6 septembre 2019

Millénium, le film – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (2009) de Niels Arden Oplev

Titre original : « Män som hatar kvinnor »

Millénium, le film - Les hommes qui n'aimaient pas les femmesCassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, un journaliste d’investigation travaillant pour le magazine Millenium est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans…
Ce film suédo-danois est la première adaptation du roman de Stieg Larsson, véritable phénomène planétaire avec ses 65 millions d’exemplaires vendus. Le réalisateur danois Niels Arden Oplev reste fidèle au livre, ne le simplifiant qu’à peine et ne succombant pas à la mode du rythme rapide : il prend son temps pour mieux se concentrer sur l’atmosphère. L’histoire nous captive d’autant plus. La suédoise Noomi Rapace est assez stupéfiante dans son rôle. Le film a donné une notoriété internationale à ses deux acteurs principaux. Du fait du succès de ce premier volet de la trilogie de Larsson, les suites initialement prévues pour être quatre téléfilms furent finalement exploitées sous la forme de deux longs métrages.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre, Sven-Bertil Taube, Peter Haber
Voir la fiche du film et la filmographie de Niels Arden Oplev sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
* Stieg Larsson n’a pas connu l’immense succès de son roman. Le journaliste-écrivain est décédé d’une crise cardiaque à 50 ans en 2004, quelques mois avant la parution du premier tome. Il était connu pour son engagement contre l’extrémisme de droite.

Millénium, le film - Les hommes qui n'aimaient pas les femmesMillénium, le film – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Niels Arden Oplev.

La trilogie Millénium  de Sveriges Television:
Millénium, le film – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (2009) de Niels Arden Oplev
Millénium 2: La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (2009) de Daniel Alfredson
Millénium 3: La reine dans le palais des courants d’air (2009) de Daniel Alfredson
également remonté en mini-série :
Millénium (2010) 6 épisodes de 90 mn (total des ajouts par rapport aux films = 90 mn environ)

Autre adaptation :
Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (The Girl with the Dragon Tattoo , 2011) de David Fincher avec Daniel Craig et Rooney Mara.

29 août 2019

Mr. Klein (1976) de Joseph Losey

Mr. KleinParis, 1942. Dans la France occupée, Robert Klein fait des affaires lucratives en rachetant des œuvres d’art à des personnes acculées à la vente. Un jour, il découvre dans son courrier un exemplaire du journal « Informations juives » portant son nom et son adresse. Inquiet, il enquête et découvre qu’un autre Robert Klein existe, il part à la recherche de cet homonyme…
Costa-Gavras a écrit le premier scénario de Monsieur Klein pour le tourner lui-même avec Yves Montand. Quand le projet est abandonné, Alain Delon le récupère en producteur et confie la réalisation à Joseph Losey avec qui il avait tourné L’Assassinat de Trotsky en 1972. Le scénario s’inspire fortement de Kafka mais a l’intelligence de se placer à une époque précise de notre Histoire, une page très sombre : l’implication de la police française sous l’Occupation dans le fichage et la déportation des juifs. L’administration (dans le sens générique du terme) est ici une machine à broyer les humains et ses décisions tombent brutalement sans que l’on puisse toujours les comprendre. Le scénario  montre ainsi que le propos d’un Kafka n’est pas une exagération issue de l’esprit d’un écrivain : cela peut devenir une réalité et l’est déjà devenu. Certes l’obstination du personnage principal à retrouver son double peut sembler presque irréelle mais elle le conduit à une prise de conscience plus vaste de l’être, qui est à mes yeux le sujet principal. Tout le reste, la paranoïa, le fantastique ne sont que des moyens. Joseph Losey sait mieux que quiconque exprimer un certain caractère trouble, presque un malaise, dans sa mise en scène pourtant très limpide. Alain Delon fait ici l’une de ses interprétations les plus remarquables de sa carrière, avec une sobriété et une richesse qui alimentent la complexité du personnage.
Elle: 3 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Michael Lonsdale, Francine Bergé, Juliet Berto, Jean Bouise, Jeanne Moreau, Suzanne Flon
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph Losey sur le site IMDB.

Voir les autres films de Joseph Losey chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Joseph Losey

Remarques :
* A sa sortie, le film a (bien entendu) été controversé, beaucoup de critiques s’égarant à détecter ici et là des erreurs historiques qui n’ont finalement aucune importance.
* Les décors sont signés Alexandre Trauner.

Monsieur KleinAlain Delon dans Mr Klein de Joseph Losey.

Monsieur KleinAlain Delon, Michel Lonsdale et Francine Bergé dans Mr Klein de Joseph Losey.

27 août 2019

Kiss Kiss Bang Bang (2005) de Shane Black

Kiss Kiss Bang BangUn apprenti-braqueur maladroit se retrouve dans un casting de film pour éviter de se faire attraper par la police. Il réussit à avoir le rôle et, pour améliorer son jeu d’acteur, doit faire équipe avec un détective privé. De fil en aiguille, il se retrouve mêlé à une histoire de meurtre qui va se révéler complexe…
Après avoir été scénariste de films d’action tels que L’Arme fatale, Shane Black réalise son premier long métrage avec cette adaptation très libre d’un roman policier de Brett Halliday (Bodies are Where You Find Them, Les morts ont la bougeotte publié en 1941). Kiss Kiss Bang Bang est de toute évidence un hommage au film noir, les noms donnés à chacune des parties l’attestant puisque ce sont des titres de romans de Chandler. L’intrigue se veut embrouillée à souhait comme peut l’être celle du Grand Sommeil. Le personnage principal, également narrateur en voix off, est d’ailleurs assez actif pour nous l’embrouiller : véritable moulin à paroles, il se plaît à s’égarer en digressions qui nous font perdre le fil principal. L’humour est très présent, parfois simplet (scènes avec le doigt), reposant surtout sur le décalage et alimenté par des dialogues abondants. A aucun moment, on ne prend cette histoire au sérieux, Kiss Kiss Bang Bang est plutôt une comédie. L’ensemble est amusant mais s’oubliera certainement très vite.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Robert Downey Jr., Val Kilmer, Michelle Monaghan
Voir la fiche du film et la filmographie de Shane Black sur le site IMDB.

Kiss Kiss Bang BangVal Kilmer et Robert Downey Jr. dans Kiss Kiss Bang Bang de Shane Black (photo publicitaire).

17 août 2019

Inspecteur Lavardin (1986) de Claude Chabrol

Inspecteur LavardinLe corps du notable et écrivain catholique Raoul Mons est retrouvé mort sur la plage de Saint-Énogat à Dinard, en Bretagne. Lorsque l’inspecteur Lavardin arrive sur les lieux, il découvre que la veuve n’est autre qu’un de ses grands amours de jeunesse…
Après le succès de Poulet au vinaigre et le prochain projet du cinéaste se trouvant mort-né (1), Claude Chabrol reprend le personnage de l’inspecteur Lavardin. L’histoire en elle-même est assez simple : bien entendu, la bourgeoisie et les affaires de famille sont sur la sellette et, comme d’habitude, sous les apparences respectables, les dessous ne sont guère reluisants. Le plus intéressant est le personnage de l’inspecteur, toujours aussi excentrique et hors-normes avec sa façon d’aller sans ménagement directement au cœur des problèmes. Le dénouement est pour le moins surprenant, une petite facétie du cinéaste. L’ensemble ne manque pas d’humour, comme il se doit.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Jean-Luc Bideau
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Chabrol sur le site IMDB.

Voir les autres films de Claude Chabrol chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Claude Chabrol

(1) Claude Chabrol voulait tourner une Camille Claudel avec Isabelle Huppert mais le projet de Bruno Nuytten avec Isabelle Adjani les a pris de court.

Inspecteur LavardinJean Poiret et Jean-Claude Brialy dans Inspecteur Lavardin de Claude Chabrol.

5 juillet 2019

Compartiment tueurs (1965) de Costa-Gavras

Compartiment tueursDans le train-couchettes Marseille-Paris, la jeune Bambi  fait la connaissance de Daniel. Elle le fait entrer subrepticement dans son compartiment qui a une couchette de libre. Le lendemain matin, l’une des voyageuses est retrouvée morte étranglée. L’inspecteur Graziani se met sur l’affaire…
Adaptation d’un roman de Sébastien Japrisot, Compartiment tueurs est le premier long métrage de Costa-Gavras qui avait été auparavant assistant de René Clair, Jacques Demy, Jacques Becker et René Clément. Depuis le tournage de Le Jour et l’heure de Clément, il était devenu très ami avec le couple Montand-Signoret et l’acteur l’aidera beaucoup à monter son premier projet. Le plateau d’acteurs réunis ici est assez impressionnant, y compris dans les tout petits rôles, et c’est presque un jeu pour le spectateur d’aujourd’hui de mettre un nom sur tous les visages. L’histoire est assez brillante dans son idée de base, une belle variation sur le crime parfait, qui nous laisse dans le brouillard pendant la plus grande partie du film avant un dénouement un peu rapide. Le récit prend en outre la peine de bien explorer ses personnages en profondeur. Compartiment tueurs a permis à Costa-Gavras de prouver qu’il était capable de réaliser des productions plus importantes. Le film sera un succès, notamment (ce qui est toujours plus rare pour un film français) aux Etats-Unis.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yves Montand, Simone Signoret, Catherine Allégret, Jacques Perrin, Michel Piccoli, Pierre Mondy, Pascale Roberts, Claude Mann, Charles Denner, Jean-Louis Trintignant, Bernadette Lafont
Voir la fiche du film et la filmographie de Costa-Gavras sur le site IMDB.

Voir les autres films de Costa-Gavras chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Costa-Gavras

Compartiment tueursSimone Signoret, Yves Montand et Claude Mann dans Compartiment tueurs de Costa-Gavras.

Compartiment tueursCatherine Allégret et Jacques Perrin dans Compartiment tueurs de Costa-Gavras.

24 juin 2019

Music Box (1989) de Costa-Gavras

Music BoxAnn Talbot, avocate, prend la défense de son père, réfugié hongrois. Il est accusé d’avoir été membre, pendant la guerre, d’une section spéciale nazie de Budapest et donc d’avoir menti quand il a demandé la nationalité américaine trente ans auparavant. …
Sur un scénario de l’hongrois naturalisé américain Joe Eszterhas, déjà scénariste de Betrayed, le film précédent du réalisateur, Music Box est le troisième film américain de Costa-Gavras. Le sujet n’est pas, comme on pourrait le supposer, d’explorer la notion de culpabilité mais plutôt d’étudier l’impact psychologique d’une terrible interrogation : une personne dont nous sommes très proche et qui nous est très chère peut-elle avoir été un monstre de la pire espèce ? Tout est en effet vu à travers les yeux de l’avocate qui croit jusqu’au plus profond de sa chair à l’innocence de son père. Comme souvent, Costa-Gavras ne donne pas dans la subtilité mais son récit est efficace. Jessica Lange, une actrice qui a bien rarement pu montrer son talent, fait une très belle prestation.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jessica Lange, Armin Mueller-Stahl, Frederic Forrest, Donald Moffat, Lukas Haas
Voir la fiche du film et la filmographie de Costa-Gavras sur le site IMDB.

Voir les autres films de Costa-Gavras chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Costa-Gavras

 

Remarques :
* C’est le premier film américain d’Armin Mueller-Stahl qui eut des difficultés pour obtenir un visa d’entrée aux Etats Unis car il était suspecté de liens avec la Stasi.

* J.S Block, qui interprète le juge Silver, n’est pas un acteur mais un véritable magistrat qui exerçait à l’époque à Chicago (lieu du tournage). Il fut aussi conseiller technique sur le film.

 

Music Box
Jessica Lange et Armin Mueller-Stahl dans Music Box de Costa-Gavras.

28 avril 2019

3 Billboards: Les panneaux de la vengeance (2017) de Martin McDonagh

Titre original : « Three Billboards Outside Ebbing, Missouri »

3 Billboards: Les panneaux de la vengeanceLassée de voir piétiner l’enquête pour retrouver le meurtrier de sa fille, Mildred loue trois panneaux publicitaires pour interpeler la police locale…
3 Billboards est le troisième long métrage du réalisateur anglais Martin McDonagh, remarqué pour son brillant Bons baisers de Bruges (2008). Il en a écrit le scénario. Il ne faut pas se focaliser sur la vraisemblance de cette histoire qui est surtout l’occasion de dresser un portrait de l’Amérique profonde avec une bonne dose d’humour noir. Le propos est loin d’être manichéen puisque l’héroïne fait preuve d’une détermination froide et égoïste, elle se révèle être imperméable à tout sentiment (on entrevoit pourquoi en cours de film). Martin McDonagh en fait une guerrière et ce n’est pas pour rien qu’il lui fait porter le même bandeau que De Niro dans Voyage au bout de l’enfer. Son obstination l’entraîne dans une escalade qui ne peut que la mener dans une impasse (en revanche on peut se demander où est la « vengeance » mentionnée dans le titre français). L’écriture est brillante. Beaucoup de critiques ont fait le rapprochement avec le cinéma des frères Coen (et la présence de Frances McDormand, épouse et actrice de Joel Coen facilite ce rapprochement) mais Martin McDonagh n’est nullement dans le mimétisme. Il sait développer un style qui lui est propre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Frances McDormand, Sam Rockwell, Woody Harrelson, Peter Dinklage
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin McDonagh sur le site IMDB.

Voir les autres films de Martin McDonagh chroniqués sur ce blog…

3 billboards
Frances McDormand dans 3 Billboards: Les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh.

3 billboards
Frances McDormand et Woody Harrelson dans 3 Billboards: Les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh.

Remarque :
* Frances McDormand et Sam Rockwell ont été tous deux oscarisés pour leur interprétation dans ce film.

3 billboards
Sam Rockwell et Frances McDormand sur le tournage de 3 Billboards: Les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh.

1 février 2019

Wind River (2017) de Taylor Sheridan

Wind RiverMarqué par la mort de sa fille, Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Un jour, il trouve le corps d’une adolescente dans une région déserte. Le FBI envoie sur les lieux une jeune agente inexpérimentée, Jane Banner. Elle engage Cory pour l’aider dans sa tâche…
Remarqué pour avoir écrit le scénario de Sicario, Taylor Sheridan passe de façon assez brillante à la réalisation. Inspiré de faits réels, son Wind River offre plusieurs niveaux de lecture. C’est tout d’abord un polar, assez sordide, dans les paysages enneigés du Wyoming qui se résout de façon musclée. C’est aussi un film intimiste qui parle de la douleur occasionnée par la perte d’un être cher et de la façon d’y survivre. Enfin, c’est un témoignage sur cette sensation de délaissement des habitants des réserves indiennes. La phrase qui clôt le film est tristement significative : « le FBI ne tient pas de statistiques sur les disparitions de jeunes femmes d’origine amérindienne ». Taylor Sheridan a tourné son film sur place en décors naturels. La photographie est superbe. Wind River est un très beau film, empreint d’un grand humanisme.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jeremy Renner, Elizabeth Olsen, Kelsey Asbille, Graham Greene
Voir la fiche du film et la filmographie de Taylor Sheridan sur le site IMDB.

Wind River
Elizabeth Olsen dans Wind River de Taylor Sheridan.

Wind River
Jeremy Renner dans Wind River de Taylor Sheridan.

Remarque :
Wind River est le dernier volet de la trilogie centrée sur la « frontière américaine moderne » que Taylor Sheridan a amorcée avec Sicario (écrit par Taylor Sheridan et réalisé par Denis Villeneuve en 2015) puis poursuivie avec Comancheria (écrit par Taylor Sheridan et réalisé par David Mackenzie en 2016).

Wind River
Elizabeth Olsen et Graham Greene dans Wind River de Taylor Sheridan.

15 janvier 2019

Sully (2016) de Clint Eastwood

SullyNew York, janvier 2009. Après avoir réussi l’exploit de poser son avion sur l’Hudson, sauvant ainsi tous ses passagers, le pilote de ligne Chesley « Sully » Sullenberger doit affronter une commission d’enquête. Les premiers éléments recueillis montrent qu’il aurait pu rejoindre son aéroport de départ…
Faire un film sur l’exploit de ce pilote qui fit preuve d’une maitrise extraordinaire et d’une grande sureté de jugement est louable et parfaitement justifié. Mais ce n’est pas vraiment le propos de Clint Eastwood qui semble surtout intéressé à porter une charge sévère contre le principe d’une commission d’enquête. « On ne met pas en doute les paroles de l’homme du terrain » semble-t-il nous dire. Il est un peu dommage que Clint Eastwood n’ait pu rendre hommage à ce pilote sans empâter le propos de sa haine des « technocrates » et d’un certain rejet de toute modernité (simulateurs, données informatiques, …) La partie reconstitution de l’accident est toutefois très bien réalisée et Clint Eastwood sait éviter tout pathos, par exemple en s’abstenant de nous faire vivre le crash par les yeux des passagers.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site IMDB.

Voir les autres films de Clint Eastwood chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Clint Eastwood

Sully
Tom Hanks et Aaron Eckhart dans Sully de Clint Eastwood.

7 janvier 2019

A vingt-trois pas du mystère (1956) de Henry Hathaway

Titre original : « 23 Paces to Baker Street »

À vingt-trois pas du mystèreCélèbre dramaturge américain vivant à Londres, Phillip Hannon est aveugle à la suite d’un accident mais s’efforce de vivre normalement malgré ce handicap. Un jour où il s’est rendu seul au pub, son ouïe fine lui permet d’entendre partiellement une conversation de l’autre côté de la cloison : un homme et une femme semblent planifier un enlèvement…
Le scénario de À vingt-trois pas du mystère est basé sur le roman La Nurse qui disparut de Philip MacDonald. L’élément le plus astucieux, le fait de faire mener l’enquête par un aveugle, a été ajouté par le scénariste Nigel Balchin. C’est un ajout très habile qui rend l’histoire assez remarquable. Elle nous intrigue et sait nous surprendre par des développements inattendus. La trame n’est pas sans évoquer celle de Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock. Henry Hathaway montre une fois de plus son talent, la réalisation est de bonne facture et il sait donner un excellent rythme qui nous tient en haleine.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Van Johnson, Vera Miles, Cecil Parker, Patricia Laffan, Maurice Denham
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Henry Hathaway chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le titre original est un évident hommage à Sherlock Holmes. Le scénariste a tout de même réussi à la placer dans la bouche de Van Johnson (… de façon un peu parachutée tout de même).
* Ce film américain a été tourné en partie (extérieurs) en Angleterre. Une loi fiscale anglaise incitait alors les studios américains à réinvestir localement les bénéfices tirés de l’exploitation des films en Grande-Bretagne.

23 paces to Baker Street
Vera Miles, Van Johnson et Cecil Parker dans À vingt-trois pas du mystère de Henry Hathaway.