19 janvier 2016

Meurtre au soleil (1982) de Guy Hamilton

Titre original : « Evil Under the Sun »

Meurtre au soleilChargé de retrouver un diamant de grande valeur, Hercule Poirot se retrouve dans un hôtel de luxe sur une île de l’Adriatique. C’est là que séjourne l’actrice Arlena Marshall à qui un milliardaire avait donné le bijou… Librement adapté par Anthony Shaffer du roman Evil Under the Sun, Meurtre au soleil permet de se replonger dans l’atmosphère si séduisante des histoires d’Agatha Christie. Et, comme souvent dans les productions anglaises, la qualité de l’interprétation y est excellente. Hélas, l’histoire semble avoir pâti de cette réécriture totale. La mise en place est interminable, le meurtre promis n’apparaissant qu’à la moitié du film, et lorsque l’on connait le fin mot de l’histoire, celle-ci paraît totalement improbable. Peter Ustinov appuie fortement le côté débonnaire de son personnage, Diana Riggs (ici dans l’une de ses rares apparitions au cinéma) est assez éblouissante dans son rôle de star égocentriste et Maggie Smith fait également une belle prestation en sémillante hôtelière. Meurtre au soleil est loin d’être aussi convaincant que Mort sur le Nil (1978) auquel il est censé faire suite.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Peter Ustinov, Diana Rigg, Jane Birkin, Nicholas Clay, Maggie Smith, Roddy McDowall, James Mason, Colin Blakely
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Remarque :
* Guy Hamilton est surtout connu pour avoir tourné plusieurs films de la série des James Bond : Goldfinger (1964) et plusieurs autres dans les années 70.
* Le film a été tourné à Majorque.

Meurtre au soleil
Nicholas Clay et Diana Riggs dans Meurtre au soleil de Guy Hamilton

Autre adaptation du même roman :
Agatha Christie’s Poirot – Evil Under the Sun de Brian Farnham (2002) pour la télévision (dans le cadre d’une série).

29 décembre 2015

La Cinquième Victime (1956) de Fritz Lang

Titre original : « While the City Sleeps »

La Cinquième victimeAu sein du grand groupe de presse The New York Sentinel, le fils du fondateur récemment défunt laisse espérer à trois hommes le poste de directeur général. Il promet de le donner à celui qui démasquera le tueur psychopathe qui vient d’assassiner une jeune femme… Adapté d’un roman de Charles Einstein, La Cinquième Victime est un beau film noir qui, avec Beyond a reasonable doubt tourné la même année, vient clore en beauté la période américaine de Fritz Lang. C’est un film plus complexe qu’il ne paraît, où plusieurs histoires s’entremêlent et où Lang nous dresse un portrait assez acide de la société américaine. Aucun personnage n’est présenté sous un jour favorable, tous intriguent pour leur ascension sociale ou pour en tirer un profit quelconque, et le seul qui n’entre dans pas cette course arriviste n’hésite pas à utiliser sa fiancée comme un vulgaire appât pour capturer le tueur. Ce dernier (interprété par le fils de John Barrymore) est présenté presque comme une victime, presque programmé pour tuer, il n’est pas sans rappeler celui de M le Maudit. La distribution est brillante, le déroulement du scénario est limpide, la mise en scène parfaitement maitrisée. La Cinquième Victime est un film plutôt sous-estimé. On comprend en le voyant pourquoi Fritz Lang y voyait l’un de ses films les plus aboutis de sa période américaine.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Rhonda Fleming, George Sanders, Howard Duff, Thomas Mitchell, Vincent Price, Sally Forrest, Ida Lupino
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While the city sleeps
Dana Andrews, Sally Forrest, Thomas Mitchell et Ida Lupino dans La Cinquième victime de Fritz Lang.

While the City Sleeps
Ida Lupino, Dana Andrews, Sally et Rhonda Fleming, le trio de charme de La Cinquième victime de Fritz Lang (photo publicitaire).

15 décembre 2015

Le Dieu éléphant (1979) de Satyajit Ray

Titre original : « Joi Baba Felunath »

Le Dieu éléphantAlors qu’il est en vacances avec son ami écrivain et son assistant, le détective indépendant Feluda est sollicité pour enquêter sur le vol d’une statuette représentant Ganesh, le Dieu éléphant. Les soupçons se portent rapidement sur un trafiquant qui avait rendu visite peu avant pour tenter d’acheter l’objet… Le Dieu éléphant est le second film avec le détective Feluda alias Mitra (1). Satyajit Ray en a écrit l’histoire qu’il avait publiée en roman. C’est un film destiné à un public large, plutôt jeune, voire très jeune. Les personnages sont très typés et l’humour est omniprésent, venant constamment désamorcer toute tension naissante. L’ensemble est plaisant mais peu intense. Le Dieu éléphant loin d’avoir la profondeur habituelle des films de Satyajit Ray mais il y a une certaine délicatesse dans le traitement. On notera comment l’auteur se moque des fausses religions et on remarquera le petit clin d’oeil à Tintin.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Soumitra Chatterjee, Siddhartha Chatterjee, Santosh Dutta
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Le Dieu éléphant
Siddhartha Chatterjee, Soumitra Chatterjee et Santosh Dutta dans Le Dieu éléphant de Satyajit Ray
.

(1) Le premier film de Satyajit Ray avec le détective Feluda est le peu connu Sonar Kella (1974), film qui semble t-il n’a été que très peu distribué en dehors d’Inde. Titre international = The Golden Fortress (La Forteresse d’Or).

10 octobre 2015

La Nuit du carrefour (1932) de Jean Renoir

La Nuit du carrefourUn diamantaire belge est retrouvé mort par balle dans le garage d’une villa située à un carrefour assez isolé au nord de Paris. Il n’y a là que trois maisons. Le commissaire Maigret commence par interroger l’occupant de la villa qui est le premier à être suspecté… Situé dans la filmographie de Jean Renoir entre La Chienne et Boudu, cette adaptation d’un roman de Simenon (l’une des premières) paraît plus mineure mais ne manque pas de personnalité. Jean Renoir a su y insuffler une atmosphère nonchalante mais aussi inquiétante et brumeuse. Parfois très sombres, la plupart des scènes se déroulent la nuit, y compris une poursuite automobile en caméra subjective. Pierre Renoir, frère du cinéaste, fait un Maigret très crédible. L’intrigue n’est pas des plus limpides : Jean Mitry a raconté qu’il avait égaré deux bobines entre le laboratoire et la salle de montage, ce qui peut expliquer cela. Des erreurs de la script et des difficultés techniques ont également été évoquées. La nuit du carrefour est une affaire bien ténébreuse…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pierre Renoir, Georges Térof, Winna Winifried, Georges Koudria
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La Nuit du carrefour
Lucie Vallat, Pierre Renoir et Dignimont dans La Nuit du carrefour de Jean Renoir.

12 septembre 2015

La Guerre des cerveaux (1968) de Byron Haskin

Titre original : « The Power »

La Guerre des cerveauxDans un futur proche, un petit groupe de chercheurs étudient la résistance à la douleur et son influence éventuelle sur le cerveau. Lorsque l’un d’eux pointe du doigt que l’un des chercheurs a des capacités mentales très développées, il est mystérieusement assassiné… A la base, le film de science-fiction La Guerre des cerveaux soulève une question intéressante : si les capacités du cerveau humain évoluent, peut-on envisager qu’il parviendra un jour à influencer celui de ses congénères pour le soumettre à ses volontés ? Quelles seraient les implications de ce type de pouvoir ? Comment se comporterait dans notre monde d’aujourd’hui un humain qui aurait sauté des centaines de générations ? Hélas, Byron Haskin délaisse la pure prospective pour développer essentiellement un film à suspense où le héro ne fait que rechercher le coupable au péril de sa vie, un film dans un esprit assez hitchcockien. Le réalisateur semble d’ailleurs assumer cette filiation puisqu’il fait un hommage assez voyant au réalisateur anglais avec une scène dans un manège de chevaux de bois devenu incontrôlable. Certains critiques ont vu en cette histoire une manifestation de la paranoïa anticommuniste américaine ; pourquoi pas, tous les films sur le contrôle des esprits peuvent être vus ainsi mais cela ne me semble pas être le but premier ici. La Guerre des cerveaux se regarde sans ennui car la réalisation est soignée et le déroulement de l’histoire bien rythmé. On notera la musique de Miklós Rózsa avec une présence originale de son cymbalum.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: George Hamilton, Suzanne Pleshette, Richard Carlson, Yvonne De Carlo, Michael Rennie

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The Power
George Hamilton et Suzanne Pleshette dans La Guerre des cerveaux de Byron Haskin

Remarques :
* The Power est l’adaptation d’un roman de Frank M. Robinson qui est également connu pour avoir écrit La Tour infernale (à ma connaissance, aucun lien de parenté avec l’écrivain de science-fiction Kim Stanley Robinson).
* Byron Haskin est un réalisateur connu pour L’île au trésor (1950) et La Guerre des mondes (1953).
* La Guerre des cerveaux est produit par George Pal.

29 juillet 2015

Seven (1995) de David Fincher

Titre original : « Se7en »

SevenA sept jours de prendre sa retraite, le détective William Somerset (Morgan Freeman) accueille son remplaçant le jeune David Mills (Brad Pitt). Les deux détectives vont se trouver confrontés à une série de crimes assez atroces… A partir d’une base ultra classique (le vieux détective qui agit avec sa tête en tandem forcé avec un jeune impulsif), David Fincher nous entraîne sur des terres plutôt inconnues avec un thriller de haute virtuosité, autant sur le scénario (signé Andrew Kevin Walker) que sur la mise en scène et le montage. L’enquête devient rapidement un jeu de piste morbide et le suspense culmine dans la séquence finale, assez incroyable (sans être totalement inoubliable puisque, personnellement, je ne m’en souvenais plus, ce qui fut toutefois un avantage…) On peut toutefois regretter que toute cette virtuosité, ces écarts par rapports aux lourdes normes hollywoodiennes soient au service du glauque et du sordide : je ne dirais pas que la vision de Seven est une partie de plaisir… La complaisance mêlée de fascination de Fincher pour son tueur peut également laisser un peu perplexe. Morgan Freeman est comme toujours solide dans son interprétation, ce qui est loin d’être le cas de celle de Brad Pitt ; Fincher aurait-il cultivé cette différence de qualité pour appuyer l’écart entre les deux détectives ? Seven fut un très grand succès et jouit toujours d’une très forte aura.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Morgan Freeman, Brad Pitt, Gwyneth Paltrow, Kevin Spacey
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Seven
Morgan Freeman et Brad Pitt dans Seven de David Fincher

Remarque :
* La fin que l’on peut voir dans le film Seven avait d’abord été refusée par les producteurs qui demandèrent à Andrew Kevin Walker d’en écrire une autre. Mais c’est le premier script qui fut, par erreur, donné à David Fincher. Quand New Line Cinema s’aperçut de la bourde et lui donnèrent le script révisé, David Fincher refusa tout net ces changements et reçut l’appui de Brad Pitt dans sa bataille pour imposer ses vues.
Pour lire la version révisée du script… (avec une fin différente. Pour se placer au début de la fin, rechercher dans la page le mot « helicopter » et vous serez dans la scène où l’on voit un hélicoptère pour la première fois, c’est à dire au départ de la voiture avec John Doe).

11 juin 2015

Zodiac (2007) de David Fincher

ZodiacLe 4 juillet 1969, le soir de la fête de l’Indépendance, deux jeunes gens sont assassinés dans leur voiture près de San Francisco. Peu après, les journaux reçoivent une lettre d’un prétendu Zodiac qui revendique le crime et accompagne sa missive d’une énigme. Robert Graysmith, jeune dessinateur du San Francisco Chronicle, se passionne pour l’affaire…
Basé sur le livre du véritable Robert Graysmith, complété par une enquête minutieuse de David Fincher, Zodiac nous fait participer aux recherches pour démasquer ce tueur en série qui a déjoué la police dans les années soixante-dix. C’est un film assez brillant dans son déroulement et sa réalisation, totalement maitrisé de bout en bout, parfaitement dosé, sans effet facile. Tout est centré sur l’enquête, montrée comme un vaste puzzle, une gigantesque énigme à démêler patiemment, ce qui rend le film assez passionnant à suivre. La recherche en elle-même ne devient-elle parfois plus importante que son but ? La fin est un peu frustrante mais il est difficile d’en réclamer une autre puisque c’est celle de la vie réelle…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Anthony Edwards, Robert Downey Jr., Brian Cox
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Zodiac
Robert Downey Jr. et Jake Gyllenhaal dans Zodiac de David Fincher

Autre adaptation des mêmes faits :
The Zodiac d’Alexander Bulkley (2005) avec Justin Chambers et Robin Tunney, film plus mineur.

30 mai 2015

Complot de famille (1976) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Family Plot »

Complot de familleBlanche Tyler passe pour avoir des talents de médium auprès de vieilles dames crédules. L’une d’elles, secouée par l’une de ses séances, lui confie la charge de retrouver le fils de sa soeur abandonné par sa faute à sa naissance. Blanche et son ami se mette à sa recherche… Complot de famille est le dernier film d’Alfred Hitchcock qui avait 76 ans au début du tournage et fêtait ses 50 ans de réalisation (son premier film date de 1925). C’est l’adaptation d’un roman de Victor Canning. Il est de bon ton de prendre Complot de famille de haut et d’annoncer que le Maitre du suspense avait perdu la main. Pourtant, c’est un film très réussi. Certes il n’est pas très hitchcockien : c’est une comédie policière où l’atmosphère est plutôt détendue, les scènes de suspense y sont moins intenses qu’à l’accoutumée et l’histoire n’est pas centrée sur un personnage principal mais sur plusieurs. L’intrigue est un peu tortueuse avec deux histoires juxtaposées mais Hitchcock adopte un style très limpide, il prend tout son temps pour nous l’expliquer ce qui rend le film très accessible. La musique de John Williams contribue à rendre Complot de famille particulièrement plaisant. Hitchcock s’amuse et nous aussi. Sa filmographie se clôt ainsi joliment sur une petite note espiègle.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Karen Black, Bruce Dern, Barbara Harris, William Devane, Ed Lauter
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Complot de famille
Barbara Harris et Bruce Dern dans Complot de famille de Alfred Hitchcock

Complot de famille
Karen Black et William Devane dans Complot de famille de Alfred Hitchcock

Remarques :
* Cameo d’Alfred Hitchcock : (très visible) en ombre chinoise, dans la porte du bureau du registre des naissances et des décès.

* Très inhabituel pour le cinéaste : le passage d’une histoire à l’autre à la 12e minute à la façon « cadavres exquis » (ou façon Fantôme de la Liberté ?).

12 mars 2015

Blue Velvet (1986) de David Lynch

Blue VelvetLumberton est une petite ville dominée par l’industrie du bois. Jeffrey, un jeune homme apparemment sage qui s’apprête à travailler dans la quincaillerie familiale, fait une découverte étonnante dans un terrain vague, une découverte qui va l’entraîner dans une aventure très singulière… Ecrit et réalisé par David Lynch, Blue Velvet est un film très personnel, un film noir où l’on retrouve plusieurs thèmes chers au réalisateur, notamment celui de l’envers du décor qui nous fait basculer d’un monde gentil et propret dans celui où règnent les pires turpitudes. Nous passons de l’autre côté du miroir.  Cela se double d’une certaine réflexion sur la lisière entre le Bien et le Mal : le jeune Jeffrey s’implique en effet plus qu’il ne devrait dans son enquête. Quelle est la nature de la fascination qu’exerce sur lui ce monde trouble qu’il découvre ? Quel étrange parallèle peut-on faire entre le personnage de Jeffrey et celui du maléfique Booth ? (Notons que Lynch met hors-circuit le père de Jeffrey au début du film renforçant l’ambigüité : Booth serait-il ainsi une figure paternelle à ses yeux ?) Lynch joue très fort sur les oppositions : les deux femmes qu’aime Jeffrey sont en opposition totale, comme le pile et face d’une même pièce. La sage et conventionnelle Sandy est tout le contraire de Dorothy Vallens, en apparence du moins car Dorothy se sent contaminée par l’esprit maléfique de Booth qui a une emprise totale sur elle, elle craint que ce soit irréversible d’où ses tendances masochistes. Le caractère christique du personnage culmine lors de son apparition nue sur le gazon… Blue Velvet fait partie de ces films stimulants car, plus on se penche dessus, plus on découvre des liens, qui en retour génèrent de nouvelles interrogations. Kyle MacLachlan (que l’on peut voir comme un alter-ego du cinéaste) exprime parfaitement les nombreuses facettes de son personnage, juvénile, faussement naïf, avec une once de perversité enfouie. Denis Hopper est tout entier dans son personnage, une identification qui semble totale. La musique joue un grand rôle dans l’ensemble, la chanson Mysteries of Love d’Angelo Badalamenti chantée par Julee Cruise renforce la sensation la sensation de voir en Blue Velvet un germe de ce que sera la série Twin Peaks quatre ans plus tard.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper, Laura Dern, Dean Stockwell
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Blue Velvet de David Lynch
Kyle MacLachlan et Isabella Rossellini dans Blue Velvet de David Lynch

Remarques :
* En regardant la scène où Dean Stockwell simule de chanter sur le In Dreams de Roy Orbison en utilisant une lampe de chantier comme micro, on se dit qu’il n’y a que David Lynch pour avoir de telles idées géniales… En réalité, ce fut en voyant l’acteur tenant une lampe pendant un ajustement de lumières qu’il en eut l’idée. Au départ, il devait tenir un bête micro… Quoiqu’il en soit, l’effet est superbe.
* Comme souvent chez Lynch, le film comporte quelques allusions au personnage de Lincoln (le nom Booth du personnage joué par Denis Hopper et l’appartement de Dorothy Vallens est sur Lincoln Street).

Blue Velvet de David Lynch
David Lynch, Laura Dern et Kyle MacLachlan sur le tournage de Blue Velvet de David Lynch (on pourra noter la ressemblance physique entre Lynch et MacLachlan…)

27 février 2015

Sous surveillance (2012) de Robert Redford

Titre original : « The Company You Keep »

Sous surveillanceUn paisible avocat se retrouve rattrapé par son passé de militant activiste : dans les années soixante-dix, il a été membre d’un groupe radical qui s’est sinistrement illustré par des attentats… Adapté d’un roman de Neil Gordon, Sous surveillance est le neuvième long métrage réalisé par Robert Redford. On aurait aimé être plus enchantés mais il se dégage de l’ensemble une impression de vieux héros fatigué. Le sujet n’arrange pas les choses puisqu’il s’agit justement de militants extrémistes qui s’interrogent sur leur engagement d’il y a quarante ans. Ce pourrait d’ailleurs être un sujet si Robert Redford avait choisi de le traiter, mais le film reste au niveau d’un thriller basé sur une traque un peu poussive. Le film se regarde sans déplaisir toutefois, grâce à un beau plateau d’acteurs. Shia LaBeouf en jeune journaliste gonflé et opiniâtre, dans un style qui n’est pas sans rappeler Robert Redford dans Les Hommes du Président, permet de faire baisser un peu la moyenne d’âge.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Shia LaBeouf, Julie Christie, Susan Sarandon, Nick Nolte, Chris Cooper, Terrence Howard, Stanley Tucci, Richard Jenkins, Anna Kendrick, Brendan Gleeson, Brit Marling
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Sous surveillance de Robert Redford
Robert Redford et Richard Jenkins dans Sous surveillance.