19 août 2020

La Prière (2018) de Cédric Kahn

La PrièrePour se libérer de sa dépendance à l’héroïne, le jeune Thomas rejoint une communauté d’anciens jeunes drogués qui lui proposent un changement de vie radical. Privé de tout, isolé du monde extérieur dans un petit village des Alpes, il devra se soigner par la prière et le travail. Dans ce nouveau monde, il découvre l’amour, l’amitié et même la foi…
La Prière est un film vraiment étonnant. Loin de tous les clichés et sans effet de dramatisation, Cedric Kahn réussit à faire un film magnifique et sensible. Le personnage central de son histoire va se reconstruire en découvrant des grandes valeurs humaines, telles l’amitié, la solidarité, l’ouverture aux autres et trouver ainsi une certaine sérénité. La religion n’est pas l’élément majeur de cette renaissance, elle lui offre plutôt un cadre général. Le film a été tourné sans acteur connu (Hanna Schygulla n’a qu’un petit rôle). Anthony Bajon est assez remarquable, il montre une grande présence à l’écran et sait mettre de l’intensité dans son jeu.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anthony Bajon, Damien Chapelle, Alex Brendemühl, Louise Grinberg, Hanna Schygulla
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 La PrièreAnthony Bajon dans La Prière de Cédric Kahn.

18 août 2020

Tout ce qu’il me reste de la révolution (2018) de Judith Davis

Tout ce qu'il me reste de la révolutionAngèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Elle vient d’une famille de militants, mais sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne et sa sœur a choisi le monde de l’entreprise. Seul son père, ancien maoïste chez qui elle retourne vivre, est resté fidèle à ses idéaux. En colère, déterminée, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses…
Tout ce qu’il me reste de la révolution est la première réalisation de Judith Davis. C’est une extension au spectacle qu’elle a créé avec sa troupe, L’Avantage du doute, en 2008 : « le film n’est pas une adaptation du spectacle, mais il en prolonge l’esprit ». Les acteurs sont les membres de sa troupe et la réalisatrice tient le rôle principal, un personnage qui, selon ses propres mots, très proche d’elle-même. Certes, il s’agit d’une comédie mais les personnages paraissent typés à l’extrême, à commencer par le personnage principal, toujours en colère contre tout, vindicative, brusque. Tout paraît excessif. Les scènes les plus amusantes et les plus intéressantes sont celles du petit « groupe de parole », témoins de la difficulté à se trouver des idéaux.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas
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Tout ce qu'il me reste de la révolutionClaire Dumas, Pat Belland et Judith Davis dans Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis.

15 août 2020

Chambre 212 (2019) de Christophe Honoré

Chambre 212Après 20 ans de mariage  et une dispute sur ses infidélités, Maria part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. De là, elle a une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage. Elle se demande si elle a pris la bonne décision. Bien des personnages de sa vie ont une idée sur la question, et ils comptent le lui faire savoir…
Christophe Honoré a écrit et réalisé cette comédie dramatique sur un thème proche du remariage : un couple en crise qui doit se redécouvrir ou périr. La forme est originale avec sa façon de faire surgir des personnages du passé qui viennent dialoguer avec les deux protagonistes d’aujourd’hui. Les bonnes trouvailles sont nombreuses. L’essentiel du film se déroule dans l’hôtel et dans l’appartement. Les dialogues sont vifs, drôles et vraiment brillant, l’écriture est assez remarquable. L’ensemble évoque certains films de Woody Allen. Certes, il n’y aucune pensée révolutionnaire apportant un éclairage nouveau sur le couple, mais on pourra apprécier une amorce de réflexion sur les fondements d’une relation et sur l’intégration des inspirations personnelles. La séduction tient aussi une place importante dans le propos. Très bien écrit, Chambre 212 est un film brillant mais qui pourra être diversement apprécié.
Elle: 2 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Chiara Mastroianni, Benjamin Biolay, Vincent Lacoste, Camille Cottin, Carole Bouquet
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 Chambre 212Camille Cottin, Vincent Lacoste et Chiara Mastroianni dans Chambre 212 de Christophe Honoré.

13 août 2020

Blanche comme neige (2019) de Anne Fontaine

Blanche comme neigeClaire travaille dans l’entreprise de sa belle-mère. Un jour, elle est enlevée sans ménagements. Sur le point d’être tuée, elle est sauvée in extremis par un homme mystérieux qui la recueille dans sa maison isolée. Claire décide de rester là et va éveiller l’émoi des habitants du village voisin…
Sur un scénario écrit par Anne Fontaine et Pascal Bonitzer, Blanche comme neige revisite le comte des frères Grimm, Blanche-Neige. Les hommes qui recueillent la belle Claire ne sont pas des nains mais ils sont bien sept à tomber sous son charme et il y a aussi une (très) méchante belle-mère. La jeune femme s’émancipe, s’éveille au désir et veut croquer la vie (sans parler d’une pomme) à pleines dents. Le scénario est intelligemment écrit, les situations avec chacun de ces hommes sont très différentes, et l’humour se montre subtil, en demi-teinte, passant surtout par les personnages. L’ensemble est léger, amusant, bien entendu pas crédible… mais un conte n’est pas censé l’être. Lou de Laâge est de presque toutes les scènes, l’actrice montre beaucoup d’aisance et de naturel. Tous les autres rôles sont très bien tenus avec une mention particulière pour Vincent Macaigne, assez savoureux et attendrissant dans son personnage de musicien dépressif. Blanche comme neige est original et amusant. Le film semble avoir été diversement apprécié.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Lou de Laâge, Isabelle Huppert, Charles Berling, Damien Bonnard, Jonathan Cohen, Vincent Macaigne, Benoît Poelvoorde
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Blanche comme neigeBlanche-Neigne : Lou de Laâge dans Blanche comme neige de Anne Fontaine.

Blanche comme neigeLes sept nains : Vincent Macaigne, Damien Bonnard, Jonathan Cohen, Richard Fréchette, Benoît Poelvoorde, Pablo Pauly et Charles Berling dans Blanche comme neige de Anne Fontaine.

9 août 2020

Black Snake: La légende du serpent noir (2019) de Thomas N’Gijol et Karole Rocher

Black Snake: La légende du serpent noirAnnées 70. Après avoir vécu plusieurs années à Paris, Clotaire Sangala revient sur ses terres natales en Afrique. Élevé par un vieil homme chinois expert en arts martiaux, il croit qu’il a été trouvé enfant dans une poubelle. Cet homme égoïste et séducteur, adepte de la vie facile et sans ambition, ignore qui sont ses glorieux parents. Clotaire va pourtant devenir le premier super-héros africain, protecteur du peuple face au dictateur Ezéchias…
Black Snake a été conçu et réalisé par l’humoriste d’origine camerounaise Thomas N’Gijol. Il partage la réalisation avec sa compagne Karole Rocher et tous deux en tiennent les rôles principaux. Il s’agit d’une comédie totalement loufoque qui joue avec les clichés. Pour fixer les idées, on peut le situer dans la veine Austin Powers ou Johnny English, avec une légère couleur politique. Certains gags vont assez loin, à la limite du politiquement correct, personne n’est épargné. L’humoriste utilise la dérision et l’outrance, notamment pour fustiger les ingérences de la France en Afrique. Même si certains moments sont plus faibles que d’autres, l’ensemble est très amusant et on ne s’ennuie pas. Hélas, cet humour loufoque ne semble pas avoir fonctionné auprès du public (ni de la critique) et la suite annoncée ne verra certainement pas le jour.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Thomas N’Gijol, Karole Rocher, Michel Gohou, Edouard Baer
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Black Snake: La légende du serpent noirKarole Rocher et Thomas N’Gijol dans Black Snake: La légende du serpent noir de Thomas N’Gijol et Karole Rocher.

5 août 2020

Ceux qui travaillent (2018) de Antoine Russbach

Ceux qui travaillent Frank, un homme d’origine modeste, a gravi l’échelle sociale à force de travail. Il est contraint à la démission de son poste de cadre d’une entreprise de fret à la suite d’une mauvaise décision prise dans l’urgence. En perdant progressivement ses repères, il se rend compte qu’il a sacrifié sa famille à un travail qui ne lui rend pas ses efforts…
Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur suisse Antoine Russbach montre une grande maitrise, aussi bien dans la mise en scène que dans l’écriture et le déroulement du scénario. Le propos est assez riche, c’est à la fois une réflexion sur la place du travail dans la vie de chacun et la mise en évidence d’une contradiction : si notre réaction est de condamner Frank pour le crime qu’il a commis, la suite du récit met en évidence que ce jugement relève d’une certaine hypocrisie. Le réalisateur affirme avoir voulu faire un film ni pro ni anti capitaliste, sa démarche est en effet plus subtile que cela. Il déroule son raisonnement sans effets dramatiques ni explosion, de façon implacable et froide à l’image de son personnage principal, merveilleux interprété par Olivier Gourmet. Ce type de rôle lui va, il est vrai, comme un gant. La bande son est la seule ombre au tableau, les bruitages et bruits ambiants étant mixés très forts, mais c’est un défaut minime. Ceux qui travaillent est une belle réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella, Delphine Bibet
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Ceux qui travaillentOlivier Gourmet dans Ceux qui travaillent de Antoine Russbach.

30 juillet 2020

Les Éternels (2018) de Jia Zhangke

Titre original : « Jiang hu er nü »

Les Éternels (Jiang hu er nü)En Chine, dans la ville de Datong, Bin, accompagné de sa maîtresse Qiao, règne sur un réseau local de pègre. C’est le tout début du XXIe siècle et les jeunes gens dansent en boîte de nuit sur la musique de Village People tandis que l’économie locale est menacée par le déclin de l’exploitation du charbon…
Les Éternels est un film franco-japano-chinois écrit et réalisé par Jia Zhangke. C’est le récit des amours tourmentés entre une femme et un chef de pègre locale racontée sur plusieurs années, en trois volets  situés en 2000, 2006 et 2017. En arrière-plan, c’est aussi un portrait de la Chine en pleine mutation, des changements très rapides et très inégaux, avec transplantations de populations, fermetures brutales d’usines et un paysage urbain qui paraît déshumanisé. Le récit est centré sur un personnage fort, celui de la jeune femme interprétée par Zhao Tao, la muse et compagne du cinéaste. Le rythme est par moments très lent et le film paraît alors bien long. La critique a réservé un accueil chaleureux au film, mettant surtout en avant le regard porté sur la Chine.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Zhao Tao, Liao Fan, Diao Yi’nan, Xu Zheng Xu
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Remarque :
* Le sens du titre original est « Fils et filles de Jianghu ». Si « Jianghu » signifie littéralement « rivières et lacs », l’expression « Fils et filles de Jianghu » désigne dans la littérature les gens en marge de la société traditionnelle de la Chine impériale, tels que les bandits, les combattants, les chevaliers errants mais aussi les prostituées, vagabonds, …  (Lire le premier commentaire ci-dessous pour plus de précisions.)

Les Éternels (Jiang hu er nü)Zhao Tao et Liao Fan dans Les Éternels (Jiang hu er nü) de Jia Zhangke.

29 juillet 2020

Sibyl (2019) de Justine Triet

SibylAlors que Sibyl décide de stopper son activité de psychothérapeute pour écrire un roman, l’une de ses clientes, une actrice en plein désarroi, l’appelle à l’aide. D’abord réticente, elle accepte de s’occuper d’elle et, sans lui dire, en fait la principale source d’inspiration de son roman…
Après l’excellent Victoria, Justine Triet bâtit une nouvelle fois un film autour de Virginie Efira. L’actrice est de presque tous les plans et fait une belle prestation, n’allant trop loin qu’à de rares moments. L’histoire aurait pu être très forte mais tout est gâché par une construction perturbante : dès le début, la réalisatrice mêle maladroitement la réalité avec des scènes dont on ne sait s’il s’agit de flashback ou de scènes imaginées, ce qui déroute et donne une impression de fouillis incompréhensible. Les éclaircissements arrivent plus tard, tôt tard car notre intérêt s’est alors envolé. Certaines audaces de construction demandent une grande maitrise. Bizarrement, la critique ne semble pas avoir ressenti ce problème et a réservé un très bon accueil au film.
Elle: pas d'étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Sandra Hüller, Niels Schneider
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SibylVirginie Efira dans Sibyl de Justine Triet.

25 juillet 2020

So Long, My Son (2019) de Wang Xiaoshuai

Titre original : « Di Jiu Tian Chang »

So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang)Trente ans de la vie d’une famille chinoise, des années 1980 aux années 2010, marquée par un deuil soudain…
Wang Xiaoshuai a écrit et réalisé So Long, My Son. A travers ce portrait d’un couple durablement marqué par un drame, il cherche à montrer comment la politique de contrôle des naissances en Chine a profondément influencé la vie de toute une génération de parents. Le film est très long (3 heures), particulièrement lent, mais le plus déroutant pour le spectateur est la structure du récit « en puzzle ». Le réalisateur assume le flou ainsi créé tout en espérant que les incertitudes sont ensuite levées. En réalité, on perd mentalement beaucoup de temps à essayer de recoller les morceaux sans vraiment y parvenir. A moins d’avoir lu à l’avance le synopsis remis en ordre normal (lire sur Wikipédia), il faudrait certainement visionner le film une deuxième fois pour entrevoir et éventuellement apprécier tout l’intérêt de cette structure éclatée. Les bruits d’ambiance et d’arrière-plan sont forts et constants. Le film a été plutôt bien reçu par la critique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Wang Jingchun, Yong Mei, Qi Xi
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Remarques :
* Nos notes auraient certainement été différentes si nous avions pu lire le synopsis avant de voir le film (un principe que nous ne souhaitons pas adopter mais qui, dans le cas présent, semble indispensable).

* Wang Xiaoshuai explique : « Aujourd’hui, notamment chez les jeunes générations, il y a une plus grande prise de conscience de l’importance de l’épanouissement individuel, mais la réalité chinoise telle que je la perçois, c’est que ce pays ne s’est jamais complètement éloigné de la primauté du collectif sur l’individu ».

* A propos du titre original :
地久天长 (Dì jiǔ tiān cháng), littéralement « terre ancienne ciel vaste » est un idiome de Lao Tseu généralement compris comme « perdurer aux côtés de la création », et véhicule ainsi l’idée d’éternel.

So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang)Yong Mei et Wang Jingchun dans So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang) de Wang Xiaoshuai

21 juillet 2020

Une grande fille (2019) de Kantemir Balagov

Titre original : « Dylda »

Une grande fille (Dylda)Leningrad, 1945. Dans une ville éprouvée par trois années de siège, Iya, surnommée « la girafe » (1) du fait de sa grande taille, travaille dans un hôpital où sont soignés des anciens combattants blessés. Elle vit dans un appartement communautaire avec le petit Pashka, âgé de trois ans, qu’elle aime beaucoup. Bientôt, son amie, la rousse Masha, revient du front et elles se retrouvent…
Tesnota, le premier long métrage du jeune réalisateur russe Kantemir Balagov avait été très remarqué en 2017. Son deuxième, Une grande fille, l’a été tout autant. Le livre La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Aleksievitch, lauréate du prix Nobel, a été sa principale source d’inspiration pour en écrire le scénario. Ses deux personnages principaux, Iya et Masha, sont au centre de cette histoire peu ordinaire, puissante, soutenue par des personnages secondaires auxquels Kantemir Balagov sait donner de l’épaisseur en peu de scènes. La forme est brillante avec ses plans-séquences et ses angles de vue peu communs. La durée de 2h10 finit par peser un peu trop, mais le jeune réalisateur crée l’intensité à partir de cette lenteur. C’est en tous cas un film vraiment remarquable.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Viktoria Miroshnichenko, Vasilisa Perelygina, Andrey Bykov, Konstantin Balakirev, Kseniya Kutepova
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(1) Son surnom est en réalité « la grande perche » (Dylda en russe)

 Une grande fille (Dylda)Viktoria Miroshnichenko et Vasilisa Perelygina dans Une grande fille (Dylda) de Kantemir Balagov.