Clouzot. Ce travail mérite la plus grande considération.

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