27 mars 2013

Samson (1936) de Maurice Tourneur

SamsonJacques Brachart est un financier qui a bâti sa fortune seul en utilisant des méthodes expéditives et parfois brutales. Il cherche à gagner une certaine respectabilité en demandant en mariage la fille d’une famille de nobles. Etant sans le sou, la famille pousse la jeune femme à accepter… Samson est la seconde adaptation d’une pièce d’Henri Bernstein. Dans cette histoire, tous les personnages sont détestables : à la férocité du financier répond la suffisance et le mépris des aristocrates. Ce pourrait être un portrait acide montrant le rôle de l’argent mais l’histoire mêle maladroitement une dimension sentimentale et perd toute sa force. Le passage qui donne au film son titre manque singulièrement d’intensité. Harry Baur fait une bonne interprétation avec, comme toujours, une belle présence et Maurice Tourneur nous gratifie de quelques scènes tourbillonnantes fort bien maitrisées mais c’est la faiblesse du scénario qui pénalise Samson.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Harry Baur, Gaby Morlay, André Luguet, Suzy Prim
Voir la fiche du film et la filmographie de Maurice Tourneur sur le site IMDB.

Voir les autres films de Maurice Tourneur chroniqués sur ce blog…

Précédente adaptation de la pièce  :
Samson d’Edgar Lewis (USA, 1915) avec William Farnum et Maude Gilbert (film perdu).

26 mars 2013

La Banque Nemo (1934) de Marguerite Viel

La banque NemoVendeur de journaux, Gustave Labrèche se fait embaucher comme commis à la banque Nemo. A force d’intrigues et d’escroqueries, il parvient à devenir fondé de pouvoir de la banque… La Banque Nemo est sorti à une époque troublée par l’Affaire Stavisky. Le film est toutefois adapté d’une pièce de théâtre de Louis Verneuil qui était jouée deux ans avant l’affaire. Le film eut des soucis avec la censure, principalement à cause de la scène du conseil des ministres qui montre très crument comment les politiques préfèrent étouffer une affaire lorsqu’elle pourrait les éclabousser. Cette scène fut purement et simplement coupée à la sortie du film. Elle est pourtant l’un des plus remarquables du film. Acteur de théâtre de boulevard très connu à l’époque, Victor Boucher reprend le rôle qu’il tenait sur les planches, comme plusieurs des seconds rôles d’ailleurs. L’ensemble manque quelque peu de brillance et de panache mais il y a de bonnes répliques. On notera que Marguerite Viel est l’une des rares réalisatrices des années trente (1). Sa mise en scène est, il faut bien l’avouer, un peu terne. La Banque Nemo est un film assez rare car il fut rapidement retiré des circuits.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Victor Boucher, Mona Goya, Charles Fallot
Voir la fiche du film et la filmographie de Marguerite Viel sur le site IMDB.

(1) Marguerite Viel a réalisé trois longs métrages :
La Jungle d’une grande ville (1930), film franco-tchécoslovaque co-réalisé avec Leo Marten
Occupe-toi d’Amélie (1932) co-réalisé avec Richard Weisbach
La Banque Nemo (1934) qu’elle a réalisé seule.
Les réalisatrices françaises dans les années trente sont très rares. Outre Marguerite Viel, on peut citer Marie Epstein (la soeur de Jean Epstein), Solange Térac (ou Solange Bussi). Les réalisatrices de documentaires ne sont guère plus nombreuses : Lucie Derain, Claudine Lenoir, Lucette Gaudard.

25 mars 2013

Ces messieurs de la Santé (1934) de Pierre Colombier

Ces messieurs de la santéLe banquier Tafard s’évade de prison et se fait engager comme veilleur de nuit dans un magasin de corsets tenu par Mme Génissier et son fils. Rapidement, il prend en main les affaires… Ces messieurs de la santé est sorti deux ou trois mois seulement après l’Affaire Stavisky dont il s’inspire partiellement. Ce scandale financier est toutefois ici mis en scène bien plus légèrement que ne le fera Alain Resnais quarante ans plus tard. Le ton général est celui d’une comédie et c’est Raimu qui tient le rôle du banquier avec toute sa verve et sa gestualité. Il en fait beaucoup, sans doute un peu trop parfois mais quand Raimu cabotine, c’est toujours un grand plaisir. Les dialogues sont excellents et permettent à l’acteur de belles envolées. Sur le fond, le propos certes fustige l’affairisme des « faiseurs d’argent » mais aussi, et même surtout, montre bien que cet affairisme n’existe que par la cupidité de tout un chacun. Le film est un délice. Raimu est un acteur vraiment unique.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Raimu, Lucien Baroux, Pauline Carton, Edwige Feuillère
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Remarque :
Ces messieurs de la santé est adapté d’une pièce de Paul Armont et Léopold Marchand.

Autres films sur l’Affaire Stavisky :
Stolen Holiday de Michael Curtiz (1937) avec Kay Francis et Claude Rains
Stavisky d’Alain Resnais (1974) avec Jean-Paul Belmondo.

24 mars 2013

Pour le pire et pour le meilleur (1997) de James L. Brooks

Titre original : « As Good as It Gets »

Pour le pire et pour le meilleurMelvin est un écrivain new yorkais, solitaire, souffrant de troubles obsessionnels compulsifs. Sa vie va être bouleversée par son voisin, un artiste homosexuel, et par la serveuse du restaurant où il a ses habitudes… Pour le pire et pour le meilleur est surtout un film d’acteur : Jack Nicholson y est magnifique, toujours proche du cabotinage mais sans jamais franchir la ligne jaune. Il crée ainsi un personnage totalement hors du commun, à la limite de l’asociabilité, difficile à cerner. C’est du grand art et quand les dialogues sont à la hauteur, comme c’est le cas dans la première moitié du film, le résultat est un régal. Face à lui, Helen Hunt est assez remarquable, parvenant par moment à faire jeu égal avec Nicholson. Hélas, comme c’est souvent le cas avec les films qui reposent sur des numéros d’acteurs, il est difficile de tenir la longueur : la première heure passée, le film s’enlise dans le conventionnel, devient très long et même ennuyeux.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Helen Hunt, Greg Kinnear, Cuba Gooding Jr, Skeet Ulrich, Shirley Knight
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Remarque :
Jack Nicholson et Helen Hunt ont reçu tous deux un Oscar pour leur rôle dans As Good as It Gets.

23 mars 2013

Quel phénomène! (1929) de Clyde Bruckman

Titre original : « Welcome Danger »

Quel phénomène!Harold Bledsoe, étudiant en botanique, est appelé à San Francisco, où son défunt père était chef de la police, pour combattre le commerce de l’opium dans le quartier chinois. En chemin, il fait la connaissance d’une jeune femme, Billie… Après Speedy, Harold Lloyd entreprit de tourner un film se déroulant dans les bas-fonds de Chinatown intitulé « The Butterfly Catcher ». Le film était beaucoup trop long (16 bobines) et c’est pendant qu’il travaillait à le raccourcir qu’il assista à une séance de cinéma parlant. Il décida aussitôt de transformer son film muet en film parlant, retournant une bonne partie des scènes ce qui lui coûta au final une petite fortune. Welcome Danger Le résultat est assez particulier, Welcome Danger est un film de transition : il a le rythme global d’un film muet, beaucoup de ses scènes reposent sur des gags assez visuels mais il y a aussi des dialogues, qui sont parfois assez plaqués (1), beaucoup de bruitages et des gags sonores (il y a même une scène uniquement sonore puisqu’elle se déroule dans le noir). Malgré quelques longueurs, l’ensemble est réussi car l’humour est toujours là, avec de bonnes trouvailles qui témoignent de l’inventivité d’Harold Lloyd. Welcome Danger est souvent jugé un peu sévèrement, un peu trop sans doute car, malgré ses petits défauts, il reste vraiment très amusant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Barbara Kent, Noah Young
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Remarque :
Quel phénomène! La version muette de Welcome Danger a été distribuée dans les cinémas non équipés pour le parlant et dans les pays étrangers. Cette version n’est pas parvenu jusqu’à nous dans sa totalité mais elle a pu être récemment reconstituée et beaucoup de ceux qui ont vu les deux versions disent préférer la version muette.

(1) Des dialogues ont parfois été ajoutés sur des scènes de la version muette. C’est particulièrement visiblement car le mouvement des lèvres n’est pas synchronisé avec ces dialogues.

22 mars 2013

Les Feux de la rampe (1952) de Charles Chaplin

Titre original : « Limelight »

Les feux de la rampeA Londres, en 1914, Calvero est un clown autrefois célèbre mais aujourd’hui sans contrat. Il sauve et recueille une jeune fille qui avait tenté de se suicider. Il l’aide à reprendre goût à la vie… Il est bien entendu difficile de ne pas voir dans Les Feux de la rampe le testament artistique de Chaplin. Il l’avait d’ailleurs conçu pour être son ultime réalisation (1). Chaplin avait été très affecté par l’échec de Mr Verdoux et était en outre la cible d’une campagne de dénigrement, l’Amérique étant alors en plein maccarthisme (2). L’histoire en elle-même aurait pu donner un mélodrame très classique mais Chaplin lui donne une profondeur étonnante, Les feux de la rampe exposant ses réflexions sur la vie, l’avancée en âge, le caractère éphémère et fragile du succès, le désamour du public. Il sous-tend toutefois l’ensemble d’une note positive : le passage de témoin à la jeune génération, pleine de vie et d’avenir. Il mêle le spectacle de music-hall, numéros comiques et danse, à son propos. Le final est particulièrement brillant : le numéro qu’il fait en duo avec Buster Keaton est une merveille d’humour et le dénouement est particulièrement intense. Les Feux de la rampe est un film très complet.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Claire Bloom, Nigel Bruce, Buster Keaton, Sydney Chaplin, Norman Lloyd
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Remarques :
* Chaplin situe l’action à Londres en 1914, soit exactement l’époque où il a quitté la capitale de l’Angleterre pour aller aux Etats-Unis. La boucle est en quelque sorte bouclée…
* En 1952, Buster Keaton est hélas un comique oublié. Ce n’est que quelques années plus tard, vers la fin des années cinquante,  qu’il sera vraiment redécouvert.
* Edna Purviance, qui a tourné tant de films avec Chaplin à l’époque du muet, fait partie des extras mais ce n’est pas certain qu’elle apparaisse dans le film car Chaplin avait pour habitude de lui verser systématiquement un salaire qu’elle tienne un rôle ou pas. Le site IMDB lui attribue le rôle d’une certaine Mrs Parker.
* Les enfants que l’on voit dans la toute première scène (qui disent à Calvero que la logeuse est sortie) sont les propres enfants de Chaplin : Josephine (3 ans), Michael (6 ans) et Geraldine Chaplin (8 ans).
* L’un des trois musiciens de rue est Snub Pollard, comique du cinéma muet qui a tourné notamment avec Harold Lloyd avant de tenter une carrière en solo.

(1) Chaplin réalisera encore deux autres films après Les Feux de la rampe : Un roi à New York (1957) et La Comtesse de Hong Kong (1967).
(2) La campagne de dénigrement était si importante que Chaplin décida que la première de son film se ferait à Londres. C’est en cours de traversée qu’il apprit que son visa de retour lui serait refusé (Chaplin était toujours officiellement de nationalité anglaise). C’est ainsi que les Etats-Unis ont mis l’un de leurs plus grands artistes à la porte.

21 mars 2013

Colors (1988) de Dennis Hopper

ColorsA Los Angeles, un policier expérimenté doit faire équipe avec un jeune plein de fougue. Ils patrouillent dans les quartiers infestés par de très nombreux gangs… Ce n’est pas tant la relation entre les deux policiers, qui peut paraître très classique, qui fait l’originalité de Colors mais plutôt le traitement très réaliste, du moins proche de la réalité, du quotidien des patrouilles de policiers face aux gangs. Il en découle une indéniable authenticité presque documentaire. Cela n’empêche pas les deux rôles principaux d’être merveilleux tenus, le tandem formé par Robert Duvall et Sean Penn montrant une certaine richesse et donnant de l’épaisseur à l’ensemble. Denis Hopper sait éviter tout sensationnalisme et tout sentimentalisme pour se concentrer sur son sujet. Il montre aussi beaucoup de maitrise dans les scènes d’action, avec des poursuites très prenantes. La violence est bien entendu omniprésente, paraissant aussi inutile qu’inéluctable. La musique donne une large place au rap avec également des morceaux originaux d’Herbie Hancock. Le style très réaliste de Colors a été, par la suite, largement copié par de très nombreux films et séries policières.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sean Penn, Robert Duvall
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20 mars 2013

Les Gaîtés de l’escadron (1932) de Maurice Tourneur

Les gaîtés de l'escadronNous sommes en 1885, dans la caserne de l’escadron du 51e régiment de chasseurs à cheval. L’adjudant Flick tente de faire régner la discipline tandis que le capitaine Hurluret est bien plus bienveillant envers ses soldats… Maurice Tourneur reprend la pièce de Georges Courteline et Édouard Norès qu’il avait adaptée vingt ans plus tôt au début de sa carrière de cinéaste. Il s’agit d’une satire de la vie militaire, de ses aberrations et de ses illogismes. Comme la pièce, tout le film se déroule dans la caserne (à l’exception d’une scène dans un cabaret) et aucune histoire sentimentale ne vient se greffer sur cette caricature. Bien entendu, ce style d’humour amuse beaucoup moins aujourd’hui, l’armée n’ayant plus la même place dans notre société qu’il y a un siècle, mais le film reste remarquable pour sa distribution : si Raimu était déjà un acteur fort célèbre, Fernandel et Gabin n’étaient alors qu’au début de leur carrière et tous deux campent avec une certaine assurance des personnages hauts en couleur. Les Gaîtés de l’escadron est donc un film à voir avec un certain recul, son humour était dans les années trente bien plus corrosif et subversif qu’il ne paraît aujourd’hui. Le film a été fort bien restauré, certaines scènes sont en couleurs elles proviennent de fragments d’une copie coloriée au pochoir.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Raimu, Jean Gabin, Fernandel, René Donnio, Charles Camus
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Précédente version :
Les Gaîtés de l’escadron de Joseph Faivre et Maurice Tourneur (1913) avec Edmond Duquesne, Henry Roussel et Henri Gouget (film perdu).

19 mars 2013

Les Joies de la famille (1935) de Clyde Bruckman

Titre original : « Man on the Flying Trapeze »
Autre Titre (U.K.) : « The Memory Expert »

Les joies de la familleLa vie d’Ambrose Wolfinger n’est pas rose : mal considéré par sa femme, il doit aussi supporter une belle-mère désagréable et un beau-frère oisif. Seule sa fille (issue d’un premier mariage) lui témoigne de l’affection. Il va devoir, en outre, affronter des cambrioleurs qui se sont introduits dans sa cave. Il est plutôt apprécié dans son travail mais une fausse excuse pour aller assister à un match de catch va avoir de fâcheuses conséquences…… En 1934, W.C. Fields est au sommet de sa carrière et Man on the Flying Trapeze est un bel exemple de son grand talent de comique. Après un démarrage un peu lent, il y a un bel enchainement de situations saugrenues et de gags. Certains sont des petites merveilles d’humour comme toute la scène de la contravention, les cambrioleurs chantants, … … Le film est souvent classé parmi les meilleurs de W.C. Fields.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: W.C. Fields, Mary Brian, Kathleen Howard, Walter Brennan
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Remarques :
Les joies de la familleClyde Bruckman (dont c’est ici le dernier film) étant toujours sous l’emprise de l’alcool, Man on the Flying Trapeze a été en grande partie dirigé par W.C. Fields lui-même.

On pourra remarquer que W.C. Fields a donné les deux rôles féminins les plus favorables à son personnage à deux actrices qui lui sont proches : sa fille est interprétée par Mary Brian, amie et voisine de Fields, qui avait déjà joué sa fille dans Running Wild (1927), une histoire assez proche de celle-ci. Sa secrétaire est interprétée par Carlotta Monti qui a été et sera la maitresse de W.C. Fields pendant quatorze années. Carlotta Monti a d’ailleurs  écrit un livre, W.C. Fields and Me, qui sera porté à l’écran sous ce nom en 1976 par Arthur Hiller.

18 mars 2013

L’Équipée sauvage (1953) de Laslo Benedek

Titre original : « The Wild One »
Autre titre (Belgique) : « Le gang descend sur la ville »

L'equipée sauvageUne bande de jeunes motards roule à toute allure sur les routes, perturbent une compétition de course de motos et arrivent dans une petite ville où l’un d’entre eux est renversé par un vieil homme en voiture. Ils restent sur place et la tension monte… A défaut d’être un grand film, L’Équipée sauvage est un film qui eut une grande influence sociétale. Il a établi durablement l’image du blouson noir et celle du rebelle. L’histoire est adaptée d’un roman de Frank Rooney qui est basé sur un fait réel (1). Le film oppose assez maladroitement le mal de vivre de la jeunesse à une population locale rétrograde pour ensuite développer un aspect mélodramatique trop appuyé et finir sur une note de tolérance bienveillante. C’est vraiment Marlon Brando qui donne au film toute sa force, absolument superbe dans ce personnage de rebelle, placide et déterminé, avec cette façon de laisser poindre sous la carapace une certaine fragilité. Plus qu’un personnage, Brando a créé un icone.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, Mary Murphy, Robert Keith, Lee Marvin, Jay C. Flippen
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Remarques :
L'equipée sauvage* Une légende voudrait que John Lennon ait choisi le nom de son groupe d’après le nom de la bande adverse dans L’Équipée sauvage : the Beetles. Cette légende a toutefois toutes les chances d’être fausse. Le film a d’ailleurs été interdit pendant 13 ans au Royaume Uni où il n’est sorti qu’en 1967.
* En dehors de L’Équipée sauvage et de La Mort d’un commis voyageur (1951) (d’après Arthur Miller), Laslo Benedek, scénariste et monteur d’origine hongroise, n’a pas vraiment réalisé de films notables.

(1) The Cyclists Raid, court roman de Frank Rooney, est basé sur des incidents qui eurent lieu le 4 juillet 1947 à Hollister en Californie. Les festivités et les courses organisées ce jour-là attirèrent près de 4000 motards dans une petite ville qui ne comptaient guère plus d’habitants. Les quelques bars furent envahis, les motards éméchés parcourant bruyamment la ville sans qu’il y ait toutefois de réelles violences. Assez mineurs, ces incidents furent montés en épingle par la presse (locale et nationale) mais furent bien moins dramatiques que ceux du film de Laslo Benedek.