1 mars 2006

Swing (2002) de Tony Gatlif

Swing Elle :
Tony Gatlif s’intéresse ici au jazz manouche et tente de nous faire découvrir cette minorité au travers de sa musique et de son mode de vie. La première demi-heure est assez réussie avec ce gamin qui veut apprendre la guitare manouche auprès d’un virtuose gitan. On se retrouve au milieu de gigantesques boeufs et c’est bien sympathique. Dommage pour la suite du film car l’histoire s’enlise avec une idylle inintéressante qui se crée avec Swing, une jeune manouche. On s’ennuie ferme et tout ce monde musical chaleureux s’évanouit.
Note : 1 étoile

Lui :
Au départ, le film semble bien parti pour mettre en scène la musique manouche et lui réserver une place de choix. Hélas, le scénario s’étale ensuite sur l’amourette des deux gamins et on a bien du mal à s’y intéresser.
Note : 1 étoile

Acteurs: Oscar Copp, Lou Rech
Voir la fiche du film et la filmographie de Tony Gatlif sur le site IMDB.

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1 mars 2006

America, America (1963) d’ Elia Kazan

America,   America Elle :
Elia Kazan projette sa propre histoire dans l’itinéraire de ce jeune émigrant grec vers l’Amérique, terre de toutes les promesses. Son écriture cinématographique est épurée et authentique, débarrassée totalement des clichés hollywoodiens sur le monde oriental. En toile de fond de ce voyage semé d’embûches vers un el dorado improbable, il met en scène les discriminations raciales que firent subir les turcs aux arméniens et grecs. Sa vision de la société orientale est sans fard : les visages sont marqués par la souffrance et le malheur, les femmes ne jouent pas les femmes fatales, la vie familiale est chaleureuse. Malgré quelques petites longueurs, on est saisi par le réalisme et la liberté de ton de ce film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Il se dégage une forte authenticité de ce parcours d’un jeune grec-turc qui désire aller aux Etats-Unis. Que ce récit soit partiellement autobiographique est visible. En revanche, le film souffre de la longueur de certaines scènes qui manquent un peu d’intensité. L’acteur principal a pourtant une bonne présence (ténébreux, on le sent inspiré par les films de James Dean…) et d’autres personnages sont assez forts, tels le père de sa « fiancée ».
Note : 3 étoiles

Acteurs: Stathis Giallelis, Frank Wolff, Lou Antonio
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1 mars 2006

The Last Waltz (1978) de Martin Scorsese

The Last   Waltz Elle :
Concert d’adieu du groupe The Band avec une pléiade de musiciens prestigieux (Neil Young, Clapton, Dylan, Joni Mitchell, Van Morrison, etc…). A peine trentenaires, les membres du groupe décident d’en finir avec la vie de tournée et son rythme d’enfer. Ce film de Scorsese est difficile à noter en tant que film classique. C’est plus un témoignage musical émouvant d’une époque créatrice. Bien évidemment , tout ce petit monde que l’on écoutait à l’époque sur des vinyles nous rappelle bien des souvenirs.
Note : 4 étoiles

Lui :
Film musical sur le dernier concert du Band au milieu des années 70. Filmé sans bavure par Scorcese, il nous permet de revoir à la fois un groupe qui a eu beaucoup d’influence, de par la cohésion de leur son, et une belle brochette de musiciens depuis Neil Young jusqu’à Bob Dylan en passant pas Muddy Waters.
Note : 5 étoiles

Musiciens : Rick Danko, Levon Helm, Garth Hudson, Richard Manuel, Robbie Robertson
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28 février 2006

Sommaire de février 2006

Laura

(1944) d’ Otto Preminger

Vera Drake

(2004) de Mike Leigh

Samsara

(2001) de Nalin Pan

Un Homme d’exception

(2001) de Ron Howard

Chungking Express

(1994) de Wong Kar-wai

Les Heures

(2002) de Stephen Daldry

Le Mystificateur

(2003) de Billy Ray

Ma caméra et moi

(2002) de Christophe Loizillon

Elling

(2001) de Petter Næss

Lagaan

(2001) de Ashutosh Gowariker

Tu vas rire mais je te quitte

(2005) de Philippe Harel

Intervention divine

(2002) de Elia Suleiman

L’Adversaire

(2002) de Nicole Garcia

The Navigators

(2001) de Ken Loach

Bandits – Gentlemen braqueurs

(2001) de Barry Levinson

Holy Lola

(2004) de Bertrand Tavernier

Filles perdues, cheveux gras

(2002) de Claude Duty

X-Men 2

(2003) de Bryan Singer

Il était une fois en Chine

(1991) de Hark Tsui

Time and Tide

(2000) de Hark Tsui

L’Auberge espagnole

(2002) de Cédric Klapisch

Spider-Man 2

(2004) de Sam Raimi

Les Autres

(2001) de Alejandro Amenábar

Nettoyage à sec

(1997) de Anne Fontaine

La Couleur du Paradis

(1999) de Majid Majidi

Un long dimanche de fiançailles

(2004) de Jean-Pierre Jeunet

Ascenseur pour l’échafaud

(1958) de Louis Malle

La Chute du Faucon noir

(2001) de Ridley Scott

All Tomorrow’s Parties

(2003) de Yu Lik-wai

Lantana

(2001) de Ray Lawrence

Enfants de salaud

(1996) de Tonie Marshall

Ivanhoe

(1952) de Richard Thorpe

Rush Hour 2

(2001) de Brett Ratner

Corto Maltese: La cour secrète des Arcanes

(2002) de Pascal Morelli

L’Année Juliette

(1995) de Philippe Le Guay

Le Mystère d’Oberwald

(1980) de Michelangelo Antonioni

Modigliani

(2004) de Mick Davis

Terminus paradis

(1998) de Lucian Pintilie

Bowling for Columbine

(2002) de Michael Moore

L’un reste, l’autre part

(2005) de Claude Berri

Vie privée

(1961) de Louis Malle

Head-on

(2004) de Fatih Akin

Monsieur

(1964) de Jean-Paul Le Chanois

La Dolce Vita

(1960) de Federico Fellini

Adolphe

(2002) de Benoît Jacquot

1900

(1976) de Bernardo Bertolucci

Le Rebelle

(1949) de King Vidor

Et l’homme créa la femme

(2004) de Frank Oz

Nói albínói

(2003) de Dagur Kári

Nationale 7

(2000) de Jean-Pierre Sinapi

La Fidélité

(2000) de Andrzej Zulawski

Nombre de billets : 51

28 février 2006

Laura (1944) d’ Otto Preminger

Laura Elle :
Un grand classique en noir et blanc que nous avons déjà vu de nombreuses fois mais que je revois toujours avec grand plaisir. Une belle mise en scène, un bon scénario et des acteurs vraiment remarquables, dont la sublime Gene Tierney.
Note : 5 étoiles

Lui :
Parmi les films noirs américains des années 40 et 50, Laura est certainement l’un des plus beaux, ne serait-ce que sur le plan de sa construction :  alors que l’histoire débute sur une situation simple (un meurtre à élucider), le spectateur découvre petit à petit que ses certitudes sont bien fragiles et que rien ne correspond à ce qu’il a pu croire. Otto Preminger réussit à rendre ses personnages très proches de nous, presque intimes.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price, Judith Anderson
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Laura
Gene Tierney et Dana Andrews dans Laura d’Otto Preminger.

Laura
Gene Tierney et Vincent Price dans Laura d’Otto Preminger.

Laura
Vincent Price, Gene Tierney, Clifton Webb et Dana Andrews dans Laura d’Otto Preminger.

28 février 2006

Vera Drake (2004) de Mike Leigh

Vera Drake Elle :
Les années d’après guerre à Londres. Un désir de confort matériel et d’émancipation s’empare des familles. De nombreuses femmes qui se retrouvent enceintes contre leur gré, recourent à l’avortement dans des cliniques pour les plus aisés et à des avortements clandestins pour les moins riches. Vera Drake, une femme et mère aimante pratique ses avortements pour aider ses femmes dans la détresse. Mike Leigh parvient à créer un film plein de chaleur humaine grâce à des acteurs authentiques et émouvants, une belle mise en scène qui montre sobrement les hypocrisies et les injustices de la société sans jamais donner de leçon. Vera Drake incarne avec émotion cette femme de la classe ouvrière toujours souriante qui travaille chez les riches et se dévoue corps et âme aux autres et à son foyer. Couronné par un Lion d’Or à Venise, ce film sensible pose des questions et permet de comprendre le geste de Vera Drake sans la juger.
Note : 5 étoiles

Lui :
Mike Leigh parvient à mettre beaucoup de vie et d’humanité dans son film, tout en abordant de façon simple le délicat problème des avortements clandestins dans les années cinquante. Il ne porte pas de jugement, il se contente de bien en nous montrer les différents aspects au travers de ce portrait d’une femme ordinaire, formidablement interprétée par Imelda Staunton. Un film tout simplement très humain.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Imelda Staunton, Richard Graham, Eddie Marsan, Anna Keaveney, Alex Kelly, Daniel Mays
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28 février 2006

Samsara (2001) de Nalin Pan

Samsara Elle :
Film époustouflant sur le plan visuel et musical. Magnifiques paysages de l’Inde, couleurs chatoyantes de tibétains sur fond de montagnes arides. Sur ce plan-là, Samsara est très réussi. Je n’en dirai pas autant du scénario que j’ai trouvé un peu trop simple. De plus, la lenteur des plans et la trop longue durée du film finissent par peser quelque peu et l’on finit par s’ennuyer ferme. Le film me fait penser à Himalaya qui avait un peu les mêmes défauts. C’est dommage.
Note : 1 étoile

Lui :
Les images sont plutôt belles mais il faudrait un scénario un peu plus étoffé. C’est terriblement lent et il a été bien difficile de rester éveillé.
Note : 1 étoile

Acteurs: Shawn Ku, Christy Chung
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27 février 2006

Un homme d’exception (2001) de Ron Howard

Titre original : « A beautiful mind »

Un Homme d'exception Elle :
Biographie romancée de John Forbes Nash, un mathématicien américain, Prix Nobel en 1994. Russel Crowe qui d’habitude joue les gros bras, incarne de façon assez crédible ce physicien atteint de schizophrénie. Ron Howard parvient à créer un scénario assez élaboré autour de ce personnage terne et misanthrope. En effet, il sème le doute dans notre esprit quant à sa supposée « maladie ». Est-il manipulé par les russes ou les américains? A quoi rime son internement en hôpital psychiatrique? On se pose beaucoup de questions à son sujet. Mis à part la mise en scène un peu ridicule des éclairs de génie du savant ou du vieillissement des personnages, le film se laisse déguster.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un homme d’exception est un film, en apparence assez classique, qui arrive à dépasser le cadre habituel du genre “héros à la personnalité originale mais le meilleur en son domaine”, sujet très américain en soi. Il le dépasse car Ron Howard parvient à y mêler une bonne dose de suspense, d’intrigue et il fait d’une manière assez originale. Au final, cela donne un film assez plaisant, plutôt captivant et réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Ed Harris, Jennifer Connelly, Christopher Plummer, Paul Bettany
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26 février 2006

Chungking Express (1994) de Wong Kar-wai

Titre original : « Chung hing sam lam »

Chungking Express Elle :
Wong Kar Waï filme les aventures amoureuses de deux flics qui se croisent dans le même bar. Sa caméra à l’épaule nous emmène la nuit à la lumière des néons dans les sous-sols, les couloirs sombres, les appartements étriqués. La mise en scène aux superbes éclairages mêle les ralentis, les accélérés, les effets de flou et est soutenue par du reggae ou de la musique pop. On pense aussi à certains films de Godard ou à Jean Seberg quand on voit la délicieuse Faye Wong. A la fois grave et léger mêlant la tristesse des ruptures à la fantaisie des rencontres avec des scènes pleines de sensualité, ce film est une réussite mis à part quelques passages que j’ai trouvés ennuyeux. C’est une chronique amoureuse dans laquelle il faut se laisser aller.
Note : 4 étoiles

Lui :
Dans la même veine que Nos Années Sauvages, ce film de Wong Kar-waï est une chronique sentimentale, urbaine et poétique dans lequel il semble s’interroger sur les occasions manquées : que se serait-il passé si on avait pris telle décision, si l’on avait fait telle chose? Dans les deux histoires qu’il nous propose, les personnages se cherchent mais ne se trouvent pas. Il filme tout cela d’une façon très personnelle, avec une caméra à l’épaule bien utilisée, des ralentis audacieux (avec des ralentis et des accélérés dans la même image !). On peut sentir des références à la nouvelle vague française, Louis Malle, Godard, … Bien que le scénario en lui-même ne soit pas vraiment très développé, on suit avec intérêt ses personnages. Tourné en quelques semaines (pendant le montage du film « Les cendres du temps »), il y a une spontanéité et une liberté que l’on ne rencontre qu’assez rarement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Faye Wong, Tony Leung Chiu Wai, Takeshi Kaneshiro, Brigitte Lin
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25 février 2006

Les Heures (2002) de Stephen Daldry

Titre original : « The Hours »

The Hours Elle :
Belle adaptation du roman de Michael Cunnigham que j’ai lu également avec grand plaisir. Certaines situations sont différentes ou plus condensées. Excellent trio d’actrices (Julianne Moore, Nicole Kidman et Merryl Streep) qui parviennent à traduire leur mal de vivre avec beaucoup de sensibilité. La vie parallèle de ces trois femmes dont Virginia Woolf à des époques différentes se concentre autour du roman Mrs Dalloway en cours d’élaboration. La préparation d’une réception ou d’un évènement donne lieu à des remises en cause et questionnements sur la vie. Le vernis social s’effrite pour laisser place au doute et à l’angoisse. Seul reproche : la musique de Philip Glass me semble trop mise en avant, elle a tendance à masquer la profondeur des dialogues.
Note : 5 étoiles

Lui :
The Hours Par un montage particulièrement réussi, le film parvient à lier le destin de ces trois femmes, alors qu’il ne nous présente qu’une journée de la vie de chacune d’elles. Si Stephen Daldry montre une réelle maîtrise de la mise en scène dans Les Heures, c’est surtout le scénario qui est vraiment remarquable car il se dégage une réelle force de ces trois journées qui voient ces femmes en position très instable. Le propos est à la fois pessimiste voire morbide, l’idée de suicide est en effet constamment présente, mais en même temps assez beau et parfois onirique, en tout cas il n’est jamais noir. En fait, c’est plus le questionnement de ces personnages qui est mis en avant, personnages qui ruent dans les brancards et ont, comme Mrs Dalloway, bien du mal à se conformer à leur modèle social. Belle musique (assez présente) de Philip Glass. Stephen Daldry réussit là un film beaucoup plus fort que son premier, Billy Elliot.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Julianne Moore, Meryl Streep, Stephen Dillane, Miranda Richardson
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