3 avril 2022

Terminator (1984) de James Cameron

Titre original : « The Terminator »

Terminator (The Terminator)Dans le futur, une guerre oppose ce qui reste de l’humanité aux machines dirigées par Skynet, une intelligence artificielle. En 2029, voyant la résistance humaine menée par un certain John Connor sur le point de triompher, Skynet envoie dans le passé un Terminator, un assassin cybernétique à l’apparence humaine, afin de tuer la mère de John Connor en 1984, avant qu’il soit conçu…
Terminator est un film de science-fiction américain réalisé par James Cameron. Il en a coécrit le scénario avec Gale Anne Hurd, également productrice. L’histoire est assez brillante, exploitant les paradoxes temporels du voyage dans le temps. Le paradoxe de situation de départ n’est en effet pas le seul, il y en a plusieurs. On peut toutefois regretter que cette base de scénario ne donne au final qu’un film d’action dont le principal attrait réside dans le plaisir pervers, mais jouissif, de massacres d’une machine à tuer. Terminator s’inscrit à un tournant de la science-fiction au cinéma où l’action s’est introduite pour ensuite phagocyter le genre (hélas). James Cameron s’est montré très habile : avec un budget de série B, il est parvenu à réaliser un film crédible et haletant, qui avance de façon implacable, comme une fuite en avant dans un tunnel. Le film connut un succès que personne n’attendait.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton, Paul Winfield, Lance Henriksen
Voir la fiche du film et la filmographie de James Cameron sur le site IMDB.

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Terminator (The Terminator)Michael Biehn et Linda Hamilton dans Terminator (The Terminator) de James Cameron.

Série des films Terminator :
Terminator (The Terminator) de James Cameron (1984)
Terminator 2 : Le Jugement dernier (Terminator 2 : Judgment Day) de James Cameron (1991)
Terminator 3 : le soulèvement des machines (Terminator 3: Rise of the machines) de Jonathan Mostow (2003)
Terminator Renaissance (Terminator Salvation) de McG (2009)
Terminator: Genisys (Terminator: Genisys) de Alan Taylor (2015)
Terminator: Dark Fate de Tim Miller (2019)

28 juin 2021

Tenet (2020) de Christopher Nolan

TenetMuni d’un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l’univers crépusculaire de l’espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s’agit pas d’un voyage dans le temps, mais d’un renversement temporel…
Le concept de départ a le mérite de l’originalité, exploiter l’idée d’un écoulement inversé du temps et de son interaction avec le temps qui s’écoule normalement (Tenet est d’ailleurs un palindrome). Le problème est que, très rapidement, on ne comprend plus rien. Christopher Nolan ne prend pas la peine d’expliquer, il ne daigne nous lâcher que quelques mots comme « entropie inversée » (débrouillez-vous avec ça !) et entrevoir les implications de ce concept pendant la projection est Mission impossible. Il ne nous reste donc qu’un film d’action, fort bien réalisé, avec beaucoup d’inattendus, mais la fatigue nous gagne à la moitié du film. De plus, les évènements deviennent de plus en plus indécryptables et notre confusion/lassitude culmine dans une longue scène finale passablement incompréhensible. Il faut aller lire les explications qui ont fleuri ici et là pour commencer à comprendre… et revoir ensuite le film muni d’un calepin solidement relié.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John David Washington, Robert Pattinson, Kenneth Branagh, Elizabeth Debicki
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 TenetRobert Pattinson et John David Washington dans Tenet de Christopher Nolan.

12 juillet 2018

Ikarie XB 1 (1963) de Jindrich Polák

Ikarie XB 1En 2163, le vaisseau spatial Ikarie XB-1 est lancé vers Alpha du Centaure autour de laquelle orbite une « planète blanche » supposée abriter la vie. A son bord, une quarantaine de scientifiques de plusieurs pays doivent apprendre à vivre ensemble…
Alors que les USA et l’URSS sont en pleine compétition pour la conquête spatiale, un budget important est consacré par le bloc de l’Est pour la production de cette adaptation d’un roman du polonais Stanislas Lem (l’auteur de Solaris). Film de hard SF (1) par excellence, Ikarie XB-1 met en scène certains principes ou théories scientifiques et aborde de façon très réaliste tous les problèmes pouvant se poser à bord d’un tel vaisseau. La vie quotidienne est ainsi minutieusement décrite, jusque dans les loisirs possibles. Tout cela est très crédible. Mais le plus étonnant est son aspect précurseur : impossible de ne pas penser à 2001 en voyant les intérieurs géométriques, les combinaisons spatiales ou l’ordinateur central, à Star Trek en voyant le poste de commande ou encore à Alien lors de l’exploration de la station abandonnée. Ikarie XB-1 a manifestement été une source d’inspiration pour bon nombre de films ou séries de science-fiction sur plusieurs décennies. La musique est, elle aussi, étonnante, une superbe tentative de créer une musique du futur, proche de la musique concrète ; elle contribue à créer un climat très puissant. Récemment restauré dans sa version d’origine tchèque qui avait été très peu vue en Occident avant 2005, Ikarie XB-1 est vraiment une petite merveille à découvrir.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Zdenek Stepánek, Frantisek Smolík, Dana Medrická, Irena Kacírková
Voir la fiche du film et la filmographie de Jindrich Polák sur le site IMDB.

Ikarie XB 1
Ikarie XB 1

Remarques :
* Titrée Voyage to the End of the Universe, la version occidentale américaine est amputée d’environ dix minutes et la fin est totalement différente (attention : la fin est révélée ci-après, ne pas lire si vous préférez ne pas savoir à l’avance). La version tchèque montre la brève vision d’une planète densément peuplée et industrialisée. La version américaine montre… une vue de Manhattan, ce qui change complètement l’histoire puisque cela signifie que l’Ikarie était en réalité d’origine extra-terrestre. La version américaine ne parle d’ailleurs pas d’une « planète blanche » à trouver mais d’une « planète verte » (rappelons qu’avant les images par satellite, on pensait que la Terre vue de l’espace serait verte).

* L’exploration de la station abandonnée fournit l’occasion d’une caricature vraiment grossière du capitalisme, tellement ridicule qu’elle en devient amusante (à noter que la version américaine a coupé une bonne partie de ces scènes).

Ikarie XB1Beau clin d’oeil à Planète interdite (1955) : l’un des scientifiques a emporté un robot vieille génération auquel il est attaché malgré ses nombreux dysfonctionnements dans Ikarie XB 1 de Jindrich Polák.

(1) Le terme Hard SF désigne la science-fiction particulièrement conforme aux connaissances scientifiques du moment.

13 mars 2017

Star Trek (2009) de J.J. Abrams

Star Trek2233. Le jour même de la naissance de son fils James, George Kirk se sacrifie pour sauver plusieurs centaines de personnes des griffes du capitaine romulien Néro. Vingt ans plus tard, James Kirk s’engage dans Starfleet. Le premier jour, il fait connaissance avec le jeune médecin McCoy… Ce Star Trek de 2009 est le premier film de la série dite « reboot » : on reprend les personnages à leur plus jeune âge pour mettre en scène les évènements qui ont précédé la série originale. Dès leur première mission, tous les personnages sont déjà réunis. Suivant un schéma assez classique à Hollywood, le jeune Kirk est un adolescent rebelle, rétif à toute forme d’autorité, résolvant les problèmes avec ses poings plutôt qu’avec sa tête, intrépide et particulièrement chanceux. Aucune originalité de ce côté. Plus intéressant (et amusant) est le fait de donner vie à certains évènements dont on connaissait le récit postérieur, comme son passage du fameux test du Kobayashi Maru. Mais, nul n’est besoin de connaitre les films précédents : le scénario est bien écrit, tout à fait dans l’esprit de la série avec une petite dose de science et juste ce qu’il faut de paradoxes spatio-temporels (permettant ainsi à Leonard Nimoy de jouer dans le film). Voilà de quoi faire découvrir cette série qui est bizarrement assez méprisée en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Pine, Zachary Quinto, Leonard Nimoy, Eric Bana, Zoe Saldana, Simon Pegg, Winona Ryder
Voir la fiche du film et la filmographie de J.J. Abrams sur le site IMDB.

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Star Trek
Zachary Quinto et Chris Pine dans Star Trek de J.J. Abrams.

17 septembre 2014

Un jour sans fin (1993) de Harold Ramis

Titre original : « Groundhog Day »

Un jour sans finPhil est l’homme de la météo sur une petite chaine de télévision régionale. Il est à la fois égocentrique, grincheux et aigri. Pour la quatrième année consécutive, il doit aller « couvrir » un évènement local qu’il trouve ridicule. Cette journée qu’il exècre, il va la revivre sans cesse…
Un jour sans fin est une comédie romantique qui a le mérite de reposer sur une idée originale : un homme prétentieux et égocentrique doit revivre sans cesse la même journée jusqu’à ce qu’il s’améliore et s’ouvre aux autres. Le scénario est habilement mis en place et déroulé, parvenant à gommer toute répétitivité par des ellipses importantes (et sans se soucier des paradoxes temporels induits). Il y a beaucoup d’humour et même de burlesque, Un jour sans fin est assez réjouissant et le film a connu un très grand succès.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bill Murray, Andie MacDowell, Chris Elliott
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Un jour sans fin (Groundhog Day)Andie MacDowell et Bill Murray dans Un jour sans fin (Groundhog Day) de Harold Ramis.

Remarques :
* Un spectateur attentif a voulu calculer combien de temps Bill Murray reste coincé dans ce Groundhog Day : son estimation ressort à 3176 jours, soit 8 ans, 8 mois et 16 jours. Harold Ramis (qui avait d’abord avancé le chiffres de 10 années dans une interview) lui a répondu que ce chiffre était sans doute un minimum, le plus plausible serait plutôt de l’ordre de 30 ou 40 ans. Lire (en anglais) …

* Punxsutawney est une petite ville de Pennsylvanie et le jour de la marmotte (2 février) existe vraiment ! La petite ville est maintenant devenue une attraction touristique. Le film fut toutefois tourné à Woodstock, Illinois (qui n’est pas le Woodstock du festival, qui est situé dans l’état de New York).

Un jour sans fin (Groundhog Day)Un jour sans fin (Groundhog Day) de Harold Ramis.