27 octobre 2017

Star Trek: Nemesis (2002) de Stuart Baird

Star Trek: Nemesis2379. Alors que Troi et Riker viennent de se marier, le capitaine Picard reçoit un message prioritaire de Starfleet qui lui confie la mission de se rendre sur Romulus afin de négocier les termes d’un traité avec le nouveau prêteur romulano-rémien… Sur un scénario écrit par John Logan avec l’aide de Brent Spinner (Data), Star Trek: Nemesis vient clore la série de quatre films Star Trek Next Generation. C’est le dixième long-métrage Star Trek. La réalisation est confiée à l’anglais Stuart Baird qui a débuté comme monteur. Le scénario met surtout en avant trois personnages : Data (tiens tiens…), Picard et le méchant de l’histoire interprété par l’anglais Tom Hardy. Les scénaristes ont su trouver des situations nouvelles, ce qui n’est pas si facile après tant de développements et de variations diverses. La bataille de vaisseaux dans l’espace est étonnamment originale. Le film n’eut que peu de succès. Il ne manque pourtant pas d’intérêt.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Tom Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de Stuart Baird sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Star Trek Nemesis
Tom Hardy et Patrick Stewart dans Star Trek: Nemesis de Stuart Baird.

Star Trek Nemesis
Data et son « frère » : Brent Spiner et Brent Spiner dans Star Trek: Nemesis de Stuart Baird.

Star Trek Nemesis
Un face à face assez « percutant » : USS Enterprise vs Sciminar romulien dans Star Trek: Nemesis de Stuart Baird.

25 octobre 2017

Premier contact (2016) de Denis Villeneuve

Titre original : « Arrival »

Premier contactAlors que douze mystérieux vaisseaux extraterrestres apparaissent à douze endroits différents du globe, l’experte en linguistique comparée Louise Banks est recrutée par l’armée américaine pour entrer en contact avec leurs occupants… Sachant que les comparaisons ne manqueront pas, marcher sur les traces d’un film comme Rencontres du troisième type est une entreprise périlleuse. Denis Villeneuve y parvient brillamment. Basée sur une nouvelle de Ted Chiang scénarisée par Eric Heisserer, Arrival est une belle histoire de communication qui met en avant l’importance du langage et sur ses liens avec notre perception du monde. Denis Villeneuve sait rester à l’écart des nombreux travers de la science-fiction moderne : aucune surenchère dans le spectaculaire ici. En revanche, le film est très inventif sur les extraterrestres, à la fois sur leur forme et sur leur langage. En outre, la construction est élégamment intégrée au scénario dont elle devient un élément-clé. Cinématographiquement, le cinéaste québécois montre une fois de plus de son habileté, sa mise en scène est efficace et maitrisée. Un très beau film.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker
Voir la fiche du film et la filmographie de Denis Villeneuve sur le site IMDB.
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Arrival
Amy Adams dans Premier contact de Denis Villeneuve.

Remarques :
* Le mot « guerre » peut effectivement être traduit en sanskrit par un mot signifiant « désir de plus de vaches » (la vache ayant en Inde une symbolique bien particulière, notamment de pureté, de la mère, de la non-violence) mais cette interprétation dépend beaucoup du contexte. Lire… (en anglais)
* Le film d’apprendre (du moins en ce qui me concerne) l’existence de l’hypothèse de Sapir-Whorf… Wikipedia

Arrival
Amy Adams dans Premier contact de Denis Villeneuve.

24 août 2017

Alien, le 8ème passager (1979) de Ridley Scott

Titre original : « Alien »

Alien - Le 8ème passagerLe cargo spatial Nostromo se dirige vers la Terre avec une importante cargaison de minerai dans ses soutes. Les sept membres d’équipage sont prématurément réveillés par l’ordinateur qui vient de détecter un étrange signal provenant d’une planète… Plus proche du film d’horreur que de science-fiction, Alien a marqué ces deux genres ; son influence sur bon nombre de films ultérieurs est indéniable. La réussite du film doit beaucoup à l’alchimie parfaite de tous les éléments qui le composent. Ses décors tranchent avec les codes de l’époque grâce à la vision d’artistes comme Giger et des intérieurs du vaisseau au look industriel, parfois presque organiques. Le fait d’avoir donné le rôle principal à une femme est également novateur pour ce genre d’histoires. Si l’histoire reste simple, la mise en scène est parfaite ; on a parfois dit qu’il s’agissait d’une série B avec un budget premium. La tension est extrême, insupportable. Les couloirs sombres renforcent le fort sentiment de claustrophobie. Si Ridley Scott nous épargne la vision de la mort des victimes, la scène de l’ « accouchement » est de celles que l’on n’oublie pas.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tom Skerritt, Sigourney Weaver, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm, Yaphet Kotto
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.

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Suites :
Aliens – Le retour (Aliens) de James Cameron (1986)
Alien 3 (Alien³) de David Fincher (1992)
Alien, la résurrection (Alien Resurrection) de Jean-Pierre Jeunet (1997)
Prequelles :
Prometheus de Ridley Scott (2012)
Alien: Covenant de Ridley Scott (2017)

Alien
Sigourney Weaver, Tom Skerritt et John Hurt dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott.

Alien
L’intérieur du cargo spatial Nostromo dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott.

Alien
Les décors sont parfois presque organiques. Sigourney Weaver et son chat dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott.

Alien
L’équipage du Nostromo : Harry Dean Stanton, Ian Holm, John Hurt, Veronica Cartwright, Tom Skerritt, Sigourney Weaver et Yaphet Kotto dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott (photo publicitaire).

1 juillet 2017

Star Trek: Generations (1994) de David Carson

Star trek: Générations2293. Le capitaine en retraite James T. Kirk est invité avec des journalistes au lancement de la dernière version du vaisseau l’Enterprise. Lors du voyage inaugural, l’équipage reçoit un appel de détresse et tente de porter secours à deux transports de réfugiés pris dans un mystérieux ruban magnétique. L’opération tourne mal… Star Trek : Générations constitue une transition entre la série originale et celle de The Next Generation, dont la série TV venait de s’achever après 176 épisodes (soit plus du double de la série originale). L’histoire débute ici quelques mois après Star Trek VI, puis fait un bond en avant de 75 ans pour se retrouver avec toute l’équipe de Next Generation. C’est une histoire assez complexe mais bien tournée, avec plusieurs intrigues secondaires, donc assez travaillée sur le plan du scénario. Les effets sont en partie confiés à Industrial Light and Magic et des images de synthèse commencent à être utilisées. Le film est généralement plutôt (très) mal jugé. A mes yeux, c’est un film riche et vraiment plaisant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Gates McFadden, Malcolm McDowell, William Shatner
Voir la fiche du film et la filmographie de David Carson sur le site IMDB.

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Remarque :
* Un site internet fut créé fin 1994 pour accompagner la sortie du film. C’est le premier du genre (site internet dédié à un film).

Star Trek Generations
Rencontre improbable (ils sont nés à 80 ans d’écart) entre les capitaines Jean-Luc Picard et James T. Kirk : Patrick Stewart et William Shatner dans Star Trek: Générations de David Carson.

Star Trek Generations
Ruban d’énergie créée par ILM dans Star Trek: Générations de David Carson.


Malcolm McDowell dans Star Trek: Générations de David Carson.

Star Trek Generations

13 mars 2017

Star Trek (2009) de J.J. Abrams

Star Trek2233. Le jour même de la naissance de son fils James, George Kirk se sacrifie pour sauver plusieurs centaines de personnes des griffes du capitaine romulien Néro. Vingt ans plus tard, James Kirk s’engage dans Starfleet. Le premier jour, il fait connaissance avec le jeune médecin McCoy… Ce Star Trek de 2009 est le premier film de la série dite « reboot » : on reprend les personnages à leur plus jeune âge pour mettre en scène les évènements qui ont précédé la série originale. Dès leur première mission, tous les personnages sont déjà réunis. Suivant un schéma assez classique à Hollywood, le jeune Kirk est un adolescent rebelle, rétif à toute forme d’autorité, résolvant les problèmes avec ses poings plutôt qu’avec sa tête, intrépide et particulièrement chanceux. Aucune originalité de ce côté. Plus intéressant (et amusant) est le fait de donner vie à certains évènements dont on connaissait le récit postérieur, comme son passage du fameux test du Kobayashi Maru. Mais, nul n’est besoin de connaitre les films précédents : le scénario est bien écrit, tout à fait dans l’esprit de la série avec une petite dose de science et juste ce qu’il faut de paradoxes spatio-temporels (permettant ainsi à Leonard Nimoy de jouer dans le film). Voilà de quoi faire découvrir cette série qui est bizarrement assez méprisée en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Pine, Zachary Quinto, Leonard Nimoy, Eric Bana, Zoe Saldana, Simon Pegg, Winona Ryder
Voir la fiche du film et la filmographie de J.J. Abrams sur le site IMDB.

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Star Trek
Zachary Quinto et Chris Pine dans Star Trek de J.J. Abrams.

6 janvier 2017

Jodorowsky’s Dune (2013) de Frank Pavich

Jodorowsky's Dune(Documentaire) L’histoire du cinéma est jalonnée de projets avortés qui n’ont jamais vu le jour mais aucun n’a atteint la réputation du Dune de Jodorowsky. Trois ans avant Star Wars, le réalisateur chilien se lance sous la houlette du jeune producteur Michel Seydoux dans la création d’un grand film basé sur le livre de Frank Herbert, réputé inadaptable. Jodorowsky veut en faire plus qu’un film : dans son esprit, ce doit être une œuvre qui ouvre l’esprit, qui change notre vision du monde. Il réunit une superbe brochette de talents : Moebius, Chris Foss, H.R. Giger, Dan O’Bannon (soit la future équipe d’Alien en 1979) pour la création, Orson Welles, David Carradine, Mick Jagger et… Salvador Dali pour l’interprétation, les groupes Pink Floyd et Magma pour la musique. Un story-board de 3 000 dessins est finalisé, enrichi de nombreuses esquisses. Ce projet-fleuve ne fut hélas accepté par aucun studio hollywoodien, les seuls à pouvoir apporter les 15 millions de dollars nécessaires au tournage (1). Quarante ans plus tard, ce documentaire de Frank Pavich nous fait mesurer ce que nous avons raté. Il a longuement interviewé Alejandro Jodorowsky qui en grand conteur nous livre un récit réellement passionnant. Il nous raconte sa vision du film, ses rencontres toutes aussi incroyables et improbables les unes que les autres, avec une multitude de détails. Les autres créateurs apparaissent aussi (à l’exception, hélas, de Moebius et Dan O’Bannon, tous deux décédés). Ce documentaire est loin d’être ennuyeux, il est captivant. C’est aussi une réflexion sur la création car ce projet avorté est finalement la rencontre d’un jeune producteur aventureux avec un créateur débridé.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Pavich sur le site imdb.com.

Dune de Jodorowsky
Vaisseau-conteneur d’épice dessiné par Chris Foss

(1) 15 millions de dollars est à l’époque une somme très importante pour un film ; à titre de comparaison, Star Wars sera réalisé pour 11M. Toutefois, même actualisée (15 M de 1975 = 65 M de 2016), cette somme est loin des budgets actuels : le dernier Star Wars a coûté 200 millions. Dans les années 70, le film le plus cher est Superman (55 millions en 1978).

Remarques :
* Ce documentaire n’est sorti qu’en 2016 en France. Il est maintenant disponible en coffret DVD avec des suppléments tournés mi-2016 et un épais livret de 132 pages avec des documents intéressants qui complètent le film.

* Projets d’adaptation de Dune :
(Le livret du DVD donne beaucoup plus de détails sur ces différents projets)
1971 : Arthur P. Jacob (producteur de 4 volets de La Planète des Singes) et Robert GreenHut (futur producteur attitré de Woody Allen) prennent une option. David Lean, Charles Jarrott, Haskell Wexler sont successivement pressentis pour la réalisation. Patrick McGoohan (Le Prisonnier) serait Paul Atreides. L’écriture du scénario se révèle très délicate et l’histoire finit par être charcutée. Le projet sera finalement interrompu par le décès d’Arthur P. Jacob en 1973.
1975 : Projet très avancé et ambitieux d’Alejandro Jodorowsky qui ne trouvera pas le financement nécessaire au tournage.
1976 : Dino De Laurentiis prend une option sur les conseils de sa fille. Il demande à Frank Herbert d’écrire un scénario (pour 1 M de dollars d’après son ami Norman Spinrad) qui se révèle inutilisable.
1979 : Dino De Laurentiis achète de nouveau les droits et confie le projet à Ridley Scott qui vient de terminer Alien (avec l’équipe de Jodorowsky !) Après plusieurs versions insatisfaisantes du scénario, Ridley Scott abandonne pour aller tourner Blade Runner.
1983 : Dino De Laurentiis demande à David Lynch de reprendre le projet. Ce sera la première adaptation aboutie :
Dune (1984) par David Lynch avec Kyle MacLachlan et Max von Sydow
un grand échec commercial.
2000 : Adaptation en mini-série TV (3 x 95 mn) :
Dune (2000) par John Harrison avec William Hurt et Alec Newman,
une adaptation fidèle au roman mais qui manque d’ampleur. Suivi de Children of Dune en 2003.
2007 : Projet de Peter Berg pour la Paramount. Abandonné.
2009 : La Paramount confie le projet à Pierre Morel qui finit, lui aussi, par abandonner. Paramount ne renouvelle pas son option.
Fin 2016 : Legendary Entertainment achete les droits. Le réalisateur pourrait être Denis Villeneuve (réalisateur de Premier Contact et du futur Blade Runner 2049).
Le dormeur va-t-il se réveiller ?

Dune Jodorewsky
Le palais de l’impitoyable Baron Harkonnen dessiné par H.R. Giger. De la bouche sort une langue qui sert pour l’atterrissage d’engins volants.

Dune Jodorowsky
Esquisses de costumes par Moebius.

Dune Jodorowsky
Palais de l’Empereur Shaddam IV dessiné par Chris Foss. Grâce à sa formation d’architecte, Chris Foss l’avait conçu pour qu’il soit réellement constructible.

Dune Jodorowsky
Tracteur de convoi d’épice dessiné par Chris Foss.

9 novembre 2016

Star Trek III – À la recherche de Spock (1984) de Leonard Nimoy

Titre original : « Star Trek III: The Search for Spock »

Star trek III - À la recherche de SpockProfondément marqué par la disparition de Spock, le capitaine Kirk apprend dès son retour sur Terre que son cher vaisseau l’USS Enterprise va être démantelé. Il reçoit aussi la visite du père de Spock qui lui fait une demande assez étrange qui va le faire retourner sur Genesis… Star trek III – À la recherche de Spock est la suite immédiate de Star trek II – La colère de Khan. Leonard Nimoy avait posé ses conditions pour continuer à interpréter Spock : il désirait réaliser un des films. Etant mort à la fin du précédent volet, il a la possibilité de passer derrière la caméra. La Paramount a fini par se laisser convaincre. Dirigé par Nimoy, il n’est guère étonnant que le film soit bien dans l’esprit de la série. L’histoire est plutôt moins riche, elle fait la part belle aux usages et croyances des Vulcains tout en mettant en scène une belle passe d’armes entre l’Enterprise et les méchants Klingon. A noter que la recherche de Genesis par les Klingons a été vue comme une allégorie de la recherche à l’armement nucléaire effectuée par l’URSS. Les effets spéciaux sont de nouveau assurés par ILM et de nouvelles maquettes sont réalisées. Le film a connu un grand succès.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, Christopher Lloyd
Voir la fiche du film et la filmographie de Leonard Nimoy sur le site IMDB.

Star Trek 3
DeForest Kelley, James Doohan, William Shatner et George Takei dans Star trek III – À la recherche de Spock de Leonard Nimoy.

Star Trek 3
La station orbitale de  Star trek III – À la recherche de Spock mesure 8 kms de large. Elle serait donc largement visible à l’oeil nu depuis la surface. La maquette utilisée mesurait quant à elle 1,8 mètre.

Star Trek 3
Le vaisseau Klingon, Bird of Prey, fait ici sa première apparition. Il était à l’origine conçu pour être un vaisseau romulien dans la lignée de celui qui apparaît dans l’épisode Balance of Terror de la série originale (son nom et sa forme d’oiseau de proie évoque l’emblème de l’Empire Stellaire Romulien). Quand il fut décidé d’opter pour les Klingons comme antagonistes, le vaisseau était déjà construit et il fut gardé.

Star Trek 3
Enterprise vs Bird of Prey, voilà un face à face qui va mal se terminer : Star trek III – À la recherche de Spock de Leonard Nimoy.

7 novembre 2016

Star Trek, le film (1979) de Robert Wise

Titre original : « Star Trek: The Motion Picture »

Star Trek, le filmUne entité extraterrestre apparemment hostile, et entourée d’une nuée d’une taille supérieure à celle du système solaire, se dirige tout droit vers la Terre. L’amiral Kirk est chargé d’aller identifier cette identité et d’évaluer la menace. Il reprend le commandement de l’Enterprise, dont les rénovations sont à peine achevées, pour se diriger vers la nuée… L’arrêt de la série TV originale en 1969 avait laissé des millions de fans déconfits. Son créateur Gene Roddenberry avait bien tenté de convaincre Paramount d’en faire un long métrage mais il faudra le succès de Star Wars et de Rencontres du troisième type pour que le studio se décide. Malgré tous les soins apportés, Star Trek: The Motion Picture a déçu les fans de la série car, s’il en reprend bien les personnages et le vaisseau, il comporte assez peu d’action et joue plutôt sur le registre contemplatif et même philosophique. Il est ainsi beaucoup plus proche de 2001 l’Odyssée de l’espace que de Star Wars. Le scénario repose sur une idée assez brillante, très simple à la base mais aux implications multiples. Ce sont les décors qui ont fait exploser le budget : une première version a été abandonnée et le projet a été repris par Syd Mead, l’un des créateurs les plus talentueux de son époque. On lui doit tous les décors de l’intérieur de la nuée (une maquette en dur de 20 m de long) qui paraissent absolument superbes, même à nos yeux aujourd’hui gavés d’images de synthèse. Robert Wise ne se prive pas de s’y attarder longuement pour créer la magie, glissant lentement vers les entrailles de l’intrus. C’est cette lenteur qui a généralement déplu (et déplaît encore d’ailleurs) aux spectateurs.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, James Doohan
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Wise sur le site IMDB.
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Voir les autres films de Robert Wise chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Star Trek

Remarques :
* Consultants techniques : NASA (qui a détaché l’un de ses grands ingénieurs, fan de la série), M.I.T. et… Isaac Asimov.
* Sur le plan scénaristique, l’épisode de la série TV le plus proche est The Changeling (saison 2, épisode 3).
* La version originale dure 132 mn. La version Director’s Edition de 2001 est plus longue de 4 minutes. Certaines scènes ont été réduites et d’autres ont été ajoutées, certaines comportant des images de synthèse (cela touche surtout les quelques scènes sur Vulcain, pas tant les décors de V’ger) (voir la comparaison des deux versions, en vidéo : part 2 , part 3, part 4, la partie 1 a été retirée).
En outre, une version TV de 143 mn (nommée « Longer Version ») a été montée en 1983 par Paramount sans l’accord de Robert Wise.

Star Trek
Dans son dock de réparation, l’Enterprise attend l’heure de son départ dans Star Trek, le film de Robert Wise (Il faut reconnaître que la scène qui nous le fait le découvrir sous tous les angles est tout de même un peu longue…). La maquette utilisée pour le film est au 1/120e soit 2,5 mètres de long.

Star Trek
L’équipage de l’Enterprise prend la pose sur le tournage de Star Trek, le film de Robert Wise.

Star Trek
Une toute petite partie des fabuleux décors créés par Syd Mead pour Star Trek, le film de Robert Wise.

Tous les films Star Trek :
A) Les films (basés sur la) « Série originale » :
1. Star Trek, le film (Star Trek: The Motion Picture) (1979)
2. Star Trek 2 : La colère de Kahn (Star Trek II: The Wrath of Khan) (1982)
3. Star Trek 3 : A la recherche de Spock (Star Trek III: The Search for Spock) (1984)
4. Star Trek 4 : Retour sur Terre (Star Trek IV: The Voyage Home) (1986)
5. Star Trek 5 : L’ultime frontière (Star Trek V: The Final Frontier) (1989)
6. Star Trek 6 : Terre inconnue (Star Trek VI: The Undiscovered Country) (1991)

B) Les films « Next Generation »
7. Star Trek : Generations (Star Trek Generations) (1994)
8. Star Trek : Premier contact (Star Trek: First Contact) (1996)
9. Star Trek: Insurrection (1998)
10. Star Trek: Nemesis (2002)

C) Les films « Reboot »
11. Star Trek (2009)
12. Star Trek Into Darkness (2013)
13. Star Trek : Sans limites (Star Trek Beyond) (2016)

Toutes les séries TV Star Trek :
– La série originale Star Trek (1966-1969) : 79 épisodes
– La série animée (Animated Series) (1973–74) : 22 épisodes
Star Trek : La Nouvelle Generation (The Next Generation) (1987–94) : 176 épisodes
Star Trek: Deep Space Nine (1993–99) : 176 épisodes
Star Trek: Voyager (1995–2001) : 172 épisodes
Star Trek: Enterprise (2001–2005): 98 épisodes
Star Trek: Discovery (2017 – ?)

24 juin 2016

Les Gardiens de la galaxie (2014) de James Gunn

Titre original : « Guardians of the Galaxy »

Les gardiens de la galaxiePour avoir réussi à dénicher un mystérieux globe sur une planète abandonnée, l’aventurier Peter Quill alias Star-Lord se retrouve pourchassé par le puissant Ronan, dont les désirs de destruction menacent l’univers tout entier. Quill parvient à s’allier avec quatre aliens disparates : la belle et énigmatique Gamora, Rocket, un raton laveur malin et fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre et Drax le Destructeur qui ne rêve que de vengeance… Les Gardiens de la galaxie est adapté du Marvel Comics du même nom. Pour une fois, ce n’est pas un super-héros qui est au centre de l’histoire mais une petite équipe de personnages aussi loufoques qu’improbables. Le raton laveur est particulièrement réussi avec son humour permanent et une voix qui imite Joe Pesci dans Les Affranchis (sans les gros mots, bien entendu). L’histoire en elle-même est assez simple mais riche en rebondissements. L’ensemble est enlevé, d’un rythme si soutenu que beaucoup de personnages secondaires sont assez peu exploités, ce qui laisse avec une vague impression de scénario un peu bâclé. Production Walt Disney, Les Gardiens de la galaxie est un film très divertissant, qui exhale la bonne humeur.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Bradley Cooper, Lee Pace, Michael Rooker, Glenn Close, Benicio Del Toro
Voir la fiche du film et la filmographie de James Gunn sur le site IMDB.

Voir les livres sur les Gardiens de la galaxie

Remarques :
* Caméo : Stan Lee, créateur des super-héros de Marvel Comics, fait son traditionnel caméo en la personne d’un homme qui parle à une jeune femme bien plus jeune, il est remarqué par Rocket se moque de lui en demandant où est sa femme.
* La suite est prévue pour 2017.

Les Gardiens de la galaxie
L’équipe de choc des Gardiens de la galaxie de James Gunn : Zoe Saldana, raton de synthèse (voix = Bradley Cooper), Chris Pratt, arbre de synthèse (voix = Vin Diesel) et Dave Bautista.

12 mai 2016

Star Wars, épisode VII : Le réveil de la Force (2015) de J.J. Abrams

Titre original : « Star Wars: Episode VII – The Force Awakens »

Star Wars: Episode VII - Le réveil de la ForceTrente ans après la fin de l’Empire galactique (dans Le Retour du Jedi), le Premier Ordre tente d’étendre son pouvoir par la terreur pour dominer la galaxie. La Résistance a envoyé l’un de ses meilleurs éléments pour trouver une carte permettant de localiser le dernier Jedi en vie, Luke Skywalker, qui a disparu… Après l’acquisition de Lucasfilm par The Walt Disney Company, la série Star Wars débute une nouvelle trilogie sans George Lucas. Le Réveil de la Force est tout à dans l’esprit de la première trilogie, à tel point que le principal reproche que l’on puisse faire à J.J. Abrams est d’être trop proche de son modèle et de ne pas apporter quelque chose de nouveau. Le résultat est toutefois très réussi car il a bien su doser tous les éléments, sans aucun excès : il n’y a pas de surabondance d’effets spéciaux, même si, signe des temps, l’action prime sur le récit. Pour les personnages, il y a un bon équilibre entre les héros qui ont vieilli et les petits nouveaux qui prennent leur place. Pour ces derniers, J.J. Abrams a choisi des acteurs très peu connus, tout comme George Lucas l’avait fait presque quarante ans avant lui. L’ensemble forme un beau spectacle, avec un parfum de revival assez plaisant. Cet épisode constitue une belle transition. Il faudra que l’épisode suivant se démarque un peu plus de son modèle pour que Star Wars continue d’être le phénomène mondial qu’il est.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Harrison Ford, Carrie Fisher, Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega
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Star Wars 7
John Boyega et Daisy Ridley dans Star Wars: Episode VII – Le réveil de la Force de J.J. Abrams.