5 juillet 2020

Dark Crystal (1982) de Jim Henson et Frank Oz

Titre original : « The Dark Crystal »

Dark Crystal (The Dark Crystal)Dans le monde imaginaire Thra, un gigantesque cristal accumule la lumière des trois soleils qui éclairent la planète pour la restituer sous forme d’énergie vitale. Le cristal s’est assombri depuis mille ans. Il est gardé jalousement par les dix Skeksis, rapaces reptiliens hargneux et cruels, au détriment de dix paisibles UrRus mais une prophétie prédit qu’un Gelfling, être d’allure elfique, saura restaurer l’éclat original du cristal…
Dark Crystal est un film américain de fantasy, produit et réalisé par Jim Henson et Frank Oz, les créateurs du Muppet Show. Les personnages et créatures du film sont donc entièrement animés grâce à des marionnettes. Si l’histoire peut paraître assez classique, reposant sur l’opposition du Bien et du Mal, elle est néanmoins assez belle dans sa simplicité. Le récit est vraiment magique grâce à une inventivité foisonnante dans les décors, les plantes intelligentes, les êtres et créatures de ce monde féérique. Ces créatures et une bonne partie des décors ont été conçus par l’illustrateur britannique Brian Froud et son épouse Wendy. La richesse est admirable et nous sommes sans cesse étonnés par ce que nous voyons. Vu aujourd’hui, l’ensemble n’a guère vieilli, seules quelques incrustations trahissent l’âge du film. Une nouvelle version restaurée est sortie en 2019. Fraichement accueilli par la critique à sa sortie, le film a néanmoins conquis le public et Dark Crystal est devenu un classique de la fantasy.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Jim Henson et Frank Oz sur le site IMDB.

Remarque :
* Une suite à Dark Crystal avait été annoncée en 2009 par la Jim Henson Company mais elle n’a jamais vu le jour. En revanche, une série télévisée de 10 épisodes Dark Crystal : Age of Resistance a été produite en 2019, l’histoire étant une préquelle du film de 1982.

Dark Crystal (The Dark Crystal)Dark Crystal de Jim Henson et Frank Oz.

29 juin 2020

Mission (1986) de Roland Joffé

Titre original : « The Mission »

Mission (The Mission)Dans les années 1750, le prêtre jésuite espagnol Père Gabriel pénètre dans la jungle aux confins de l’Argentine, du Paraguay et du Brésil dans le but de convertir la communauté Guarani au christianisme. Il gagne leur confiance grâce à la musique. Il est rejoint par un ancien mercenaire et marchand d’esclave qui cherche à se racheter d’avoir tué son frère. Mais un traité signé en Europe a établi le partage entre portugais et espagnols sur ces territoires; De plus, les gouvernements cherchent à diminuer l’influence des Jésuites…
Sur un scénario de l’anglais Robert Bolt (qui a beaucoup écrit pour David Lean), The Mission relate de façon très condensée les quelque 150 ans d’histoire des missions catholiques guaranies (1). Le britannique Roland Joffé, souvent décrit comme un cinéaste engagé (qualificatif qui peut convenir à la première moitié de sa filmographie), montre la réalité de la conquête du Nouveau Monde par les espagnols et les portugais, et surtout le dilemme moral des hommes d’église partagés entre humanisme et obéissance aux autorités de tutelle. Mais, dans ce film, ce ne sont pas les intentions qui posent problème mais la volonté évidente de créer un film commercial à grand spectacle, avec force effets de caméra, utilisation de décors naturels grandioses (les chutes d’Iguazú) et une musique tonitruante et grandiloquente d’Ennio Morricone. Tout cela est bien trop visible et donne un caractère artificiel à l’ensemble qui nous éloigne du récit.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Jeremy Irons, Ray McAnally, Aidan Quinn, Cherie Lunghi, Liam Neeson
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Remarque :
* Palme d’Or au Festival de Cannes 1986. Ce choix surprenant a été d’autant plus critiqué que la sélection cette année-là était de grande qualité.

(1) Le terme exact pour désigner les missions catholiques en Amérique du Sud des XVIIe et XVIIIe siècles est « réductions » (« réduire » étant à prendre ici dans le sens de « soumettre »). Une réduction est un village autonome administré par un conseil élu uniquement composé d’Indiens. Le territoire lui-même est contrôlé et administré par les Jésuites qui veillent à garder son indépendance vis-à-vis des colonies espagnoles et portugaises voisines.

Mission (The Mission)Robert De Niro et Jeremy Irons dans Mission (The Mission) de Roland Joffé.

3 avril 2020

I Want to Go Home (1989) de Alain Resnais

I Want to Go HomeJoey Wellman, auteur américain d’un comic-strip un peu oublié, se rend en France où est organisée une exposition sur le thème de la bande dessinée. Sa réelle motivation est de retrouver sa fille Elsie, partie deux ans auparavant à Paris pour étudier Flaubert…
Alain Resnais a la passion de la bande dessinée depuis l’enfance. Il a demandé à l’auteur de comics et scénariste Jules Feiffer de lui écrire un scénario sur les différences de culture entre américains et français, dont il fait interpréter le rôle principal par Adolph Green, compositeur, scénariste (Chantons sous la pluie, Tous en scène, …) et acteur à Broadway. Le ton général est celui de la comédie mais il faut bien avouer que l’humour est beaucoup trop appuyé pour bien fonctionner. En outre, les références à des auteurs (peu connus) de bande dessinées et à la comédie musicale tombent à plat. Sur le fond, le propos aborde plusieurs thèmes (importance de l’art, différences de culture, relations père-fille, snobisme et conventions) mais reste en surface, n’apportant rien de bien original. La seconde moitié du film est plus plaisante mais cette petite fantaisie apparaît bien mineure dans la filmographie d’Alain Resnais. (Tourné en anglais avec quelques dialogues en français).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Adolph Green, Gérard Depardieu, Laura Benson, Micheline Presle, Linda Lavin, Geraldine Chaplin
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I Want to Go HomeAdolph Green et Gérard Depardieu dans I Want to Go Home de Alain Resnais.

20 mars 2020

Une femme d’affaires (1981) de Alan J. Pakula

Titre original : « Rollover »

Une femme d'affaires (Rollover)Le dirigeant d’une grande entreprise chimique est assassiné pour une raison inconnue. Forte de toutes les parts dont elle a héritées, sa jeune veuve projette de prendre la direction du conglomérat et de racheter une autre entreprise. Au même moment, pour redresser une banque en difficulté, un brillant financier recherche un client qui aurait besoin d’un prêt important…
Les films principaux d’Alan J. Pakula des années soixante dix ont pour thème les machinations occultes du monde politique (Klute, A cause d’un assassinat , Les hommes du Président). C’est encore le cas pour ce Rollover qui alerte sur les manœuvres financières, incompréhensibles pour beaucoup mais susceptibles de créer des dommages importants. Que les basses manœuvres décrites (1) soient un peu farfelues n’est pas si important car Pakula se situe dans l’exploration des possibles : le film a été parfois décrit comme un des rares exemples de « science-fiction financière », terme qui le décrit parfaitement. On peut aussi considérer qu’il préfigure les scandales financiers des décennies à venir. Dans sa forme et ses décors, Rollover est un film élégant. Le réalisateur mêle au propos un volet romantique qui vient un peu l’obscurcir, toutefois, et il montre une étrange fascination pour ses deux personnages et le monde de l’argent dans lequel ils vivent (2). Le film devient dès lors quelque peu ambigu. Est-ce pour cette raison que le film a été si mal reçu ?
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jane Fonda, Kris Kristofferson, Hume Cronyn, Josef Sommer
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Remarques :
* Rollover est un terme financier qui désigne le renouvellement d’un dépôt à terme.

(1) Le complot se concentre sur les marchés des changes : faire chuter le dollar en privant les grandes banques de liquidités et en transformant les dépots saoudiens en dollars en or.
(2) Outre les robes affriolantes de Jane Fonda, on pourra admirer les nombreuses peintures modernes dans les décors.

Une femme d'affaires (Rollover)Jane Fonda et Kris Kristofferson dans Une femme d’affaires (Rollover) de Alan J. Pakula.

26 janvier 2020

Loulou (1980) de Maurice Pialat

LoulouNelly est lassée de sa vie bien rangée auprès d’André. Elle rencontre Loulou, un jeune loubard qui sort de prison, et en fait son amant…
Le scénario de Loulou a été écrit par Arlette Langmann (sœur de Claude Berri) qui a vécu une aventure similaire presque dix ans auparavant : alors qu’elle était en couple avec Maurice Pialat, elle l’a quitté pour un jeune voyou qui sortait de prison, stagiaire sur le tournage d’un téléfilm. Mais que le récit soit partiellement autobiographique n’est pas si important. Le plus remarquable, c’est la façon avec laquelle Maurice Pialat parvient à capter la vie de ses personnages pour nous la restituer en nous plaçant très près d’eux. Que ce soit dans les poussées de violence ou dans la quiétude, la vérité de ton est manifeste. Loulou est aussi une peinture sociale puisque tout oppose le milieu plutôt aisé de Nelly et André et le milieu prolétaire de Loulou. Le fossé semble infranchissable. Le seul point commun est la recherche du plaisir qui vient colmater un grand vide existentiel.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Guy Marchand
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LoulouIsabelle Huppert et Gérard Depardieu dans Loulou de Maurice Pialat.

Homonyme :
Loulou (Die Büchse der Pandora, 1929) de Georg Wilhelm Pabst avec Louise Brooks.

24 janvier 2020

Au-delà du réel (1980) de Ken Russell

Titre original : « Altered States »

Au-delà du réel (Altered States)Un chercheur anthropologue à l’Université Cornell étudie les niveaux de conscience avec ses étudiants tout en participant lui-même aux expériences. Il s’immerge pendant plusieurs heures dans un caisson d’isolation sensorielle, pendant que son adjoint enregistre et contrôle son activité cérébrale par électroencéphalographie. Il vit alors des hallucinations par lesquelles il veut retrouver la « réelle essence de l’homme »…
Altered States est inspiré d’un roman de Paddy Chayefsky, écrit pour être adapté au cinéma. Le film devait être réalisé par Arthur Penn mais, après une dispute avec l’auteur, c’est l’anglais Ken Russell qui en hérita. Il se brouilla lui aussi avec l’auteur qui finit par demander que son vrai nom soit retiré du générique. Le contenu est un salmigondis ésotérique avec une pointe de religiosité mais il se prête bien aux délires visuels de Ken Russell qui nous gratifie de belles scènes oniriques, hallucinatoires, cosmiques. Représenter un humain transformé en énergie cosmique n’est, par exemple, pas un problème pour lui. Ses incursions dans le domaine de l’épouvante ou dans la romance sont bien moins convaincantes. L’ensemble m’a plutôt déçu cette fois alors que je l’avais bien plus apprécié auparavant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: William Hurt, Blair Brown, Bob Balaban, Charles Haid
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Remarques :
* Au-delà du réel (Outer Limits) est aussi le titre d’une série télévisée américaine (série dans l’esprit de Twilight Zone, La Quatrième Dimension) de 49 épisodes de 52 minutes, en noir et blanc, créée par Leslie Stevens et diffusée du 16 septembre 1963 au 16 janvier 1965 sur le réseau ABC (en France à partir de 1972 sur la première chaîne et rediffusée dans les années 1980 dans le cadre de l’émission Temps X des frères Bogdanoff). Cette série avait un épisode (saison 2 épisode 4) sur un thème assez proche : Plus fort que l’homme (Expanding human) d’après un scénario signé Francis Cockrell.
* Premier long métrage de William Hurt.

Au-delà du réel (Altered States)Bob Balaban et William Hurt dans Au-delà du réel (Altered States) de Ken Russell.

11 janvier 2020

Platoon (1986) de Oliver Stone

PlatoonEn 1967, le jeune Chris Taylor arrive au Viêt Nam. Contrairement aux autres soldats, tous issus de milieux pauvres, il s’est engagé volontairement, abandonnant pour cela ses études. Son enthousiasme s’évanouit rapidement alors qu’il effectue d’interminables patrouilles et se retrouve pris dans de durs combats…
Pour écrire Platoon, Oliver Stone s’est inspiré de sa propre expérience : il s’est en effet lui-même engagé comme volontaire pour partir au Viêt Nam et a été blessé à deux reprises. Son premier script de 1976 étant refusé partout, il a fini dix ans plus tard par accepter de tourner Salvador sans être payé à condition d’avoir le financement de Platoon. Dans ce film, Oliver Stone nous montre la réalité de la guerre comme aucun autre film hollywoodien ne l’avait fait auparavant, une réalité dure et éprouvante qui étouffe toute humanité. En outre, par le combat entre deux sergents, il symbolise l’opposition entre la force brute et la conscience morale. Au final, le propos est profondément anti-guerre. Le film connut un immense succès, salué l’année suivante par quatre Oscars.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charlie Sheen, Tom Berenger, Willem Dafoe, Forest Whitaker, Johnny Depp
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PlatoonCharlie Sheen dans Platoon de Oliver Stone.

Remarques :
Platoon est le premier film d’une trilogie d’Oliver Stone sur la guerre du Viêt Nam :
1. Platoon (1986)
2. Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July) (1989)
3. Entre ciel et terre (Heaven and Earth) (1993).

10 janvier 2020

La Folle histoire de l’espace (1987) de Mel Brooks

Titre original : « Spaceballs »

La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)Dans une galaxie lointaine, les Spaceballs, ayant épuisé l’oxygène de leur planète, décident de voler tout l’air respirable de Druidia, une planète voisine et pacifique. L’opération est dirigée par le seigneur Casque Noir. Pendant ce temps, sur Druida, la princesse Vespa refuse un mariage arrangé et s’enfuit dans l’espace avec sa droïde Dot Matrix…
La Folle histoire de l’espace est une parodie de la première trilogie Star Wars. On en retrouve les personnages, quelque peu modifiés bien entendu, sur une histoire différente, parfaitement loufoque mais qui tient debout tout de même, du moins dans ses grandes lignes. Plusieurs autres films de science-fiction sont au passage évoqués et parodiés (il apporte notamment une explication franchement inattendue à La Planète des Singes). L’humour de Mel Brooks est toujours assez appuyé mais sans être trop lourd. Il aime aussi jouer avec les codes et même avec le concept  du cinéma : il a par exemple une façon très particulière de « briser le quatrième mur » (le mur imaginaire au théâtre entre les acteurs et les spectateurs) dans la scène avec les cassettes vidéo. Il me semble que personne n’avait osé le faire comme cela avant lui. Le style d’humour déjanté et sans règles de Mel Brooks pourra ne pas plaire à tous, d’ailleurs le film reçut un accueil mitigé tout en se comportant plutôt bien en nombre d’entrées. George Lucas a déclaré avoir beaucoup ri. Moi aussi…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Candy, Rick Moranis, Bill Pullman, Daphne Zuniga
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La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)John Candy, Joan Rivers (voix), Daphne Zuniga et Bill Pullman dans La Folle histoire de l’espace (Spaceballs) de Mel Brooks.

La Folle histoire de l'espace (Spaceballs)Rick Moranis et George Wyner dans La Folle histoire de l’espace (Spaceballs) de Mel Brooks.

29 décembre 2019

Y a-t-il un flic pour sauver le président? (1991) de David Zucker

Titre original : « The Naked Gun 2½: The Smell of Fear »

Y a-t-il un flic pour sauver le président? (The Naked Gun 2½: The Smell of Fear)Le lieutenant Frank Drebin retrouve Jane qui est devenue l’assistante du professeur Meinheimer, récemment promu conseiller du président pour les choix énergétiques, dont la vision écologique ne plaît guère à un quarteron de grands patrons de l’énergie…
Trois ans après Y a-t-il un flic pour sauver la reine?, nous retrouvons le trio Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker pour une nouvelle parodie. C’est Jerry qui l’a écrite avec son compère Pat Proft en puisant toujours dans les gags de la série Police Squad ! L’aspect « parodie de films noirs » est ici moins marqué, mais le film n’en est pas moins hilarant, une suite continue de gags qui arrivent le plus souvent de façon inattendue. Le propos met en avant l’écologie et on remarquera les étonnants sosies de George et Barbara Bush.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Leslie Nielsen, Priscilla Presley, George Kennedy, O.J. Simpson, Robert Goulet, Richard Griffiths
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Y a-t-il un flic pour sauver le président? (The Naked Gun 2½: The Smell of Fear)Priscilla Presley, Leslie Nielsen, George Kennedy et Richard Griffiths dans Y a-t-il un flic pour sauver le président? (The Naked Gun 2½: The Smell of Fear) de David Zucker.

Y a-t-il un flic pour sauver le président? (The Naked Gun 2½: The Smell of Fear)Jim Abrahams, David Zucker, Jerry Zucker et le producteur Robert K. Weiss sur le tournage de Y a-t-il un flic pour sauver le président? (The Naked Gun 2½: The Smell of Fear) de David Zucker.

28 décembre 2019

Y a-t-il un flic pour sauver la reine? (1988) de David Zucker

Titre original : « The Naked Gun: From the Files of Police Squad! »

Y a-t-il un flic pour sauver la reine?Le lieutenant de la police de Los Angeles Frank Drebin est aussi incompétent que maladroit. Bien que ses supérieurs hiérarchiques aient tout fait pour l’éloigner, il va se retrouver en première ligne pour empêcher le meurtre de la Reine d’Angleterre en visite dans la ville…
Le trio formé par Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker, bien connu pour ses parodies (Airplane, Y’a-t-il un pilote dans l’avion? 1980) s’attaque ici au film de détective et au film d’espionnage. Sans nul doute, le personnage de l’inspecteur gaffeur rappelle celui de l’inspecteur Clouzot mais il ne s’agit point d’une copie car le style est assez différent. Le trio avait créé au départ ce personnage pour la série TV Police Squad! (ABC, 1982), une série bêtement arrêtée après six épisodes (mais très louangée par ceux qui l’ont vue). Les auteurs réutilisent certains codes du film de détective des années quarante (femme fatale, voix-off entre autres). L’humour est très simple mais toujours efficace. Il va aussi se nicher souvent dans les petits détails et les références sont nombreuses. Leslie Nielsen est parfait dans ce rôle qu’il tenait déjà dans la série. Le choix de Priscilla Presley, ex-épouse d’Elvis Presley et ex-actrice de Dallas ici dans son premier rôle au cinéma, est plus étonnant (sa carrière d’actrice sera d’ailleurs courte). Gros succès commercial. Frank Drebin reviendra sur les écrans à deux reprises.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Leslie Nielsen, Priscilla Presley, Ricardo Montalban, George Kennedy
Voir la fiche du film et la filmographie de David Zucker sur le site IMDB.

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Remarques :
* Le rôle du moniteur d’auto-école est tenu par John Houseman, personnalité d’Hollywood, producteur, acteur (oscarisé) qui fut en début de carrière le proche assistant d’Orson Welles sur Citizen Kane. Ce sera sa dernière apparition à l’écran puisqu’il est décédé quelques semaines avant la sortie du film.
* Le rôle de l’équipier blessé qui se retrouve à l’hôpital est tenu par O.J. Simson (sportif célèbre qui s’illustrera dans un fait divers compliqué et très médiatisé quelques années plus tard).
* La chanson de Randy Newman I Love L.A. a souvent été associée aux évènements sportifs mais, ici, c’est la campagne de Nike pour les jeux de Los Angeles (série d’exploits sportifs sur fond de I Love L.A.) qui est parodiée (à noter que c’est cette campagne de Nike en 1984 qui a véritablement lancé la chanson qui ne décollait pas avant cela).

Y a-t-il un flic pour sauver la reine?Leslie Nielsen dans Y a-t-il un flic pour sauver la reine? de David Zucker.

Y a-t-il un flic pour sauver la reine?Priscilla Presley dans Y a-t-il un flic pour sauver la reine? de David Zucker.