27 avril 2012

L’acrobate (1976) de Jean-Daniel Pollet

L'acrobateLéon est garçon de bains-douches. Il est timide, maladroit avec les femmes, on se moque de lui, il s’ennuie. Il va développer une véritable passion pour le tango… L’acrobate est le troisième film de Jean-Daniel Pollet avec Claude Melki. Tous deux travaillent, une fois de plus, en parfaite alliance. Claude Melki a même commencé à prendre des leçons de tango un an avant le tournage alors que Jean-Daniel Pollet et Jacques Lourcelles n’en avaient pas encore écrit une ligne. Nous retrouvons donc Léon, le personnage rencontré dans l’Amour c’est gai, l’amour c’est triste (1971) mais, cette fois, il trouvera une certaine rédemption, par la pratique et la maitrise d’une discipline, le tango. Le film a un petit côté documentaire mais c’est grâce à Claude Melki qu’il trouve toutes ses nuances et sa richesse. Son côté clown triste le rend une fois encore très attachant et il montre une souplesse et une grâce étonnante dans ses mouvements. L’acrobate est à la fois gai et triste : humour et mélancolie sont ici harmonieusement mêlés. C’est un film subtil et original.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Claude Melki, Laurence Bru, Micheline Dax, Edith Scob, Guy Marchand
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Daniel Pollet sur le site IMDB.

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Homonyme :
L’acrobate de Jean Boyer (1941) avec Fernandel

26 avril 2012

La vie de bohème (1945) de Marcel L’Herbier

La vie de bohèmeDans le Quartier Latin des années 1840, quatre jeunes artistes sans le sou vivent difficilement mais gaiment. Ils se nomment « les mousquetaires de la bohème ». Rodolphe, le poète, fait la rencontre de Mimi… La vie de bohème est adapté du roman autobiographique d’Henry Murger (Rodolphe dans le film), roman mis en opéra par Puccini en 1896 (« La Bohème »). Marcel L’Herbier a tourné cette grande production en 1942 sous l’Occupation mais la lenteur du montage ne permettra de ne le sortir qu’en 1945. Malgré toutes les restrictions, le film bénéficie de décors soignés et d’une certaine ampleur. Le film commence de façon tourbillonnante (tonitruante même), sur le registre de la fantaisie et devient de plus en plus grave ensuite. Le déroulement de la narration est loin d’être parfait même si le découpage en quatre saisons est assez séduisant. Louis Jourdan est parfait, Maria Denis sans doute un peu trop âgée pour le rôle. Marcel L’Herbier adopte une réalisation très classique, sans doute un peu trop, et ce grand mélodrame parait hélas un peu désuet aujourd’hui.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: María Denis, Louis Jourdan, Giselle Pascal, Suzy Delair, Alfred Adam, Louis Salou
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Autres adaptations :
La vie de bohème d’Albert Capellani (1916)
La bohème de King Vidor (1926) avec Lilian Gish et John Gilbert
Mimi de Paul L. Stein (1935) avec Douglas Fairbanks Jr
La Bohème de Luigi Comencini (1988) avec Barbara Hendricks (opéra)
La vie de bohème d’Aki Kaurismäki (1992)

25 avril 2012

Le brasier ardent (1923) de Ivan Mosjoukine

Le brasier ardent (Film muet) Une femme fait un cauchemar où elle est comme poursuivie par un même homme dans différents déguisements et dans d’étranges situations. Au réveil, elle se rend compte que cet homme est le détective Z dont elle a lu une histoire avant s’endormir. Parisienne, amoureuse de sa ville, elle vit une vie de plaisirs au grand dam de son mari… Acteur russe le plus célèbre en son pays, Ivan Mosjoukine et sa femme Nathalie Lissenko font partie d’un groupe d’acteurs et de cinéastes qui émigrèrent en France après la Révolution de 1917 (1). Mosjoukine est principalement un acteur mais il a aussi réalisé deux films, dont Le brasier ardent. C’est un film étonnant tout à fait dans le ton de l’Avant Garde française du début des années 20. Il en a écrit le scénario et en interprète lui-même le rôle principal. L’acteur est le spécialiste des expressions faciales (2), sa présence à l’écran est absolument énorme. Le brasier ardent est enthousiasmant par sa créativité, son imagination débordante, Le brasier ardent ses effets graphiques, ses gadgets plein d’humour, le remarquable travail sur la lumière (3)… Avec ces images, Mosjoukine parvient à fondre le réel et l’imaginaire. Son film est aussi très russe dans l’esprit : c’est sur la profondeur de l’âme de la femme volage que le détective promet d’agir. Le brasier ardent n’eut aucun succès à l’époque (4). Presque un siècle plus tard, il est pourtant toujours capable de nous surprendre et de nous enchanter, d’autant plus qu’il est magnifiquement restauré. C’est une merveille.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Ivan Mosjoukine, Nathalie Lissenko, Nicolas Koline, Camille Bardou
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Le brasier ardent(1) Outre Ivan Mosjoukine (de son vrai nom, Ivan Ilyitch Mozzhukhin) et Nathalie Lissenko, on peut compter dans ce groupe Volkoff, Protazanov, Viktor Tourjansky, Starevitch, Nicolas Koline, Nathalie Kovanko et le producteur Joseph Ermoliev. Au sein de la compagnie Albatros, le groupe travaillait plutôt en circuit fermé. Certains, comme Protazanov retourneront ensuite en Russie. Ivan Mosjoukine, quant à lui, sera appelé par Hollywood en 1926 qui ne saura pas l’utiliser et détruira son personnage en tentant de l’américaniser.
Pour en savoir plus, voir la section sur les films Albatros du site de Cinémathèque Française

(2) C’est en utilisant des plans de l’acteur Mosjoukine que Lev Kulechov a fait sa fameuse démonstration de l’importance du montage pour générer des sentiments différents.

(3) Le directeur de la photographie est le français Joseph-Louis Mundwiller qui a débuté sa carrière en Russie sous le nom de George Meyer. On le retrouvera ensuite sur le Napoléon d’Abel Gance.

(4) Ecoutons Jean Renoir : « Un jour, au cinéma du Colisée, je vis Le brasier ardent mis en scène par Mosjoukine et produit par le courageux Alexandre Kamenka des films Albatros.  La salle hurlait et sifflait, choquée de ce spectacle si différent de sa pâture habituelle. J’étais ravi. Enfin, j’avais devant les yeux un bon film en France. Bien sûr, il était fait par des Russes, mais à Montreuil, dans une ambiance française, sous notre climat ; le film sortait dans une bonne salle, sans succès, mais il sortait. Je décidai d’abandonner mon métier qui était la céramique, et d’essayer de faire du cinéma. »
Jean Renoir, Mes années d’apprentissage, extrait de Écrits (1926-1971).

24 avril 2012

La lettre du Kremlin (1970) de John Huston

Titre original : « The Kremlin letter »

La lettre du KremlinUn ex-officier de l’armée est recruté pour diriger une action d’espionnage : il s’agit d’aller à Moscou récupérer une lettre compromettante à la fois pour les américains et les russes… La décennie des années soixante a vu fleurir au cinéma le genre des films d’espionnage faciles et divertissants, James Bond en tête. Avec La lettre du Kremlin, John Huston prend le contrepied de cette image et cela explique en grande partie l’échec commercial du film : loin d’être affriolant, l’univers de l’espionnage qu’il nous dépeint est celui des coups bas, des traitrises, de l’exploitation sans scrupule des faiblesses de l’autre, et pire encore. Un portrait, froid et dur certes, mais certainement plus proche de la réalité. Tous ses personnages n’ont aucun sens moral, ce sont des mercenaires qui peuvent même changer facilement de camp. C’est un film sans héros. L’histoire, adaptée d’un roman de Noel Behn, est complexe, tortueuse même. John Huston filme de façon simple et directe, sans tape à l’œil ni morceau de bravoure. Les personnages ont des particularités très marquées, souvent surprenantes… Le casting, assez international, est de haute volée et, assez logiquement, l’interprétation est remarquable. La lettre du Kremlin est un beau film, une vision sur le monde de l’espionnage (et peut-être sur le monde tout court…)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Patrick O’Neal, Bibi Andersson, George Sanders, Max von Sydow, Orson Welles, Richard Boone, Nigel Green, Barbara Parkins
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Remarques :
John Huston fait une apparition dans un petit rôle, celui de l’amiral au début du film.

23 avril 2012

M’Liss (1918) de Marshall Neilan

M'LissDans les collines de l’Ouest américain, Melissa est une petite sauvageonne qui vit avec son père, ancien chercheur d’or ruiné qui a sombré dans l’alcool. Ils ne soupçonnent pas qu’un complot se trame contre eux pour une histoire d’héritage… M’Liss a été écrit par Frances Marion, grande scénariste et amie de Mary Pickford, d’après une courte nouvelle de Bret Harte. Le western est un genre assez inhabituel pour l’actrice. On notera tout de même certaines similitudes dans l’environnement avec celui de La fille des Monts (qui se déroule pourtant dans les Appalaches) que l’actrice tournera l’année suivante. L’histoire est simple mais, comme toujours, l’actrice montre un naturel et une spontanéité désarmante. Les intertitres sont souvent amusants et le film peine quelque peu à devenir sérieux quand la tragédie pointe. Le film est plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mary Pickford, Theodore Roberts, Thomas Meighan, Charles Ogle
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Précédente version :
Mliss (1915) de O.A.C. Lund avec Barbara Tennant (film perdu)
Remakes :
The girl who ran wild (1922) de Rupert Julian avec Gladys Walton
Mliss (1936) de George Nichols Jr. avec Anne Shirley

22 avril 2012

Shotgun Stories (2007) de Jeff Nichols

Shotgun StoriesDans une petite ville du sud des Etats-Unis, trois frères apprennent la mort de leur père alcoolique et violent qui les avait abandonnés pour refaire une toute autre vie, plus vertueuse. A l’enterrement, ils font face aux enfants du second mariage qui vénèrent leur père. Les haines enfouies ressurgissent… Pour son premier film, Jeff Nichols (29 ans) prend le contrepied de plusieurs stéréotypes, sur son Sud natal d’abord qu’il nous montre sous son vrai visage, loin de tout cliché, et aussi sur la violence qui, malgré le titre racoleur, n’est ici que peu montrée. Le propos est même de démontrer qu’elle n’offre pas d’issue. Le rythme assez lent contraste avec le bouillonnement des tensions intérieures, l’atmosphère du film nous enveloppe. Michael Shannon a beaucoup de présence à l’écran. Shotgun Stories a été tourné avec très peu de moyens en vingt et un  jours. Le cinéma indépendant américain nous réserve ainsi toujours de bonnes surprises.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Shannon, Douglas Ligon, Barlow Jacobs, Natalie Canerday, Glenda Pannell
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21 avril 2012

The Massacre (1914) de David W. Griffith

The Massacre(Muet, 30 minutes) The Massacre marque une transition dans le parcours de David W. Griffith : c’est le moment où, après avoir tourné près de 500 films d’une ou deux bobines en six ans, le cinéaste aspirait à réaliser des œuvres plus longues et plus ambitieuses. Si ce film ne fait que trois bobines, les suivants en feront le double. The Massacre démarre assez faiblement par une proposition en mariage mais ensuite le film nous montre longuement deux batailles, l’une répondant à l’autre : le massacre d’un village indien par la Cavalerie et, plus tard, l’attaque d’un convoi de colons par les mêmes Indiens. Griffith ne porte pas de jugement, puisque le second massacre est clairement montré comme un acte de représailles. On peut même se demander si le terme de « massacre » du titre ne s’applique pas plutôt à la première attaque qui paraît totalement injustifiée (du moins aucune raison ne nous est donnée). En réalité, Griffith s’applique plutôt à montrer l’horreur de ces batailles et le terrible coût en vies humaines. Il signe des plans étonnants comme ce gros plan sur la mère et son enfant derrière un pistolet en pleine action (voir photo ci-contre) mais le plus étonnant est certainement cette vue de la file de chariots du haut de la montagne avec au premier plan deux loups chassés par un ours.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Wilfred Lucas, Blanche Sweet, Charles West, Alfred Paget, Lionel Barrymore
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20 avril 2012

Somewhere (2010) de Sofia Coppola

SomewhereJohnny Marco, acteur célèbre, réside à l’hôtel Château Marmont à Hollywood. Seulement tenu à faire quelques rares apparitions pour la promotion de son dernier film, il ne sait pas quoi faire de ses journées. Son ex-femme lui demande de s’occuper de sa fille de 11 ans pendant quelques jours… Somewhere est presque une expérience cinématographique : pour nous faire toucher du doigt, le vide profond de la vie cet acteur, Sofia Coppola dépouille son film de tout récit et allonge des scènes où il ne se passe rien. On a l’impression d’atteindre un point ultime : nous sommes au-delà du minimalisme, on ne pourra sans doute pas aller plus loin dans la création du vide. Son personnage est plutôt un peu dépressif mais sans l’être vraiment : non, il n’est tout simplement rien, une simple marionnette que l’on utilise. Comme on le sait, Sofia Coppola s’inspire de sa propre enfance, de son propre ressenti mais cela ne rend pas le film plus intéressant pour cela, mais nombriliste, certainement… Du côté de la photographie, rien de remarquable non plus, du moins pour nous sauver de l’ennui.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Stephen Dorff, Elle Fanning
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19 avril 2012

Entrée des artistes (1938) de Marc Allégret

Entrée des artistesC’est la rentrée au cours d’Art Dramatique du Conservatoire de Paris. Isabelle réussit le concours d’entrée et fait la rencontre de François dont Coecilia est amoureuse… Entrée des artistes est un film assez étrange car il semble presque ambivalent : il y a une histoire d’amour qui se mute en drame, partie qui apparaît plutôt conventionnelle (surtout avec le recul du temps) et il y a cette observation d’un petit monde si particulier, celui d’un cours d’art dramatique, partie qui reste fascinante et atemporelle. C’est un plaisir de voir Louis Jouvet diriger ses élèves et les reprendre sur leur interprétation, l’acteur étant lui-même professeur dans la vraie vie. Entrée des artistes L’autre point fort du film, ce sont les merveilleux dialogues d’Henri Jeanson, vifs, enlevés, parfois truculents même, qui sauvent même les scènes les plus faibles. Car il y en a mais il y a aussi des scènes très brillantes comme cette visite du professeur à la famille d’Isabelle, ou des scènes très fortes comme le final ou beaucoup des scènes avec Louis Jouvet. Entrée des artistes déroute (1) car c’est à la fois un drame et un divertissement élégant, assez intellectuel finalement car il demande, du moins aujourd’hui, de prendre un certain recul pour observer et vraiment l’apprécier.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Louis Jouvet, Claude Dauphin, Odette Joyeux, Janine Darcey, Roger Blin, Bernard Blier, Julien Carette, Marcel Dalio
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(1) Marc Allégret lui-même fut dérouté par le résultat puisqu’il renia le film dans un premier temps. Il changea d’avis en réalisant qu’il fonctionnait parfaitement, le succès public l’attestant.

18 avril 2012

Hantise (1944) de George Cukor

Titre original : « Gaslight »

HantiseLondres à la fin du XIXe siècle. Après l’assassinat de sa tante, cantatrice célèbre qui l’a élevée, la jeune Paula part en Italie pour oublier cette tragédie. Elle y fait la rencontre de Gregory, pianiste chez son professeur de chant. Ils se marient et retournent vivre à Londres… Hantise est l’adaptation d’une pièce de l’anglais Patrick Hamilton qui avait déjà été adaptée brillamment à l’écran quatre ans plus tôt en Angleterre. La décennie des années quarante à Hollywood est marquée par la vogue des films psychologiques et ce film de Cukor en est l’un des plus beaux fleurons. Il bénéficie de décors soignés et d’une belle distribution. Charles Boyer et Ingrid Bergman livrent tous deux une performance brillante, Joseph Cotten jouant le troisième homme (avec un accent très américain qui détonne quelque peu dans cet environnement européen). La jeune Angela Lansbury fut aussi remarquée pour son rôle de femme de chambre puisqu’à 19 ans, pour son tout premier rôle, elle fut nominée aux Oscars. George Cukor crée habilement une atmosphère puissante qui devient graduellement de plus en plus angoissante et inquiétante. Hantise garde encore aujourd’hui toute sa force.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charles Boyer, Ingrid Bergman, Joseph Cotten, Angela Lansbury
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Remarques :
* Du fait de la pièce et de ce film, le terme Gaslighting est passé dans le langage courant (anglais bien entendu) pour désigner le processus qui consiste à donner de fausses informations à une personne pour faire croire qu’elle perd la mémoire ou la raison.
* Les écrits de Patrick Hamilton ont également inspiré Hangover Square de John Brahm et La Corde de Hitchcock.

Précédente version :
Gaslight (1940) film anglais de Thorold Dickinson (1940) avec Anton Walbrook et Diana Wynyard.
Quand il fut décidé d’adapter la pièce de Patrick Hamilton, la M.G.M. a acquis les négatifs du film de Thorold Dickinson dans le but de le retirer totalement de la circulation. Les négatifs furent détruits. Le film de Dickinson gagna, au cours des ans, une aura de chef d’œuvre disparu (que l’on disait, sans l’avoir vu le plus souvent, supérieur au remake de Cukor). Le film n’a refait surface que bien plus tard grâce à une copie que Thorold Dickinson avait préservée de la destruction.

A noter, qu’il existe aussi une version TV de Gas Light (BBC) qui est en réalité la pièce filmée à l’Apollo Theatre à Londres, le 19 mars 1939.

Homonyme (mais sans autre point commun) :
La Hantise de Louis Feuillade (1912)
Hantise (The Haunting) de Jan de Bont (1999)