11 octobre 2013

Noix de coco (1929) de Robert Florey et Joseph Santley

Titre original : « The Cocoanuts »

The CocoanutsA l’époque de la bulle immobilière des années vingt en Floride, un directeur d’hôtel tente de vendre aux enchères des terrains marécageux… The Cocoanuts est le premier film des Marx Brothers, basé sur leur show du même nom qui avait connu un immense succès à Broadway et dans le reste du pays. C’est un musical, c’est-à-dire que régulièrement des chansons ou des danses de chorus grils à la chorégraphie élaborée viennent ponctuer le récit assez farfelu et plein d’humour. C’est surtout Harpo et Groucho qui sont les plus actifs, Chico étant ici plutôt discret (très beau morceau de piano toutefois) et Zeppo quasi inexistant. Les dialogues entre Groucho et Margaret Dumont sont comme toujours assez savoureux. Le film a été tourné au tout début du parlant et donc les caméras sont statiques. The Cocoanuts est le film des Marx Brothers le plus mal conservé, certains (courts) passages sont un peu détériorés. Cela ne l’empêche pas d’être toujours très amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Zeppo Marx, Oscar Shaw, Mary Eaton, Kay Francis, Margaret Dumont
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Florey et Joseph Santley sur le site IMDB.

Remarques :
* Peu habitués à se voir au cinéma, les Marx Brothers furent si mécontents du résultat qu’ils proposèrent de racheter les négatifs pour les brûler.
* Robert Florey est un français (alors âgé de 29 ans) qui avait été assistant de Louis Feuillade avant d’émigrer aux Etats-Unis au début des années vingt.
* The Cocoanuts est le premier film avec un plan sur des danseuses filmées du dessus afin de former des motifs kaléidoscopiques. Busby Berkeley utilisera largement ce type de vision par la suite.
* Reprise de nombreuses fois dans le film, la chanson When my Dreams Come True composée par Irving Berlin n’a pas été le hit escompté.
* Les caméras étaient alors enfermées dans un grand caisson insonorisant qui empêchaient tout mouvement et tout panoramique latéral. Des traits à la craie avaient été tracés sur le sol pour que les personnages ne sortent pas du champ. Beaucoup de scènes ont été tournées avec cinq caméras pour permettre d’avoir plusieurs plans.
* Pour que les paroles soient bien compréhensibles, les micros d’alors étaient poussés au maximum et de ce fait les bruitages étaient enregistrés trop forts. C’est ainsi que tous les papiers étaient détrempés avant de tourner afin qu’ils ne fassent aucun bruit. C’est particulièrement visible lors de la fameuse scène entre Groucho et Chico avec la grande carte (« Viaduct… why a duck ? »).

Homonyme :
Noix de coco de Jean Boyer (1939) avec Raimu et Michel Simon

10 octobre 2013

Quatorze Juillet (1933) de René Clair

Quatorze JuilletA Paris, Jean, jeune chauffeur de taxi, et la vendeuse de fleurs Anna sont voisins. Ils sont attirés l’un vers l’autre. La veille du 14 juillet, ils se font des promesses. Mais c’est alors que l’ancien amour de Jean réapparaît… Ecrit et réalisé par René Clair, Quatorze Juillet ne manque pas d’attraits. Le réalisme poétique qui marque cette période du cinéma français se manifeste ici grâce à la belle présence d’Annabella qui apporte beaucoup de fraîcheur, de douceur et de poésie au film, et grâce aussi aux décors, simples mais évocateurs. René Clair y ajoute une forte dose d’humour par les personnages secondaires (le mondain ivre, vraiment hilarant, l’autre chauffeur, la concierge, etc.) et par les disputes sans méchanceté. Cet humour préfigure ce que fera Jacques Tati plus tard. Du côté des maladresses, on peut citer l’insertion d’une histoire de petits malfrats, aussi improbable qu’inutile. D’autre part, Georges Rigaud a un beau physique de jeune premier mais son jeu reste un peu fade face à une Annabella plus rayonnante. Mais cela n’empêche pas à ce Quatorze Juillet de garder un certain charme.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Annabella, George Rigaud, Raymond Cordy, Paul Ollivier, Pola Illéry
Voir la fiche du film et la filmographie de René Clair sur le site IMDB.

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Remarque :
La musique est signée Maurice Jaubert et le chef opérateur est Louis Page. Tous deux travailleront ensuite avec Marcel Carné, notamment sur Quai des Brumes.

8 octobre 2013

Le Million (1931) de René Clair

Le millionDeux amis artistes vivent dans un grand loft sous les toits, menacés de saisie par leurs créanciers. Mais tout va changer puisqu’ils s’aperçoivent qu’ils ont gagné un million à la loterie. Encore faut-il qu’ils retrouvent le billet… Le Million est adapté d’un vaudeville de Berr et Guillemaud. L’histoire avait séduit René Clair car elle lui rappelait celle d’Un chapeau de paille d’Italie qu’il avait tourné trois ans plus tôt en muet. Cette fois, il y avait le son. Après les errements ou expérimentations de son premier film parlant, René Clair opte pour le film musical, genre qui réussissait si bien à Lubitsch de l’autre côté de l’Atlantique. Mais ce n’est pas une opérette, René Clair a un style bien à lui qui mêle humour, inventivité et une grande fraîcheur. Le son est, cette fois, parfaitement intégré et René Clair se permet quelques fantaisies amusantes (comme mettre une bande sonore d’un match de rugby lorsque l’action tourne à la bagarre). Grâce à son ton unique, son humour et à sa grande fraîcheur, Le Million a pu traverser le temps.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Annabella, René Lefèvre, Jean-Louis Allibert, Paul Ollivier, Constantin Siroesco, Raymond Cordy
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Remarques :
* Le Million est le premier film musical français.
* On remarquera le personnage du fripier gangster à la tête d’une petite organisation de malfrats : il est difficile de ne pas penser au Docteur Mabuse et on peut supposer que c’est un clin d’oeil de René Clair à Fritz Lang.

7 octobre 2013

Sous les toits de Paris (1930) de René Clair

Sous les toits de ParisDans les quartiers populaires de Paris, un chanteur des rues rencontre et tombe amoureux d’une jeune femme roumaine. Hélas, celle-ci fréquente un petit truand qui va tout faire pour l’écarter… Sous les toits de Paris est le premier film parlant de René Clair. Pour éviter de régresser vers une forme de théâtre filmé, René Clair choisit de ne pas donner une grande place aux dialogues : il préfère donner la première place à la musique et de nombreux dialogues sont en réalité muets (avec diverses astuces pour que cela paraisse naturel, comme de filmer derrière une vitrine). Le film a ainsi un côté expérimental, apparaissant comme un entre-deux, muet et parlant à la fois. Cet aspect est le seul intérêt du film car l’histoire est très pauvre, molle et mièvre. On a souvent loué la poésie populiste des premiers films parlants de René Clair (ce fameux « réalisme poétique »), de façon plutôt exagérée en ce qui concerne Sous les toits de Paris qui paraît aujourd’hui comme ayant terriblement vieilli. A l’époque, c’est à l’étranger que le film eut le plus de succès, notamment en Allemagne et au Japon, renforçant ainsi l’image séduisante d’un Paris populaire et artistique.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Albert Préjean, Pola Illéry, Edmond T. Gréville, Bill Bocket
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6 octobre 2013

Les Implacables (1955) de Raoul Walsh

Titre original : « The Tall Men »

Les implacablesPeu après la fin de la guerre de Sécession, deux frères arrivent dans les montagnes enneigées du Montana attirés par l’or. Ils kidnappent un homme qui transporte une importante somme d’argent. Il leur propose de l’aider à aller chercher un troupeau de bétail au Texas… Adaptée d’un roman de Heck Allen, l’histoire du western The Tall Men a de quoi surprendre quelque peu en son début : on y voit en effet Clark Gable, que l’on est habitué à voir symboliser la droiture, dans un rôle peu reluisant. La suite lui permettra de montrer sa vraie valeur, de montrer qu’il est un « grand homme ». L’histoire peut sembler ensuite assez conventionnelle mais elle surtout très limpide. Sans grands coups d’éclat, le film montre le grand professionnalisme de Walsh et de son équipe. Les scènes en extérieurs sont assez grandioses avec une remarquable utilisation du CinemaScope. Le réalisme des scènes dans les neiges du Montana est remarquable ; elles ont pourtant été tournées en studio. Le propos du film est de démontrer que l’on peut être ambitieux sans être matérialiste. Le héros est très « walshien », c’est-à-dire d’une grande noblesse de caractère et très chevaleresque : « Il est ce que tout petit garçon rêve de devenir quand il sera un homme et ce que tout homme d’âge mûr aurait voulu devenir » dira de lui son adversaire pour clore le film.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Jane Russell, Robert Ryan, Cameron Mitchell, Juan García
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5 octobre 2013

Astérix et Obélix: Au service de Sa Majesté (2012) de Laurent Tirard

Astérix et Obélix: Au service de Sa MajestéLorsque César envahit la (Grande) Bretagne, Astérix et Obelix traversent la Manche avec un tonneau de magique potion pour voler au secours des bretons… Après l’épouvantable Astérix aux jeux olympiques, la méfiance était de mise pour cette nouvelle adaptation. Astérix et Obélix: Au service de Sa Majesté est heureusement bien supérieur à son prédécesseur, le film sachant trouver un bon équilibre. L’humour n’est jamais trop appuyé, la dérision est toujours là sans vulgarité ni méchanceté. En ce sens, le film est une adaptation fidèle à la bande dessinée de Goscinny et Uderzo, sage sans doute mais parfaitement fidèle à l’esprit. Le résultat est donc différent du film d’Alain Chabat qui avait pris le parti pour Mission Cléopâtre de moderniser l’humour en s’éloignant de la bande dessinée. Le film a été jugé assez sévèrement. Pourtant, Astérix et Obélix: Au service de Sa Majesté est une excellente et amusante adaptation.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Edouard Baer, Guillaume Gallienne, Vincent Lacoste, Valérie Lemercier, Fabrice Luchini, Catherine Deneuve, Charlotte Lebon, Bouli Lanners, Dany Boon, Atmen Kelif, Jean Rochefort, Gérard Jugnot
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Remarque :
La bande dessinée Asterix chez les bretons a paru en 1966. C’est le 8e album d’Astérix dont la série a débuté en 1961.

3 octobre 2013

Le Pigeon (1958) de Mario Monicelli

Titre original : « I soliti ignoti »

Le pigeonCosimo est arrêté alors qu’il tentait de voler une voiture. Il aimerait sortir au plus vite car il a eu un tuyau pour un coup infaillible. Il cherche donc un « pigeon » c’est-à-dire quelqu’un pour prendre sa place… Le Pigeon est l’un des plus beaux joyaux de la comédie italienne. Mario Monicelli réussit là un équilibre parfait entre l’humour et le regard bienveillant porté sur ces petits malfrats marginaux. L’humour repose beaucoup sur leur maladresse, leur incapacité à mener quelque chose à bien mais c’est un humour sans méchanceté, empreint au contraire d’une certaine tendresse. C’est aussi un regard sur l’Italie de l’après-guerre. Le scénario est intelligemment écrit, avec de belles trouvailles, très riche en petits détails ; sans aucun temps mort, son développement nous réserve d’amusantes surprises. La fin est hilarante. Les personnages sont typés mais sans excès, les seconds rôles sont savoureux : Carlo Pisacane (et sa dégaine unique) en simplet éternel affamé, Tiberio Murgia en fier sicilien qui séquestre sa soeur (Claudia Cardinale dans son premier vrai rôle à l’écran) et le merveilleux Totò en retraité-instructeur en perçage de coffre (1). Le pigeon est un film qui ne vieillit pas.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Renato Salvatori, Carlo Pisacane, Tiberio Murgia, Claudia Cardinale, Totò
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Suites (moins réussies) :
Hold-up à la milanaise (Audace colpo de I soliti ignoti) de Nanni Loy (1959) avec Vittorio Gassman, Renato Salvatori, Claudia Cardinale, Carlo Pisacane et Tiberio Murgia.
Le Pigeon vingt ans après (I soliti ignoti vent’anni dopo) d’Amanzio Todini (1985) avec toujours Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman, Carlo Pisacane, Tiberio Murgia.

(1) On remarquera que Totò, bien qu’il n’ait qu’un rôle assez limité, est au centre de l’affiche originale, témoin de sa grande popularité à l’époque.

2 octobre 2013

Le jour du fléau (1975) de John Schlesinger

Titre original : « The Day of the Locust »

Le jour du fléauDans les années trente, un jeune directeur artistique, fraichement diplômé de l’université, arrive à Hollywood pour travailler à la Paramount. Il tombe amoureux de sa voisine, une jeune blonde qui rêve de gloire et d’argent mais doit se contenter de petits rôles de figuration… En adaptant le court roman satirique Nathanael West (1), John Schlesinger en a modifié le propos pour donner une vision apocalyptique d’Hollywood. La reconstitution est très minutieuse, appliquée même. Le scénario se disperse et s’essouffle sur quelques personnages plutôt mal définis. Le film est très inégal, le plus souvent long et ennuyeux avec toutefois quelques grandes scènes plus marquantes : citons le tournage de Waterloo qui se transforme en désastre et surtout, bien entendu, la scène finale, la première d’un film où la foule est prise de folie, sorte de Gomorrhe moderne. Cette dernière scène a assuré la renommée de ce Jour du fléau.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Donald Sutherland, Karen Black, Burgess Meredith, William Atherton, Geraldine Page
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Remarques :
* Le titre original, littéralement « le jour des sauterelles », fait référence à l’une des dix plaies d’Égypte de la Bible (les sauterelles couvrirent toute la terre, bloquant le soleil et dévorant toutes les plantes).
* La première du film The Bucaneer (Les Flibustiers) de Cecil B. DeMille eut lieu en janvier 1938 à La Nouvelle Orléans (et non à Hollywood). Cette première attira effectivement une foule de 15 000 personnes ce qui engendra de gigantesques embouteillages paralysant la ville (mais il n’y eut pas d’émeute…)
* On peut reprocher à l’acteur jouant le rôle de Dick Powell (arrivant à la première) de ne pas vraiment lui ressembler. Il s’agit pourtant de son fils : Dick Powell Jr.

(1) Nathanael West a écrit le roman The Day of the Locust (en français : L’Incendie de Los Angeles) en 1939. Il a été lui-même scénariste pour la Columbia et connaît donc bien le milieu du cinéma à Hollywood. Le livre décrit toutefois plus les personnes qui gravitent autour des gens de cinéma que les gens de cinéma eux-mêmes.

30 septembre 2013

Sommaire de septembre 2013

L'Étoile des étoilesL'Affaire du courrier de LyonAdieu, ma belleFrench CancanMains arméesLa PiscineStarbuckSmithy

L’Étoile des étoiles

(1947) d’Alexander Hall

L’Affaire du courrier de Lyon

(1937) de Maurice Lehmann
et Claude Autant-Lara

Adieu, ma belle

(1944) de Edward Dmytryk

French Cancan

(1954) de Jean Renoir

Mains armées

(2012) de Pierre Jolivet

La Piscine

(1969) de Jacques Deray

Starbuck

(2011) de Ken Scott

Smithy

(1924) de George Jeske

FaustIl était une fois en AnatolieLa vie privée de Sherlock HolmesL'Éventail de Lady WindermereLe témoinMes chers amisLucia et les gouapesÉdouard et Caroline

Faust

(1926) de F.W. Murnau

Il était une fois en Anatolie

(2011) de Nuri Bilge Ceylan

La vie privée de Sherlock Holmes

(1970) de Billy Wilder

L’Éventail de Lady Windermere

(1925) d’Ernst Lubitsch

Le témoin

(1978) de Jean-Pierre Mocky

Mes chers amis

(1975) de Mario Monicelli

Lucia et les gouapes

(1974) de Pasquale Squitieri

Édouard et Caroline

(1951) de Jacques Becker

Le Lys briséCe n'est qu'un au revoirLa Ferme du penduDe rouille et d'osPulsionsLe Narcisse noir

Le Lys brisé

(1919) de David W. Griffith

Ce n’est qu’un au revoir

(1955) de John Ford

La Ferme du pendu

(1945) de Jean Dréville

De rouille et d’os

(2012) de Jacques Audiard

Pulsions

(1980) de Brian De Palma

Le Narcisse noir

(1947) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Nombre de billets : 22

30 septembre 2013

L’Étoile des étoiles (1947) d’Alexander Hall

Titre original : « Down to Earth »

L'etoile des étoilesLorsque Danny Miller met en scène un show sur le thème de la mythologie grecque, cela ne plait guère aux vraies muses qui se trouvent représentées de façon trop vulgaire. Terpsichore, muse de la danse, obtient de pouvoir descendre sur la Terre, bien décidée à se faire engager comme danseuse afin de modifier le contenu de la pièce… Down to Earth est presque une suite de l’excellent Here comes Mr Jordan du même Alexander Hall : on y retrouve certains des personnages dans un contexte similaire (1). La forme est toutefois bien différente puisqu’il s’agit ici d’une comédie musicale ; la qualité aussi est différente car il faut bien avouer que l’ensemble est assez fade. Le scénario, pourtant original, n’est guère développé, la musique est sans originalité et même les chorégraphies de Jack Cole ne sont pas franchement remarquables (2). Il reste bien entendu le charme et la présence de Rita Hayworth, particulièrement rayonnante, qui sauve le film de l’oubli. Down to Earth eut beaucoup de succès à l’époque.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Rita Hayworth, Larry Parks, Marc Platt, Roland Culver, James Gleason, Edward Everett Horton
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Hall sur le site IMDB.

Remarques :
* Quand elle chante, Rita Hayworth est doublée par Anita Ellis. Larry Parks est quant à lui doublé par Hal Derwin.
* Dans la filmographie de Rita Hayworth, Down to Earth s’inscrit juste entre Gilda et La Dame de Shanghai, probablement ses deux plus grands films. Nous ne sommes pas ici au même niveau, hélas…
* Clin d’oeil : l’objet que lance Kitty dans le miroir est la même boule à neige que laisse tomber Charles Forster Kane en mourant dans Citizen Kane. C’est un clin d’oeil à Orson Welles qui était alors le mari de Rita Hayworth.

(1) Du film Here comes Mr Jordan (1941), on retrouve le personnage de Mr Jordan, interprété non plus par Claude Rains mais par Roland Culver (physiquement assez proche). Son adjoint, le Messager 7013 est interprété dans les deux films par le même acteur, Edward Everett Morton, tout comme l’agent sportif/artistique, par James Gleason.

(2) Jack Cole deviendra plus célèbre par la suite pour ses chorégraphies (citons par exemple Les hommes préfèrent les blondes ).