7 mai 2024

Captain America: First Avenger (2011) de Joe Johnston

Titre original : « Captain America: The First Avenger »

Captain America: First Avenger (Captain America: The First Avenger)Dans le New Jersey, en juin 1943, Steve Rogers tente désespérément de s’engager dans l’armée mais sa demande est rejetée : il est petit et frêle. Par sa motivation, il se fait néanmoins remarquer par un scientifique en charge de créer une armée de super-soldats. Au même temps, dans les Alpes autrichienne, un officier et un savant allemand sont sur le point de mettre au point une arme de destruction massive grâce au Cube cosmique…
Captain America: First Avenger est un film de super-héros américain réalisé par Joe Johnston, d’après le comics Captain America créé par Joe Simon et Jack Kirby en 1940 (à noter que cette figure patriotique américaine s’opposant aux nazis est apparue avant l’entrée en guerre des Etats-Unis). Depuis la publication du premier album, la bande dessinée s’est vendue à plus de 210 millions d’exemplaires dans quelque 70 pays. Cette adaptation à gros budget est bien équilibrée, sans aucun excès, sans céder aux facilités trop souvent rencontrées dans les blockbusters. L’histoire est assez fournie et bien écrite. Elle évoque par certains aspects Les Aventuriers de l’arche perdue mais le film n’a pas le panache de ce dernier. En revanche, il montre une indéniable clairvoyance sur les fonctions idéologiques du thème du super héros, avec une bonne dose d’auto-dérision. Globalement, pour un film sur une figure patriotique, l’ensemble est assez intelligent. Le succès fut au rendez-vous.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Chris Evans, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Dominic Cooper, Richard Armitage, Stanley Tucci, Samuel L. Jackson, Toby Jones
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Chris Evans et Hayley Atwell et Sebastian Stan dans Captain America: First Avenger (Captain America: The First Avenger) de Joe Johnston.

1 mars 2024

USS Greyhound: La bataille de l’Atlantique (2020) de Aaron Schneider

Titre original : « Greyhound »

USS Greyhound: La bataille de l'Atlantique (Greyhound)En février 1942, peu après l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, un convoi international de 37 navires alliés, mené par le commandant Ernest Krause de l’United States Navy, traverse le « Trou Noir » au nord de l’Atlantique, un secteur à risque hors de portée des couvertures aériennes américaines et britanniques, terrain de chasse des sous-marins allemands…
USS Greyhound : La Bataille de l’Atlantique est un film américain réalisé par Aaron Schneider. Le scénario a été écrit par Tom Hanks, adaptation cinématographique du roman Bergers sur la mer (The Good Shepherd, 1955) de C. S. Forester. Très réaliste, le film se déroule presque entièrement dans le poste de commandement du destroyer. La tension s’installe très rapidement et ne faiblit à aucun moment. Le cinéma nous a déjà offert de nombreux films sur ce terrible jeu du chat et de la souris entre sous-marins et navires et on ne peut dire que celui-ci se distingue vraiment. Il est juste correctement réalisé. Tom Hanks est de tous les plans. Sa sortie dans les salles ayant été repoussée en raison de la pandémie de Covid-19, il fut finalement diffusé en streaming.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Elisabeth Shue
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Tom Hanks dans USS Greyhound: La bataille de l’Atlantique (Greyhound) de Aaron Schneider.

28 février 2024

Les Amants sacrifiés (2020) de Kiyoshi Kurosawa

Titre original : « Supai no tsuma »

Les amants sacrifiés (Supai no tsuma)Kobe, 1941. Yusaku, dirigeant d’une entreprise internationale d’import-export, vit avec sa femme Satoko et tente de vivre en s’éloignant des tensions grandissantes de la Guerre entre le Japon et les pays occidentaux. Leur couple commence à être bouleversé quand Yusaku attire les soupçons de sa femme ainsi que des autorités locales…
Les Amants sacrifiés (1) est un film japonais réalisé par Kiyoshi Kurosawa (qui, rappelons-le, n’a aucun lien de parenté avec Akira Kurosawa). S’écartant de son registre habituel, l’épouvante, il en a coécrit le scénario avec le cinéaste Ryūsuke Hamaguchi (réalisateur de plusieurs très beaux films dont le remarqué Drive my car). Contrairement à ce que le titre français laisserait supposer, il s’agit surtout d’un portrait de femme en butte à l’énigme de comprendre son mari et aussi son époque. Le récit offre la vision de la guerre à travers les yeux d’une femme plutôt idéaliste et éprise de liberté, qui s’interroge sur les fondements de ce conflit. Politique et sentiments se heurtent en elle mais elle doit prendre des décisions. Le récit offre également une réflexion sur le thème de la trahison. La réalisation de Kiyoshi Kurosawa est précise et élégante.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yû Aoi, Issei Takahashi, Masahiro Higashide
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(1) A noter que la proximité phonétique du titre avec celui du très beau film de Mizoguchi (Les Amants crucifiés, 1954) n’existe qu’en français, elle a donc été créée par les distributeurs français. La traduction du titre original serait « La femme d’un espion », titre bien plus approprié repris dans toutes les autres langues (« Wife of a spy » en anglais).

Masahiro Higashide et Yû Aoi dans Les amants sacrifiés (Supai no tsuma) de Kiyoshi Kurosawa.

19 février 2024

L’art d’être aimé (1963) de Wojciech Has

Titre original : « Jak byc kochana »

L'art d'être aimé (Jak byc kochana)Le temps d’un voyage en avion, une célèbre actrice de radio se remémore un amour douloureux pendant l’Occupation. Tout en travaillant comme serveuse pour survivre, elle avait caché un de ses collègues-acteurs dont elle était amoureuse et qui était accusé d’avoir tué un collaborateur. Elle est allé jusqu’à accepter de jouer dans un théâtre allemand pour le protéger…
L’art d’être aimée est un film polonais écrit par Kazimierz Brandys et réalisé par Wojciech Jerzy Has. Si le film se montre d’abord un peu hermétique, il se révèle de plus en puissant par la suite. C’est une histoire vraiment tragique, sur deux plans, celui d’un grand amour non partagé et celui d’une victime de la guerre, une de ces victimes invisibles non seulement pendant l’Occupation mais aussi à la Libération puisque cette femme se laissera accuser de collaboration pour préserver l’homme qu’elle aime. C’est assez terrible car, de toutes ces souffrances, elle ne retirera rien, sinon des désillusions et des espoirs déçus. L’histoire est très forte. Dans sa forme, si le film ne montre pas la perfection esthétique des films suivants du réalisateur, on ne peut que remarquer certains très beaux plans, dûs à sa façon de placer la caméra. Barbara Krafftówna fait une remarquable prestation.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Barbara Krafftówna, Zbigniew Cybulski, Artur Mlodnicki, Wienczyslaw Glinski
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Barbara Krafftówna et Zbigniew Cybulski dans L’art d’être aimé (Jak byc kochana) de Wojciech Has.

Film visible sur le site de Cinémathèque polonaise (sous-titres en anglais ou en polonais uniquement)

27 décembre 2023

Il faut sauver le soldat Ryan (1998) de Steven Spielberg

Titre original : « Saving Private Ryan »

Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan)Après avoir débarqué au matin du 6 juin 1944 sur la plage d’Omaha Beach où nombre de ses hommes ont laissé la vie, le capitaine John H. Miller reçoit l’ordre de partir à la recherche d’un dénommé Ryan. Ce dernier doit en effet être rapatrié d’urgence car ses trois frères sont morts au combat. Personne ne sait où il se trouve car il a été parachuté à l’intérieur des terres…
Il faut sauver le soldat Ryan est un film de guerre américain réalisé par Steven Spielberg. L’histoire est inspirée d’une histoire vraie. Le film a fortement marqué les esprits car le cinéaste a mis en scène de façon très réaliste le débarquement du 6 juin 44, sans rien cacher des atrocités de la guerre et de la confusion du début de la Bataille de Normandie. Les vingt premières minutes sont terrifiantes, elles nous immergent dans un chaos d’horreur avec des images qui marquent. Le réalisateur a voulu nous faire ressentir une partie de ce que ces hommes ont pu éprouver. Il y réussit car nous sortons de ce début éprouvés et stressés. Heureusement, le reste du film n’a pas la même puissance. Le scénario montre même quelques faiblesses avant de terminer par une bataille finale, intense et très réaliste, elle aussi. Tom Hanks tient le rôle du héros ordinaire, exprimant ses doutes et son sens du devoir. Sur le fond, outre de montrer l’horreur de la guerre et de poser les problèmes de morale (souvent présent dans les meilleurs films de guerre), le film pose la question « combien peut-on risquer de vies humaines pour en sauver une seule ? » L’encadrement du récit par les deux scènes actuelles du retour du vétéran au cimetière militaire a parfois été critiqué et vu comme une facilité mélodramatique. Pourtant, ces deux scènes ont un sens car elles rappellent que, pour ceux qui en ont réchappés, l’histoire ne s’arrête pas à la fin de guerre : ils ont été marqués à vie. Le film connut un grand succès et reste aujourd’hui une référence dans la représentation de la guerre au cinéma.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Matt Damon, Tom Sizemore, Edward Burns, Barry Pepper, Adam Goldberg, Vin Diesel, Giovanni Ribisi, Jeremy Davies, Ted Danson, Paul Giamatti
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Vin Diesel, Tom Sizemore, Jeremy Davies, Giovanni Ribisi, Tom Hanks, Barry Pepper et Edward Burns dans Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) de Steven Spielberg.

7 août 2023

Les Chiffres (1966) de Wojciech Has

Titre original : « Szyfry »
Autre titre français Parfois utilisé : « Les Codes »

Les chiffres (Szyfry)Après avoir reçu une lettre de son fils, Tadeusz, qui vit en France depuis vingt ans, décide de rendre visite à sa famille en Pologne. Le père et le fils sont maintenant très distants, la femme de Tadeusz est en clinique. Lui, il veut comprendre ce qui est arrivé à son second fils. Est-il vraiment mort pendant la guerre ?
Les chiffres (titre à comprendre dans le sens « langage chiffré ») est un film écrit et réalisé par Wojciech J. Has. Il traite de la question de la mémoire collective polonaise sur la Seconde Guerre mondiale. Le personnage principal, qui a coupé tous liens avec son pays pendant la guerre, cherche à obtenir des informations sur les circonstances de la mort de son fils cadet mais n’obtient pas de réponses franches, y compris de sa propre famille. Les explications données lui paraissent cacher quelque chose, comme s’il s’agissait d’un langage codé. La question soulevée par ce récit est  donc l’attitude de la population durant l’Occupation, une question qui a été évitée en Pologne pendant les vingt ans qui ont suivi, escamotée au profit des faits de combat. A cette histoire, Wojciech Has ajoute un deuxième niveau, qui mériterait tout autant d’être qualifié de « langage codé » : le cinéaste insère des plans oniriques dont le sens profond ne saute pas immédiatement aux yeux (j’avoue avoir eu besoin d’aide pour comprendre, voir le lien ci-dessous). En fait, il aborde par ces séquences le thème de l’occultation faite par les régimes socialistes de la Shoah, le discours officiel étant axé sur la lutte et la souffrance du peuple en tant qu’ensemble unique. Les autorités polonaises de l’époque ont bien perçu le caractère subversif du film puisqu’il fut écarté des circuits de distributions. Les chiffres est un film très riche, son principal défaut est certainement un manque d’accessibilité. Sur le plan cinématographique, c’est une fois de plus remarquable et la façon dont Wojciech Has exprime les rapports empreints de distance entre le père et son fils est admirable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jan Kreczmar, Zbigniew Cybulski, Ignacy Gogolewski, Irena Horecka, Janusz Klosinski
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Remarques :
* Film vu sur le site de la Cinémathèque polonaise (sous-titres polonais ou anglais seulement).
* Pour appréhender toute la richesse de Szyfry (… et tout comprendre), voir la remarquable analyse du film par Anne Guérin-Castell qui a consacré un site à Wojciech Has.

Les chiffres (Szyfry)Jan Kreczmar et Zbigniew Cybulski dans Les chiffres (Szyfry) de Wojciech Has.

10 juillet 2023

La Bataille de Midway (1976) de Jack Smight

Titre original : « Midway »

La Bataille de Midway (Midway)En juin 1942, l’amiral japonais Isoroku Yamamoto élabore un plan complexe pour surprendre et éliminer les porte-avions américains restants après la bataille de la mer de Corail. Il ignore que les Américains ont partiellement décrypté le code japonais et savent que l’attaque aura lieu à Midway…
La Bataille de Midway (Midway) est un film de guerre américain réalisé par Jack Smight en 1976. Le film a été conçu comme un film à grand spectacle avec un large plateau de vedettes. Par-dessus les faits historiques, une petite histoire inventée de toutes pièces a été greffée. Elle est plutôt ridicule : le fils du personnage principal (un officier) s’est emmouraché d’une américano-japonaise soupçonnée par le FBI d’être une militante anti-américaine (de beaux dilemmes en vue). Mais le problème principal du film est ailleurs : l’ensemble est particulièrement confus et disparate, et évoque plus le bric-à-brac narratif que le récit historique. Des scènes réelles, parfois coloriées à la hâte, ont été intégrées dans les scènes d’action ; elles sont très repérables, certaines étant même intégrées plusieurs fois. La production a également acheté plusieurs séquences du film Tora ! Tora ! Tora ! de Richard Fleisher (1970). Les dialogues sont très conventionnels.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charlton Heston, Henry Fonda, James Coburn, Glenn Ford, Hal Holbrook, Toshirô Mifune, Robert Mitchum, Cliff Robertson, Robert Wagner, Robert Webber
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Remarque :
* Ce long-métrage fut l’un des rares à avoir exploité le dispositif d’effets spéciaux sonores Sensurround, inauguré avec le film Tremblement de terre (Earthquake, 1974). Le système consistait à utiliser des infrabasses, inaudibles à l’oreille mais ressentis par les spectateurs en vibrations. Seules certaines salles étaient équipées.

La Bataille de Midway (Midway)Charlton Heston dans La Bataille de Midway (Midway) de Jack Smight.

Les autres évocations de la bataille de Midway au cinéma :
La Bataille de Midway (Battle of Midway) de John Ford (1942), film documentaire de 18 minutes.
Midway de Roland Emmerich (2019).

6 mai 2023

L’Armée du crime (2009) de Robert Guédiguian

L'armée du crimeÀ Paris, sous l’occupation allemande, un groupe disparate de résistants commet des attentats désorganisés. Sous l’impulsion de Missak Manouchian, un Arménien exilé, le groupe se structure et planifie ses actions. Le réseau Manouchian est né…
L’Armée du crime est un film français coécrit et réalisé par Robert Guédiguian. Le film retrace l’histoire du groupe Manouchian, surnommé « l’armée du crime » sur une affiche de la propagande allemande placardée massivement en France sous l’Occupation (surnommée « L’affiche rouge »). Le film met en lumière l’action et le sacrifice des membres des Francs-Tireurs et Partisans Main-d’Oeuvre Immigrée (FTP-MOI), résistants de la région parisienne. Dans une optique de toute évidence pédagogique, le réalisateur a cherché à les présenter comme des héros de légende, au prix de certaines libertés ou raccourcis historiques. Si les intentions sont louables, le résultat est hélas un peu décevant : l’ensemble est très froid, rigide et sans émotions. Plus gênant encore, le contexte historique paraît absent. Seule l’action répressive de la police française est bien montrée. Pour avoir un rôle de mémoire, un documentaire aurait probablement été plus efficace que cette reconstitution qui ne sonne pas très vrai.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stévenin, Lola Naymark, Grégoire Leprince-Ringuet, Adrien Jolivet
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L'armée du crimeSimon Abkarian et Robinson Stévenin dans L’Armée du crime de Robert Guédiguian.

Remarque :
L’histoire du groupe Manouchian avait déjà été l’objet d’un film : L’Affiche rouge de Frank Cassenti (1976) avec Pierre Clementi. Ce film, peu connu, a été récompensé par le Prix Jean Vigo 1976.

21 février 2023

Le Train (1964) de John Frankenheimer

Titre original : « The Train »

Le Train (The Train)En août 1944, un colonel allemand, grand amateur d’art, fait évacuer pour les envoyer en Allemagne des tableaux de maîtres de la galerie nationale du Jeu de paume et des œuvres dites « dégénérées » issues de spoliations en France. Des cheminots de la Résistance vont tout faire pour que le train de marchandises qui les transporte n’arrive pas à destination…
Le Train est un film américain de John Frankenheimer. Le scénario, signé Franklin Coen et Frank Davis, s’inspire d’un épisode réel de la Seconde Guerre mondiale, le déraillement en France du train dit « d’Aulnay » en août 1944 (1), et relie cet évènement au pillage organisé des œuvres d’art. Hormis le premier rôle tenu par Burt Lancaster, tous les personnages français sont joués par acteurs français (doublés en anglais). Destiné, nous dit-on en exergue, à mettre en valeur l’héroïsme des cheminots de la Résistance, le film n’a pas la force qu’il devrait avoir. L’ensemble paraît en effet un peu artificiel, il manque d’authenticité mais les scènes d’action et de suspense sont réussies.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Paul Scofield, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Michel Simon, Wolfgang Preiss, Albert Rémy, Charles Millot
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Remarques :
• Bernard Farrel est crédité comme coréalisateur sur les copies (et les affiches) françaises. Exigé par la législation fiscale française, il n’était pas autorisé à mettre les pieds sur le plateau et son nom est totalement absent des copies américaines.
• Dans la VO, tous les personnages parlent anglais (même les allemands entre eux). La version doublée en français n’a pas ce défaut. Il n’est pas donc impossible que la V.F. paraisse plus authentique.
• Lors d’une journée de repos, Burt Lancaster se blessa à la jambe en jouant au golf. Afin qu’il puisse tourner les scènes restantes en claudiquant, il fut décidé de rajouter une scène où son personnage reçoit une balle dans la jambe !

(1) Le « train d’Aulnay » est un fait réel, mais il transportait principalement des meubles.
(2) Le Train est basé sur le livre, paru en 1961, Le front de l’art de Rose Valland, historienne de l’art au Musée du Jeu de Paume, qui raconte avec détails comment les œuvres d’art, qui avaient été pillées par les Allemands dans les musées et les collections privées dans toute la France, y furent triées pour être expédiés en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Train (The Train)Albert Rémy, Charles Millot et Burt Lancaster dans Le Train (The Train) de John Frankenheimer.

Homonyme :
Le Train de Pierre Granier-Deferre (1973) avec Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider

17 février 2023

Attaque! (1956) de Robert Aldrich

Titre original : « Attack »

Attaque! (Attack)A la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1944 dans les Ardennes, le lieutenant Joe Costa se trouve sous les ordres du capitaine Erskine Cooney. Ce dernier, terrifié par le combat, fait tuer par sa lâcheté toute une escouade de la section commandée par Costa…
Attaque (avec ou sans point d’exclamation en français) est un film américain réalisé par Robert Aldrich. Le scénario est écrit par James Poe d’après la pièce Fragile Fox de Norman Brooks (pas de relation avec Richard Brooks). Robert Aldrich dit n’avoir jamais vu la pièce mais il l’a lue et a aimé son approche de la guerre. Il n’est pas ici question de mettre en avant les horreurs de la guerre mais de se pencher sur les rapports humains. Le capitaine en question ne doit ses galons qu’au fait d’être fils de notable, son incapacité à diriger et sa peur le rendent dangereux pour les hommes qu’il commande. Le trait peut paraître un peu trop appuyé (le capitaine est vraiment un incapable, certaines scènes paraissent excessives) mais le propos reste assez fort. Il questionne sur la notion de pouvoir dans les situations extrêmes. L’armée a refusé de soutenir le film en prêtant quoi que ce soit pour le tournage ce qui n’empêche pas Robert Aldrich d’être très efficace dans les scènes d’action. L’essentiel du film réside toutefois dans les dialogues ce qui est assez inhabituel pour un film de guerre. Un film assez unique en son genre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Palance, Eddie Albert, Lee Marvin, Richard Jaeckel, Buddy Ebsen, Jon Shepodd, Peter van Eyck
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Attaque! (Attack)Lee Marvin et Eddie Albert dans Attaque! (Attack) de Robert Aldrich.