14 novembre 2017

L’Homme irrationnel (2015) de Woody Allen

Titre original : « Irrational Man »

L'homme irrationnelProfesseur de philosophie en université, Abe Lucas arrive dans la ville où il vient d’être nommé. Il se lie rapidement d’amitiés avec Jill Pollard, une étudiante assez brillante fascinée par sa personnalité… Avec L’Homme irrationnel, Woody Allen renoue avec certains de ses thèmes favoris : la crise existentialiste et la futilité de la vie. « Peut-on, par un acte irrationnel, chercher à donner un sens à sa vie ? » semble t-il s’interroger. Son histoire évolue ensuite vers une comédie policière mâtinée d’un humour noir plutôt sérieux et où la vraisemblance n’est pas vraiment recherchée. Comme souvent, Woody Allen s’amuse à jouer sur plusieurs registres au prix de ne pas toujours trouver l’équilibre parfait. L’interprétation de Joaquin Phoenix en bedonnant quarantenaire montre une force certaine et Emma Stone possède une très grande présence à l’écran, elle sait donner de l’intensité à son personnage. Même si toutes ces réflexions n’aboutissent pas réellement sur grand chose, L’Homme irrationnel est plaisant.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Joaquin Phoenix, Emma Stone, Jamie Blackley, Parker Posey
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L'Homme irrationnel
Joaquin Phoenix et Emma Stone dans L’homme irrationnel de Woody Allen.

L'Homme Irrationnel
Woody Allen, Emma Stone et Joaquin Phoenix sur le tournage de L’homme irrationnel de Woody Allen.

24 octobre 2016

Les Belles Années de Miss Brodie (1969) de Ronald Neame

Titre original : « The Prime of Miss Jean Brodie »

Les belles années de Miss BrodieEdimbourg, 1932. Jean Brodie est une enseignante dont les méthodes déconcertent la directrice. Célibataire, mais se considérant dans ses plus belles années, elle se dévoue entièrement à son enseignement. Elle initie ses élèves au culte du beau, veut leur apprendre à s’élever et s’attache profondément à certaines d’entre elles qu’elle appelle les « Brodie girls »… Adapté d’une pièce de Jay Preston Allen basée sur un roman de Muriel Spark, Les Belles Années de Miss Brodie nous plonge dans le monde de l’enseignement britannique. Le début, qui nous fait prendre en sympathie cette enseignante originale, nous laisse prévoir une classique confrontation méthodes modernes contre anciennes mais il n’en est rien. L’histoire évolue très subtilement et va nous faire voir la situation d’un oeil tout autre. En fait, le sujet n’est pas une réflexion sur la méthode mais plutôt sur l’enseignement en général, sur la responsabilité morale de l’enseignant face à la malléabilité de l’esprit des élèves. Accessoirement, il y a aussi toute une réflexion sur la notion d’idéal, dont la recherche pousse Miss Brodie jusqu’aux extrêmes : elle admire Mussolini et Franco, non pour leur politique mais pour l’idée d’idéal qu’ils semblent incarner à ses yeux. Plutôt plate, la mise en scène de Ronald Neame n’a rien de remarquable si ce n’est qu’il parvient parfaitement à gommer l’origine théâtrale du scénario. En revanche, la prestation de Maggie Smith est absolument exceptionnelle, elle parvient à restituer toute la richesse et la complexité de son personnage, avec une juste distance émotionnelle et aussi beaucoup de charme. L’actrice fut récompensée par un Oscar qui semble bien mérité. Comme si souvent dans les films anglais, tous les rôles sont très bien tenus.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Maggie Smith, Robert Stephens, Pamela Franklin, Gordon Jackson
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Remarques :
* Sur scène, c’est Vanessa Redgrave qui incarnait Miss Brodie.
* La pièce fut également adaptée à la télévision (écossaise) en 1978 avec Geraldine McEwan dans le rôle principal.
* Pamela Franklin (18 ans au moment du tournage), qui interprète Sandy avec tant de présence, était loin d’être une débutante. C’est son neuvième film. Son premier rôle était d’incarner l’un des deux enfants de dix ans dans Les Innocents (1961) de Jack Clayton.
* Les pupitres des écolières durent être surélevés pour qu’elles paraissent plus jeunes. Les actrices étaient en effet âgées de 18 ans et plus, l’une d’entre elles était même déjà mère de famille.

Les Belles Années de Miss Brodie
Maggie Smith dans Les belles années de Miss Brodie de Ronald Neame.

Les Belles Années de Miss Brodie
Maggie Smith dans Les belles années de Miss Brodie de Ronald Neame.

Brodie girls
Les 4 Brodie girls : Pamela Franklin, Diane Grayson, Shirley Steedman et Jane Carr dans Les belles années de Miss Brodie de Ronald Neame.

18 août 2016

Absolutely Anything (2015) de Terry Jones

Absolutely AnythingLancée en 1972 pour explorer les confins du système solaire et porter un message pacifique, la sonde Pioneer 10 est capturée par des créatures extraterrestres, représentants d’un groupement de civilisations très avancées. Pour savoir s’il faut détruire la Terre ou pas, ils décident de donner des super pouvoirs à un humain-test et observer s’il les utilise pour faire le bien ou pour faire le mal. Le tirage au sort désigne un professeur célibataire qui vit avec son chien… Ecrit et réalisé par l’ex-Monty Python Terry Jones, Absolutely Anything est une amusante comédie à l’humour très british. Le début a un petit air de Guide du Routard Galactique (de Douglas Adams) pour évoluer ensuite vers un humour nonsense qui joue beaucoup avec le sens des mots : la formulation approximative des vœux entraine souvent des effets inattendus. Simon Pegg est très bien mais le personnage le plus réussi est celui-ci du chien, habilement utilisé et merveilleusement doublé par Robin Williams (qui n’a hélas pu voir la sortie du film, c’est son dernier film). Les seconds rôles manquent sans doute de consistance. Le personnage de l’américain est par exemple loin d’être aussi pittoresque que celui d’Un poisson nommé Wanda même s’il permet le même type d’humour sur le décalage anglais / américain. L’ensemble est tout de même assez réussi même s’il laisse l’impression qu’il aurait pu l’être encore plus. Cela fait du bien de retrouver l’humour Monty Python.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Simon Pegg, Kate Beckinsale, Rob Riggle, Robin Williams
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Absolutely anything
Simon Pegg et Kate Beckinsale dans Absolutely Anything de Terry Jones.

Absolutely anything
Le chien Mojo (prénommé Dennis dans le film) et Simon Pegg dans Absolutely Anything de Terry Jones.

Remarques :
* Le film réunit cinq ex-Monty Python qui font les voix des aliens : John Cleese (le chef), Terry Gilliam (l’alien méchant), Eric Idle (Salubrious Gat), Terry Jones (l’alien scientifique), Michael Palin (le gentil alien) (le sixième Monty Python, Graham Chapman, est décédé en 1989). Terry Jones a déclaré que ce serait certainement la dernière fois qu’ils apparaissent ensemble. Terry Jones fait également une courte apparition (le conducteur de la camionnette qui renverse le vélo de Neil).

* Pour l’idée de départ, Terry Jones dit s’être inspiré de la nouvelle de H.G. Wells L’homme qui pouvait accomplir des miracles. Cette nouvelle a été portée à l’écran par le producteur anglais Alexander Korda en 1936 sous le titre The Man Who Could Work Miracles avec Roland Young.

* Le dernier contact avec Pioneer 10 date de 2003. Une tentative de contact a été faite en 2006. La sonde n’a pas répondu. Elle continue néanmoins sa course qui devrait lui permettre d’atteindre Aldébaran dans deux millions d’années (à noter dans son agenda…)

13 mars 2016

Madeleine, zéro de conduite (1940) de Vittorio De Sica

Titre original : « Maddalena… zero in condotta »

Madeleine, zéro de conduiteElisa Malgari est professeur de correspondance commerciale dans un collège privé de jeunes filles, chahutée par ses élèves. Comme exercice, elle fait écrire des lettres à un certain Alfredo Hartman à Vienne, un personnage fictif qu’elle a fini par idéaliser et dont elle est secrètement amoureuse au point de lui écrire une lettre enflammée. Une élève lui vole la lettre et l’expédie… Après avoir été acteur très populaire pendant près de dix ans, Vittorio De Sica passe à la réalisation et Madeleine, zéro de conduite est sa deuxième réalisation (sa première où il est seul). Il n’abandonne pas pour autant ses rôles de séducteur puisqu’il en interprète le personnage principal. C’est l’adaptation d’une pièce hongroise de László Kádár. L’histoire est totalement abracadabrante mais bien écrite, avec un humour quasi constant et de nombreuses bonnes trouvailles, notamment sur les personnages de second plan. Certes, les recettes sont celles du « cinéma des téléphones blancs » en vogue sous Mussolini, avec une dose de rêve offert par le milieu de la haute-bourgeoisie et une bonne dose de légèreté frivole offerte par le cadre du collège de jeunes filles mais le traitement est plutôt brillant. Madeleine, zéro de conduite est ainsi un film plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vittorio De Sica, Vera Bergman, Carla Del Poggio
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Madeleine, zéro de conduite
Vera Bergman dans Madeleine, zéro de conduite de Vittorio De Sica.

Madeleine, zéro de conduite
Carla Del Poggio et Dora Bini dans Madeleine, zéro de conduite de Vittorio De Sica.

Madeleine, zéro de conduite
Roberto Villa et Vittorio De Sica dans Madeleine, zéro de conduite de Vittorio De Sica.

18 juin 2014

Qui a peur de Virginia Woolf? (1966) de Mike Nichols

Titre original : « Who’s Afraid of Virginia Woolf? »

Qui a peur de Virginia Woolf?Martha rentre avec son mari George d’une soirée chez son père, le doyen de l’Université où George est professeur. Ils sont un peu éméchés et commencent à se chamailler, mais Martha a promis à son père d’inviter un jeune couple, récemment engagé, à boire un dernier verre chez eux… Qui a peur de Virginia Woolf? est adapté d’une pièce d’Edward Albee, auteur dramatique américain qui a reçu le Prix Pulitzer par trois fois (1). Il s’agit du premier film de Mike Nichols. Qui a peur de Virginia Woolf? tranche assez nettement avec le reste de la production par la cruauté de ses dialogues et fait partie de ces films qui, en ces années soixante, bravèrent ouvertement le Code Hays. Cette (apparente) mise à mal du couple utilise des ressorts psychologiques que l’on peut trouver un peu grossiers et le film n’est pas sans défaut : quelques longueurs et une fin lénifiante (2). Mais les dialogues sont remarquables, un véritable feu d’artifice de répliques vachardes et cathartiques, le grand déballage devant témoins. Dans ce registre, il est très facile de surjouer et Richard Burton a, on le sait, généralement une certaine tendance à appuyer son jeu. Mais, et c’est le plus remarquable, il n’en est rien ici : Burton est retenu dans son jeu, il trouve toujours le ton juste, à aucun moment, il ne dérape. Elizabeth Taylor (qui a accepté de prendre 15 kilos pour le rôle) montre des qualités étonnantes dans un rôle assez ingrat : il s’agit probablement de son meilleur rôle au cinéma (3), elle fait ici penser à Bette Davis. La photographie en noir et blanc de Haskell Wexler est très belle, Mike Nichols abuse quelquefois des très gros plans, mais c’est rare ; sa mise en scène est parfaitement maitrisée. Qui a peur de Virginia Woolf? connut un grand succès et remporta pas moins de cinq Oscars. Insensible au temps, le film se montre toujours aussi puissant aujourd’hui.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Elizabeth Taylor, Richard Burton, George Segal, Sandy Dennis
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Remarques :
* Au début du film, Martha (Elizabeth Taylor) cherche le titre du film où Bette Davis emploie l’expression « What a dump ! » (Quel taudis !). Il s’agit de Beyond the Forest (La Garce) de King Vidor (1949).
* Assez étrangement, Richard Burton a interprété son rôle avec un accent britannique prononcé ce qui lui a valu certaines critiques.
* Le titre Qui a peur de Virginia Woolf? est dérivé de la comptine Qui a peur du grand méchant loup? (« Big Bad Wolf » en anglais) que l’on entend dans Les Trois Petits Cochons de Walt Disney (1933). Disney ayant refusé de donner son accord, les acteurs utilisent une autre mélodie quand ils la chantent.

(1) En 1967 pour A Delicate Balance, en 1975 pour Seascape et en 1994 pour Three Tall Women.
(2) A noter que la fin lénifiante et le personnage du fils ne sont pas des inventions de l’adaptateur : ils figuraient déjà dans la pièce. On donc pourra remarquer que derrière l’entreprise de démolition du couple se cache une indéniable glorification de la cellule familiale classique, de la famille américaine. D’ailleurs, cela explique peut-être le succès populaire du film.
(3) Elizabeth Taylor a elle-même affirmé qu’il s’agit de son plus grand rôle. A noter que, contrairement à leurs personnages, le couple Taylor/Burton dans la vraie vie était alors au beau fixe.

21 décembre 2013

Dans la maison (2012) de François Ozon

Dans la maisonAu milieu de copies uniformément navrantes, un professeur de français remarque une dissertation étonnante par la qualité de son écriture et qui se termine par les mots « à suivre ». Il va aider son jeune auteur à poursuivre … Librement adapté de la pièce espagnole de Juan Mayorga, Le Garçon du dernier rang, Dans la maison est une belle variation sur le processus de création. Au travers de l’apprentissage d’un jeune élève par son professeur, François Ozon en décrit habilement le processus, les tâtonnements, les tentations. Il souligne aussi, bien entendu, cette frontière mouvante entre réalité et invention qui ballote selon les désirs, cette tentation de fantasmer le réel. Il joue aussi avec la notion de normalité et de son image par le regard porté par l’adolescent sur la famille d’un de ses amis. C’est également, dans une certaine mesure, une réflexion sur le cinéma. Un peu moins intéressante, car finalement assez commune, est sa vision très critique de l’art conceptuel qu’il place en à-côté, pour apporter une note d’humour. L’interprétation est parfaite. Pour une fois, Luchini ne fait pas du Luchini et joue avec une retenue qui lui va bien. La prestation du jeune Ernst Umhauer est, elle aussi, assez remarquable. Dans la maison est un film élégamment tourné, très satisfaisant.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet, Bastien Ughetto
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11 décembre 2012

Choeur de Tokyo (1931) de Yasujirô Ozu

Titre original : « Tôkyô no kôrasu »

Le choeur de Tokyo(Film muet) Un jeune employé d’une compagnie d’assurances perd son emploi après s’être accroché avec son patron. Cherchant du travail à Tokyo, il rencontre son ancien professeur de lycée qui tient maintenant une petite gargote… Le choeur de Tokyo marque un tournant dans la filmographie d’Ozu car c’est le film avec lequel il abandonne le thème des étudiants et le burlesque pour traiter de sujets plus généraux et plus sérieux (1). L’humour n’est pas absent, notamment dans le premier tiers du film, mais le fond du propos est la crise économique qui frappe le Japon et la question : quelles compromissions doit-on / peut-on accepter en tant qu’homme ? La question est posée aussi bien vis-à-vis de sa famille (sa femme refuse qu’il s’abaisse) que dans le cadre de la société. Le cinéma d’Ozu devient plus réaliste et se concentre peu à peu sur l’homme.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tokihiko Okada, Emiko Yagumo, Hideo Sugawara, Hideko Takamine, Tatsuo Saitô
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Remarque :
La petite fille (celle qui tombe malade) est jouée  par Hideko Takamine, actrice que l’on retrouvera entre autres dans plusieurs films de Mikio Naruse dans les années 50 et 60. Ici, à l’âge de 7 ans, elle en était déjà à son 15e film !

(1) Sur ce point, le début du film est explicite : après une longue scène purement burlesque se déroulant dans la cour d’un lycée où un professeur a bien du mal à mettre ses étudiants en rang de façon militaire, Ozu place un intertitre annonçant : « Ça, c’était le passé, passons à des choses plus sérieuses » et nous retrouvons notre étudiant quelques années plus tard, travaillant dans sa compagnie d’assurances.

19 avril 2012

Entrée des artistes (1938) de Marc Allégret

Entrée des artistesC’est la rentrée au cours d’Art Dramatique du Conservatoire de Paris. Isabelle réussit le concours d’entrée et fait la rencontre de François dont Coecilia est amoureuse… Entrée des artistes est un film assez étrange car il semble presque ambivalent : il y a une histoire d’amour qui se mute en drame, partie qui apparaît plutôt conventionnelle (surtout avec le recul du temps) et il y a cette observation d’un petit monde si particulier, celui d’un cours d’art dramatique, partie qui reste fascinante et atemporelle. C’est un plaisir de voir Louis Jouvet diriger ses élèves et les reprendre sur leur interprétation, l’acteur étant lui-même professeur dans la vraie vie. Entrée des artistes L’autre point fort du film, ce sont les merveilleux dialogues d’Henri Jeanson, vifs, enlevés, parfois truculents même, qui sauvent même les scènes les plus faibles. Car il y en a mais il y a aussi des scènes très brillantes comme cette visite du professeur à la famille d’Isabelle, ou des scènes très fortes comme le final ou beaucoup des scènes avec Louis Jouvet. Entrée des artistes déroute (1) car c’est à la fois un drame et un divertissement élégant, assez intellectuel finalement car il demande, du moins aujourd’hui, de prendre un certain recul pour observer et vraiment l’apprécier.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Louis Jouvet, Claude Dauphin, Odette Joyeux, Janine Darcey, Roger Blin, Bernard Blier, Julien Carette, Marcel Dalio
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(1) Marc Allégret lui-même fut dérouté par le résultat puisqu’il renia le film dans un premier temps. Il changea d’avis en réalisant qu’il fonctionnait parfaitement, le succès public l’attestant.