24 août 2017

Alien, le 8ème passager (1979) de Ridley Scott

Titre original : « Alien »

Alien - Le 8ème passagerLe cargo spatial Nostromo se dirige vers la Terre avec une importante cargaison de minerai dans ses soutes. Les sept membres d’équipage sont prématurément réveillés par l’ordinateur qui vient de détecter un étrange signal provenant d’une planète… Plus proche du film d’horreur que de science-fiction, Alien a marqué ces deux genres ; son influence sur bon nombre de films ultérieurs est indéniable. La réussite du film doit beaucoup à l’alchimie parfaite de tous les éléments qui le composent. Ses décors tranchent avec les codes de l’époque grâce à la vision d’artistes comme Giger et des intérieurs du vaisseau au look industriel, parfois presque organiques. Le fait d’avoir donné le rôle principal à une femme est également novateur pour ce genre d’histoires. Si l’histoire reste simple, la mise en scène est parfaite ; on a parfois dit qu’il s’agissait d’une série B avec un budget premium. La tension est extrême, insupportable. Les couloirs sombres renforcent le fort sentiment de claustrophobie. Si Ridley Scott nous épargne la vision de la mort des victimes, la scène de l’ « accouchement » est de celles que l’on n’oublie pas.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tom Skerritt, Sigourney Weaver, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm, Yaphet Kotto
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ridley Scott chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Ridley Scott

Suites :
Aliens – Le retour (Aliens) de James Cameron (1986)
Alien 3 (Alien³) de David Fincher (1992)
Alien, la résurrection (Alien Resurrection) de Jean-Pierre Jeunet (1997)
Prequelles :
Prometheus de Ridley Scott (2012)
Alien: Covenant de Ridley Scott (2017)

Alien
Sigourney Weaver, Tom Skerritt et John Hurt dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott.

Alien
L’intérieur du cargo spatial Nostromo dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott.

Alien
Les décors sont parfois presque organiques. Sigourney Weaver et son chat dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott.

Alien
L’équipage du Nostromo : Harry Dean Stanton, Ian Holm, John Hurt, Veronica Cartwright, Tom Skerritt, Sigourney Weaver et Yaphet Kotto dans Alien – Le 8ème passager de Ridley Scott (photo publicitaire).

3 réflexions sur « Alien, le 8ème passager (1979) de Ridley Scott »

  1. Il m’a fallu du temps pour apprecier ce film a sa juste valeur. En fait, je trouvais que cela ressemblait plus a « Dix petits negres » d’Agatha Christie qu’autres choses etant completement indifferent au contexte science-fictionnel. Quelques revisionnages du film avec des amis fan du film m’ont fait changer d’avis et je dois admette qu’aujourd’hui, j’aime beaucoup. Un des elements du film qui a contribue a mon changement d’opinion est l’extraordinaire musique du film signe Jerry Golsdmith, on ne fait pas vraiment attention a elle mais elle aide le spectateur a etre plonge dans l’ambiance dans le film. J’en ecoute regulierement le CD, elle tient la route meme sans l’aide du film. Finalement, n’oublions pas le tres beau generique de Saul Bass, d’une sobriete exemplaire, tout simple mais inoubliable.

  2. Ah, je ne savais pas que le générique était de Saul Bass. Il est effectivement superbe : la façon de faire venir les lettres et son extrême lenteur, le fond étoilé aussi étrange que la musique, c’est une merveille.

  3. LA BELLE ET LA BETE

    La Belle n’a rien d’une princesse blonde de conte de fées, elle serait plutôt du genre viril, elle est même gradée, et La Bête est d’un genre nouveau qui n’a (encore) rien d’humain dans ses parties de cache cache miam-miam à bord du vaisseau spatial. Comme ALIEN deviendra par la suite une saga et que l’une (la Belle) et l’autre (la Bête) vont subir avatars et métamorphoses, restons en à ce premier opus, à cette matrice (l’ordinateur du vaisseau se nomme Mother) qu’on qualifierait aujourd’hui de « pilote », ce qui n’était pas le cas en 1978 où l’on ne s’attendait pas à ce big succès critique et public mondial. Premier opus qui a la grande force de sa nouveauté, ce qui ne sera plus le cas par la suite malgré les cogitations incroyables des scénaristes.
    « Dans l’espace personne ne vous entendra crier » : cette phrase d’accroche promotionnelle sur l’affiche du film et la bande annonce annonçait assez bien la situation déployée dans ce huis clos narratif. J’ai vu le film au cinéma Berlitz, vaste salle des grands boulevards, pleine comme un oeuf (ha!ha!) un samedi soir de septembre 79 à la séance de minuit sur écran cinémascope dans une copie 70mm, et le slogan du film semblait agir sur les spectateurs dont on aurait pu entendre la respiration commune. Crier dans l’espace du cinéma, devant l’écran noir de cette nuit blanche. C’était d’un silence général absolu au fur et à mesure de la progression du récit et de la disparition de l’équipage (5 hommes dont un noir évidement, et deux femmes, plus un chat). Nous étions tous passagers de l’espace à la merci de la Bête.
    En fait la grande réussite de ce premier opus tient à ce qu’on voit très peu et de façon très rapide et morcelée la Bête, cet alien, ce huitième passager, on en devine (grand pouvoir suggestif du film) la présence et l’aspect changeant. L’excitation nerveuse en est que plus palpable
    Le véritable combat entre la Belle et la Bête, à la fin du film, en est que plus haletant. On le sait tous aujourd’hui, la Belle revient seule saine (?) et sauve (?) sur terre avec sa petite bête (oui, le chat!) (schéma reproduit à l’identique dans le récent GRAVITY)
    Mais…n’avons nous pas tous un alien en soi?

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