1 septembre 2024

L’Enlèvement (2023) de Marco Bellocchio

Titre original : « Rapito »

L'enlèvement (Rapito)1858. Bologne fait alors partie des États pontificaux. Dans le quartier juif, les soldats du pape viennent s’emparer d’un fils de la famille Mortara qui a près de sept ans. Ils agissent sur l’ordre de l’Inquisiteur de Bologne qui déclare que l’enfant a été baptisé chrétiennement et doit être élevé comme un chrétien. Les parents ignorent tout de ce prétendu baptême et sont désemparés…
L’Enlèvement un film italien coécrit et réalisé par Marco Bellocchio. Le récit s’inspire de l’histoire vraie d’Edgardo Mortara qui suscita à l’époque un scandale international, allant jusqu’à provoquer des protestations de chefs d’état, y compris de Napoléon III dont les garnisons permettaient au pape de maintenir le statu quo en Italie. Si l’enlèvement est en soi stupéfiant, ce qu’est devenu ensuite le petit Edgardo l’est tout autant. La reconstitution de cette affaire par Marco Bellocchio est scrupuleuse, prenant soin d’expliquer l’inflexible position dogmatique du pape Pie IX, une position qui lui coutera si cher (1). Le cinéaste évite tout effet de dramatisation qui aurait été superflu. Très bonne interprétation. L’enlèvement est un film qui a l’avantage de nous révéler un morceau d’histoire qui (du moins en ce qui me concerne) nous était inconnu.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Paolo Pierobon, Fausto Russo Alesi, Barbara Ronchi, Enea Sala, Leonardo Maltese, Filippo Timi
Voir la fiche du film et la filmographie de Marco Bellocchio sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Marco Bellocchio chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Marco Bellocchio

(1) Cette position jugée anachronique par tous va isoler les États pontificaux et explique en partie l’absence de réaction des États catholiques lors de leur annexion par l’Italie en 1870. (extrait de l’article Wikipédia sur l’Affaire Mortara).

Barbara Ronchi et Enea Sala dans L’enlèvement (Rapito) de Marco Bellocchio.

19 juillet 2024

L’Invaincu (1956) de Satyajit Ray

Titre original : « Aparajito »

L'invaincu (Aparajito)La famille d’Apu s’est installé à Bénarès. Sur les escaliers qui dominent le Gange, son père gagne désormais sa vie en lisant des textes sacrés mais meurt subitement. Sa mère décide alors de retourner vivre à la campagne. Apu insiste pour aller à l’école qu’il fréquente alors studieusement…
L’Invaincu est un film indien écrit et réalisé par Satyajit Ray. Après La complainte du sentier et avant Le Monde d’Apu, c’est le second volet de la Trilogie d’Apu, inspirée des romans Pather Panchali et Aparajito de l’auteur bengali Bibhutibhushan Bandopadhyay. L’environnement est cette fois urbain, donc très différent du précédent volet, et nous voyons Apu passer de l’enfance à l’âge adulte, un récit d’apprentissage avec ses joies et ses drames. Une fois de plus, le personnage de la mère a une grande importance, pilier de la famille bien que peu considérée et sacrifiée ; l’attitude d’Apu lors de épilogue peut surprendre sur ce point. Bien que situé dans une civilisation très différente de la nôtre et un siècle plus tôt, le propos sur la relation parent / enfant reste finalement très actuel. La mise en scène de Satyajit Ray est une fois encore épurée, avec de belles allégories. La musique est toujours signée Ravi Shankar. Lion d’or à Venise en 1957.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kanu Bannerjee, Karuna Bannerjee, Smaran Ghosal, Pinaki Sengupta
Voir la fiche du film et la filmographie de Satyajit Ray sur le site IMDB.

Voir les autres films de Satyajit Ray chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Satyajit Ray

Smaran Ghosal dans L’invaincu (Aparajito) de Satyajit Ray.

1 mai 2024

La guerre est déclarée (2011) de Valérie Donzelli

La Guerre est déclaréeDès le premier regard, Juliette attire Roméo dans ses bras. Le coup de foudre est réciproque, l’amour ainsi partagé donne vite naissance à leur enfant, Adam. Mais alors qu’il va sur ses deux ans, le bébé inquiète ses parents, car il ne marche pas encore et vomit parfois de manière violente et subite. Après constat des symptômes et de plus amples examens, une tumeur est diagnostiquée…
La Guerre est déclarée est un film français réalisé par Valérie Donzelli, son deuxième long métrage. Elle en a écrit le scénario avec Jérémie Elkaïm d’après leur propre histoire et ils en interprètent eux-mêmes les rôles principaux, leur propre rôle donc. Le récit est celui du combat qu’ils ont mené jusqu’à la guérison de leur fils. Il ne faut pas avoir peur du sujet car Valérie Donzelli a un talent certain pour éviter toute lourdeur et pour apporter une généreuse touche de légèreté. Son récit devient ainsi une ode à la vie et se retrouve à cheval sur plusieurs genres : ce n’est pas un drame, ce n’est pas une comédie mais il tient un peu des deux. Une belle réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Michèle Moretti, Philippe Laudenbach, Bastien Bouillon, Béatrice de Staël, Anne Le Ny, Frédéric Pierrot
Voir la fiche du film et la filmographie de Valérie Donzelli sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Valérie Donzelli chroniqués sur ce blog…

Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli dans La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli.

11 février 2024

Love Life (2022) de Kôji Fukada

Love LifeTaeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita, issu d’un précédent mariage, dans un immeuble près de ses beaux-parents. Keita est champion local du jeu Othello. Tandis qu’elle découvre l’existence d’une ancienne fiancée de son mari, un drame provoque la réapparition du père biologique de Keita…
Love Life est un film franco-japonais écrit et réalisé par Kōji Fukada. Son histoire nous montre le dérèglement de l’harmonie d’un couple qui se trouve confronté à un drame et les errements pour le trouver un nouveau chemin, tout en évitant le carcan des rapports familiaux. Comme souvent dans la littérature ou le cinéma japonais, les émotions sont intériorisées et s’expriment avec douceur sans perdre de leur force. L’approche du cinéaste est délicate et subtile. Il n’use d’aucun effet facile pour créer l’émotion. Kōji Fukada insère toujours dans ses histoires un personnage qui réapparaît de façon incongrue et c’est à nouveau le cas ici avec le premier mari de Taeko. En revanche, il n’y a cette fois aucune note fantastique. Love Life est un très beau film, l’un des plus beaux du cinéaste.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Fumino Kimura, Kento Nagayama, Tomorô Taguchi, Atom Sunada
Voir la fiche du film et la filmographie de Kôji Fukada sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Kôji Fukada chroniqués sur ce blog…

Fumino Kimura, Tomorô Taguchi et Kento Nagayama dans Love Life de Kôji Fukada.

5 novembre 2023

Carré 35 (2017) de Eric Caravaca

Carré 35Éric Caravaca part à la recherche de sa sœur Christine morte à l’âge de trois ans, bien avant qu’il ne naisse, et dont il n’a appris l’existence que tardivement. Il ne reste aucune trace de la vie de Christine, pas même une photo. Tout juste sait-on qu’elle repose dans le carré 35 du cimetière français de Casablanca…
Carré 35 est un long métrage documentaire français réalisé par Éric Caravaca. Il nous plonge dans l’histoire intime de sa famille, il nous fait suivre l’enquête qu’il a menée pour lever le voile sur un lourd secret. Il part de maigres éléments, utilisant des documents officiels pour retracer un parcours, interrogeant ses parents qui lui cachent une partie de la vérité. Le récit est troublant et émouvant, avec une mise en scène pleine de retenue qui donne une grande authenticité à l’ensemble. Ceci dit, on peut s’interroger sur le désir de rendre public ce qui relève d’une sphère très privée. Le but est évidemment de montrer que déni de la réalité n’est jamais effacement, mais il parait bien délicat de juger l’attitude des parents. Et le simple fait de rendre public est en soi un jugement, un jugement dur et sévère. La mère d’Éric Caravaca a refusé de voir ce film et je la comprends aisément. Mon opinion ne semble pas majoritaire toutefois car le film a été bien accueilli.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Eric Caravaca sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Eric Caravaca chroniqués sur ce blog…

Les parents d’Eric Caravaca le jour de leur mariage dans Carré 35 de Éric Caravaca.

25 octobre 2023

Icare (2022) de Carlo Vogele

IcareDédale est un inventeur travaillant au service du roi de Crète, Minos. Son fils Icare est son apprenti. Un jour, en allant livrer au palais une pelote de fil à la princesse Ariane, Icare tombe dans une pièce secrète en ruines. Là vit une créature moitié garçon, moitié taureau nommée Astérion…
Icare est un long-métrage d’animation franco-belge-luxembourgeois réalisé par le luxembourgeois Carlo Vogele en 2022. Il s’inspire librement de la mythologie grecque, plus particulièrement des mythes d’Icare, du Minotaure, d’Ariane et de Thésée. Sa plus grande liberté est de montrer le Minotaure comme une créature sage et pacifique. Le personnage d’Icare n’étant que peu développé dans les mythes grecs, seulement le vol et la chute, les deux scénaristes (Carlo Vogele et Isabelle Andrivet) avaient le champ libre pour le développer afin d’en faire le personnage principal de cette histoire. La technique d’animation est particulière : les personnages sont en 3D plaqués sur des décors en 2D. Le résultat est esthétiquement réussi et évoque la bande dessinée. Voilà une belle façon de moderniser la mythologie grecque. A partir de 8 ans.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs : (voix) Camille Cottin, Niels Schneider, Féodor Atkine
Voir la fiche du film et la filmographie de Carlo Vogele sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Icare de Carlo Vogele.
Icare de Carlo Vogele.

1 octobre 2023

After Yang (2021) de Kogonada

After YangDans un futur proche, Kyra et Jake ont une petite fille adoptive d’origine chinoise. Pour qu’elle puisse être éduquée sans perdre contact avec ses origines, ils ont fait l’acquisition d’un androïde domestique chinois appelé Yang, qui tient le rôle de tuteur, d’ami, de confident. Mais un jour, il s’éteint brutalement…
After Yang est un film de science-fiction américain écrit, produit et réalisé par Kogonada, c’est le second long métrage de ce cinéaste américain d’origine coréenne. Il s’agit de l’adaptation d’une nouvelle du new-yorkais Alexander Weinstein. C’est un film assez étonnant, une réflexion philosophique sur plusieurs thèmes et non des moindres : Qu’est-ce que la vie ? Qu’est ce qui définit et constitue une existence ? Il ouvre également des réflexions sur les liens et l’attachement, sur le bonheur, sur la mort et le néant. Le contenu est donc ambitieux. Il ne faut pas toutefois attendre un exposé lumineux : Kogonada nous propose essentiellement des pistes de réflexion par une mise en perspective inhabituelle (un être non humain)… et cela fonctionne bien. L’atmosphère est elle aussi très originale, intimiste et feutrée, avec des dialogues chuchotés, des éclairages doux et sombres. Les personnages sont mélancoliques à l’extrême, c’est un futur plutôt confortable mais triste, où les joies semblent éteintes. La mise en scène est soignée. After Yang est film plutôt exigeant tout en restant facile d’abord. Il fait partie de ces films que l’on apprécie encore plus en y repensant les jours suivants.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Jodie Turner-Smith, Malea Emma Tjandrawidjaja, Justin H. Min, Haley Lu Richardson
Voir la fiche du film et la filmographie de Kogonada sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
Le cinéaste américain d’origine coréenne Kogonada, de son vrai nom E. Joong-eun Park, n’a aucun lien avec le scénariste japonais Kōgo Noda (1893-1968) qui a signé de nombreux scénarios pour Yasujirō Ozu. Le cinéaste a juste pris ce pseudonyme en hommage à ce scénariste.

Jodie Turner-Smith et Colin Farrell et Malea Emma Tjandrawidjaja dans After Yang de Kogonada.
Justin H. Min et Malea Emma Tjandrawidjaja dans After Yang de Kogonada.

10 avril 2023

Les Enfants des autres (2022) de Rebecca Zlotowski

Les enfants des autresRachel a 40 ans et pas d’enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée, ses amis, ses ex, ses cours de guitare. En tombant amoureuse d’Ali, elle s’attache à Leila, sa fille de 4 ans. Elle la borde, la soigne, et l’aime comme la sienne. Mais peut-on aimer les enfants des autres sans risque ?…
Les Enfants des autres est un film français écrit et réalisé par Rebecca Zlotowski. Le film est formidablement interprété mais pêche par un manque de développement du scénario. Une fois la situation exposée et comprise par le spectateur, il n’arrive rien de nouveau, ce ne sont que des petites touches supplémentaires. Les personnages ne sont pas approfondis et le récit ne prend pas de dimension plus large, comme aborder la notion de normalité. L’histoire est d’inspiration autobiographique et c’est peut-être cette trop grande proximité avec son personnage qui a empêché la réalisatrice d’élargir sa vision. Les Enfants des autres est, selon la formule consacrée, « un film au sujet très actuel ». Très bien accueilli par la critique et assez bien par le public.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Virginie Efira, Roschdy Zem, Chiara Mastroianni, Henri-Noël Tabary, Victor Lefebvre, Sébastien Pouderoux
Voir la fiche du film et la filmographie de Rebecca Zlotowski sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Rebecca Zlotowski chroniqués sur ce blog…

Les enfants des autresVirginie Efira et Callie Ferreira-Goncalves dans Les enfants des autres de Rebecca Zlotowski.

Remarque :
* Le gynécologue est interprété par Frederik Wiseman qui, à défaut d’être crédible dans le rôle (il a tout de même plus de 90 ans), est un très grand réalisateur américain de documentaires sociologiques et plutôt engagés (il renierait certainement ces deux adjectifs, c’est pour fixer les esprits). Egalement producteur et brillant monteur, il a réalisé près de cinquante films entre 1967 et 2022 (Voir sa fiche IMDB) (Voir les livres sur Frederick Wiseman).

Les enfants des autresRebecca Zlotowski, Frederick Wiseman et Virginie Efira
sur le tournage de Les enfants des autres de Rebecca Zlotowski.

10 octobre 2022

Annette (2021) de Leos Carax

AnnetteHenry, star de stand-up, et Ann, cantatrice de renommée internationale, forment un couple épanoui, constamment sous le feu des projecteurs. Mais au cœur d’une tempête naît un tragique instant qui donne à leur destin et à celui d’Annette, leur fille, une orientation inattendue…
Annette est un film musical franco-germano-belge, réalisé par Leos Carax, son sixième long métrage en trente-sept ans. Plus que « comédie musicale », le terme qui me semble le plus approprié pour le qualifier est « opéra rock » (personnellement, il m’a évoqué le Tommy des Who). L’histoire et la musique sont signées par le groupe californien Sparks, ce duo formé dans les années soixante dix par les frères Ron et Russell Mael, qui n’ont rien perdu de leur talent de création. La musique est excellente. Il s’agit d’un drame de la passion et de la jalousie, qui n’est pas sans montrer une certaine noirceur, avec aussi quelques allusions au mouvement #metoo. Leos Carax a su en faire une œuvre filmique assez unique qui prend des formes variées et inattendues, d’une grande audace aussi (le personnage d’Annette est là pour en témoigner). Il a su insuffler un lyrisme plutôt baroque à l’ensemble, souligné par de belles fulgurances. Le film a été très bien reçu par la critique et assez bien par le public qui a parfois été dérouté par son originalité. C’est assurément le film le plus accessible de Leos Carax, du moins à ce jour.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Adam Driver, Marion Cotillard, Simon Helberg
Voir la fiche du film et la filmographie de Leos Carax sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Leos Carax chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Leos Carax

AnnetteAdam Driver et Marion Cotillard dans Annette de Leos Carax.

AnnetteLe superbe plan séquence du générique présente l’équipe de Annette de Leos Carax :
(1er rang) Simon Helberg, Marion Cotillard et Adam Driver
(2e rang) Russell Mael (derrière Marion Cotillard) et Ron Mael (à droite)
(à l’arrière) Leos Carax (avec le chapeau) et sa fille

8 mai 2022

Kundun (1997) de Martin Scorsese

KundunLe film retrace la jeunesse du dalaï-lama Tenzin Gyatso, depuis sa découverte  à l’âge de deux ans par les moines à la recherche de la 14e réincarnation du dalaï-lama en 1937, jusqu’à son exil en Inde en 1959…
Le scénario de Kundun a été proposé à Martin Scorsese par Melissa Mathison, auteure du scénario d’E.T. et elle-même bouddhiste. Certes le cinéaste est plus réputé pour ses films où la violence tient une grande place, mais Scorsese est aussi attiré depuis toujours par le thème de la spiritualité comme en témoignent La Dernière Tentation du Christ (1988), Kundun (1997) et Silence (2016) dans sa filmographie. Tourné au Maroc, il y a fait venir une distribution entièrement composée de Tibétains, la plupart non-professionnels. Hélas, il ne parvient qu’imparfaitement à restituer la dimension spirituelle de sa gouvernance et le récit donne une trop grande place aux protocoles qui finissent par le rendre un peu ennuyeux. La difficulté d’une recherche de paix intérieure dans une période troublée est néanmoins perceptible. Basé sur l’autobiographie du 14e dalaï-lama et sur la quinzaine d’entretiens qu’il a eus avec la scénariste, le film a toutefois un intérêt historique, avec le récit, sans doute un peu succin, de l’invasion du Tibet par la Chine de Mao Tsé-toung. A sa sortie, le film a irrité les autorités chinoises au grand dam de Disney, producteur du film, qui cherchait alors à s’implanter en Chine. Couteuse production, Kundun fut un retentissant échec commercial.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tenzin Thuthob Tsarong, Gyurme Tethong, Tulku Jamyang Kunga Tenzin
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Scorsese sur le site IMDB.

Voir les autres films de Martin Scorsese chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Martin Scorsese

KundunTenzin Thuthob Tsarong dans Kundun de Martin Scorsese.

Nota : Le film d’aventures de Jean-Jacques Annaud, Sept ans au Tibet, est sorti la même année.