7 mai 2015

Le Portrait de Jennie (1948) de William Dieterle

Titre original : « Portrait of Jennie »

Le portrait de Jennie Le peintre Eben Adams, qui a bien du mal à vendre ses toiles jugées trop ordinaires, fait la rencontre un soir d’hiver d’une jeune fille habillée de vêtements un peu démodés. Elle disparaît mais il réussit à la revoir quelques jours plus tard. Il lui semble qu’elle a grandi. Elle est pour lui une source d’inspiration… Adapté d’un roman plutôt intimiste de Robert Nathan, Le Portrait de Jennie est une production de David O. Selznick pour sa propre compagnie, la Vanguard Films. L’histoire se situe sur le thème onirique et de l’amour inaccessible. Selznick a tenu à en gommer tous les aspects fantastiques. Malgré tout le talent de Dieterle, le résultat manque d’intensité, le souffle épique voulu par Selznick étant aux abonnés absents si ce n’est dans la fin que Selznick a voulu, selon ses propres dires, « à la Griffith ». Le tournage fut long, dispendieux, compliqué. William Dieterle réussit de belles scènes dans un New York enneigé et parvient à créer une atmosphère éthérée. De nombreuses scènes sont filmées à travers une toile pour donner l’impression d’une peinture animée. La frontière entre réel et irréel s’estompe. Le Portrait de Jennie connut un insuccès total à sa sortie mais avec le temps, il est monté dans l’estime des cinéphiles comme bel exemple de cinéma onirique. On peut toutefois, comme ce fut mon cas, le trouver ennuyeux…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jennifer Jones, Joseph Cotten, Ethel Barrymore, Lillian Gish, Cecil Kellaway, David Wayne
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Le Portrait de Jennie
Jennifer Jones et Joseph Cotten dans Le portrait de Jennie de William Dieterle

Remarques :
* Le Portrait de Jennie est en noir et blanc, sauf les dernières scènes qui sont teintés (ce qui lui donne un petit aspect « film muet ») et le plan final sur le tableau du titre est en couleurs (à la Levin…)
* Le film est ressorti en 1950 sous le titre The Tidal Wave pour tenter de capter un autre public, mais une fois de plus, sans succès.
* Dans certains cinémas, la scène finale de la tempête fut projetée en Magnascope sur un écran Cycloramic avec un son Multi-Sound. L’effet était saisissant.
* Le Portrait de Jennie est le dernier film du talentueux chef-opérateur / directeur de la photographie Joseph H. August qui a débuté dans les années dix (avec Thomas H. Ince notamment) et a travaillé sur plus de 150 films (dont plusieurs John Ford dans les années trente et quarante).

23 septembre 2014

La Comtesse (2009) de Julie Delpy

Titre original : « The Countess »

La comtesseDans la Hongrie de la fin du XVIe siècle, la comtesse Élisabeth Báthory se retrouve, à la mort de son mari, seule à la tête d’une grande fortune. Elle fait la connaissance du fils d’un notable beaucoup plus jeune qu’elle et s’en éprend…
Julie Delpy nous raconte l’histoire assez épouvantable de la comtesse Élisabeth Báthory en nous précisant bien dès le départ que tout ce qui va être dit est probablement faux, du moins assez fortement déformé. Il est vrai que les historiens ne savent démêler la vérité des légendes qui entourent celle qui fut surnommée « la comtesse sanglante » ou encore « la comtesse Dracula ». Julie Delpy suggère que la comtesse aurait été victime d’une machination visant à faire main basse sur sa fortune et lui enlever tout pouvoir, jugé trop important pour une femme. Elle n’écarte pas toutefois les crimes (abominables) commis mais la présente comme une femme victime de ses sentiments : « la faiblesse d’une femme se situe au niveau de son coeur » lui fait-elle dire. Julie Delpy a écrit, produit, réalisé ce film, empreint d’une belle austérité, servi par une très belle photographie de Martin Ruhe. Elle en interprète également le rôle titre, assez brillamment, restituant toute la complexité de son personnage, aussi parfaite en femme aimante au visage angélique qu’en femme angoissée au visage vieilli par la haine. Une belle réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Julie Delpy, Daniel Brühl, William Hurt, Anamaria Marinca, Sebastian Blomberg
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La Comtesse (The Countess)Daniel Brühl et Julie Delpy dans La Comtesse (The Countess) de Julie Delpy.

18 septembre 2013

Le Témoin (1978) de Jean-Pierre Mocky

Le témoinRobert Maurisson, un notable de Reims, fait venir son ami Antonio d’Italie pour restaurer les peintures d’une chapelle. Ce dernier va être, bien malgré lui, le témoin d’une affaire plutôt sordide… Adapté d’un roman d’Harrisson Jude, Le Témoin met en scène la grande bourgeoisie de province dans une histoire criminelle. L’esprit peut ainsi évoquer les films de Chabrol mais le style est ici plus brut. Mocky caricature légèrement, mais pour une fois sans excès, leurs moeurs dépravées et leur esprit de corps. La progression de l’histoire est bien contrôlée : si le ton est plutôt léger en début de film, la tension monte peu à peu et le malaise s’installe. Le film de Mocky est également un plaidoyer contre la peine de mort dont les conséquences brutales sont ici montrées assez sèchement. Noiret et Sordi sont tous deux remarquables, chacun étant, il est vrai, dans un rôle qui lui va comme un gant. En regardant Le Témoin aujourd’hui, on se demande bien pourquoi le film a été quelque peu éreinté par la critique à sa sortie. Il est maintenant considéré plus généralement (et à juste titre) comme faisant partie des meilleurs films de Jean-Pierre Mocky.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Philippe Noiret, Roland Dubillard, Paul Crauchet
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Remarque :
Initialement, c’est Jean Gabin qui devait jouer le rôle du témoin. Le décès de l’acteur a rendu ce projet impossible. Le film aurait certainement été très différent car, si Alberto Sordi sait donner l’impression d’être sous l’emprise de Noiret, on imagine difficilement ce type de relation avec Gabin.

Homonyme :
Le Témoin (Il testimone) de Pietro Germi (1946)

4 juillet 2013

La Servante (1960) de Kim Ki-young

Titre original : « Hanyo »

La servanteMarié et père de deux enfants, un séduisant professeur de musique est aimé en secret de ses jeunes élèves. Il embauche comme servante une très jeune femme au comportement étrange… Film perdu récemment retrouvé et restauré, La Servante est un film vraiment très étonnant. En rupture avec le cinéma de son époque, le coréen Kim Ki-young crée un huis clos oppressant et puissant. La progression de la tension est presque insidieuse : le film débute de façon anodine, presque légère mais l’atmosphère vire lentement à l’étrange et finit par devenir perturbante et dérangeante. Certes, Kim Ki-young n’hésite pas à appuyer très fort ses effets, de façon presque outrancière parfois, mais jamais sans excès. La servante Il joue très bien avec la configuration des lieux, comme par exemple avec une baie vitrée ouvrant sur un grand balcon. Il joue également beaucoup avec l’éclairage pour renforcer le sentiment d’étrangeté, les murs apparaissant parfois presque vivants. La performance de l’actrice Lee Eun-shim est remarquable, elle tint si bien son rôle que sa carrière en fut perturbée : après La Servante, les producteurs étaient réticents à l’engager car une bonne partie des spectatrices continuaient de la haïr profondément. Kim Ki-young tournera à nouveau la même histoire par deux fois.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Lee Eun-shim, Ju Jeung-nyeo, Kim Jin Kyu
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Remakes :
Hwanyeo de Kim Ki-young (1970)
Hwanyeo ’82 de Kim Ki-young (1982)
The Housemaid (Hanyo) de Im Sang-soo (2010)

Pour en savoir plus, lire la présentation d’Olivier Bitoun sur DVDClassik

16 décembre 2012

Danse du lion (1936) de Yasujirô Ozu

Titre original : « Kagamijishi »

Danse du lion(Court métrage, 24 minutes) Danse du lion est un documentaire, le seul réalisé par Ozu durant sa carrière. C’est une commande de l’Association Culturelle du Japon pour faire connaitre le théâtre japonais Kabuki et promouvoir l’art de la danse japonaise à l’étranger. L’idée fut donc de filmer une représentation du plus grand acteur de Kabuki, Kikugoro Onoe VI, dans la danse réputée comme étant le summum de la difficulté : la Danse du lion. Une voix-off sur fond de plans fixes d’un théâtre vide nous introduit Kikugoro et l’histoire qu’il va interpréter : une jeune fille paysanne effectue une danse et quand elle touche la tête du lion, l’esprit du lion s’empare d’elle. Elle disparaît et réapparait en lion qui danse alors avec un papillon… Qu’un acteur de 51 ans parvienne à interpréter une jeune paysanne avec tant de grâce est assez étonnant en soi, on oublie d’ailleurs totalement qu’il s’agit d’un homme tant il parvient à recréer la gestuelle féminine avec une infinie délicatesse. Dans la seconde partie de la danse, son jeu est totalement différent, exprimant la force et une certaine fureur. C’est un peu difficile à apprécier pleinement pour un spectateur occidental non familiarisé avec le Kabuki, je dois avouer avoir eu besoin de deux visions pour l’apprécier. C’est très beau. Danse du lion Ozu filme la représentation très simplement avec trois caméras fixes, sans chercher à faire d’effets si ce n’est quelques gros plans. Finalement, le film ne fut pas utilisé et mis de côté par les autorités culturelles après que des critiques aient été émises sur les expressions peu naturelles du visage du danseur. S’il n’est pas essentiel dans la filmographie d’Ozu, Danse du lion est intéressant à regarder car il donne envie de s’intéresser au Kabuki et, en ce sens, il a atteint son but.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kikugoro Onoe VI
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12 septembre 2012

La prisonnière du désert (1956) de John Ford

Titre original : « The searchers »

La prisonnière du désertAu Texas en 1868, Ethan revient chez son frère qui vit à la limite du désert. Lors d’une attaque indienne, le frère et sa femme sont tués et leurs filles enlevées. Ethan part à leur recherche avec le jeune Martin… Adapté d’un roman d’Alan Le May, La prisonnière du désert (The Searchers) est l’un des plus beaux westerns qui soient, probablement le plus beau. Cette longue quête est aussi une quête personnelle ; Ethan et Martin sont des personnages que tout oppose. Ethan est un solitaire, qui vit en marge de la société et qui est aveuglé par sa haine et sa soif de vengeance. Martin est plus humain, avec la maladresse de la jeunesse mais une volonté inébranlable et une soif de vie. La prisonnière du désert John Ford approche de la perfection. La maitrise technique est manifeste et la photographie, les mouvements de caméra, les cadrages sont absolument superbes. La scène d’ouverture en est le plus bel exemple. Par son contenu, sa mise en scène, sa beauté graphique, La prisonnière du désert est une pure merveille.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: John Wayne, Jeffrey Hunter, Vera Miles, Ward Bond, Natalie Wood, Henry Brandon, Harry Carey Jr., Antonio Moreno
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Remarque :
Un petit reportage sur le tournage de The Searchers a été tourné et diffusé à la télévision au moment de la sortie du film. C’est ainsi l’un des premiers films à avoir bénéficié d’un making-of.

La prisonnière du désert de John Ford
« Ethan ? »
Le célèbre plan d’ouverture de La Prisonnière du désert de John Ford.

14 juin 2012

Whatever Works (2009) de Woody Allen

Titre original : « Whatever Works »

Whatever WorksCela faisait un certain temps que Woody Allen n’avait tourné une telle comédie, purement existentielle et dans un esprit très newyorkais. Il aborde l’une des plus grandes questions qui soient : Comment vivre ? Un ex-physicien spécialiste de physique quantique recueille à contre-cœur une jeune fille fugueuse. Lui est plutôt imbu de sa personne, totalement désillusionné face à la gent humaine, insatisfait et hypocondriaque. Elle est très jeune, simple, sans idée préconçue, admirative. Ils semblent totalement dépareillés… Whatever Works est une comédie assez enthousiasmante qui repose sur des dialogues vifs et brillants et sur un personnage central assez complexe qui nous inspire plusieurs sentiments contradictoires. Certes, Woody Allen ne parvient pas à éviter certains clichés, mais il le fait avec tant d’humour et de style qu’ils en deviennent savoureux. Sa réponse à la grande question est contenue dans le titre : Whatever Works, c’est-à-dire « n’importe quoi du moment que ça marche ». Son film est assez positif, gentiment intellectuel et surtout très amusant.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Larry David, Evan Rachel Wood, Patricia Clarkson, Henry Cavill, Conleth Hill, Michael McKean
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23 avril 2012

M’Liss (1918) de Marshall Neilan

M'LissDans les collines de l’Ouest américain, Melissa est une petite sauvageonne qui vit avec son père, ancien chercheur d’or ruiné qui a sombré dans l’alcool. Ils ne soupçonnent pas qu’un complot se trame contre eux pour une histoire d’héritage… M’Liss a été écrit par Frances Marion, grande scénariste et amie de Mary Pickford, d’après une courte nouvelle de Bret Harte. Le western est un genre assez inhabituel pour l’actrice. On notera tout de même certaines similitudes dans l’environnement avec celui de La fille des Monts (qui se déroule pourtant dans les Appalaches) que l’actrice tournera l’année suivante. L’histoire est simple mais, comme toujours, l’actrice montre un naturel et une spontanéité désarmante. Les intertitres sont souvent amusants et le film peine quelque peu à devenir sérieux quand la tragédie pointe. Le film est plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mary Pickford, Theodore Roberts, Thomas Meighan, Charles Ogle
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Précédente version :
Mliss (1915) de O.A.C. Lund avec Barbara Tennant (film perdu)
Remakes :
The girl who ran wild (1922) de Rupert Julian avec Gladys Walton
Mliss (1936) de George Nichols Jr. avec Anne Shirley

1 avril 2012

True Grit (2010) de Joel Coen et Ethan Coen

True GritFermement décidée à venger le meurtre de son père, une jeune adolescente de quatorze ans engage un vieux briscard de la chasse aux criminels, connu pour avoir du cran (grit en anglais) et la gâchette facile… True Grit est un roman de Charles Portis déjà adapté au cinéma en 1969 (1) que les frères Coen ont voulu rendre plus fidèlement en replaçant le récit à la première personne (la jeune fille). Mais surtout, ils le font dans la grande veine des westerns des années cinquante, redonnant un nouveau souffle au genre : personnages forts, longue traque, sentiments simples mais puissants, histoire simple mais prenante. Aux côtés de l’excellent Jeff Bridges, il faut noter la remarquable interprétation de la jeune Hailee Steinfeld, très convaincante de ce rôle de jeune fille très déterminée. Belle mise en scène des frères Coen, comme toujours.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jeff Bridges, Hailee Steinfeld, Matt Damon, Josh Brolin
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Remarques :
En ouverture et sur le générique de fin, et aussi en leitmotiv orchestré en cours de film, les frères Coen ont choisi le gospel Leaning on the Everlasting Arms, chanson bien connue au cinéma pour figurer largement dans le film de Charles Laughton La Nuit du Chasseur (The Night of the hunter, 1955), également un film sur une longue traque, mais d’un tout autre genre.

(1) Précédente adaptation :
True Grit (100 dollars pour un shérif) de Henry Hathaway (1969) qui valut un Oscar à John Wayne.

14 février 2012

Une éducation (2009) de Lone Scherfig

Titre original : « An Education »

Une éducationA Londres, dans les années soixante, une jeune fille de 16 ans rencontre un homme bien plus âgé qu’elle. Il lui fait découvrir beaucoup de choses. Avec lui, elle a l’impression de commencer à vivre… Une éducation est l’adaptation d’un essai autobiographique de Lynn Barber, journaliste au Sunday Times. L’histoire n’est guère originale en elle-même mais le traitement qu’en fait Lone Scherfig sauve totalement le film de la banalité : la réalisatrice danoise fait preuve de beaucoup de délicatesse et recrée l’atmosphère de ces années-là avec une justesse dénuée d’ostentation. L’autre atout du film est l’actrice Carey Mulligan qui apporte beaucoup de sensibilité avec un subtil mélange de fragilité et de diffuses aspirations. Elle fait montre également de beaucoup de charme, un charme discret et sa transformation en clone d’Audrey Hepburn en milieu de film est absolument stupéfiante. Il faut aussi mentionner la belle prestation de Peter Sarsgaard. Une éducation est un film délicat, juste et subtil.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Carey Mulligan, Peter Sarsgaard, Alfred Molina, Dominic Cooper, Emma Thompson, Olivia Williams, Rosamund Pike
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Remarques :
C’est le premier grand rôle au cinéma de Carey Mulligan mais elle avait précédemment tenu un rôle de jeune fille dans Orgueil et préjugés de Joe Wright (2005).