26 décembre 2019

Renoir (2012) de Gilles Bourdos

RenoirEn 1915, la jeune Andrée Heuschling se présente à la propriété d’Auguste Renoir espérant être embauchée comme modèle. Elle va insuffler une énergie nouvelle au peintre, très éprouvé par la maladie et l’inquiétude d’avoir deux de ses fils partis au front…
Le film de Gilles Bourdos s’inspire d’une biographie romancée écrite par Jacques Renoir, l’arrière-petit-fils du peintre. Ce n’est pas un biopic à proprement parler, le récit se concentre sur la rencontre du peintre avec celle qui sera son dernier modèle. Une place importante est également donnée à Jean Renoir, dont la vocation de cinéaste n’est qu’à peine balbutiante. Gilles Bourdos a trouvé la bonne approche pour nous immerger dans l’univers du peintre et nous associer à son processus de création. La photographie est très belle et l’ensemble est élégant. Michel Bouquet fait une prestation particulièrement remarquable, très crédible dans le personnage.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michel Bouquet, Christa Théret, Vincent Rottiers, Thomas Doret, Romane Bohringer
Voir la fiche du film et la filmographie de Gilles Bourdos sur le site IMDB.
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RenoirMichel Bouquet dans Renoir de Gilles Bourdos.

RenoirChrista Théret dans Renoir de Gilles Bourdos.

Remarques :
* Le tournage a eu lieu au Domaine du Rayol (dans le Var) non loin de la maison de Renoir qui est située à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes).

* Toutes les peintures présentes dans le film ont été réalisées par un brillant faussaire, Guy Ribes, précédemment condamné pour ses copies de grands maitres de la peinture. Ce sont ses mains que l’on voit en gros plan tenir le pinceau.

* Le directeur de la photographie est le taïwanais Mark Lee Ping Bin, connu (entre autres) pour son travail sur In the Mood for Love ou The Assassin.

* Jean Renoir épousera Andrée Heuschling en 1920 et c’est le désir d’en faire une actrice célèbre qui l’orientera vers la mise en scène. Après quelques essais infructueux, son premier grand film Nana (1926) fera découvrir Catherine Hessling au public. Ils se sépareront en 1931 et l’actrice ne tournera pratiquement plus par la suite.

* Le fils aîné, Pierre Renoir, que l’on voit très peu dans le film, sera acteur, à la fois au théâtre (il sera embauché par Louis Jouvet dès 1928) et au cinéma où il apparaitra dans plus de 60 films jusqu’à sa mort en 1952.

* Claude Renoir, le petit dernier, sera céramiste comme son père. Dans les années trente, il sera assistant réalisateur et directeur de production sur les films de Jean Renoir. En 1942, il co-réalisera avec l’acteur René Lefèvre le film Opéra-Musette. (A noter qu’un des fils de Pierre Renoir s’appelle également Claude Renoir (1913-1993) et qu’il fut directeur de la photographie.)

RenoirVincent Rottiers et Christa Théret dans Renoir de Gilles Bourdos.

RenoirVincent Rottiers et Michel Bouquet dans Renoir de Gilles Bourdos.

15 décembre 2018

Mollenard (1938) de Robert Siodmak

MollenardDunkerque. Justin Mollenard, commandant de navire, suspecté de se livrer à un trafic d’armes en Extrême-Orient, est sur le point d’être suspendu de sa fonction. Sa femme Mathilde ne tient pas à le voir revenir. Mollenard est à Shanghai où il tente de doubler Bonnerot, son intermédiaire qui refuse d’acquérir plus cher les armes que lui propose le commandant…
Après avoir fui l’Allemagne nazi, Robert Siodmak s’est installé en France où il réalisa huit films entre 1933 et 1939 avant de traverser l’Atlantique. Mollenard et Pièges (1939) sont considérés comme les meilleurs d’entre eux. Adapté d’un roman d’Oscar-Paul Gilbert par Charles Spaak et l’auteur, l’histoire est très forte avec une violence des sentiments, des personnages ambigus et amoraux dont on ne sait très bien s’il faut les admirer ou les détester. Le propos fustige aussi la bourgeoisie de province et introduit une petite pointe libertaire. Alexandre Trauner pour les décors, Henri Alekan derrière la caméra, Darius Milhaud pour la musique, l’équipe réunit des grands talents du cinéma français. L’interprétation est aussi de haut niveau avec un Harry Baur parfait pour ce rôle de commandant un peu voyou, tout en contraste avec la sagesse d’Albert Préjean. Gabrielle Dorziat est magistrale dans son rôle de femme tyrannique. Même si l’on peut supposer que Siodmak a quelque atténué la noirceur du récit, il a su en garder l’humanisme et la grandeur.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Harry Baur, Albert Préjean, Gabrielle Dorziat, Marcel Dalio, Jacques Baumer, Pierre Renoir
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Mollenard
Marcel Dalio et Harry Baur dans Mollenard de Robert Siodmak.

Mollenard
Gabrielle Dorziat et Jacques Baumer dans Mollenard de Robert Siodmak.

4 juillet 2018

La Dame d’onze heures (1948) de Jean Devaivre

La Dame d'onze heuresDe retour d’Afrique, Stanislas Octave Seminario (« S.O.S. » pour les intimes) retrouve la famille Pescara dont il apprécie particulièrement la fille, Muriel, qui vient de se fiancer à un jeune pharmacien. Le père de Muriel reçoit depuis un an d’étranges lettres anonymes et l’atmosphère familiale est devenue très lourde. Stanislas va mener l’enquête…
Deuxième long métrage de Jean Devaivre, La Dame d’onze heures est adapté d’un roman policier de Pierre Apestéguy. L’originalité du film saute aux yeux dès les premières minutes : pas de générique de début mais un petit patchwork presque surréaliste de scènes du film pour nous mettre en appétit. Le ton général du film est lui aussi très original : le scénariste Jean-Paul Le Chanois joue sur l’humour autant dans les situations que dans les dialogues et, avec le recul, le film paraît en avance d’une bonne décennie sur la vague des films policiers humoristiques des années soixante. L’humour n’a d’égal que l’étrangeté des lieux et des personnages rencontrés, l’histoire nous surprend constamment. L’interprétation est à la hauteur avec une belle brochette d’acteurs et un Paul Meurisse qui joue déjà sur le flegme et l’efficacité. La Dame d’onze heures est vraiment un film à découvrir, vraiment surprenant et qui reste très plaisant même après soixante dix ans.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Paul Meurisse, Micheline Francey, Gilbert Gil, Pierre Renoir, Jean Tissier, Jean Brochard, Junie Astor, Palau
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La Dame d'onze heures
Paul Meurisse et Jean Tissier dans La Dame d’onze heures de Jean Devaivre.

22 juin 2018

La Ferme des sept péchés (1949) de Jean Devaivre

La Ferme des sept péchésTouraine, 1825. Paul-Louis Courier, un célèbre pamphlétaire de la Restauration est retrouvé mort dans le bois qui jouxte sa ferme. S’agirait-il d’un crime politique ? Le juge mène l’enquête pour essayer de découvrir qui est l’assassin…
Jean Devaivre est un cinéaste que l’on connait surtout par le merveilleux film de Bertrand Tavernier Laissez-Passer (2002) basé sur ses mémoires et où il était personnifié par Jacques Gamblin. La Ferme des sept péchés est une curiosité. Cette reconstitution d’une bonne rigueur historique d’une enquête qui n’est pas, il faut l’avouer, bien passionnante se révèle très inégale que ce soit dans l’interprétation ou dans les différentes scènes qui peuvent être parfois très saugrenues (telle cette inattendue longue chevauchée acrobatique avec un personnage accrochée au flanc de la monture). Sur le plan de la forme, on remarque plusieurs petites originalités ou essais : quelques plans en vision subjective, beaucoup d’effets différents de volets et de transitions, mais tous ces effets ne sont jamais très bien intégrés et apparaissent donc plus comme des bizarreries. Jacques Dumesnil fait une bonne prestation et le jeune Jacques Dufilho, ici dans un de ses premiers rôles, fut remarqué en idiot du village assez surprenant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jacques Dumesnil, Claude Génia, Aimé Clariond, Pierre Renoir, Palau, Jacques Dufilho
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La ferme des sept péchés
Jacques Dufilho et Jacques Dumesnil dans La Ferme des sept péchés de Jean Devaivre.

24 février 2018

La Maison du Maltais (1938) de Pierre Chenal

La Maison du MaltaisA Sfax en Tunisie, Safia est une prostituée au grand cœur qui mène une vie difficile. Matteo, dit « le Maltais », un vagabond un peu poète, s’éprend d’elle. Safia consent à aller vivre dans sa maison paternelle…
La Maison du Maltais de Pierre Chenal est la seconde adaptation du roman homonyme de Jean Vignaud. Ce mélodrame colonial qui se déroule pour moitié en Tunisie et pour moitié à Paris permet à Pierre Chenal de créer une atmosphère trouble comme il les aime. Comme toujours, il s’entoure de comédiens de premier ordre et d’une excellente équipe technique. La photographie de Curt Courant est remarquable, notamment dans le souk, même si la qualité de la copie ne nous permet pas toujours d’en profiter pleinement. La partie tunisienne évoque tout naturellement Pépé le Moko sorti l’année précédente. Tout comme ce dernier, La Maison du Maltais mérite sa place parmi les classiques du cinéma français.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Viviane Romance, Marcel Dalio, Pierre Renoir, Louis Jouvet, Jany Holt
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Voir les autres films de Pierre Chenal chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Pierre Chenal

Voir aussi la chronique du film sur le blog Mon cinéma à moi qui rapporte des informations intéressantes sur la genèse du film, tirées du livre de souvenirs de Pierre Chenal et de l’autobiographie de Marcel Dalio.

Précédente adaptation :
La Maison du Maltais (1928) de Henri Fescourt avec Tina Meller et Sylvio de Pedrelli (film perdu).

La Maison du Maltais
Marcel Dalio dans La Maison du Maltais de Pierre Chenal. Cette scène de la première rencontre entre Safia et Matteo est un petit bijou…

la Maison du Maltais
Viviane Romance, Pierre Renoir et Louis Jouvet dans La Maison du Maltais de Pierre Chenal.

9 novembre 2017

Knock (1951) de Guy Lefranc

KnockLe docteur Knock arrive à Saint-Maurice pour reprendre le cabinet du docteur Parpalaid dont la clientèle était plutôt rare. Mais Knock a une autre vision, il est bien décidé à faire entrer ce modeste village dans ce qu’il appelle « l’ère de la médecine »…
Jules Romains a écrit sa pièce Knock ou le Triomphe de la médecine en 1923. Mise en scène et interprétée sur les planches par Louis Jouvet, elle fut plusieurs fois portée à l’écran, dont deux fois par Louis Jouvet. Cette version de 1951 est la plus connue, elle est un peu en deçà de la version de 1933, plus « inquiétante ». Cinématographiquement, il n’y a rien d’exceptionnel ici mais le texte de Jules Romains est un délice de tous les instants, surtout lorsqu’il sort de la bouche de Louis Jouvet. Le docteur Knock est avant tout un manipulateur : la pièce a été écrite à une époque où la publicité nous arrivait des Etats-Unis et l’idée de génie de Jules Romains fut d’appliquer (par humour) le pouvoir de persuasion de la « réclame » à la médecine. Rappelons aussi que l’assurance-maladie universelle n’existait pas en 1923 et c’est pour cette raison que le docteur s’intéresse de si près aux revenus de ses clients. Le docteur Knock fait du marketing. Dans les seconds rôles, on remarquera Pierre Renoir, Jane Marken ou encore le jeune Jean Carmet.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Louis Jouvet, Jean Brochard, Pierre Renoir, Pierre Bertin, Marguerite Pierry, Jean Carmet, Jane Marken
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Adaptations de la pièce de Jules Romains :
Knock (1925) de René Hervil avec Fernand Fabre
Knock (1933) de Roger Goupillières avec Louis Jouvet
Knock (1951) de Guy Lefranc avec Louis Jouvet
Knock (2017) de Lorraine Levy avec Omar Sy

Knock
« Attention, ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ? » Louis Jouvet et Yves Deniaud dans Knock de Guy Lefranc (1951).

Knock
Louis Jouvet et André Dalibert dans Knock de Guy Lefranc (1951).

10 octobre 2015

La Nuit du carrefour (1932) de Jean Renoir

La Nuit du carrefourUn diamantaire belge est retrouvé mort par balle dans le garage d’une villa située à un carrefour assez isolé au nord de Paris. Il n’y a là que trois maisons. Le commissaire Maigret commence par interroger l’occupant de la villa qui est le premier à être suspecté… Situé dans la filmographie de Jean Renoir entre La Chienne et Boudu, cette adaptation d’un roman de Simenon (l’une des premières) paraît plus mineure mais ne manque pas de personnalité. Jean Renoir a su y insuffler une atmosphère nonchalante mais aussi inquiétante et brumeuse. Parfois très sombres, la plupart des scènes se déroulent la nuit, y compris une poursuite automobile en caméra subjective. Pierre Renoir, frère du cinéaste, fait un Maigret très crédible. L’intrigue n’est pas des plus limpides : Jean Mitry a raconté qu’il avait égaré deux bobines entre le laboratoire et la salle de montage, ce qui peut expliquer cela. Des erreurs de la script et des difficultés techniques ont également été évoquées. La nuit du carrefour est une affaire bien ténébreuse…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pierre Renoir, Georges Térof, Winna Winifried, Georges Koudria
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La Nuit du carrefour
Lucie Vallat, Pierre Renoir et Dignimont dans La Nuit du carrefour de Jean Renoir.

23 avril 2015

Le Récif de corail (1939) de Maurice Gleize

Le récif de corailA Brisbane, en Australie, Trott Lennard tue malgré lui un individu louche. Forcé de fuir, il s’embarque sur un cargo qui fait du trafic d’armes. Le capitaine accepte de le prendre en contrepartie d’un service à lui rendre, sans préciser exactement de quoi il s’agit… Il est bien entendu tentant de considérer Le récif de corail dans la lignée de Quai des Brumes : nous retrouvons le couple formé par Michèle Morgan et Jean Gabin, ils interprètent de nouveau deux personnages en marge de la société. Le Récif de corail ne peut que pâlir de la comparaison car le film n’a pas la même superbe mais pourtant il ne manque pas de qualités. Longtemps considéré comme perdu, le film a été miraculeusement retrouvé en 2002 à la Cinémathèque de Belgrade. L’histoire est assez surprenante dans son déroulement, avec des rebondissements franchement inattendus (lorsque l’on prend soin de ne pas lire de résumé avant de voir le film) même si l’ensemble peut paraître guère crédible. La réalisation de Maurice Gleize est parfaite avec de beaux mouvements de caméra et surtout la très belle photographie de Jules Kruger (1).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Michèle Morgan, Saturnin Fabre, Pierre Renoir
Voir la fiche du film et la filmographie de Maurice Gleize sur le site IMDB.

Le Récif de Corail
Michèle Morgan et Jean Gabin dans Le Récif de corail de Maurice Gleize

(1) Jules Kruger a été directeur de la photographie pour Abel Gance (Napoléon, La Fin du monde), Marcel L’Herbier (L’Argent, La Bandera, …), Julien Duvivier (Pépé Le Moko, La Belle Equipe, …) et beaucoup d’autres. C’est l’un des grands directeurs de la photographie français des années trente.

16 juin 2014

La Route impériale (1935) de Marcel L’Herbier

La route impérialeImpliqué malgré lui dans une affaire de trahison dont il sort blanchi, le lieutenant Brent rejoint le régiment de l’armée britannique basé à Bagdad où la Route des Indes est menacée par des rebelles. Il découvre alors que la femme de son colonel est une femme qu’il a beaucoup aimée… Adapté de la pièce de Pierre Frondaie La Maison cernée, déjà portée à l’écran par le suédois Victor Sjöström, La Route impériale est pour Marcel L’Herbier une commande. Il transpose l’histoire de Palestine en Irak, en parfaite résonnance avec la situation géopolitique mondiale de 1935, l’armée britannique se préparant à défendre le Canal de Suez face aux menaces de Mussolini d’envahir l’Ethiopie. Assez prenant, le film est un subtil mélange d’exotisme, de romance et d’héroïsme militaire, un film dans le sillage du succès des Trois Lanciers du Bengale d’Henry Hathaway l’année précédente. Reflet de son époque, le film offre bien entendu  une vision très colonialiste des soulèvements des peuples colonisés. La Route impériale est fort bien mis en scène par Marcel L’Herbier, que ce soit en studio ou en extérieurs (tournés en Algérie), avec de beaux mouvements de caméra. Le succès à l’époque fut important mais, le film ayant été détruit par les allemands pendant l’Occupation, il était devenu extrêmement rare et difficile à voir jusqu’à ce qu’il ressorte restauré en DVD (en mai 2014) avec une intéressante présentation de Mireille Beaulieu qui couvre bien tous les aspects du film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Käthe von Nagy, Pierre Richard-Willm, Jaque Catelain, Pierre Renoir
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Précédente adaptation :
La Maison cernée (Det omringade huset) de Victor Sjöström (1922)