27 juillet 2021

Les Envoûtés (2019) de Pascal Bonitzer

Les envoûtésColine, pigiste pour un magazine féminin, est envoyée au fin fond des Pyrénées interviewer Simon, un artiste un peu sauvage qui aurait vu lui apparaître le fantôme de sa mère à l’instant de sa mort. Interview qu’elle est d’autant plus curieuse de faire que sa voisine, la belle Azar, prétend, elle aussi, avoir vu pareillement son père. Simon tente de séduire Coline, qui lui résiste…
Les Envoûtés est un film français réalisé par Pascal Bonitzer, assez librement inspiré de la nouvelle Les Amis des amis d’Henry James. Précisons d’emblée que si cette nouvelle, et donc le film, peuvent être classées dans le genre fantastique, c’est principalement la psychologie des personnages qui est au centre du récit et non les effets du genre. Hélas, le film de Pascal Bonitzer ne parvient pas à convaincre. Le cinéaste a visiblement cherché à créer une atmosphère étrange sans y parvenir vraiment. Même le titre paraît artificiel ou, au moins, inapproprié (1). Le scénario se montre plutôt tortueux, à l’instar du dédale de sentiments de ses deux personnages principaux. L’ensemble manque franchement de clarté. Les thèmes explorés sont (du moins me semble t-il) ceux de l’absence et de la jalousie incontrôlée, celle qui peut engendrer une certaine paranoïa.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sara Giraudeau, Nicolas Duvauchelle, Nicolas Maury, Anabel Lopez, Josiane Balasko
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(1) Pour la question sur le sens du titre, le dossier de presse donne la réponse : « Pascal Bonitzer a eu l’idée de faire Les Envoûtés il y a longtemps. Il avait d’abord tenté d’adapter le roman de jeunesse de Witold Gombrowicz, intitulé en français Les Envoûtés (dont il a ensuite repris le titre pour son film), qui est centré sur une histoire à demi sérieuse de maison hantée. »
En bref, le titre était celui d’un projet abandonné… Ce n’est donc pas étonnant qu’il paraisse si inapproprié (car personne n’est « envouté » à proprement parler dans cette histoire).

 Les envoûtésSara Giraudeau et Nicolas Duvauchelle dans Les envoûtés de Pascal Bonitzer.

26 juillet 2021

The Lunchbox (2013) de Ritesh Batra

The LunchboxChaque jour à Bombay, près de 200 000 gamelles (dabba) préparées à la maison sont livrées par les dabbawallahs sur leur lieu de travail aux employés de bureau. Ila Singh, une jeune femme au foyer tente de reconquérir son mari qui la délaisse en lui confectionnant des repas merveilleux. Le repas est livré par erreur à Saajan Fernandes, un comptable solitaire ennuyé de devoir partir prochainement à la retraite…
The Lunchbox est le premier long métrage du réalisateur trentenaire indien Ritesh Batra. Il en a écrit le scénario qui est particulièrement original. Il a su trouver un subtil équilibre entre drame et comédie, et aussi sortir des sentiers battus pour nous dresser un portrait de la société indienne moderne. Son histoire a sur ce plan d’indéniables qualités, elle procède par petites touches, délicates et subtiles. La condition féminine au sein de la classe moyenne, la densité de la population, le poids de la religion font partie des thèmes abordés. A noter que le cinéaste a pris soin de s’affranchir du carcan du système de castes (lire ci-dessous). En outre, dans sa mise en scène, Ritesh Batra se montre remarquable par l’utilisation d’objets ou de sons pour ses raccords. Une belle réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui
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Remarques :
* L’université de Harvard a réellement étudié le principe de livraison qui utilise un système de couleurs (la plupart des livreurs sont illettrés). Ils en ont conclu que seulement un repas sur un million était livré à la mauvaise personne.

* A propos des castes : Dans le film, le personnage central se nomme Fernandes, nom remontant aux colonisateurs portugais et porté par plusieurs ministres indiens (dont le ministre de la Défense). Ce veuf visite la tombe de son épouse dans un cimetière chrétien. Le personnage est ainsi hors caste. Ce n’est pas innocent dans le contexte de l’Inde actuelle. La jeune cuisinière porte tika et sari, signant son origine hindoue. Le remplaçant présumé de Fernandes se nomme Shaikh, un nom à priori musulman. Celui-ci épouse une femme elle-même hors des règles de sa caste. Tous ces détails sont des jalons qui vont à contre-courant d’une perception de la société par caste, d’autant que la livraison des repas est également un moyen de permettre de manger en respectant les prescriptions de sa caste. (Source Wikipédia… et un article bien documenté sur disons.fr)

The LunchboxNimrat Kaur dans The Lunchbox de Ritesh Batra.

The LunchboxIrrfan Khan dans The Lunchbox de Ritesh Batra.

25 juillet 2021

Wet Season (2019) de Anthony Chen

Wet SeasonDes trombes d’eau s’abattent sur Singapour. C’est la mousson. Les nuages s’amoncellent aussi dans le cœur de Ling, professeur de chinois dans un lycée de garçons. Sa vie professionnelle est peu épanouissante et son mari, avec qui elle tente depuis plusieurs années d’avoir un enfant, de plus en plus fuyant. Une amitié inattendue va briser sa solitude…
Wet Season est le second long métrage du réalisateur singapourien Anthony Chen (après Ilo Ilo en 2013). Il en a écrit le scénario et il filme son héroïne avec beaucoup de douceur et de pudeur, ce qui rend le film très agréable à regarder. Pour une meilleure compréhension, il est important de savoir que les Singapouriens regardent les chinois avec une certaine dose de mépris. La professeure, originaire de Malaisie et enseignant le chinois, ressent donc ce sentiment de n’être pleinement acceptée nulle part. Elle n’a qu’une petite connivence, muette toutefois, avec son beau-père handicapé qui, lui, est né en Chine. Ces éléments ne sont pas clairement perceptibles à priori. Mais, même sans cela, Wet Season nous touche par sa grande délicatesse.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Yann Yann Yeo, Koh Jia Ler, Christopher Ming-Shun Lee, Yang Shi Bin
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Wet SeasonKoh Jia Ler et Yann Yann Yeo dans Wet Season de Anthony Chen.

24 juillet 2021

Meurtres en cascade (1979) de Jonathan Demme

Titre original : « Last Embrace »
Autre titre français : « La Dernière Victime »

Meurtres en cascade (Last Embrace)Après avoir craqué nerveusement à l’assassinat de sa femme, un agent de la CIA sort enfin de la maison de santé où il a séjourné. Il reprend le travail mais, après avoir reçu un avertissement crypté en hébreu, en vient à penser que le gouvernement veut le tuer…
Les premiers films de Jonathan Demme (le réalisateur du Silence des agneaux) sont assez méconnus, la plupart n’ayant pas été distribué en France à l’époque. Ce Last Embrace est le cinquième. David Shaber en a écrit le scénario d’après le roman The 13th Man de Murray Teigh Bloom. Le film se situe dans la pure veine hitchcockienne. On ne peut dire que le film soit vraiment remarquable mais l’intrigue est assez prenante car assez mystérieuse. L’interprétation de Roy Scheider est honnête. La musique est signée Miklós Rózsa. Last Embrace se regarde sans déplaisir mais n’en est pas moins oubliable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roy Scheider, Janet Margolin, Sam Levene, Christopher Walken
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Meurtres en cascade (Last Embrace)John Glover, Roy Scheider et Janet Margolin dans Meurtres en cascade (Last Embrace) de Jonathan Demme.

Meurtres en cascade (Last Embrace)Roy Scheider dans Meurtres en cascade (Last Embrace) de Jonathan Demme.

Plan qui annonce une scène très hitchcockienne : un train va traverser cette gare à pleine vitesse, une tentative de meurtre est en préparation… On imaginerait bien Hitchcock en train de lire son journal sur la gauche…
Meurtres en cascade (Last Embrace) de Jonathan Demme.

23 juillet 2021

Benni (2019) de Nora Fingscheidt

Titre original : « Systemsprenger »

Benni (Systemsprenger)Benni est une petite fille de neuf ans, agressive, ne pouvant rester longtemps dans une famille d’accueil ou dans un centre spécialisé. Madame Bafané, des services sociaux, la confie à Micha, un éducateur qui a travaillé avec des garçons délinquants…
Benni est écrit et réalisé par la cinéaste allemande Nora Fingscheidt. Elle dit avoir eu depuis longtemps l’idée de faire un film sur une petite fille « sauvage » car elle était elle-même ainsi quand elle était enfant. Le film lui a demandé quatre années de recherches et d’écriture. D’emblée, on est frappé par la violence de la fillette et le film se reçoit comme un coup de poing. Hormis l’évocation d’un traumatisme ancien, ce n’est pas l’origine de cette attitude qui est l’objet du récit mais la difficulté à prendre en charge de tels cas extrêmes lorsque les parents, en l’occurrence la mère, sont totalement dépassés et ont jeté l’éponge. Le film tire sa puissance de son authenticité, due certainement à la qualité du travail de documentation de la cinéaste mais aussi au jeu extraordinaire de la très jeune actrice Hélena Zengel : malgré son visage angélique, elle fait vraiment peur lorsqu’elle part en crise, nous sommes loin de la crise d’enfant gâté. Albrecht Schuch fait également une belle prestation. Le film est un peu trop long, plutôt dur mais doté d’une indéniable puissance.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Helena Zengel, Albrecht Schuch, Gabriela Maria Schmeide, Lisa Hagmeister
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Benni (Systemsprenger)Helena Zengel dans Benni (Systemsprenger) de Nora Fingscheidt.

Benni (Systemsprenger)Helena Zengel et Albrecht Schuch dans Benni (Systemsprenger) de Nora Fingscheidt.

21 juillet 2021

Hotel by the River (2018) de Hong Sang-soo

Titre original : « Gangbyeon hotel »

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Dans un hôtel situé au bord du fleuve Han, près de Séoul, un poète sexagénaire fait venir ses deux fils. Il désire renouer des liens distendus car il affirme sentir qu’il va mourir. Dans le même hôtel, une jeune femme reçoit une amie qui tente de la consoler d’une rupture amoureuse…
Hotel by the River est écrit et réalisé par le sud-coréen Hong Sang-soo. C’est un film assez surprenant par son cheminement et sa forme. Les personnages sont assez désorientés et le cinéaste calque sa mise en scène et sa photographie sur leur état d’esprit avec des mouvements ou des mises au point en apparence maladroites. Il utilise merveilleusement la neige et une certaine lenteur pour créer une douceur onirique. On a souvent l’impression d’être en dehors du monde, entre le ciel et la terre. Les personnages sont en questionnement existentiel, résultat de difficultés de rapport aux autres dans le cadre d’une relation amoureuse ou simplement filiale. Sous une forme de fable poétique, le fond du propos est tout de même assez noir mais Hotel by the River est un beau film.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ki Joo-bong, Kwon Hae-hyo, Kim Min-hee, Song Seon-mi, Yoo Joon-Sang
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Remarque :
* Très modestement, Hong Sang-soo se définit comme « un cinéaste qui n’est ni grand public, ni auteur mais qui fait ce qu’il peut » (définition qu’il met dans la bouche d’un de ses personnages à propos du fils cinéaste.

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Ki Joo-bong, Kim Min-hee et Song Seon-mi dans Hotel by the River (Gangbyeon hotel) de Hong Sang-soo.

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Ki Joo-bong, Yoo Joon-Sang et Kwon Hae-hyo dans Hotel by the River (Gangbyeon hotel) de Hong Sang-soo.

Hotel by the River (Gangbyeon hotel)Kim Min-hee et Song Seon-mi dans Hotel by the River (Gangbyeon hotel) de Hong Sang-soo.

20 juillet 2021

Dans un jardin qu’on dirait éternel (2018) de Tatsushi Ohmori

Titre original : « Nichinichi kore kôjitsu »

Dans un jardin qu'on dirait éternel (Nichinichi kore kôjitsu)Noriko est une jeune étudiante japonaise peu sûre d’elle qui se destine à une carrière dans l’édition. Recommandée par sa mère, elle va se former à l’art de la préparation du thé auprès du professeur Takeda avec sa cousine Michiko. Peu convaincue de l’utilité de ce cérémonial très codifié et lent, elle découvre petit à petit les bienfaits de ces gestes minutieux et va trouver en sa formatrice une figure apaisante et sage…
Dans un jardin qu’on dirait éternel est scénarisé et réalisé par le japonais Tatsushi Ohmori d’après l’essai autobiographique homonyme de Noriko Morishita publié en 2008. C’est un film particulièrement original et étonnant. Il parvient à nous montrer comment les rituels de la cérémonie du thé peuvent être une passerelle vers une certaine quiétude, un apaisement qui appelle à profiter de l’instant présent et être à l’écoute de la nature et de ses saisons. C’est une démarche inhabituelle, qui peut même paraître incongrue pour nous occidentaux, mais le grand mérite du film est de nous faire percevoir cette possibilité. Tatsushi Ohmori, que l’on découvre en France avec ce film, fait preuve d’une grande délicatesse et ses trois actrices jouent toujours très juste. Dans un jardin qu’on dirait éternel est un film initiatique dans le sens où il nous fait découvrir une « discipline » dont la plupart d’entre nous ignorait l’existence.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Haru Kuroki, Mikako Tabe, Kirin Kiki
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Dans un jardin qu'on dirait éternel (Nichinichi kore kôjitsu)Haru Kuroki et Kirin Kiki dans Dans un jardin qu’on dirait éternel (Nichinichi kore kôjitsu) de Tatsushi Ohmori.

Remarque :
* La cérémonie du thé au Japon, ou « service japonais du thé », est un art traditionnel inspiré en partie par le bouddhisme zen dans lequel le thé vert en poudre, ou matcha, est préparé de manière codifiée par un praticien expérimenté et est servi à un petit groupe d’invités dans un cadre calme, ce qui, vu d’Occident, peut évoquer une cérémonie.
Chanoyu (littéralement « eau chaude pour le thé »), se réfère habituellement à l’art, alors que sadō ou chadō (« chemin du thé ») représente l’étude ou la doctrine de la cérémonie du thé sur le mode d’une « voie » spirituelle. Le terme chaji se rapporte quant à lui au service du thé complet comprenant le kaiseki (« repas léger »), le service de l’usucha (« thé léger ») et du koicha (« thé fort » ou « thé épais »), durant approximativement quatre heures ; il comprend également sumi demae, à savoir la mise en place et le réajustement, en présence des invités, des charbons de bois permettant de chauffer la bouilloire. Celui de chakai (littéralement une « rencontre autour du thé »), n’inclut pas le kaiseki et se résume le plus souvent au service de l’usucha, le koicha, suivi alors de l’usucha, est plus rarement servi à cette occasion.

Du fait qu’un praticien du chanoyu doit être familier avec la production et les différents types de thés, avec les kimonos, la calligraphie, les arrangements floraux, les céramiques, l’encens, et un large ensemble d’autres disciplines et arts traditionnels en plus des pratiques du thé enseignées dans son école, l’étude de la cérémonie du thé prend de nombreuses années, de fait toute une vie. Même pour participer en tant qu’invité dans une cérémonie du thé formelle, une connaissance du sadō est requise, incluant les gestes recommandés, les phrases à dire par les invités, la bonne manière pour boire le thé et la tenue générale à adopter dans la salle où est servi le thé. (Extraits de Wikipédia)

19 juillet 2021

Let Them All Talk (2020) de Steven Soderbergh

Let Them All TalkLa romancière américaine Alice Hughes doit se rendre au Royaume-Uni pour recevoir un prix. Elle effectue le voyage à bord du « Queen Mary 2 », profitant de la traversée pour écrire son nouveau livre et renouer avec deux amies qui l’accompagnent. A bord se trouvent également son neveu et, incognito, son agent…
Steven Soderbergh nous surprend une fois de plus avec un film inattendu. Il a tourné Let Them All Talk en deux semaines à bord du paquebot pendant une traversée transatlantique, avec une équipe très réduite. La plupart des passagers n’ont même pas eu conscience qu’un film était en tournage. Les scènes-clés ont été écrites mais une grande place a été laissée à l’improvisation (70%, précise le réalisateur). L’atmosphère est plaisante, avec beaucoup de dialogues et une remarquable proximité des personnages : on a souvent l’impression d’être dans la même pièce qu’eux. On ne s’ennuie pas une seconde. Le fond du propos est une réflexion sur la position de l’écrivain, sur la façon dont il peut s’approprier des morceaux de vie de ses proches et accessoirement sur l’action du temps sur les amitiés. La rapidité de tournage n’est pas perceptible, la mise en scène est parfaitement maitrisée.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Gemma Chan, Dianne Wiest, Candice Bergen, Lucas Hedges
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Remarque :
* Steven Soderbergh a utilisé un prototype de caméra dernier cri, placée dans un fauteuil roulant, assisté seulement d’un preneur de son et sans éclairage artificiel. (Extrait du dossier de presse)
La caméra en question est la RED Komodo Dragon, une caméra 6k à peine sortie de l’usine. (lire)

Let Them All TalkMeryl Streep et Lucas Hedges dans Let Them All Talk de Steven Soderbergh.

Let Them All TalkDianne Wiest et Candice Bergen dans Let Them All Talk de Steven Soderbergh.

18 juillet 2021

Maternal (2019) de Maura Delpero

Titre argentin : « Hogar »

MaternalEn Argentine, pays où l’avortement est illégal, une jeune novice italienne arrive dans un foyer pour mères adolescentes dirigée par des religieuses. Elle y rencontre deux jeunes mères de 17 ans qui ont des attitudes très différentes. L’une est sage et posée alors que l’autre est rebelle…
Maternal est un film italo-argentin. Après plusieurs moyens métrages et un documentaire, l’italienne Maura Delpero signe son premier long métrage de fiction inspiré par sa propre expérience au sein d’un hogar (« foyer » en espagnol) argentin où elle donnait des cours tout en se documentant. Le film est centré sur la maternité, sur la façon dont elle se ressent et les conflits qu’elle engendre. Les trois personnages principaux sont particulièrement typés pour mieux souligner les différences. Le film n’est pas sans défaut mais le récit nous touche grâce à l’approche délicate de la réalisatrice. Les deux jeunes filles-mères sont interprétées par des actrices non-professionnelles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Lidiya Liberman, Denise Carrizo, Agustina Malale
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MaternalAgustina Malale, Lidiya Liberman et Denise Carrizo dans Maternal de Maura Delpero.

17 juillet 2021

La Croisière meurtrière (1940) de Eugene Forde

Titre original : « Charlie Chan’s Murder Cruise »

La Croisière meurtrière (Charlie Chan's Murder Cruise)A Honolulu, Charlie Chan reçoit la visite d’un ami détective de Scotland Yard sur la trace d’un meurtrier en série. Il est hélas tué avoir d’avoir pu lui dévoiler son plan. Charlie Chan prend sa place sur un petit bateau de croisière d’une dizaine de passagers seulement. Il sait que le criminel se trouve à son bord…
Alors que la plupart des autres films de la série utilisent le personnage de Charlie Chan sans être une adaptation directe d’un roman de Earl Derr Diggers, Charlie Chan’s Murder Cruise est adapté du roman Charlie Chan Carries On, déjà portée à l’écran en 1931 sous ce nom, le premier film avec Walter Oland (film aujourd’hui perdu). Il a été cette fois brillamment adapté car le film montre un bel équilibre entre humour et mystère. La distribution comporte d’excellents acteurs comme Lionel Atwill ou Charles Middletown. Cora Witherspoon fait un numéro comique assez (trop ?) poussé. Il est bien difficile de deviner le coupable avant le dénouement qui est un peu complexe à suivre du fait de multiples fausses pistes.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sidney Toler, Marjorie Weaver, Lionel Atwill, Victor Sen Yung, Leo G. Carroll, Cora Witherspoon, Charles Middleton
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La Croisière meurtrière (Charlie Chan's Murder Cruise)(de g. à d.) Robert Lowery, Lionel Atwill, Cora Witherspoon, Charles Middleton, Claire Du Brey, Victor Sen Yung et Sidney Toler dans La Croisière meurtrière (Charlie Chan’s Murder Cruise) de Eugene Forde.