14 septembre 2019

Règlement de comptes à O.K. Corral (1957) de John Sturges

Titre original : « Gunfight at the O.K. Corral »

Règlement de comptes à O.K. CorralSur la piste d’un hors-la-loi, Wyatt Earp, shérif de Dodge City, arrive à Fort Griffin. Il tente d’avoir des informations auprès de John Holliday, joueur de poker notoirement connu dans la région. En vain. Il repart alors à Dodge City, bientôt rejoint par Doc Holliday…
Dix ans après le magnifique My Darling Clementine (La Poursuite infernale) de John Ford, Règlements de comptes à OK Corral retrace l’épisode (réel) de la fusillade d’O.K. Corral en 1881. Ce récit de John Sturges est assez décousu, s’éparpille dans des intrigues mineures et manque de puissance. Heureusement, l’interprétation sauve l’ensemble avec des belles performances de Burt Lancaster et Kirk Douglas, un duo d’acteur joliment complété par Rhonda Fleming. La notoriété de ce film paraît quelque peu excessive, notoriété qui a été aidée il est vrai par un titre dont on se souvient et une chanson qui est restée dans les esprits (musique de Dimitri Tiomkin).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Kirk Douglas, Rhonda Fleming, Jo Van Fleet, John Ireland
Voir la fiche du film et la filmographie de John Sturges sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Sturges chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur John Sturges

Remarques :
* John Sturges a produit et réalisé dix ans plus tard un nouveau film basé sur Wyatt Earp : Sept secondes en enfer (Hour of the Gun) dont l’histoire débute exactement là où s’arrête celle de Règlements de comptes à OK Corral.
* John Ireland (qui interprète Johnny Ringo) tenait le rôle d’un fils Clanton dans le film de John Ford.

Règlement de comptes à O.K. CorralKirk Douglas, Burt Lancaster, DeForest Kelley et Martin Milner dans Règlement de comptes à O.K. Corral de John Sturges.

Règlement de comptes à O.K. CorralBurt Lancaster et Rhonda Fleming dans Règlement de comptes à O.K. Corral de John Sturges.

29 décembre 2015

La Cinquième Victime (1956) de Fritz Lang

Titre original : « While the City Sleeps »

La Cinquième victimeAu sein du grand groupe de presse The New York Sentinel, le fils du fondateur récemment défunt laisse espérer à trois hommes le poste de directeur général. Il promet de le donner à celui qui démasquera le tueur psychopathe qui vient d’assassiner une jeune femme… Adapté d’un roman de Charles Einstein, La Cinquième Victime est un beau film noir qui, avec Beyond a reasonable doubt tourné la même année, vient clore en beauté la période américaine de Fritz Lang. C’est un film plus complexe qu’il ne paraît, où plusieurs histoires s’entremêlent et où Lang nous dresse un portrait assez acide de la société américaine. Aucun personnage n’est présenté sous un jour favorable, tous intriguent pour leur ascension sociale ou pour en tirer un profit quelconque, et le seul qui n’entre dans pas cette course arriviste n’hésite pas à utiliser sa fiancée comme un vulgaire appât pour capturer le tueur. Ce dernier (interprété par le fils de John Barrymore) est présenté presque comme une victime, presque programmé pour tuer, il n’est pas sans rappeler celui de M le Maudit. La distribution est brillante, le déroulement du scénario est limpide, la mise en scène parfaitement maitrisée. La Cinquième Victime est un film plutôt sous-estimé. On comprend en le voyant pourquoi Fritz Lang y voyait l’un de ses films les plus aboutis de sa période américaine.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Rhonda Fleming, George Sanders, Howard Duff, Thomas Mitchell, Vincent Price, Sally Forrest, Ida Lupino
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site IMDB.

Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Fritz Lang

While the city sleeps
Dana Andrews, Sally Forrest, Thomas Mitchell et Ida Lupino dans La Cinquième victime de Fritz Lang.

While the City Sleeps
Ida Lupino, Dana Andrews, Sally et Rhonda Fleming, le trio de charme de La Cinquième victime de Fritz Lang (photo publicitaire).

30 avril 2015

Deux rouquines dans la bagarre (1956) de Allan Dwan

Titre original : « Slightly Scarlet »

Deux rouquines dans la bagarreJune Lyons va accueillir sa soeur Dorothy à sa sortie de prison. June est l’assistante et la petite amie de Frank Jansen qui se présente aux élections pour nettoyer la ville des gangsters. Le principal d’entre eux, Solly Caspar, ne voit pas cela d’un bon oeil… Slightly Scarlet est un film plus intéressant que son titre français, un peu caricatural, ne le laisserait supposer. Ce n’est pas tant par son histoire qui est très classique : on aura bien du mal à lui trouver de l’originalité. Non, si Slightly Scarlett est digne d’être remarqué, c’est bien plus pour ses qualités esthétiques. Les couleurs (Technicolor) sont flamboyantes et la photographie du talentueux John Alton (qui a photographié sept films d’Allan Dwan, c’est ici le dernier d’entre eux) est superbe. Ces couleurs et éclairages permettent de mettre en valeur les deux héroïnes féminines, à commencer par leur chevelure rousse qui nous vaut le titre. Car ce sont bien les deux rouquines qui sont ici les personnages principaux. Arlene Dahl et surtout Rhonda Fleming ont une forte présence sensuelle et certaines scènes ont une indéniable intensité érotique. Très bien réalisé malgré un budget plutôt faible, Slightly Scarlet n’est pas un film à négliger. Patrick Brion a bien raison de le qualifier comme étant « le plus beau, avec Party Girl, des films noirs en couleurs ».
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Payne, Rhonda Fleming, Arlene Dahl, Ted de Corsia
Voir la fiche du film et la filmographie de Allan Dwan sur le site IMDB.

Voir les autres films de Allan Dwan chroniqués sur ce blog…

Lire la longue – mais intéressante – critique sur le site DVDClassik

 

Deux rouquines dans la bagarre
Arlene Dahl et Rhonda Fleming sont Deux rouquines dans la bagarre dans le film d’Allan Dwan.

Remarques :
* Le film est librement inspiré d’un roman de James Cain « Love’s Lovely Counterfeit ».
* Lorsque le chef opérateur John Alton demanda à Allan Dwan quel style esthétique il désirait, le réalisateur lui répondit : « Rembrandt, sans aucun doute ! »
* Slightly Scarlet est proche d’être la 400e réalisation d’Allan Dwan qui a débuté en 1911. Il en tournera encore cinq autres après celui-ci (sur les 400, la plupart sont des films d’une ou deux bobines tournés entre 1911 et 1915).