13 janvier 2023

La Marque (1957) de Val Guest

Titre original : « Quatermass 2 »
Autre titre français : « Terre contre satellite »
Autre titre (USA) : « Enemy from Space »

La Marque (Quatermass 2)Ayant détecté une chute de petites météorites, le professeur Bernard Quatermass se rend sur le point d’impact avec l’un de ses collaborateurs. Celui-ci est grièvement blessé au visage par l’une des météorites retrouvées. De plus, le professeur découvre sur place une usine comprenant de mystérieuses coupoles, avant d’être pris en chasse par d’étranges agents de sécurité armés…
La Marque (alias Terre contre satellite) est un film britannique réalisé par Val Guest et produit par la Hammer. Il s’agit du deuxième long-métrage dans lequel intervient le personnage du scientifique Bernard Quatermass, initialement créé par Nigel Kneale (pour une série télévisée de la BBC). Le premier long métrage Quatermass (Le Monstre, 1955) ayant connu un franc succès, les droits de la deuxième saison furent achetés avant même leur diffusion. Cette fois, les ennemis sont à la fois des extra-terrestres mais aussi des humains ordinaires. Val Guest parvient à bien construire la tension petit à petit par des éléments étranges qui nous intriguent, ce qui lui permet de faire oublier la faiblesse du budget (néanmoins plus conséquent que pour le premier volet). Il utilise fort bien le décor réel d’une raffinerie Shell. Ce Quatermass 2 parait finalement encore plus réussi que le premier.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brian Donlevy, John Longden, Sidney James, Bryan Forbes
Voir la fiche du film et la filmographie de Val Guest sur le site IMDB.

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Voir les livres sur la Hammer

Remarque :
* Le film connut aussi le succès, qui fut cependant éclipsé par celui de The Curse of Frankenstein, produit la même année par la Hammer. L’alcoolisme de Brian Donlevy aidant, le personnage fut mis de côté pour ne revenir que dix ans plus tard avec Quatermass and the Pit (1967), adaptation de la troisième saison diffusée en 1958 sur la BBC.
* Le titre original est Quatermass 2. Le film passe pour être le premier qui utilise le chiffre arabe « 2 » et non le chiffre romain « II » pour désigner une suite. Toutefois, comme on peut le voir sur l’affiche ci-dessus (affiche originale UK), le chiffre romain fut utilisé par les distributeurs sur les affiches.

La Marque (Quatermass 2)Brian Donlevy et Phillip Baird dans La Marque (Quatermass 2) de Val Guest.

La Marque (Quatermass 2)Bryan Forbes et Brian Donlevy dans La Marque (Quatermass 2) de Val Guest.

La Marque (Quatermass 2)John Longden, Brian Donlevy et Sidney James dans La Marque (Quatermass 2) de Val Guest.

13 septembre 2022

Le Monstre (1955) de Val Guest

Titre original : « The Quatermass Xperiment »
Titre USA : « The Creeping Unknown »

Le Monstre (The Quatermass Xperiment)Une fusée spatiale fait un atterrissage brutal en rase campagne. Le physicien Bernard Quatermass arrive sur les lieux avec ses assistants, parmi lesquels une femme qui se trouve être l’épouse de l’un des trois passagers de l’engin spatial. Tous attendent de pouvoir ouvrir la porte après refroidissement…
Adapté d’une série télévisée à succès de la BBC écrite par Nigel Kneale, Le Monstre est un film britannique réalisé par Val Guest et produit par la Hammer. Le scénario est signé par l’américain Richard Landau. En outre, deux acteurs américains (Brian Donlevy et Margia Dean) furent choisis pour pouvoir accéder au marché Etats-Unien. L’histoire est assez brillante et le film se révèle historiquement important dans la science-fiction, un véritable tournant même : alors que le genre tournait en rond avec les sempiternelles conséquences des essais atomiques, Le Monstre est le premier film à montrer la science sous un visage positif. Le professeur Quatermass est un scientifique brillant, désireux de faire avancer la science pour le bien de l’humanité tout en étant d’une grande conscience morale. Le film était considéré aussi comme un film d’horreur à sa sortie (il faut être très facilement impressionnable pour être effrayé aujourd’hui) ; il joue sobrement avec la métamorphose des corps, se montrant précurseur sur ce thème (on peut penser à David Cronenberg). Le film fut tourné en noir et blanc avec peu de moyens. Le succès fut important, marquant ainsi le début d’une période faste pour la Hammer.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brian Donlevy, Jack Warner, Margia Dean, Richard Wordsworth, Gordon Jackson, David King-Wood, Lionel Jeffries, Jane Asher
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Remarques :
* La scène bien connue de 2001 : L’Odyssée de l’espace où une hôtesse de l’air marche sur le mur d’un couloir circulaire a probablement été inspirée par une scène de ce film : on y voit un astronaute marcher sur le mur gauche de la cabine.
* Le titre initial  The Quatermass Experiment  fut astucieusement changé en Xperiment  par la Hammer pour souligner le fait que le film était classé « X » en Grande-Bretagne (interdit aux moins de 16 ans).
* La petite fille qui tente de fraterniser avec « le monstre » est interprétée par Jane Asher, future actrice et future petite amie de Paul McCartney entre 1963 et 1968. C’est elle qui lui inspira nombre de chansons qu’il a écrites durant cette période.

Suites :
La Marque (Quatermass 2, 1957) de Val Guest avec Brian Donlevy
Les Monstres de l’espace (Quatermass and the Pit, 1967) de Roy Ward Baker avec Andrew Keir

Le Monstre (The Quatermass Xperiment)David King-Wood, Brian Donlevy et Richard Wordsworth dans Le Monstre (The Quatermass Xperiment) de Val Guest.

22 mai 2022

La Conquête de l’espace (1955) de Byron Haskin

Titre original : « Conquest of Space »

La Conquête de l'espace (Conquest of Space)Dans le futur proche (années 1980), une station orbitale, La Roue, abrite une équipe technique composée de militaires. Un vaisseau spatial est en construction à ses côtés dans le but d’aller sur la lune. Mais c’est en réalité à destination de Mars qu’une petite équipe appareille finalement…
Conquest of Space est un film américain de science-fiction réalisé par Byron Haskin et produit par George Pal qui le voyait comme une suite à son Destination Moon (1950). Il est basé sur le livre homonyme de l’écrivain de vulgarisation scientifique Willy Rey, livre qui était illustré par Chesley Bonestell. L’adaptation est signée Barré Lyndon, auteur de l’adaptation de La Guerre des mondes (1953) de H.G. Wells. Le projet initial de George Pal incluait un voyage vers trois planètes (Venus, Mars et Jupiter) mais Paramount, effrayé par le coût potentiel, le força à se limiter à une seule et à inclure une affligeante intrigue sur une dissension père-fils. Cette tension est alimentée par des questionnements religieux qui, s’ils sont pesants et pénibles, ont un petit intérêt historique : il y a avait effectivement à l’époque de nombreuses voix pour affirmer que l’homme n’avait pas à aller dans l’espace, le domaine réservé à Dieu (1).
Mais l’intérêt de Conquest of Space est ailleurs, il est dans cette tentative de créer une anticipation réaliste des programmes spatiaux (2). Wernher von Braun, qui sera l’ingénieur en chef de la future NASA, était conseiller technique sur le plateau et son livre Mars Project a servi de base pour de nombreux points précis, notamment la forme de la station orbitale. Chesley Bonestell a dessiné certains décors, sa planète Mars vue de haut est superbe. Bien entendu, il est aisé de déceler plusieurs aberrations, même en tenant compte des connaissances de l’époque, ou de sourire à certains moments mais l’ensemble se tient. La réalisation n’est pas parfaite, les incrustations sont notamment très visibles (cette technique n’était encore pas bien maitrisée), mais elle se situe plutôt parmi les meilleures de cette époque. Bref, c’est un film intéressant à regarder, à condition de garder une certaine indulgence. Conquest of Space fut un cuisant échec commercial et financier qui scella la fin des films réalistes sur l’espace. Il faudra attendre 2001, l’odyssée de l’espace en 1968 pour les voir renaître. Entre deux, l’espace restera le domaine des monstres et des envahisseurs.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Walter Brooke, Eric Fleming, Mickey Shaughnessy, William Hopper, Ross Martin
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Remarque :
* Willie Ley (Willy Otto Oskar Ley) est d’origine allemande. Ses premiers livres sur les fusées datent de 1927. Il était conseiller technique sur Frau Im Mond de Fritz Lang (1929). Il a fui l’Allemagne nazie en 1935 pour s’établir aux Etats-Unis, où il a continué à publier des livres sur l’espace et les fusées. Il a co-signé un livre avec Wernher von Braun en 1953, The Conquest of the Moon.

(1) Cette intrusion de la religion était déjà présente dans La Guerre des mondes mais de façon bien plus subtile qu’ici.
(2) Le slogan sur l’affiche ci-dessus proclame : « Venez voir comment cela va arriver… de votre vivant »

La Conquête de l'espace (Conquest of Space)La Conquête de l’espace (Conquest of Space) de Byron Haskin.

La Conquête de l'espace (Conquest of Space)Phil Foster et Eric Fleming dans La Conquête de l’espace (Conquest of Space) de Byron Haskin.

19 mai 2022

L’étoffe des héros (1983) de Philip Kaufman

Titre original : « The Right Stuff »

L'étoffe des héros (The Right Stuff)L’Étoffe des héros retrace l’épopée des pilotes d’essai américains d’après-guerre, du passage du mur du son par Chuck Yeager aux premiers vols spatiaux habités du programme Mercury de 1958 à 1963…
Il s’agit de la transposition cinématographique du livre de l’écrivain et chroniqueur américain Tom Wolfe (L’Étoffe des héros, paru en 1979). Philip Kaufman en a écrit l’adaptation. Bien documenté, le récit de plus de trois heures respecte assez bien la réalité historique (1) même si le cinéaste donne une très (trop sans doute) grande place à l’humour afin de le rendre plus attrayant. Il souligne également très fortement l’esprit d’indépendance des pilotes (2). En toute logique, le propos général exalte le patriotisme américain mais sans excès, laissant même entrevoir quelques piques discrètes envers le rêve américain. D’autre part, le vice-président Lyndon B. Johnson est présenté comme un clown, ce qui est certainement excessif. Cette grande fresque reste un beau témoignage des débuts de la conquête de l’espace. Malgré tous les moyens mis en œuvre pour en faire un grand film populaire et de bonnes critiques, L’Étoffe des héros fut un échec commercial qui traduit probablement le désintérêt du public après la fin du programme Apollo, dix ans auparavant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sam Shepard, Scott Glenn, Ed Harris, Dennis Quaid, Fred Ward, Barbara Hershey, Kim Stanley, Veronica Cartwright, Jeff Goldblum
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Remarques :
* Nommé à aucun instant, l’ingénieur en chef du programme est Wernher von Braun, brillant ingénieur mais ancien responsable nazi. Récupéré par les Américains avec son équipe à la fin de la guerre, Von Braun avait travaillé à la mise au point de fusées dès 1933 pour le régime nazi. Pendant la guerre, les missiles balistiques V1/V2 ont été construits par des prisonniers dans des conditions inhumaines. Des milliers en sont morts. Ces missiles ont fait plus de morts pendant leur construction qu’en tant qu’arme de destruction.
* Caméo : Le véritable Chuck Yeager fait une courte apparition dans une scène dans le Pancho’s Bar à environ 55 minutes (il avait alors 60 ans). C’est lui qui sert à boire aux deux prospecteurs de la NASA venus chercher des pilotes d’essai. Chuck Yeager vivra jusqu’à l’âge de 97 ans (il est décédé en 2020).

(1) La scène où Gus Grisom panique pour sortir de sa capsule a été critiquée car elle laisse supposer que l’astronaute a fait une erreur alors que la NASA a considéré, après enquête, qu’il n’était pas fautif et l’a conservé pour le programme Apollo (il perdra la vie dans l’accident d’Apollo 1). La capsule a finalement été repêchée en 1999 et l’a définitivement innocenté.
(2) Sur ce thème, le dernier départ montré de Chuck Yeager, décollant sans autorisation, est une exagération scénaristique un peu risible.

L'étoffe des héros (The Right Stuff)Ed Harris dans L’étoffe des héros (The Right Stuff) de Philip Kaufman.

4 septembre 2021

Salyut-7 (2017) de Klim Shipenko

Salyut-7En février 1985, la station spatiale soviétique Saliout 7, inoccupée depuis six mois, cesse brutalement de répondre aux signaux. Elle est hors de contrôle. Les autorités redoutent la chute de l’installation sur la Terre qui pourrait causer de nombreuses victimes et jeter un discrédit sur l’URSS. Il est décidé de lancer deux cosmonautes à bord de Soyouz T-13 pour une mission périlleuse : s’arrimer à la station, identifier le problème et réparer…
Salyut-7 est un téléfilm coécrit et réalisé par Klim Chipenko pour la chaîne de télévision russe Rossiya 1. Le scénario s’inspire de l’accident réel de la station Saliout 7 en 1985 et les auteurs se sont basés sur les journaux personnels de Viktor Savinykh, le second cosmonaute de la mission Soyouz T-13. Le réalisateur s’est adjoint les conseils techniques de cosmonautes et de responsables de Roscosmos (la NASA russe). De fait, la simulation est parfaite et les scènes en apesanteur sont très crédibles. Les sorties dans l’espace n’ont que peu à envier à celles de surproductions américaines (Gravity par exemple), la réalisation est de grande qualité. Le suspense est intense et l’on se surprend plusieurs fois à se cramponner à son siège. Seule la partie propagande (qui insinue que l’intention des américains était de s’emparer de la station) fait sourire et le rendez-vous final avec la navette américaine est assez ridicule. Cela n’empêche pas ce téléfilm d’être particulièrement remarquable.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs : Vladimir Vdovichenkov, Pavel Derevyanko, Aleksandr Samoylenko, Mariya Mironova
Voir la fiche du film et la filmographie de Klim Shipenko sur le site imdb.com.
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 Salyut-7Salyut-7 de Klim Shipenko.

 Salyut-7Vladimir Vdovichenkov et Pavel Derevyanko dans Salyut-7 de Klim Shipenko.

Remarques :
* En réalité, les deux cosmonautes ont mis douze jours pour remettre la station en état et ils y sont ensuite restés trois mois. La station Saliout 7 est, quant à elle, restée active jusqu’en 1991.

* En réalité, il n’y a pas eu de feu à bord de Soyouz 13 et, bien entendu, toute la partie concernant la navette spatiale américaine relève de l’invention scénaristique (ou de la désinformation). Une navette a bien été lancée onze jours après Soyouz T-13 mais elle était pleine et sur une trajectoire qui n’aurait pas permis un rendez-vous. Le cosmonaute français à son bord n’était pas Jean-Loup Chrétien (qui avait précédemment séjourné dans Saliout 7) mais Patrick Baudry.

* L’idée du projet de kidnapping de la station par les américains avait été longuement développée par un documentaire russe de style conspirationniste produit par Roscosmos en 2011. On peut lire un exposé des théories développées et leur réfutation sur le site Space Review : Kidnapping a Soviet space station (en anglais).

* A plusieurs reprises, les personnages parlent de la mise en place d’un système de prohibition. En effet, l’une des premières mesures prises par Makhaïl Gorbatchev qui, en 1985, venait d’arriver au pouvoir, a été de limiter la consommation d’alcool : interdiction dans les lieux publics et augmentation des prix de l’alcool de 30%. Toutefois, la consommation d’alcool n’a jamais été interdite.

12 septembre 2020

Proxima (2019) de Alice Winocour

ProximaSarah est une spationaute française qui s’apprête à quitter la Terre pour une mission d’un an, Proxima. Alors qu’elle suit l’entraînement rigoureux imposé aux astronautes, seule femme au milieu d’hommes, elle se prépare surtout à la séparation avec sa fille de 8 ans…
Proxima est un film écrit et réalisé par la réalisatrice française Alice Winocour, son troisième long métrage. Fascinée par le domaine spatial depuis son enfance, elle nous montre l’entrainement long et difficile d’un astronaute, et les conséquences de la séparation prévue avec la Terre. Son intention est également de démontrer qu’une femme peut être à la fois une grande professionnelle et une mère, y compris dans un milieu très machiste. La tâche est d’autant plus difficile pour une femme puisque nos codes sociaux continuent d’attribuer l’éducation des enfants plutôt à la mère qu’au père. Alice Winocour n’utilise aucun artifice, aucune dramatisation pour renforcer son récit, ce qui est appréciable. Elle a pu avoir accès aux centres d’entrainement et au Cosmodrome de Baïkonour pour filmer certaines scènes. Outre sa grande sensibilité, Proxima est un film particulièrement bien documenté.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Eva Green, Zélie Boulant, Matt Dillon, Aleksey Fateev, Sandra Hüller
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ProximaZélie Boulant et Eva Green dans Proxima de Alice Winocour.

1 septembre 2018

Life: Origine inconnue (2017) de Daniel Espinosa

Titre original : « Life »

Life: Origine inconnueLes six membres de l’équipage de la Station spatiale internationale réceptionnent une sonde revenant de Mars et contenant un échantillon de sol. Les premières analyses faites dans la station sont positives car une cellule dormante y est découverte. L’exobiologiste tente de la réanimer…
Ouvertement inspiré du film Alien de Ridley Scott, Life: Origine inconnue est un film américain de science-fiction horrifique qui reprend le thème de la confrontation d’un équipage réduit avec une créature extraterrestre particulièrement hostile. Le début du film est assez enthousiasmant car l’intérieur de la station spatiale est très bien recréé et les déplacements de l’équipage en apesanteur sont vraiment très réalistes : les acteurs semblent se mouvoir avec une facilité et une rapidité déconcertante. La scène de la récupération acrobatique de la sonde est assez forte et rappelle Gravity. Hélas, le film tourne ensuite au film d’horreur et se révèle sans grande surprise, pas même la fin annoncée étonnante. L’originalité est surtout dans la forme de cette créature qui est assez gracieuse… du moins dans un premier temps.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson, Hiroyuki Sanada, Ryan Reynolds, Olga Dykhovichnaya, Ariyon Bakare
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Life
Jake Gyllenhaal et Rebecca Ferguson dans Life: Origine inconnue de Daniel Espinosa.

23 août 2018

On ne vit que deux fois (1967) de Lewis Gilbert

Titre original : « You Only Live Twice »

On ne vit que deux foisUn vaisseau spatial de la NASA disparaît après qu’un engin non identifié se soit approché de lui. Les américains accusent les russes qui nient toute implication. Pour enquêter, l’agent du MI6 James Bond est envoyé au Japon où le mystérieux engin semble avoir atterri…
En 1967, l’homme n’a pas encore marché sur la lune mais la conquête spatiale est considérée comme la plus grande aventure de l’humanité. Le cinquième opus de la série des films de James Bond s’inscrit ainsi pleinement dans son époque et c’est le Japon qui est cette fois choisi comme théâtre de l’intrigue ce qui contribuera à accroitre le caractère international du succès de la série. La distribution est ainsi en bonne partie japonaise, y compris les James Bond girls, et les services secrets japonais sont mis à l’honneur. Les méchants sont européens : Donald Pleasance fait une apparition courte mais remarquée en machiavélique Blofeld, l’allemande Karin Dor est plus terne. Sean Connery a été difficile à convaincre de tourner ; les producteurs ont compris qu’ils allaient devoir lui trouver un remplaçant. Les gadgets sont beaucoup moins présents, concentrés sur l’hélicoptère de poche Little Nellie. L’ensemble est moins remarquable que les opus précédents mais se laisse regarder sans déplaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Akiko Wakabayashi, Mie Hama, Tetsurô Tanba, Teru Shimada, Karin Dor, Donald Pleasence
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On ne vit que deux fois
Akiko Wakabayashi dans On ne vit que deux fois de Lewis Gilbert.

On ne vit que deux fois
Sean Connery (déguisé en pêcheur japonais) dans On ne vit que deux fois de Lewis Gilbert.

13 mars 2017

Star Trek (2009) de J.J. Abrams

Star Trek2233. Le jour même de la naissance de son fils James, George Kirk se sacrifie pour sauver plusieurs centaines de personnes des griffes du capitaine romulien Néro. Vingt ans plus tard, James Kirk s’engage dans Starfleet. Le premier jour, il fait connaissance avec le jeune médecin McCoy… Ce Star Trek de 2009 est le premier film de la série dite « reboot » : on reprend les personnages à leur plus jeune âge pour mettre en scène les évènements qui ont précédé la série originale. Dès leur première mission, tous les personnages sont déjà réunis. Suivant un schéma assez classique à Hollywood, le jeune Kirk est un adolescent rebelle, rétif à toute forme d’autorité, résolvant les problèmes avec ses poings plutôt qu’avec sa tête, intrépide et particulièrement chanceux. Aucune originalité de ce côté. Plus intéressant (et amusant) est le fait de donner vie à certains évènements dont on connaissait le récit postérieur, comme son passage du fameux test du Kobayashi Maru. Mais, nul n’est besoin de connaitre les films précédents : le scénario est bien écrit, tout à fait dans l’esprit de la série avec une petite dose de science et juste ce qu’il faut de paradoxes spatio-temporels (permettant ainsi à Leonard Nimoy de jouer dans le film). Voilà de quoi faire découvrir cette série qui est bizarrement assez méprisée en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Pine, Zachary Quinto, Leonard Nimoy, Eric Bana, Zoe Saldana, Simon Pegg, Winona Ryder
Voir la fiche du film et la filmographie de J.J. Abrams sur le site IMDB.

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Star Trek
Zachary Quinto et Chris Pine dans Star Trek de J.J. Abrams.

9 novembre 2016

Star Trek III – À la recherche de Spock (1984) de Leonard Nimoy

Titre original : « Star Trek III: The Search for Spock »

Star trek III - À la recherche de SpockProfondément marqué par la disparition de Spock, le capitaine Kirk apprend dès son retour sur Terre que son cher vaisseau l’USS Enterprise va être démantelé. Il reçoit aussi la visite du père de Spock qui lui fait une demande assez étrange qui va le faire retourner sur Genesis… Star trek III – À la recherche de Spock est la suite immédiate de Star trek II – La colère de Khan. Leonard Nimoy avait posé ses conditions pour continuer à interpréter Spock : il désirait réaliser un des films. Etant mort à la fin du précédent volet, il a la possibilité de passer derrière la caméra. La Paramount a fini par se laisser convaincre. Dirigé par Nimoy, il n’est guère étonnant que le film soit bien dans l’esprit de la série. L’histoire est plutôt moins riche, elle fait la part belle aux usages et croyances des Vulcains tout en mettant en scène une belle passe d’armes entre l’Enterprise et les méchants Klingon. A noter que la recherche de Genesis par les Klingons a été vue comme une allégorie de la recherche à l’armement nucléaire effectuée par l’URSS. Les effets spéciaux sont de nouveau assurés par ILM et de nouvelles maquettes sont réalisées. Le film a connu un grand succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, Christopher Lloyd
Voir la fiche du film et la filmographie de Leonard Nimoy sur le site IMDB.

Star Trek 3
DeForest Kelley, James Doohan, William Shatner et George Takei dans Star trek III – À la recherche de Spock de Leonard Nimoy.

Star Trek 3
La station orbitale de  Star trek III – À la recherche de Spock mesure 8 kms de large. Elle serait donc largement visible à l’oeil nu depuis la surface. La maquette utilisée mesurait quant à elle 1,8 mètre.

Star Trek 3
Le vaisseau Klingon, Bird of Prey, fait ici sa première apparition. Il était à l’origine conçu pour être un vaisseau romulien dans la lignée de celui qui apparaît dans l’épisode Balance of Terror de la série originale (son nom et sa forme d’oiseau de proie évoque l’emblème de l’Empire Stellaire Romulien). Quand il fut décidé d’opter pour les Klingons comme antagonistes, le vaisseau était déjà construit et il fut gardé.

Star Trek 3
Enterprise vs Bird of Prey, voilà un face à face qui va mal se terminer : Star trek III – À la recherche de Spock de Leonard Nimoy.