26 août 2021

Des oiseaux, petits et gros (1966) de Pier Paolo Pasolini

Titre original : « Uccellacci e uccellini »

Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini)Totò et son fils Ninetto errent dans la périphérie et les campagnes qui entourent Rome. Chemin faisant, ils rencontrent un corbeau qui leur parle…
Des oiseaux, petits et gros est réalisé par Pier Paolo Pasolini en 1966. Montrant dès le générique un visage burlesque, le film rompt avec le ton sérieux donné par ses films précédents. Cela ne signifie pas pour autant que Pasolini ne délivre pas un message car il s’agit d’une fable qui tourne en dérision le rationalisme idéologique que le volatile représente. Pour ce faire, il utilise une star du cinéma comique, Totò, et lui adjoint Ninetto Davoli qui interprète ici son premier grand rôle, en innocent joyeux. Les cibles de Pasolini sont le communisme radical dont il se détache (les images d’archives incluses sont celles des funérailles de Palmiro Togliatti, fondateur du Parti Communiste italien décédé en 1964) et aussi l’intelligentsia parisienne de gauche qui avait descendu son Evangile selon saint Matthieu l’année précédente (la charge aurait été encore plus nette avec la séquence de Toto au cirque que Pasolini a finalement supprimé du montage final (1)). Le cinéaste attend que l’idéologie renaisse de ses cendres pour suivre la voie des « Temps modernes », belle référence à Chaplin dont il emprunte le plan final. Pasolini filme tout cela très simplement : à cette époque, il s’opposait à la sémiologie de Christian Metz qui défendait l’idée d’un langage de cinéma. Pour Pasolini, la seule langue de cinéma devait être une « langue écrite de la réalité ».
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Totò, Ninetto Davoli
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(1) Dans Toto au Cirque, finalement monté en court métrage de 8 min, M Cournot (Totò) tente de faire parler un aigle et de l’instruire mais, en fait, c’est lui qui devient sauvage. Or (Michel) Cournot est le nom d’un critique français qui a éreinté L’Evangile selon saint Matthieu, déclarant qu’il n’y voyait que de « l’art pédé ».

Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini)Ninetto Davoli et Totò dans Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini) de Pier Paolo Pasolini.

Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini)Totò et Ninetto Davoli dans Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini) de Pier Paolo Pasolini.

Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini)Totò et Ninetto Davoli dans Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini) de Pier Paolo Pasolini.

24 novembre 2020

Une vie cachée (2019) de Terrence Malick

Titre original : « A Hidden Life »

Une vie cachée (A Hidden Life)En 1938, après l’arrivée des troupes d’Hitler en Autriche, Franz Jägerstätter est le seul de son village St. Ragedund (proche de Braunau am Inn, ville natale d’Adolf Hitler) à s’opposer au régime nazi allemand. Il refuse ensuite catégoriquement de combattre pour le Troisième Reich et devient objecteur de conscience…
Ecrit et réalisé par Terrence Malick, Une vie cachée est un film biographique d’une durée de trois heures sur l’objecteur de conscience autrichien Franz Jägerstätter, aujourd’hui vénéré comme bienheureux et martyr par l’Église catholique. Terrence Malick mêle de nouveau une certaine religiosité avec une célébration de la nature. Au-delà du propos qui nous fait découvrir le parcours de cet homme peu connu et qui lui rend hommage, on peut se laisser doucement submerger par tout un ensemble de sensations avec aussi l’impression de pénétrer les personnages. Le bain de nature de la vie au village est tout en contraste avec le monde dictatorial et militaire qui s’impose à tous. A l’opposé, on peut trouver le film très long, emphatique et être gêné par le parti-pris d’utiliser une focale très courte qui déforme constamment décors et visages. Le film a été plutôt bien reçu par la critique.
Elle: 5 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: August Diehl, Valerie Pachner, Tobias Moretti, Ulrich Matthes, Matthias Schoenaerts, Bruno Ganz, Michael Nyqvist
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Remarques :
* En juin 2007, le pape Benoît XVI a autorisé la Congrégation pour la cause des saints à publier un décret reconnaissant Jägerstätter comme martyr. Celui-ci a été béatifié à la cathédrale de Linz le 26 octobre 2007, jour de la fête nationale autrichienne.
* La citation à la fin du film est tirée de la dernière phrase du roman Middlemarch de George Eliot. Considéré comme le chef-d’oeuvre de cet auteur britannique, le livre retrace l’histoire d’une petite ville à l’époque victorienne. Voici l’extrait : « … car le bien croissant du monde dépend en partie d’actes non historiques ; et si les choses ne vont pas pour vous et moi aussi mal qu’elles auraient pu aller, nous en sommes redevables en partie à ceux qui ont vécu fidèlement une vie cachée et qui reposent dans des tombes délaissées. » (Extrait du dossier de presse)
* Après la Seconde Guerre mondiale, Franz Jägerstätter fut en effet largement oublié. Ce n’est qu’en 1964 que le sociologue américain Gordon Zahn publie une biographie qui le fait connaître.

Une vie cachée (A Hidden Life)August Diehl et Valerie Pachner dans Une vie cachée (A Hidden Life) de Terrence Malick.

Une vie cachée (A Hidden Life)Le film a été tourné avec des focales de 11mm et 16mm…
August Diehl dans Une vie cachée (A Hidden Life) de Terrence Malick.

30 décembre 2018

Le Retour de l’inspecteur Harry (1983) de Clint Eastwood

Titre original : « Sudden Impact »

Sudden Impact - Le retour de l'inspecteur HarryTandis que les juges relâchent les voyous dangereux et les criminels, l’inspecteur Callahan est mis sur la touche : ses supérieurs l’envoient dans une petite ville au nord de San Francisco enquêter sur une affaire jugée de moindre importance…
Sept ans après le dernier opus et à la demande de la Warner, l’inspecteur Harry revient pour nous donner une nouvelle leçon sur la meilleure façon de lutter comme la criminalité. Cette fois, Clint Eastwood signe de son nom la réalisation. Le discours reste le même (le début du film ressemble d’ailleurs vraiment de très près aux débuts des précédents films). Il est même plus radical encore, au point de tomber dans la caricature (supérieurs, juges, politiciens) et la fin ne laisse aucune ambiguïté : nous sommes dans un monde où il faut se faire justice soi-même… Le scénario ne présente pas de grande originalité si ce n’est le fait que le personnage interprété par Sondra Locke est une femme, ce qui conduit certains critiques à déclarer aujourd’hui qu’il s’agit de l’un des films les plus féministes de Clint Eastwood ! Une fois encore, le succès populaire fut énorme.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Clint Eastwood, Sondra Locke, Pat Hingle, Bradford Dillman
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Remarques :
* C’est le film où Eastwood prononce sa célébrissime phrase : « Go ahead, make my day ».
* Quand Clint Eastwood a fait campagne en 1986 pour se faire élire maire de la petite ville de Carmel-by-the-Sea (4000 habitants, 150 km au sud de San Francisco), il a utilisé comme slogan « Go ahead, make me mayor ». Il a été élu.

Sudden impact
Clint Eastwood (« Go ahead, make my day ») dans Sudden Impact – Le retour de l’inspecteur Harry de Clint Eastwood.

28 août 2015

Forrest Gump (1994) de Robert Zemeckis

Forrest GumpForrest Gump est un homme simple d’esprit qui a inopinément participé à plusieurs épisodes importants de l’histoire des Etats-Unis. Assis sur un banc, il raconte sa vie aux personnes assises à côté de lui… Forrest Gump est ce que l’on appelle aujourd’hui un « feel good movie », c’est-à-dire un de ces films qui remontent le moral à un dépressif en deux temps trois mouvements. Cette histoire d’un homme très simple accomplissant des choses extraordinaires est effectivement amusante, jubilatoire, touchante. Elle porte également en elle toute une collection de valeurs idéologiques américaines (héros ordinaire, seconde chance, succès accessible à tous, etc.) et réinterprète l’Histoire de l’Amérique au travers d’un filtre simplificateur : tout devient ainsi anecdotique. Le film fait également montre d’un certain anti-intellectualisme pour installer une philosophie simpliste : « La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber », ou encore « il faut laisser le passé derrière soi si on veut avancer ». Bien entendu, le prétexte à ces banalités est de dire que tout cela est vu par les yeux d’un simple d’esprit… (1) Du côté de la forme, la réalisation est parfaite, avec en prime de belles prouesses techniques d’intégrations informatiques : la plume de la scène d’ouverture, intégrations de Forrest Gump dans des images d’archives (il serre notamment la main à plusieurs présidents), la balle de ping-pong (2), les jambes de Gary Sinise (3). L’interprétation de Tom Hanks est assez fantastique, l’acteur donne une dimension à son personnage qui rend le film assez plaisant malgré l’idéologie simpliste, que l’on peut certainement qualifier assez réactionnaire, qu’il colporte…
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Sally Field, Gary Sinise, Robin Wright
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forrest-gump-large
Tom Hanks dans Forrest Gump de Robert Zemeckis

Forrest Gump
Tom Hanks / Forrest Gump avec le (véritable) président John F. Kennedy.

(1) On pourra aussi noter la présence d’une sorte de justice divine qui récompense les simples et qui punit ceux qui ont « fauté »  : l’ex-hippie Jenny aura ainsi une maladie mortelle… ou encore le « maoiste » John Lennon sera assassiné (le passage avec John Lennon est assez bizarre : le gag des paroles d’Imagine est-il une plaisanterie iconoclaste ou les auteurs ont-ils une dent contre lui ? )

(2) Les plans ont été filmés sans la balle qui a été ajoutée ensuite numériquement. A noter que l’opposant de Forrest Gump lors du match est un authentique champion chinois qui a eu toutes les peines du monde à mimer le jeu sans balle.

(3) Les réalisateurs aiment bien glisser des plans en apparence infaisables : si les mollets de Gary Sinise ont été effacés par ordinateur alors comment fait-il (dans la scène avec les prostituées) pour faire demi-tour assis par terre alors qu’il est juste à côté d’une table ? (Réponse : le plan a été tourné sans table qui a été ajoutée ensuite numériquement).

17 mars 2015

Allemagne année zéro (1948) de Roberto Rossellini

Titre original : « Germania, anno zero »

Allemagne année zéroEté 1947. Dans Berlin en ruines, une famille se débat pour survivre : le père est très malade, le fils aîné, ancien soldat de la Wehrmacht, ne sort jamais par crainte de se déclarer, sa soeur fréquente les bars le soir pour gagner un peu d’argent mais refuse de tomber dans la prostitution. C’est Edmund, le plus jeune fils, qui est le plus actif. Il tente de rendre divers services, va vendre des choses au marché noir… Après Rome, ville ouverte et Paisa, Allemagne année zéro clôture la trilogie néoréaliste de Rossellini sur la guerre après laquelle le réalisateur ira vers des films plus intimistes. Ce film est très différent des deux premiers car d’une part il nous montre les conséquences de la guerre non plus du côté italien mais du côté de l’agresseur et, d’autre part, tout est montré par les yeux d’un enfant, être innocent par essence (1). Ce choix est important car il permet d’évacuer toute accusation sur la conduite passée pour se concentrer sur les mécanismes moraux qui ont abouti à ce désastre. Le récit est à la fois intense et très authentique, presque documentaire, au plus haut point néo-réaliste dans son approche : à travers les yeux d’un enfant, c’est l’état de toute une société qui nous est montré. Cet enfant sera amené à accomplir des actes dont la portée le dépasse totalement et dont il sera la victime innocente.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Edmund Moeschke, Ernst Pittschau, Ingetraud Hinze, Franz-Otto Krüger, Erich Gühne
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Allemagne année zéro de Roberto Rossellini
Edmund Moeschke, l’enfant de Allemagne année zéro de Roberto Rossellini

Rossellini expose ses intentions sur Allemagne année zéro :
« Les Allemands étaient des êtres humains comme les autres ; qu’est-ce qui a pu les amener à ce désastre ? La fausse morale, essence même du nazisme, l’abandon de l’humilité pour le culte de l’héroïsme, l’exaltation de la force plutôt que celle de la faiblesse, l’orgueil contre la simplicité. C’est pourquoi j’ai choisi de raconter l’histoire d’un enfant, d’un être innocent que la distorsion d’une éducation utopique amène à perpétrer un crime en croyant accomplir un acte héroïque. Mais la petite flamme de la morale n’est pas éteinte en lui : il se suicide pour échapper à ce malaise à cette contradiction. »

Il poursuit avec cette intéressante vision/définition du néo-réalisme :
« Le néo-réalisme consiste à suive un être, avec amour, dans toutes ses découvertes, toutes ses impressions. Il est un être tout petit au-dessous de quelque chose qui le frappera effroyablement au moment précis où il se trouve librement dans le monde, sans s’attendre à quoi que ce soit. Ce qui importe avant tout pour moi, c’est cette attente ; c’est elle qu’il faut développer, la chute devant rester intacte. »
(Les Cahiers du Cinéma n°50 (août-sept. 1955) et 52 (nov. 1955) : Dix ans de cinéma par Roberto Rossellini)

Alleùagne année zéro

L’enfant Edmund et son père (Edmund Moeschke et Ernst Pittschau) dans Allemagne année zéro de Roberto Rossellini

(1) Il est impossible de ne pas rapprocher également ce choix à la tragédie qui frappait Rossellini à la même époque. Le réalisateur venait de perdre son fils aîné (d’une appendicite aigüe à l’âge de 9 ans). Il lui a dédié son film et a probablement choisi l’acteur Edmund Moeschke en partie pour sa légère ressemblance avec son fils.

30 octobre 2014

La Voie lactée (1969) de Luis Buñuel

La voie lactéeA l’époque actuelle, deux pèlerins se rendent à pied de Paris à Saint-Jacques-de-Compostelle (1). En chemin, ils font de nombreuses rencontres inattendues… Ecrit par Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière, La Voie lactée est un film d’une grande audace : comment faire un film plutôt amusant, et en même temps profond, sur un sujet aussi rébarbatif que l’hérésie et les querelles dogmatiques dans la religion catholique tout au long de son histoire ? Par sa forme, il surprend le spectateur car Buñuel et Carrière s’affranchissent des contraintes de temps et d’espace : on peut, au détour d’un chemin, rencontrer un personnage d’une autre époque, même le Christ lui-même.

Sur le fond, qualifier le film d’anticlérical est très réducteur, d’ailleurs il ne l’est pas vraiment. Le propos de Buñuel va beaucoup plus loin que cela : ses questionnements portent sur la notion de dogme. Sur sa formation d’abord : lorsque l’on formalise une croyance en dogme, le réel et le rationnel s’échappent, les « mystères » apparaissent et, avec eux, les interprétations différentes et donc les querelles, celles qui poussent au fanatisme. Et ensuite, sur la façon dont une doctrine peut se nourrir de ses déviations : elle en sort souvent renforcée. Au delà de la religion, catholique en l’occurrence, Buñuel parle de tous les dogmes : dans une courte scène, on voit un groupe de partisans anarcho-marxistes (ils ont un drapeau bicolore, rouge et noir) venir de façon froide et décidée fusiller le pape… Il semble ainsi nous dire : « Attention, je vous parle de religion mais tout ce que je dis s’applique tout aussi bien à une idéologie politique » (2).

Le propos de Buñuel n’est pas destructeur, il questionne. Il n’apporte pas de réponses, il laisse la place au doute comme en témoigne la scène finale de la « guérison » des aveugles. Sont-ils guéris ou pas ? On ne le saura pas. Faut-il y voir là un certain respect du mystère (sur lequel se construisent les croyances et les doctrines) ou encore un refus de la rationalisation ? Peut-être… Comme on le voit, il y a là beaucoup de matière à réflexion. La Voie lactée est certainement l’un des films les plus profondément philosophiques de Luis Buñuel.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Paul Frankeur, Laurent Terzieff, Alain Cuny, Edith Scob, François Maistre, Michel Piccoli, Pierre Clémenti
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(1) La Voie lactée était autrefois utilisée comme point de repère par les pèlerins se dirigeant vers Saint-Jacques de Compostelle, à tel point qu’elle était désignée dans plusieurs pays d’Europe sous le nom de Chemin de saint Jacques. Quand elle est haute dans le ciel, la Voie lactée suit en effet un axe allant du nord-est au sud-ouest. Autrefois, elle était en outre bien plus visible qu’aujourd’hui car il n’y avait pas tous les éclairages publics actuels.

(2) Dans son autobiographie, Buñuel cite également l’idéologie artistique… Cela peut surprendre mais il faut se souvenir que Buñuel a été l’une des grandes figures des surréalistes qui, il faut bien le reconnaitre, donnaient souvent dans l’intransigeance. Dans le cinéma, on pourrait également citer l’exemple des « jeunes turcs » des Cahiers du Cinéma qui déclaraient certains réalisateurs comme « hérétiques »…
Pour revenir à ce parallèle religion / idéologie marxiste, rappelons que nous sommes en pleine époque Mai 68 : l’écriture a été faite juste avant Mai 68 mais le tournage s’est déroulé pendant et juste après.

Homonyme :
The Milky Way (Soupe au lait, titre fr DVD = La Voie lactée) de Leo McCarey (1936) avec Harold LLoyd.

La Voie lactée (1969) de Luis Buñuel
Laurent Terzieff et Paul Frankeur dans La Voie lactée de Luis Buñuel (1969)