27 décembre 2015

Mais qui a tué Harry? (1955) de Alfred Hitchcock

Titre original : The Trouble with Harry.

Mais qui a tué Harry?Dans les belles collines du Vermont aux couleurs de l’automne, un petit garçon entend trois coups de feu et découvre peu après le cadavre d’un homme. Il court prévenir sa mère. Survient alors un capitaine à la retraite qui chassait le lapin avec son fusil. Voyant une blessure sur le front de l’homme mort, il croit l’avoir tué accidentellement et entreprend de cacher le corps. Mais c’est alors que survient un autre personnage… Dès le générique, fait de dessins naïfs à la Paul Klee (oeuvres du dessinateur Saul Steinberg), nous comprenons que Mais qui a tué Harry? ne va pas être un Hitchcock comme les autres et que rien n’est vraiment sérieux dans ce qui va suivre. En effet, le film joue sur l’humour, tirant franchement vers la comédie (1), un humour basé sur un nonsense très britannique ou, plus exactement, sur ce fameux understatement (2) qu’Hitchcock affectionne tout particulièrement. Les personnages réagissent de façon inattendue et l’enchaînement des évènements nous surprend sans cesse. Une petite merveille d’humour. C’est en fait un film assez personnel du réalisateur : il en a choisi le sujet et l’a tourné sans contraintes. Il raconte qu’une fois le film terminé, personne ne savait comment exploiter le film qui fut d’ailleurs un échec outre-Atlantique. En revanche, il connut un franc succès en Europe, notamment en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Edmund Gwenn, John Forsythe, Mildred Natwick, Mildred Dunnock, Shirley MacLaine
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Remarques :
* L’histoire est adaptée d’un roman du britannique Jack Trevor, transposant l’histoire d’Angleterre aux Etats-Unis pour qu’il soit mieux accepté dans ce pays. C’est d’ailleurs un peu dommage que l’histoire ait été transposée, car la même chose en Angleterre avec l’accent d’Oxford et un flegme plus britannique aurait été surement superbe. A noter qu’Hitchcock connaissait Jack Trevor depuis sa période muette puisque ce dernier interprétait un petit rôle d’officier dans Champagne (1928).
* Premier rôle au cinéma de Shirley MacLaine.
* Hitchcock cameo : Lorsque l’amateur d’art fortuné regarde les peintures (vu depuis le magasin), Hitchcock passe à pied derrière la limousine.

(1) Le précédent essai d’Hitchcock de jouer le registre de la comédie pure remonte à 1941 avec le moyennement réussi M. et Mme Smith.
(2) L’understatement consiste à considérer une chose comme ayant moins d’importance qu’elle en a réellement : ici, le cadavre est traité comme s’il s’agissait d’un vulgaire objet que l’on aurait abimé. Ce n’est pas prendre les choses à la légère, c’est plutôt un déplacement dans l’échelle des valeurs.

The trouble with Harry
Mais qui a tué Harry ?John Forsythe, Shirley MacLaine, Mildred Natwick et Edmund Gwenn dans Mais qui a tué Harry? d’Alfred Hitchcock.

24 décembre 2015

Les Conspirateurs (1944) de Jean Negulesco

Titre original : « The Conspirators »

Les conspirateursPendant la seconde guerre mondiale, un résistant hollandais recherché par les allemands arrive à Lisbonne, ville neutre, en vue d’embarquer pour l’Angleterre. Là, il fait fortuitement la rencontre d’une jeune femme impliquée dans un réseau qui combat les nazis… Sorti fin 1944 aux Etats-Unis (1948 en France), Les Conspirateurs reprend le schéma de Casablanca (1942) sur de nombreux points : un résistant arrivant dans une ville neutre, une femme qui n’aime pas son mari mais qui reste avec lui par devoir moral, un amour impossible entre les deux sur fond de traque par les nazis. Si l’on ajoute la présence de Paul Henreid, Peter Lorre et Sydney Greenstreet, sans parler du directeur de la photographie Arthur Edeson et de la musique de Max Steiner, il paraît indéniable que la Warner a tenté de dupliquer le succès du film de Michael Curtiz. Malgré le talent de Jean Neguslesco, le résultat est hélas loin d’être comparable, sans cette atmosphère si particulière ou cette alchimie entre les acteurs qui auraient porté le film. Aucune tension ne s’installe, y compris dans la scène finale du casino, particulièrement fade. Hedy Lamarr est heureusement là pour nous sauver de l’ennui, très belle comme toujours, mais elle n’exprime pas cette pointe de fragilité dont son personnage aurait eu besoin.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Hedy Lamarr, Paul Henreid, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, Victor Francen, Joseph Calleia
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The Conspirators
Hedy Lamarr dans Les Conspirateurs de Jean Negulesco.

23 décembre 2015

Sens unique (1987) de Roger Donaldson

Titre original : « No Way Out »

Sens uniqueL’officier de marine Tom Farrell (Kevin Costner) est nommé au Pentagone auprès du secrétaire d’Etat à la Défense (Gene Hackman). Il y est chargé des relations avec la CIA. Lors d’une réception, il fait la connaissance de la belle Susan (Sean Young) et ils tombent amoureux l’un de l’autre. Elle lui avoue peu après être la maitresse du secrétaire d’Etat… Sens unique est un remake de La Grande Horloge, excellent film de John Farrow (le père de Mia Farrow) sorti en 1948. Plus qu’un remake, il s’agit d’une nouvelle interprétation du roman de Kenneth Fearing qui est transposé ici dans le monde de la politique et de l’espionnage. L’histoire est vraiment très longue à se mettre en route mais ensuite les évènements s’enchaînent rapidement, la tension monte pour culminer lors de la longue scène de poursuite avec les témoins et, cerise sur le gâteau, un twist final inattendu. La mise en scène du réalisateur néo-zélandais Roger Donaldson est sans faille et l’interprétation parfaite, avec la star montante Kevin Costner et la belle Sean Young (la troublante replicant de Blade Runner). Sens unique est un film d’espionnage de bonne facture.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kevin Costner, Gene Hackman, Sean Young, Will Patton, Howard Duff
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Sens unique
Gene Hackman et Kevin Costner dans Sens unique de Roger Donaldson

Sens unique
Sean Young dans Sens unique de Roger Donaldson

19 décembre 2015

Mean Streets (1973) de Martin Scorsese

Titre français parfois utilisé : « Les Rues chaudes »

Mean StreetsDans le quartier de Little Italy à New York, Charlie (Harvey Keitel) tente de protéger son ami Johnny Boy (Robert De Niro) qui a emprunté de l’argent à un petit parrain de la Mafia sans intention de le rembourser. Mais Johnny Boy est un jeune chien fou, totalement incontrôlable… Premier film important de Scorsese, Mean Streets nous montre de l’intérieur le quartier qu’il connait bien, semblant presque hésiter entre fiction et documentaire. Assez étrangement, le personnage principal (joué par Harvey Keitel) balance entre gangstérisme et religion mais « on ne rachète pas ses fautes à l’église, c’est dans la rue qu’on peut le faire » nous assène le cinéaste. L’histoire n’est pas vraiment passionnante mais le film est surtout remarquable par son style : s’écartant nettement des codes hollywoodiens, Scorsese montre déjà tous les éléments qui feront sa marque, avec une musique résolument rock, des poussées soudaines de violence et des scènes montrées comme des rites. Harvey Keitel partage la tête d’affiche avec Robert De Niro, son premier grand rôle, le premier d’une longue collaboration avec Scorsese.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Harvey Keitel, David Proval
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Scénario et étude de Mean Streets de l’Avant-Scène Cinéma (octobre 2015)

Mean Streets
Harvey Keitel dans Mean Streets de Martin Scorsese

16 décembre 2015

La Femme au portrait (1944) de Fritz Lang

Titre original : « The Woman in the Window »

La Femme au portraitAyant mis femme et enfants dans le train pour les vacances, le professeur quinquagénaire Richard Wanley se rend à son club. En chemin, il est un peu troublé par la vision d’un portrait de femme dans la vitrine d’une galerie d’art. C’est un sujet de discussion avec ses amis au club. Quand il en ressort et qu’il contemple à nouveau le portrait, sa surprise est grande de voir la femme en question apparaître près de lui. Il est loin d’imaginer ce qui l’attend… Ecrit par Nunnally Johnson qui s’est inspiré d’un roman de J.H. Wallis, La femme au portrait marque le retour le Fritz Lang à des sujets non liés à la guerre. C’est un film noir d’une grande tension, avec peu de personnages, auquel la fin (voulue par Lang s’opposant ainsi à Nunnally Johnson qui trouvait l’effet trop facile) donne une indéniable dimension psychologique. Cette fin rend le film finalement assez unique d’autant plus que Fritz Lang y réalisa une véritable prouesse technique (1). C’est aussi une façon de contourner les règles strictes du Code Hayes qui imposaient qu’un meurtrier devait être puni. Faire ainsi un film sur la tentation et la culpabilité avec un film noir est une belle manifestation du grand talent de Fritz Lang. La femme au portrait  est l’un des films noirs majeurs de la décennie des années 40, décennie royale du genre.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Joan Bennett, Raymond Massey, Dan Duryea
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Remarques :
* Le début (mettre femmes et enfants dans le train) évoque la mise en place que Billy Wilder adoptera pour Sept ans de réflexion (1955).
* En plus d’être l’auteur du scénario, Nunnally Johnson était producteur du film avec sa compagnie International Pictures.

(1) La transition de la fin est réalisée en un seul plan, sans coupure : alors que la caméra s’est approchée d’Edward G. Robinson pour cadrer son visage, un assistant s’est glissé sous la caméra pour arracher ses vêtements détachables qui recouvraient son autre costume pendant que toute l’équipe substituaient en quelques secondes le nouveau décor à l’ancien.

The Woman in the Window
Joan Bennett et Eward G. Robinson dans La Femme au portrait de Fritz Lang.

24 novembre 2015

Je suis un évadé (1932) de Mervyn LeRoy

Titre original : « I Am a Fugitive from a Chain Gang »

Je suis un évadéA son retour de la guerre (la Première Guerre mondiale), James Allen a de nouvelles ambitions : à l’armée, il s’est passionné pour la construction de ponts et veut faire carrière dans le Génie civil. Il se met à chercher du travail dans le secteur, ne se décourageant pas face aux refus. Hélas, il est impliqué, bien malgré lui, dans un vol à main armée. Il est envoyé au bagne pour dix ans… Basé sur le récit autobiographique de Robert E. Burns, I Am a Fugitive from a Chain Gang est un des grands films sociaux de la Warner, un film qui a secoué son époque. Il s’agit en effet d’un puissant réquisitoire contre les mauvais traitements dans les bagnes du Sud des Etats-Unis, une attaque d’autant plus forte que cette politique coercitive est montrée comme un obstacle au rêve américain de réussite. Le propos est direct et la démonstration particulièrement édifiante, montrant là un engagement totalement inhabituel à Hollywood. Le déroulement du scénario est très efficace. Paul Muni est ici dans l’un de ses plus beaux rôles, qui tranche avec son personnage classique de gangster. Le film connut un grand succès, provoquant une prise de conscience sur la nécessité d’humaniser ces centres de détention. Il n’est toutefois pas certain que ce fut suivi d’effets. Quoiqu’il en soit, I Am a Fugitive from a Chain Gang (Je suis un évadé) est un film assez unique à Hollywood.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Paul Muni, Glenda Farrell, Helen Vinson, Noel Francis, Preston Foster, Allen Jenkins
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Je suis un évadé
Paul Muni (au centre) dans Je suis un évadé de Mervyn LeRoy

Remarques :
* Robert E. Burns a travaillé quelque temps comme conseiller sur le film mais a préféré ne pas s’attarder à Hollywood où il risquait d’être repris et renvoyé en prison. Il est rapidement revenu dans le New Jersey qui lui avait offert l’immunité. Il sera finalement gracié partiellement par la Géorgie en 1945.

* Bien que le nom de l’état ne soit jamais mentionné, la Géorgie a interdit le film et attaqué la Warner en justice (elle sera déboutée en 1939). La presse locale multiplia les éditoriaux pour dénigrer le film.

* Longtemps considéré comme un coup de génie de Mervyn LeRoy, le fait de filmer la dernière scène dans la pénombre serait en fait dû à un fusible qui avait sauté dans le studio. Jugé réussi, l’effet fut gardé.

22 novembre 2015

Frances Ha (2012) de Noah Baumbach

Frances HaFrances, jeune new-yorkaise, est passionnée par la danse et rêve de devenir chorégraphe. Elle vit avec sa meilleure amie qu’elle considère comme son double…  Dans sa démarche, Noah Baumbach n’est pas sans rappeler Woody Allen, celui d’Annie Hall et de Manhattan. Les points communs sont nombreux : le noir et blanc, l’attache new-yorkaise, le très bon accueil du film en Europe et surtout cette façon de faire partager ses doutes existentiels au travers d’une comédie assez bavarde. Mais Noah Baumbach ne copie pas, on pourrait dire qu’il prolonge plutôt car les préoccupations sont différentes, actualisées au monde de sa génération. Il utilise son personnage féminin pour exprimer ses interrogations. Spontanée, immature, attachante, la jeune femme tarde à sortir de l’enfance alors que ses ami(e)s filent à grand train vers leur vie d’adulte. L’interprétation de Greta Gerwig est assez remarquable, aussi naturelle qu’omniprésente. Le résultat est léger et plein de vie, d’un style assez délicat.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Greta Gerwig, Mickey Sumner, Adam Driver, Michael Zegen
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Frances Ha
Mickey Sumner et Greta Gerwig dans Frances Ha de Noah Baumbach

19 novembre 2015

La Famille Tenenbaum (2001) de Wes Anderson

Titre original : « The Royal Tenenbaums »

La Famille TenenbaumLes trois enfants Tenenbaum ont été élevés par leur mère, séparée mais non divorcée. Ils sont tous trois très différents : l’ainé a le sens des affaires, la fille cadette a des dons littéraires et le benjamin fait des exploits en tennis. Lorsque le père désire revenir après quinze ans d’indifférence totale, il n’est pas le bienvenu et doit utiliser un subterfuge… La Famille Tenenbaum est le troisième long métrage de Wes Anderson et le réalisateur montre déjà un style assez affirmé : les décors aux couleurs vives, le goût pour les situations loufoques, les costumes décalés et les objets saugrenus, la voix off faussement détachée (c’est celle d’Alec Baldwin). Le scénario qu’il a écrit avec Owen Wilson est finement écrit, évitant toute dramatisation pour nous glisser une analyse de caractères : ses personnages sont tous tournés vers le passé, ils restent bloqués sur une époque (comme en témoignent leurs vêtements qui ne changent pas ou très peu), enfermés dans leurs frustrations, leurs échecs. L’humour est très présent, il se glisse partout, même dans les situations qui se prêteraient si facilement au drame.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gene Hackman, Anjelica Huston, Ben Stiller, Gwyneth Paltrow, Luke Wilson, Owen Wilson, Bill Murray, Danny Glover
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la Famille Tenenbaum
(de gauche à droite) Luke Wilson, Gwyneth Paltrow, Gene Hackman, Ben Stiller (les enfants : Jonah Meyerson et Grant Rosenmeyer), Angelica Houston, Danny Glover et Kumar Pallana dans La Famille Tenenbaum de Wes Anderson

18 novembre 2015

New York, New York (1977) de Martin Scorsese

New York, New York1945. Le jour de la reddition du Japon, un saxophoniste aborde avec insistance une jeune chanteuse qui finit par céder partiellement à ses avances. C’est le début d’une histoire d’amour impossible, marquée par la carrière musicale de chacun des deux… Martin Scorsese renoue avec la grande tradition des comédies musicales des années quarante et cinquante. La reconstitution des clubs du début de l’ère du jazz bebop est assez splendide, tous sont assez différents. Scorsese rend hommage à Vincente Minnelli et fait marcher Liza Minnelli sur les traces de sa mère Judy Garland, tournant dans les mêmes studios, sur les mêmes scènes. Nul doute que cela devait être émouvant pour l’actrice. De son côté, De Niro va très loin pour donner vie à son personnage, l’acteur ayant même appris à jouer du saxophone pour le rôle. Les références sont nombreuses, des plus évidentes (le magnifique ballet final Happy Endings rappelle bien entendu celui de Band Wagon de Minnelli et le ballet lui-même est truffé de références) à celles qui le sont moins (comme cette chanson de Maurice Chevalier qui est une référence à une scène hilarante Monkey Business des Marx Brothers). L’histoire en elle-même n’est hélas pas très passionnante, le personnage joué par De Niro étant assez détestable, et de ce fait, le film paraît un peu long (2h30, mais il durait 4h30 dans le premier montage !) Les morceaux musicaux et les ballets sont heureusement là. La chanson-titre est devenue plus célèbre que le film lui-même.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Liza Minnelli, Robert De Niro, Lionel Stander
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New York New York
Robert De Niro et Liza Minnelli dans New York, New York de Martin Scorsese

New York New York

Remarque :
* Dans la très belle scène (sans musique) des danseurs anonymes du métro (vue de haut par De Niro), la danseuse est Liza Minnelli affublée d’une perruque (à noter que cette scène est certainement un hommage à On the Town de Stanley Donen).

17 novembre 2015

Sahara (1943) de Zoltan Korda

SaharaAfrique du Nord, 1942. Alors que Tobrouk vient de tomber aux mains des allemands, un char américain retardé par une panne se retrouve isolé. Cherchant à rejoindre ses lignes, il recueille un petit groupe d’anglais et un soudanais qui a fait un prisonnier italien… Réalisé par Zoltan Korda (le frère d’Alexander), Sahara s’inscrit dans l’effort de guerre, un film destiné à remontrer le moral des troupes et des civils. Il est inspiré d’un film soviétique de 1937, Trinadtsat de Mikhail Romm, qui serait basé sur une histoire vraie. Cette histoire est replacée dans l’actualité récente de la campagne d’Afrique du Nord, à laquelle quelques chars américains avaient pris part aux côtés des anglais. Même si les personnages sont peu approfondis, les auteurs restant au niveau des clichés, le scénario est efficace et l’histoire place le spectateur en empathie avec cette petite troupe hétéroclite et multi-nationale. L’interprétation est solide, Humphrey Bogart en tête, ici dans un rôle assez inhabituel pour lui, et le film se regarde sans déplaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Bruce Bennett, Lloyd Bridges, Rex Ingram
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Sahara
Bruce Benett (au centre) et Humphrey Bogert (à droite) dans Sahara de Zoltan Korda

Sahara
Pas moins de cinq nations dans cette image : (de gauche à droite) un français (Louis Mercier), un américain (Humphrey Bogart), un britannique (Bruce Benett), un soudanais (Rex Ingram), un allemand (Kurt Kreuger).

Remarques :
* Le seul élément féminin du film est le tank nommé Lulubelle.
* Le film a été tourné dans le Désert de Borego en Californie. Non loin de là, la 4e Division de blindés s’entrainait alors pour le débarquement en Normandie et quelques troupes et équipements furent prêtés pour le tournage.