15 février 2020

Avengers: Endgame (2019) de Anthony Russo et Joe Russo

Avengers: EndgameCinq ans après les dégâts faits par le titan Thanos (il a pulvérisé la moitié de la population de l’Univers d’un claquement de doigt), les Avengers et Gardiens de la Galaxie ayant survécu vont tenter l’impossible pour remonter le temps et l’empêcher d’agir…
Tiré de l’univers Marvel, Avengers: Endgame est la suite directe d’Avengers: Infinity War sorti l’année précédente. Le film est très long et sans grande surprise puisque nous retournons dans des lieux déjà visités dans l’opus précédent. La première heure, où chacun pleure les morts, paraît particulièrement interminable.  Le reste est tout aussi long avec, bien entendu, la bataille finale réglementaire, assez démesurée. Bizarrement, certains héros sont ridiculisés, le pire étant Thor, devenu gros consommateur de bière. N’étant pas un grand amateur de films de super-héros, je ne me suis guère intéressé à cet opus final de la série. En quelques mois,  Avengers: Endgame est devenu le plus gros succès au box-office de tous les temps, dépassant de peu Avatar.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Don Cheadle, Paul Rudd
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Russo et Joe Russo sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Anthony Russo et Joe Russo chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Pour battre le record d’Avatar, Marvel Studios a rusé : trois mois après la sortie, ils ont annoncé une deuxième version incluant des scènes coupées (en réalité, 6 minutes placées après le générique).
* Budget 356 millions de dollars. Recettes 2,8 milliards de dollars.

Avengers: EndgameJeremy Renner, Paul Rudd et Karen Gillan dans Avengers: Endgame de Anthony Russo et Joe Russo.

3 réflexions sur « Avengers: Endgame (2019) de Anthony Russo et Joe Russo »

  1. Chaque épisode de ces « blockbusters » va plus loin dans la démesure: effets spéciaux, battage publicitaire, budgets. Plus ces films en mettent plein la vue, plus ils sont vides, déshumanisés. Aucune ébauche de message, de réflexion sur un sujet de société; de la distraction pure, mais sans ce regard léger ou tendre sur des humains, comme dans une comédie de qualité. Leurs images elles-mêmes sont fabriquées ex nihilo à l’aide de machines, n’ont plus de liens avec notre environnement. A Hollywood les caméras ne sortent plus pour filmer le monde, et les peintres décorateurs ont cédé la place aux logiciels qui génèrent des environnements totalement artificiels.
    Ces productions flattent des instincts primitifs, elles s’adressent au cerveau reptilien plutôt qu’aux fonctions supérieures du néocortex… elles font régresser leurs spectateurs. Mais c’est tellement plus facile que de les faire progresser, n’est-ce pas? Peut-on encore qualifier d’oeuvres ces produits industriels abrutissants, dont le seul but est de générer de la thune? Méritent-ils qu’on parle d’eux dans un blog cinéphile? Cette dernière question contient sa réponse me semble-t-il. Mais je n’ose pas imaginer une réponse à la question: pourquoi donc ont-ils tant de succès?

  2. Je suis globalement d’accord avec vous, tout comme je suis globalement d’accord avec les déclarations récentes de Scorsese puis d’Assayas sur les films Marvel.
    Je suis juste un peu plus nuancé sur l’accusation d’engendrer la passivité voire l’abêtissement du spectateur (car cela mériterait une réflexion plus approfondie sur la fonction de divertissement et son évolution) mais c’est exact que le déluge d’images sensationnelles a pour effet de mettre le cerveau au ralenti…
    L’idéologie sous-jacente de ces films me paraît moins terrifiante que celle de certains films de la grosse cavalerie hollywoodienne (style Michael Bay), celle qui fait appel aux instincts. Certes l’idéologie Disney est une idéologie lisse et aseptisée, faite pour ne heurter personne, elle est finalement presque vidée. C’est d’ailleurs le principal reproche que faisait Scorsese : Disney a ôté toute la personnalité des comics Marvel pour en faire des produits lisses.

    Une chose est sûre : si ce genre de films préfigure le cinéma de demain, alors… au secours !

  3. Mon humeur s’adressait plus à la « grosse cavalerie hollywoodienne » en général qu’à Avengers en particulier. C’est vrai que le gentil Disney vide de leur substance les personnages et les mythes dont il s’empare, et ce depuis longtemps: la petite Sirène, Merlin et le roi Arthur, Quasimodo…
    J’avais passé à côté des critiques de Scorsese et d’Assayas, merci de m’avoir permis de les trouver. C’est rassurant, nous sommes donc au moins quatre à ne pas nous pâmer devant ces miroirs aux alouettes !

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