5 avril 2019

Cagliostro (1949) de Gregory Ratoff

Titre original : « Black Magic »

CagliostroFrance, XVIIIe siècle. Le jeune gitan Joseph Balsamo voit sa mère mourir sous ses yeux, pendue injustement par un noble pour sorcellerie. Devenu adulte, il découvre qu’il a hérité d’un étrange pouvoir de persuasion qui lui permet de guérir des malades. Il décide d’utiliser ce pouvoir de l’hypnose pour son propre compte et prend le nom de Comte de Cagliostro…
Dirigé par Gregory Ratoff, Cagliostro est librement adapté d’une série de romans d’Alexandre Dumas père (principalement Joseph Balsamo et Le Collier de la Reine). Le film est très marqué par la présence magistrale d’Orson Welles qui a une grande présence dans ce rôle qui semble taillé pour lui ; c’est son premier film en Europe (il fut tourné aux studios Scalera en Italie) et c’est, selon ses propres dires, le tournage qui lui a procuré le plus grand plaisir de sa carrière. Il en a même dirigé quelques scènes. Gregory Ratoff se révèle être un bon conteur et se montre particulièrement habile pour mêler des éléments de comédie à l’aventure. L’ensemble nous captive et se montre plaisant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Orson Welles, Nancy Guild, Akim Tamiroff, Frank Latimore, Valentina Cortese
Voir la fiche du film et la filmographie de Gregory Ratoff sur le site IMDB.

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Remarques :
* Cagliostro a bien existé (1743-1795), un aventurier et escroc italien dont les pouvoirs réels étaient probablement bien moins grands que dans ce récit. Il a effectivement été l’un des acteurs principaux de l’affaire du collier de la reine en 1785.
* Pour une fois, le titre original (= Magie Noire) paraît bien stupide et le titre français plus approprié.

Cagliostro
Akim Tamiroff et Orson Welles dans Cagliostro de Gregory Ratoff.

Cagliostro
Nacy Guild et Orson Welles dans Cagliostro de Gregory Ratoff.

Cagliostro
Nacy Guild et Orson Welles dans Cagliostro de Gregory Ratoff.

Autres adaptations :
Cagliostro (1929) de Richard Oswald (film incomplet)
Cagliostro (1975) de l’italien Daniele Pettinari

2 avril 2019

Ready Player One (2018) de Steven Spielberg

Ready Player One2045. Dans un monde chaotique en proie à de multiples problèmes, le seul exutoire est l’OASIS, un monde de réalité virtuelle où la compétition fait rage pour découvrir l’easter egg que son concepteur a bien caché en son sein. Personne n’arrive à passer les épreuves pour obtenir les trois clefs nécessaires. Le jeune Wade Watts, qui vit dans les empilements de maisons de Columbus en Ohio avec sa tante Alice, est sur les rangs…
Ready Player One est l’adaptation d’un roman d’Ernest Cline qui a cosigné le scénario avec Zak Penn. L’histoire joue sur la dualité VR / IRL (réalité virtuelle / réalité réelle), dépassant le seul principe d’allers-retours entre les deux pour les entremêler parfois au point d’effacer toute frontière. Le scénario a une originalité certaine et ouvre d’immenses possibilités de scènes spectaculaires et haletantes. Steven Spielberg a truffé son film d’innombrables références à la geek culture des dernières décennies, ce qui n’est pas nouveau en soi mais il pousse l’intégration beaucoup plus loin que tous ses prédécesseurs… Le plus remarquable est incontestablement la réutilisation de l’hôtel Overlook du Shining de Kubrick avec son atmosphère et nombre de ses éléments emblématiques. En revanche, la fin est gentillette. Ready Player One est un divertissement féérique et spectaculaire.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe, Simon Pegg, Mark Rylance
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Ready Player One
Tye Sheridan (IRL) dans Ready Player One de Steven Spielberg.

Ready Player One
Lena Waithe, Tye Sheridan et Olivia Cooke dans la VR de  Ready Player One de Steven Spielberg.

1 avril 2019

Les Associés (2003) de Ridley Scott

Titre original : « Matchstick Men »

Les associésRoy est un arnaqueur professionnel qui opère avec un jeune et ambitieux acolyte. Il s’est séparé de sa femme alors qu’elle était enceinte il y a quatorze ans et vit seul depuis ce temps. Il est devenu agoraphobe et sujets à de nombreux troubles obsessionnels compulsifs. Il va découvrir qu’il a une fille qui ne demande qu’à le revoir…
Basé sur un roman d’Eric Garcia, Matchstick Men  a indéniablement des atouts : une intrigue bien masquée et un personnage hors du commun et bourré de TOC que Nicolas Cage personnifie magnifiquement. Son interprétation évoque celle de Jack Nicholson dans As Good as It Gets de James L. Brooks (1997). Le principal défaut du film est peut-être d’avoir trop masqué son intrigue ! Comme nous sommes loin d’imaginer la réalité, nous nous retrouvons face à un film qui se déroule de façon très conventionnelle et dont l’intrigue paraît faible ; les retrouvailles du père et de sa fille, avec les perturbations engendrées par cette dernière dans une vie bien rangée, paraissent bien classiques et un peu ennuyeuses. Ceci dit, à la fin du film, on a presque envie de le revoir entièrement…!
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Nicolas Cage, Sam Rockwell, Alison Lohman, Bruce Altman, Bruce McGill
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Remarques :
* Alison Lohman a 24 ans au moment du tournage, soit 10 de plus que son personnage.
* Ridley Scott a affirmé de sentir proche de son personnage principal : « Je peux être d’une propreté aussi maniaque. Lorsque je suis seul à la maison et que j’ai un petit creux, j’hésite à me préparer quoi que ce soit, de crainte de salir la cuisine et de devoir la nettoyer. Ces traits m’ont permis de m’identifier de plus en plus étroitement à Roy, ce qui m’a d’abord surpris, puis franchement amusé. »

Les associés
Nicolas Cage et Alison Lohman dans Les associés de Ridley Scott.

30 mars 2019

Sommaire de mars 2019

Temps sans pitiéTouche pas la femme blanche !En direct sur Ed TVEdward aux mains d'argentLe Musée des merveillesTaxandriaNon-StopPlanetarium

Temps sans pitié

(1957) de Joseph Losey

Touche pas la femme blanche !

(1974) de Marco Ferreri

En direct sur Ed TV

(1999) de Ron Howard

Edward aux mains d’argent

(1990) de Tim Burton

Le Musée des merveilles

(2017) de Todd Haynes

Taxandria

(1994) de Raoul Servais

Non-Stop

(2014) de Jaume Collet-Serra

Planetarium

(2016) de Rebecca Zlotowski

Man on the MoonLe Retour du HérosBattle of the SexesLarry le dingue, Mary la garceTesnota, une vie à l'étroitLe Grand jeuMakalaLe Come back

Man on the Moon

(1999) de Milos Forman

Le Retour du Héros

(2018) de Laurent Tirard

Battle of the Sexes

(2017) de Jonathan Dayton et Valerie Faris

Larry le dingue, Mary la garce

(1974) de John Hough

Tesnota, une vie à l’étroit

(2017) de Kantemir Balagov

Le Grand jeu

(2017) de Aaron Sorkin

Makala

(2017) de Emmanuel Gras

Le Come back

(2007) de Marc Lawrence

PiratesLogan Lucky

Pirates

(1986) de Roman Polanski

Logan Lucky

(2017) de Steven Soderbergh

Nombre de billets : 18

29 mars 2019

Temps sans pitié (1957) de Joseph Losey

Titre original : « Time Without Pity »

Temps sans pitiéUn homme d’âge mûr assassine une jeune fille dans un appartement moderne orné d’une peinture de Goya. Plus tard, un romancier arrive à Londres après une cure de désintoxication au Canada. Son fils doit être exécuté dans les vingt-quatre heures pour le meurtre de la jeune fille…
Temps sans pitié est librement adapté d’une pièce policière d’Emlyn Williams. Mais le film n’est pas une énigme policière puisque nous savons dès les premières minutes qui est le coupable (dans une scène particulièrement puissante). Ce n’est pas non plus un pamphlet contre la peine de mort, même si le sujet est brièvement évoqué. Temps sans pitié est essentiellement un suspense où Losey joue avec le temps et crée une très forte tension basé sur le rythme et sur un certain malaise qui émanent des personnages dont on perçoit peu à peu les perturbations les plus profondes. Losey introduit aussi une bonne dose de fragilité, essentiellement par le personnage du père toujours sur le point de céder à son alcoolisme. Le film est remarquablement bien construit, avec certaines scènes qui répondent à d’autres. La fin est particulièrement forte et inattendue. Temps sans pitié marque le retour de Joseph Losey à la pleine lumière après avoir été victime du maccarthysme. Il signe de nouveau de son vrai nom et son succès, notamment en France, lui ouvrira les portes d’une reconnaissance internationale.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Redgrave, Ann Todd, Leo McKern, Paul Daneman, Peter Cushing, Alec McCowen
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Temps sans pitié
Michael Redgrave et Leo McKern dans Temps sans pitié de Joseph Losey.

27 mars 2019

Touche pas la femme blanche ! (1974) de Marco Ferreri

Touche pas la femme blancheLa bataille de Little Big Horn (1876) menée par le général Custer reconstituée dans le trou du chantier du Forum des Halles…
… telle fût l’idée totalement saugrenue mais assez amusante de Marco Ferreri. Touche pas la femme blanche !  est une parodie de western, une farce anachronique remplie d’allégories sociales et politiques. Le réalisateur a repris les acteurs de son film précédent La Grande Bouffe pour les placer en costumes d’époque dans le Paris des années soixante-dix. Certaines scènes de chantier, notamment l’effondrement de bâtiments, sont même intégrées à l’histoire. Ferreri multiplie les anachronismes, à la fois pour accentuer la bouffonnerie de l’ensemble mais aussi pour souligner son propos politique sous-jacent : massacre des indiens, déshumanisation des centres villes, satire de la force d’Etat … sans parler des allusions au Watergate, à l’action de la CIA au Chili. Tout y passe et Ferreri ne donne pas dans la petite dentelle ; ses allégories sont lourdement appuyées. Cela nous vaut quelques bons numéros d’acteurs, comme Serge Reggiani presque nu en indien fou et Michel Piccoli très en verve pour incarner un Buffalo Bill particulièrement haut en couleur. Le résultat n’est toutefois que moyennement convaincant mais le film n’en est pas moins une belle curiosité.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Marcello Mastroianni, Michel Piccoli, Philippe Noiret, Ugo Tognazzi, Alain Cuny, Serge Reggiani, Darry Cowl
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Touche pas la femme blanche
Touche pas la femme blanche de Marco Ferreri.

Touche pas la femme blanche
Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni dans Touche pas la femme blanche de Marco Ferreri.

Remarques :
Le producteur Alain Sarde a raconté que Ferreri lui aurait dit au début du tournage en lui montrant le trou des Halles : « Tu vois, je vais faire un film là-dedans et je vais enterrer Rassam avec. Je vais le ruiner ! ». Le différent entre Ferreri et son producteur Jean-Pierre Rassam venait du succès de La Grande Bouffe : Rassam aurait réinvesti tous les bénéfices dans deux nouveaux projets (Lancelot du Lac de Bresson et Les Chinois à Paris de Jean Yanne) sans reverser à Ferreri l’intégralité de la part qui lui était due.

Serge Toubiana raconte cette anecdote avec tous les conditionnels qui s’imposent dans son hommage à Alain Sarde ( http://www.cinematheque.fr/cycle/alain-sarde-232.html ) . Sans remettre en cause la véracité des propos d’Alain Sarde, il paraît toutefois peu probable que Ferreri ait volontairement saboté son film. Tout au plus, cela peut expliquer qu’il n’ait freiné aucune de ses « excentricités »…

Touche pas la femme blanche
La scène de la grande bataille finale de Touche pas la femme blanche de Marco Ferreri n’a de toute évidence pas été tournée à Paris mais dans ce qui semble être une grande carrière calcaire. Les immeubles ont été rajoutés un peu grossièrement (probablement par cache).

25 mars 2019

En direct sur Ed TV (1999) de Ron Howard

Titre original : « Edtv »

En direct sur Ed TVPour faire remonter l’audience de sa chaîne, une productrice de télévision a une nouvelle idée de reality-show : filmer une personne ordinaire 24 heures sur 24, retransmettant ses moindres mouvements, y compris dans sa vie la plus privée. C’est Ed,  jeune vendeur d’un vidéo-club de San Francisco, qui est choisi…
Bien qu’il semble à première vue calqué sur Truman Show de Peter Weir, sorti l’année précédente, En direct sur Ed TV est en réalité le remake d’un film canadien de 1994 de Michel Poulette, Louis 19, le roi des ondes. Il n’a d’ailleurs pas la dimension philosophique de Truman Show et semble bien plus pauvre : tout au plus peut-on y voir une réflexion sur la célébrité mais il s’agit surtout d’une comédie, centrée sur une histoire sentimentale rendue compliquée par la présence de caméras. Il fait aussi exploser l’image idyllique de la famille américaine unie. Avec le recul, le plus étonnant est que la sortie de ce film n’a précédé que de quelques mois la déflagration Big Brother, l’émission européenne de télé-réalité du tristement célèbre Endemol (Loft-Story en France). Le film semble ainsi annoncer l’arrivée de la télé-poubelle. En direct sur Ed TV bénéficie d’une excellente interprétation et son humour nous fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Matthew McConaughey, Jenna Elfman, Woody Harrelson, Martin Landau, Rob Reiner, Ellen DeGeneres, Elizabeth Hurley
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Ed TV
Matthew McConaughey et Jenna Elfman dans En direct sur Ed TV de Ron Howard.

23 mars 2019

Edward aux mains d’argent (1990) de Tim Burton

Titre original : « Edward Scissorhands »

Edward aux mains d'argentDépitée de ne pas parvenir à vendre ses cosmétiques dans son propre quartier, Peg grimpe jusqu’au sombre château délabré qui domine la ville. Elle y découvre Edward, un jeune homme à l’air perdu qui a ciseaux à la place des mains. Le vieil inventeur qui l’a créé n’a pas eu le temps de le finir avant de mourir. Elle décide de le prendre sous son aile et l’installe chez elle…
Ecrit par Caroline Thompson et Tim Burton, Edward aux mains d’argent est un conte philosophique particulièrement riche. Il aborde en effet de nombreuses thématiques. C’est bien entendu en premier un regard sur la différence, sur la monstruosité qui n’est pas là on pense la voir. C’est aussi une satire de l’american way of life avec ce quartier résiduel propret (Tim Burton s’est inspiré du quartier où il a passé son enfance, une banlieue résidentielle de Burbank en Californie), avec l’individualisme ou encore le culte de l’objet. C’est l’occasion d’une confrontation intéressante entre le conformisme et le fantastique, qui s’accordent tout d’abord pour s’opposer ensuite. On y trouve aussi une réflexion sur la découverte de soi, sur l’éclosion de son esprit créatif. Tout l’art de Tim Burton est de garder une grande simplicité dans son récit tout en parvenant à une symbiose parfaite de tous ces éléments. Johnny Depp, avec un jeu étrange, presque muet, a vu sa carrière lancée avec ce film. Et Tim Burton s’est retrouve associé durablement au mouvement gothique.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Johnny Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest, Anthony Michael Hall, Kathy Baker, Vincent Price
Voir la fiche du film et la filmographie de Tim Burton sur le site IMDB.

Voir les livres sur Tim Burton

Edward aux mains d'argent
Johnny Depp et Winona Ryder dans Edward aux mains d’argent de Tim Burton.

Edward aux mains d'argent
Le quartier résidentiel (après les taillages de buissons faits par Edward) dans Edward aux mains d’argent de Tim Burton.

Edward aux mains d'argent
Kathy Baker dans Edward aux mains d’argent de Tim Burton.

Edward aux mains d'argent
Edward aux mains d’argent de Tim Burton marque la dernière apparition au cinéma de Vincent Price.

21 mars 2019

Le Musée des merveilles (2017) de Todd Haynes

Titre original : « Wonderstruck »

Le Musée des merveillesDans les années 1970, Ben rêve du père qu’il n’a jamais connu et va se mettre en quête de le retrouver. Dans les années 1920, la jeune Rose, sourde et muette, idolâtre sa mère, actrice célèbre qu’elle ne voit jamais et fugue pour la retrouver…
Le Musée des merveilles est adapté d’un roman de Brain Selznick auquel on devait déjà le roman adapté par Scorsese Hugo Cabret. Pour une fois, il est certainement préférable d’en savoir un peu sur le film avant de le voir car je dois avouer avoir passé une bonne partie des deux heures de projection à me demander quel pouvait être le sujet de cette histoire. Tout me paraissait assez confus, et finalement assez vide. L’émotion n’arrive que dans les quinze dernières minutes quand l’histoire nous est (enfin) révélée et l’émerveillement promis par le titre suit peu de temps après avec une curiosité dont j’ignorais l’existence (et qui se trouve bien au Queens Museum de New York), seul élément vraiment original de cette histoire finalement bien conventionnelle. Le film a toutefois reçu un bon accueil de la Critique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Oakes Fegley, Millicent Simmonds, Julianne Moore
Voir la fiche du film et la filmographie de Todd Haynes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Le Musée des merveilles
Millicent Simmonds dans Le Musée des merveilles de Todd Haynes.

Le Musée des merveilles
Jaden Michael, Oakes Fegley et Julianne Moore dans Le Musée des merveilles de Todd Haynes.

19 mars 2019

Taxandria (1994) de Raoul Servais

TaxandriaUn jeune prince, condamné à réviser ses examens dans un hôtel isolé en bord de la mer, s’ennuie. Il rencontre le gardien du phare qui lui ouvre les portes d’un monde imaginaire et hors du temps, Taxandria…
Taxandria est l’unique long métrage du belge Raoul Servais qui a signé par ailleurs une quinzaine de courts métrages d’animation. Il est très influencé par les surréalistes, notamment par Magritte et Delvaux qu’il connaît bien. Il s’est alloué ici les services du dessinateur de bandes dessinées François Schuiten pour les décors de ce projet qu’il a longuement couvé. Ce n’est pas un film d’animation à proprement parler : il s’agit (pour la partie dans le monde imaginaire) d’incrustation de personnages réels dans des décors dessinés. C’est un projet assez admirable mais hélas le résultat est un peu décevant car la magie n’opère pas vraiment. Il y a pourtant de très beaux moments mais ce monde post-apocalyptique où le temps est arrêté, où images et machines sont interdites, nous laisse un peu de marbre. Il n’en reste pas moins que Taxandria est une œuvre poétique et artistique assez remarquable, car elle est assez unique en son genre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Armin Mueller-Stahl, Katja Studt, Daniel Emilfork, Cris Campion
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Servais sur le site IMDB.

Voir les livres sur Raoul Servais

Voir le site :  Alta Plana  « Encyclopédie impossible et infinie du monde créé par Schuiten & Peeters »

Taxandria
François Schuiten a dessiné les décors de Taxandria de Raoul Servais.

Taxandria
Une ligne téléphonique façon Taxandria.

Taxandria

Taxandria
Taxandria de Raoul Servais.