17 mai 2023

Prisoners (2013) de Denis Villeneuve

PrisonersDans une petite ville pavillonnaire de Pennsylvanie, deux fillettes de huit ans, Anna et Joy, ont disparu alors qu’elles jouaient à l’extérieur. L’inspecteur Loki privilégie la thèse de l’enlèvement. Le suspect numéro 1, Alex Jones, un handicapé mental, rapidement arrêté, est incapable de s’expliquer…
Prisoners est un film américain réalisé par Denis Villeneuve. Le scénario est l’œuvre de Aaron Guzikowski. Il s’agit d’un thriller psychologique assez sombre, plutôt terrifiant tant son atmosphère est forte. Il dresse aussi un portrait de l’Amérique et de ses travers et excès (le père d’Anna est un survivaliste). L’histoire met face à face deux hommes aux tempéraments opposés pour mieux faire éclater les sentiments et les comportements. Le cinéaste précise : « Chaque personnage du film est, d’une manière ou d’une autre, prisonnier des circonstances, de ses propres démons ou de la peur. » Denis Villeneuve filme tout cela sans effets inutiles, privilégiant les personnages et l’atmosphère. L’ensemble est assez puissant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis, Maria Bello, Terrence Howard, Melissa Leo, Paul Dano
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PrisonersJake Gyllenhaal et Hugh Jackman dans Prisoners de Denis Villeneuve.

7 mai 2023

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) de Sam Raimi

Doctor Strange in the Multiverse of MadnessDocteur Strange sauve la jeune America Chavez d’un grand danger. Elle lui explique qu’un démon la pourchassait parce qu’elle a le pouvoir de voyager à travers le multivers. Reconnaissant des signes de sorcellerie sur le démon, Strange consulte la grande spécialiste Wanda Maximoff…
Doctor Strange in the Multiverse of Madness est un film américain écrit par Michael Waldron et réalisé par Sam Raimi. Il appartient à l’univers cinématographique Marvel. C’est le deuxième film centré sur ce personnage, après Doctor Strange en 2016. Le film est principalement une fête visuelle avec moult effets spéciaux, tous assez spectaculaires et parfaitement réalisés. Le scénario passe au second plan, il n’offre d’ailleurs qu’un intérêt limité et comporte quelques éléments grotesques (les motivations de la sorcière ont de quoi faire sourire). L’ensemble devient répétitif et paraît un peu long. Hélas, comme on le sait, la durée réglementaire de ce type de film est supérieure à deux heures. Gros succès, le film est à la troisième place du box-office 2022.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Benedict Cumberbatch, Elizabeth Olsen, Chiwetel Ejiofor, Benedict Wong, Xochitl Gomez, Rachel McAdams
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Doctor Strange in the Multiverse of MadnessXochitl Gomez, Benedict Wong et Benedict Cumberbatch
dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness de Sam Raimi.

4 mai 2023

Les Blues Brothers (1980) de John Landis

Titre original : « The Blues Brothers »

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Jake Blues et Elwood Blues apprennent que l’orphelinat catholique où ils ont été élevés est menacé de fermeture du fait du non-paiement d’impôts. Ils partent en « mission pour le Seigneur » et, afin de récolter la somme nécessaire, décident de reconstituer leur ancien groupe de musique, The Blues Brothers
John Belushi (alias « Joliet » Jake E. Blues) et Dan Aykroyd (alias Elwood J. Blues), tous deux membres de l’équipe originale de la fameuse émission de télévision Saturday Night Live, ont créé le groupe The Blues Brothers au début de 1976 pour chauffer le public de l’émission. Habillés comme des mafieux et entourés d’excellents musiciens pour un blues/soul très énergique, ils deviennent si populaires qu’ils enregistrent un disque en 1978 et tourne ce film dont le scénario est cosigné Dan Aykroyd et John Landis. Bourrée d’humour, l’histoire est farfelue mais elle tient la route. Le déroulement laisse une bonne place à la musique avec la participation de James Brown, Cab Calloway, Aretha Franklin, Ray Charles et John Lee Hooker, et aussi à des poursuites automobiles délirantes. A noter, la présence de Steven Spielberg en receveur des impôts. L’ensemble est toujours aussi réjouissant. Très gros succès en salles. Une suite a vu le jour en 1998, hélas bien inférieure.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Belushi, Dan Aykroyd, Cab Calloway, Carrie Fisher, Kathleen Freeman
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Les Blues Brothers (The Blues Brothers)John Belushi et Dan Aykroyd dans Les Blues Brothers (The Blues Brothers) de John Landis.

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Dan Aykroyd et John Belushi dans Les Blues Brothers (The Blues Brothers) de John Landis.

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Dan Aykroyd, Ray Charles et John Belushi dans Les Blues Brothers de John Landis.

Remarque :
Devenu cocaïnomane, John Belushi est mort en 1982 d’une overdose.

Suite :
Blues Brothers 2000 par John Landis (1998) avec Dan Aykroyd et John Goodman (… et B.B. King).

2 mai 2023

Lucky (2017) de John Carroll Lynch

LuckyLucky est un vieil homme solitaire dans une petite ville perdue au milieu du désert. A plus de 90 ans, il fait de l’exercice, marche tous les jours en ville pour aller prendre son café, faire ses courses et retrouver des amis dans un bar le soir…
Lucky est un film américain réalisé par John Carroll Lynch, la première réalisation de cet acteur habitué aux seconds rôles. Il s’agit du dernier film d’Harry Dean Stanton, l’inoubliable acteur de Paris, Texas (1984). Le film s’inspire de sa vie et de sa personnalité. On retrouve d’ailleurs en partie l’atmosphère du film de Wenders : des grandes étendues désertiques, des personnages un peu étranges et une bonne musique. Il ne faut pas attendre de grandes réflexions philosophiques mais on se laisse gagner peu à peu par cette atmosphère hors du temps, faite de choses simples. Harry Dean Stanton s’y montre sans fard. Autre originalité : la présence de David Lynch (aucun lien de parenté avec le réalisateur) qui a plusieurs fois dirigé l’acteur. Le film n’a eu qu’une distribution limitée mais a été bien accueilli par la presse et le public. Original et dépaysant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harry Dean Stanton, David Lynch, Ron Livingston, Tom Skerritt
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Remarque :
• Harry Dean Stanton a tourné plus de 200 films mais ce n’est que le second où il a le premier rôle (le premier étant bien entendu Paris, Texas).
• Le co-scénariste Logan Sparks est un vieil ami d’Harry Dean Stanton.

LuckyDavid Lynch et Harry Dean Stanton dans Lucky de John Carroll Lynch.

19 avril 2023

Le Prince et la danseuse (1957) de Laurence Olivier

Titre original : « The Prince and the Showgirl »

Le Prince et la danseuse (The Prince and the Showgirl)Londres en juin 1911. Les personnalités arrivent du monde entier pour le couronnement de George V. Parmi elles, le régent de Carpathie, le Grand-Duc Charles, un beau veuf. Assistant à une représentation d’un spectacle de cabaret, The coconut girl, il se fait présenter la troupe…
Le Prince et la danseuse est un film anglo-américain de l’anglais Laurence Olivier. Le scénario est l’œuvre de Terence Rattigan, d’après sa propre pièce The Sleeping Prince. C’est un film étonnant, basé sur la réunion improbable de Marilyn Monroe et Laurence Olivier. L’actrice, alors au sommet de sa popularité et qui coproduit le film, ne pâlit nullement de sa confrontation avec le grand acteur shakespearien. Elle a un jeu assez riche, sans minauderie, parfaitement mesuré (en réalité, le tournage fut très difficile du fait de son habituelle inconstance et par la présence Paula Starsberg). Laurence Olivier semble avoir plus de mal avec son personnage guindé. En dehors de Marilyn, toute la distribution est anglaise. L’histoire est assez classique mais réserve de savoureux mini-rebondissements ; elle est bien soulignée par une bonne dose d’humour et des dialogues enlevés. Tout cela est plaisant, un peu anodin mais très amusant. Le succès fut modéré aux Etats-Unis, le film étant sans doute trop anglais pour les américains.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Marilyn Monroe, Laurence Olivier, Richard Wattis, Jeremy Spenser, Sybil Thorndike
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Remarques :
* Le livre Une semaine avec Marylin de l’écrivain et réalisateur britannique Colin Clark (alors assistant de Laurence Olivier) raconte comment il eut une brève idylle avec Marilyn lorsqu’il fut chargé de faire visiter Londres à l’actrice lors de la production de The Prince and the Showgirl.
Colin Clark avait précédemment signé un journal de tournage, The Prince, the Showgirl and Me: The Colin Clark Diaries (HarperCollins 1996, non traduit).

* Paula Strasberg, épouse du directeur de l’Actor’s Studio Lee Strasberg, suivait Marilyn sur les tournages pour lui donner des conseils, ce qui a créé des tensions avec tous les metteurs en scène et les équipes de tournage.

Le Prince et la danseuse (The Prince and the Showgirl)Laurence Olivier et Marilyn Monroe
dans Le Prince et la danseuse (The Prince and the Showgirl) de Laurence Olivier.

15 avril 2023

El Perdido (1961) de Robert Aldrich

Titre original : « The Last Sunset »

El Perdido (The Last Sunset)Coupable de meurtre, Brendan O’Malley franchit la frontière mexicaine poursuivi par le shérif Dana Stribling. Il décide de rendre visite à une femme qu’il a aimée il y a seize ans, Belle. Son mari cherche des hommes pour conduire un troupeau jusqu’au Texas. O’Malley accepte…
El Perdido (The Last Sunset) est un western américain réalisé par Robert Aldrich, adapté du roman d’Howard Rigsby, Sundown at Crazy Horse, par Donald Trumbo. Ce dernier était toutefois trop accaparé par l’écriture d’Exodus pour Otto Preminger pour s’investir pleinement dans sa tâche. Pourtant, et malgré les mésententes de Robert Aldrich avec Kirk Douglas qui était également producteur (1), le résultat est remarquable. Cette confrontation entre deux hommes est un subtil mélange d’attraction et de répulsion et leurs rapports avec les deux femmes sont bien plus complexes qu’attendu (sans parler de la surprenante révélation qui mène à un final inattendu). Le film comporte certaines scènes d’action assez éblouissantes.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Rock Hudson, Kirk Douglas, Dorothy Malone, Joseph Cotten, Carol Lynley, Neville Brand, Regis Toomey
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Remarque :
Les couleurs sont assez étranges, avec une prédominance des bruns et marrons clairs qui sied assez bien à l’histoire. Dans son livre sur Robert Aldrich (publié en 1985), Jean-Pierre Piton précise que seuls des contretypes du film ont circulé en France, donnant des différences de couleurs parfois dans la même scène. Est-ce pour cette raison ? J’en doute car le film a été restauré depuis cette date.

(1) Robert Aldrich a eu cette phrase à propos de Kirk Douglas : « Vous ne pouvez faire travailler un acteur qui est votre patron. » (entretiens Cahiers du Cinéma N°150-151)

El Perdido (The Last Sunset)Kirk Douglas et Dorothy Malone dans El Perdido (The Last Sunset) de Robert Aldrich.

El Perdido (The Last Sunset)Kirk Douglas et Rock Hudson dans El Perdido (The Last Sunset) de Robert Aldrich.

14 avril 2023

Elvis (2022) de Baz Luhrmann

ElvisEn 1997 à Las Vegas, le « Colonel » Tom Parker, sur son lit de mort, raconte comment il a façonné la carrière d’Elvis Presley. Ce flambeur se défend d’être responsable de la mort de l’artiste et de l’avoir utilisé. L’impresario raconte ensuite comment il a fait la connaissance de celui qu’on surnommera plus tard le « King »…
Elvis est un film américain coécrit, coproduit et réalisé par Baz Luhrmann. Les premières minutes donnent le ton : une frénésie de plans courts et d’effets visuels qui portent nos pupilles au bord de la surchauffe. Ce style habituel du réalisateur australien, certes, sied bien au lieu (Las Vegas), mais n’en est pas moins plutôt fatiguant.  Dans son récit, Luhrmann a visiblement cherché à s’écarter des schémas habituels des films biographiques : si l’histoire suit un fil chronologique, il y a de grands trous et l’unique angle d’approche est la relation entre Presley et son détestable impresario. Ce dernier est d’ailleurs le narrateur (sans que l’intention ne soit de le réhabiliter, il est présenté comme un escroc). La musique tient une place étrange : si elle est bien présente par des reconstitutions de concerts assez spectaculaires (1), elle semble le plus souvent être reléguée au second plan ; le succès d’Elvis dans les années 50 est ainsi présenté comme étant plus dû à son déhanchement, qui agit comme un pouvoir satanique sur les jeunes adolescentes, qu’à sa musique. Austin Butler est extraordinairement crédible dans le rôle, y compris (et surtout) lorsqu’il est sur scène. En revanche, Tom Hanks fait peine à voir, surchargé de latex (qui lui donne un petit côté « wax museum ») ; il est assez repoussant et son interprétation est pataude. C’est vraiment étonnant qu’il ait accepté un tel rôle. L’ensemble est très long (2h40), la seconde moitié du film paraît interminable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge, Helen Thomson, Richard Roxburgh
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ElvisAustin Butler (Elvis années cinquante)
et Tom Hanks dans Elvis de Baz Luhrmann.

ElvisAustin Butler (Elvis fin des années soixante, NBC concert)
dans Elvis de Baz Luhrmann.

(1) Une vidéo sur Youtube met en parallèle les scènes du film avec les images réelles. Le mimétisme le l’acteur est étonnant… C’est une copie conforme.

12 avril 2023

Rifkin’s Festival (2020) de Woody Allen

Rifkin's FestivalMort Rifkin, septuagénaire et ancien professeur de cinéma, accompagne son épouse Sue, attachée de presse d’un jeune réalisateur brillant mais prétentieux, au Festival du Film de Saint-Sébastien. Attirances et rapprochements vont bouleverser leur couple…
Rifkin’s Festival est un film américain écrit et réalisé par Woody Allen, son 49e (ou 50e) long métrage. On reconnait dans le personnage principal, interprété par Wallace Shawn, tous les traits habituels de la personnalité de Woody Allen : anxieux, hypocondriaque, cinéphile amoureux de Bergman et de la Nouvelle Vague, avec toujours cette verve brillante. On peut, bien entendu, reprocher une impression de déjà-vu mais l’ensemble est joliment relevé et bien interprété. Cela fait d’ailleurs partie du plaisir de voir que le style Woody Allen reste constant. L’originalité vient de l’insertion de pastiches de grands films, des scènes célèbres que l’on reconnait aisément (le nom du réalisateur est d’ailleurs glissé en voix-off), sous la forme de rêves en noir et blanc du personnage principal. Toujours aussi plaisant.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Wallace Shawn, Gina Gershon, Louis Garrel, Elena Anaya, Sergi López, Christoph Waltz
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Films pastichés :
Citizen Kane (1941) d’Orson Welles
Les Fraises sauvages (1957) d’Ingmar Bergman
Le Septième Sceau (1957) d’Ingmar Bergman
Persona (1966) d’Ingmar Bergman
(1963) de Federico Fellini
L’Ange exterminateur (1962) de Luis Buñuel
À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard
Jules et Jim (1962) de François Truffaut
Un homme et une femme (1966) de Claude Lelouch

Rifkin's FestivalGina Gershon et Wallace Shawn dans Rifkin’s Festival de Woody Allen.

Rifkin's FestivalSergi López, Elena Anaya et Wallace Shawn dans Rifkin’s Festival de Woody Allen.

Rifkin's FestivalGina Gershon et Louis Garrel dans Rifkin’s Festival de Woody Allen.

8 avril 2023

Parade de printemps (1948) de Charles Walters

Titre original : « Easter Parade »

Parade de printemps (Easter Parade)New York, 1912. Don Hewes, danseur célèbre, est brutalement abandonné par sa partenaire. Il choisit alors une jeune fille au hasard, en lui promettant qu’elle deviendra une vedette…
Production du grand Arthur Freed (1), Parade de printemps est une comédie musicale américaine réalisée par Charles Walters. Ce devait être au départ un film dans le sillage de The Pirate (1948), c’est-à-dire réunissant Gene Kelly et Judy Garland sous la direction de Vincente Minnelli. Judy Garland était alors psychologiquement très fragile et Arthur Freed demanda à son mari Minnelli de renoncer au projet sur le conseil des psychiatres. De plus, Gene Kelly se foula la cheville au début des répétitions et c’est Fred Astaire, qui venait d’annoncer qu’il se retirait de la scène, qui fut appelé pour le remplacer (2). Si Parade de printemps fait partie des plus grandes comédies musicales, on le doit à ce merveilleux duo et à la musique d’Irving Berling. C’est une suite de numéros musicaux avec (c’est presque un record) dix-sept chansons dont huit nouvelles, toutes écrites par Irving Berlin. Le numéro A Couple of Swells fait partie des plus beaux bijoux de toute l’histoire de la comédie musicale, une petite merveille d’humour où tout semble parfait. Drum Crazy, avec Fred Astaire seul, est également mémorable. Le technicolor est assez criard. La réalisation de Charles Walters est un peu fade et on peut rêver en imaginant ce que Parade de printemps aurait pu être sous la direction de Minnelli. Enorme succès à sa sortie. Et Fred Astaire repartira pour dix ans de plus…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Judy Garland, Fred Astaire, Peter Lawford, Ann Miller, Jules Munshin
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(1) Sous contrat avec la MGM, Arthur Freed a produit bon nombre des comédies musicales qui ont marqué le genre : Chantons sous la pluie, Un Américain à Paris, Tous en scène, Parade de printemps, Brigadoon, Un jour à New York, Gigi,  etc.
(2) Le second rôle féminin devait être tenu par Cyd Charisse mais, elle aussi, se blessa et fut remplacée par Ann Miller.

Parade de printemps (Easter Parade)Judy Garland et Fred Astaire dans Parade de printemps (Easter Parade) de Charles Walters.

Parade de printemps (Easter Parade)Fred Astaire et Judy Garland dans A Couple of Swells
numéro de  Parade de printemps (Easter Parade) de Charles Walters.
Paroles

Numéros musicaux :
* Happy Easter
* Drum Crazy : Fred Astaire
* It Only Happens When I Dance With You
* I Want to Go Back to Michigan : Judy Garland
* A Fella with an Umbrella : Judy Garland, Peter lawford
* Montage de Spectacle de variétés : I Love A Piano / Snookey Ookums / The Ragtime Violin / When the Midnight Choo-Choo Leaves for Alabama : Judy Garland, Fred Astaire
* Shakin’ the Blues Away : Ann Miller
* Steppin’ Out with My Baby : Fred Astaire
* A Couple of Swells : Judy Garland, Fred Astaire
* The Girl on the Magazine Cover
* Better Luck Next Time : Judy Garland
* Easter Parade : Judy Garland, Fred Astaire.

Parade de printemps (Easter Parade)Irving Berling (au piano) avec Fred Astaire, Ann Miller et Peter Lawford sur le tournage de Parade de printemps (Easter Parade) de Charles Walters.

5 avril 2023

Les parachutistes arrivent (1969) de John Frankenheimer

Titre original : « The Gypsy Moths »

Les parachutistes arrivent (The Gypsy Moths)Profitant de leur passage dans la petite ville provinciale de Bridgeville dans le Kansas, la veille du 4 juillet, Malcolm et deux de ses amis parachutistes d’exhibition rendent visite à sa tante et son oncle. Sa tante se sent immédiatement attirée par Mike malgré l’apparente froideur de ce dernier face aux risques et à la mort…
Les parachutistes arrivent (The Gypsy Moths = « Les Papillons nomades », c’est le nom du trio de parachutistes) est un film américain réalisé par John Frankenheimer, basé sur un roman de James William Drought paru en 1955. John Frankenheimer est un cinéaste connu pour ses intrigues à suspense mais il fait preuve ici d’une étonnante délicatesse dans son approche d’une cette liaison éphémère. Tout oppose les deux personnages principaux : elle est réfléchie et installée dans une vie monotone, lui est un risque-tout qui met sa liberté au-dessus de tout. Mais de quelle liberté s’agit-il ? La question est effectivement intéressante mais l’ensemble paraît trop anodin, ou du moins déjà-vu. Quelques scènes de parachutisme viennent ajouter de la tension en fin de récit.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Deborah Kerr, Gene Hackman, Scott Wilson, William Windom, Bonnie Bedelia, Sheree North
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Les parachutistes arrivent (The Gypsy Moths)Burt Lancaster et Deborah Kerr dans Les parachutistes arrivent (The Gypsy Moths) de John Frankenheimer.

Les parachutistes arrivent (The Gypsy Moths)Gene Hackman , Burt Lancaster et Scott Wilson dans Les parachutistes arrivent (The Gypsy Moths) de John Frankenheimer.