22 août 2013

Doux oiseau de jeunesse (1962) de Richard Brooks

Titre original : « Sweet Bird of Youth »

Doux oiseau de jeunesseParti depuis quelques années pour réussir, l’ex-barman Chance Wayne revient dans sa ville natale au volant d’une superbe Cadillac décapotable. Il est accompagné d’une ancienne star de cinéma alcoolique qu’il a pris en charge. S’il revient, c’est pour voir son ancien amour Heavenly mais le père de la jeune fille, un politicien conservateur qui dirige la ville, ne voit pas ce retour d’un bon oeil… Quatre ans après La Chatte sur un toit brûlant, Richard Brooks adapte une autre pièce de Tennessee Williams à l’écran, Doux oiseau de jeunesse. Elia Kazan l’avait montée à Broadway avec succès et Brooks en reprend quatre acteurs principaux (1). Comme souvent avec Tennessee Williams, il s’agit d’un drame qui va sonder les tréfonds de l’âme humaine. Ici, tout tourne autour de la soif de réussite et de l’absence de mixité sociale. Chance Wayne (quel nom !) mise sur son physique pour avoir, lui aussi, sa chance et obtenir un raccourci vers le haut de la hiérarchie sociale et, par là même, vers son ancien amour. Paul Newman paraît être l’interprète idéal pour exprimer toutes les facettes de ce personnage finalement plein de naïveté. Il avait de plus l’avantage de bien connaitre le rôle. Il faut excuser la fin en happy end, qui paraît plaquée et même un peu idiote, nécessaire pour que le film passe la censure (2). Doux oiseau de jeunesse connut un grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Geraldine Page, Shirley Knight, Ed Begley, Rip Torn, Mildred Dunnock, Madeleine Sherwood
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(1) Paul Newman, Geraldine Page, Madeleine Sherwood (Miss Lucy) and Rip Torn (le fils) tenaient le même rôle dans la pièce à Broadway qui fut jouée 375 fois à partir de mars 1959.
(2) Dans la pièce originale, la fin est assez dure : ce que l’on craint que le fils puisse faire à un certain moment (sur le capot de la voiture), il le fait vraiment. Et il n’y a pas de départ ensuite.

20 août 2013

Soigne ton gauche (1936) de René Clément

Soigne ton gauche(Court métrage de 12 mn) Dans une cour de ferme, un boxer s’entraine pour un prochain match à Paris. Les adversaires ne tiennent pas longtemps sur le ring. De son côté, Roger le commis, rêve de gloire sportive… Jacques Tati a toujours été attiré par le sport et il le montre ici une nouvelle fois (1). Il a écrit le scénario de Soigne ton gauche et c’est le tout jeune René Clément qui, à 23 ans, le met en scène (2). La boxe est un grand classique du burlesque du cinéma muet et, si Tati montre une inévitable influence du comique slapstick, il y ajoute déjà une touche supplémentaire bien à lui, ici par les personnages annexes. Il y a un facteur (joué par Max Martel) qui pédale et même parle comme le facteur François de Jour de fête : le film s’ouvre d’ailleurs avec le gag classique du facteur qui tend son bras à gauche alors qu’il tourne à droite. Et il y a les enfants qui observent tout cela à leur façon et apportent une note de poésie. Il est étonnant de voir comment Jacques Tati avait déjà bien développé son style.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jacques Tati, Max Martel
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(1) Il était déjà question de sport dans les deux premiers courts métrages de Jacques Tati : Oscar, champion de tennis (1932) et On demande une brute (1934).
(2) Soigne ton gauche est la deuxième réalisation de René Clément.

19 août 2013

L’homme au bras d’or (1955) de Otto Preminger

Titre original : « The Man with the Golden Arm »

L'homme au bras d'orFrankie revient dans son quartier après un séjour forcé dans un centre de désintoxication. Il est bien décidé à changer de vie : au lieu de continuer à être donneur dans les parties de poker pour deux petits arnaqueurs, il veut maintenant être batteur dans un groupe de jazz. Mais ses anciennes mauvaises fréquentations vont tout faire pour le faire replonger… En adaptant ce roman de Nelson Algren, Otto Preminger dut batailler contre la censure et le film sortit sans le fameux sceau MPAA. L’homme au bras d’or n’incite pourtant pas à s’adonner à la drogue, loin de là, mais son tort selon le Code Hays était d’en parler. Il nous montre en effet, sans fard et sans crainte de choquer, l’enfer de l’addiction et l’incroyable difficulté d’en sortir. Les scènes de sevrage sont marquantes. En cela, il évoque le film de Billy Wilder Le Poison (The Lost Weekend, 1945) qui traitait de l’alcoolisme. Fort bien interprété par Frank Sinatra, L’homme au bras d’or est un film courageux, plutôt difficile et le très grand succès du film à sa sortie n’en que plus remarquable. Le film est également célèbre pour son thème musical créé par Elmer Bernstein, une telle utilisation du jazz n’était alors pas si courante, et pour son admirable générique de début créé par Saul Bass.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Frank Sinatra, Eleanor Parker, Kim Novak, Arnold Stang, Darren McGavin
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Remarque :
Otto Preminger avait déjà eu à batailler contre la censure pour son film La Lune était bleue (The Moon Is Blue, 1953), une comédie dans laquelle figuraient des mots interdits par le Code Hays : virgin, seduce et mistress (soit : vierge, séduire et maitresse). Le film avait également été diffusé sans le sceau MPAA.

18 août 2013

L’homme aux cent visages (1960) de Dino Risi

Titre original : « Il mattatore »

L'homme aux cent visagesUn vendeur se présente chez Gerardo et sa femme pour tenter de leur vendre un objet en argent. Gerardo repère vite la tentative d’escroquerie puisque qu’il est lui-même expert en la matière et commence à raconter ses exploits passés… L’homme aux cent visages est le premier film que Dino Risi tourne avec Vittorio Gassman. L’acteur deviendra son interprète fétiche, ils feront ensemble 17 films. C’est ici un rôle en or pour l’acteur puisqu’il apparaît sous une quinzaine de déguisements lors de ses arnaques, avec à chaque fois un style et une gestuelle différents. Il s’en tire remarquablement bien, on peut même dire qu’il excelle dans cette multi-interprétation et montre ainsi l’étendue de son registre. L’homme aux cent visages est une amusante comédie qui montre une belle inventivité dans son scénario. Son défaut est peut-être d’avoir voulu en montrer trop : les escroqueries sont nombreuses et s’enchaînent rapidement, c’est presque de l’abattage ! Ceci dit, certaines, parmi les plus courtes, sont vraiment très amusantes (comme ce bijoutier qui est payé en gâteaux !) mais ce sont tout de même les plus développées qui sont les plus remarquables (comme ce contrat de fourniture de pâtes à l’armée). Au-delà de l’humour, on peut déceler un certain regard sur la société italienne de l’Après-guerre, les victimes étant assez souvent des bourgeois profiteurs et plutôt magouilleurs.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vittorio Gassman, Dorian Gray, Anna Maria Ferrero, Mario Carotenuto
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17 août 2013

Cosmopolis (2012) de David Cronenberg

CosmopolisUn matin, Eric Packer, un jeune magnat de la haute finance, décide d’aller chez son coiffeur à l’autre bout de New York. Peu lui importe que la ville soit paralysée par la venue du Président ou que ses services pensent que quelqu’un cherche à le tuer, il traverse la ville lentement dans son immense limousine où il reçoit ses visiteurs… Cosmopolis est adapté d’un roman de Don DeLillo. L’idée de départ est intéressante à la fois par son lieu, une limousine suréquipée en électronique qui roule au pas dans un New York congestionné par les embouteillages et les manifestations, et aussi par son contenu, la critique d’un monde où les fossés se creusent. Hélas, le contenu se révèle inutilement verbeux. Les discussions de ce golden boy avec employés et connaissances ne reflètent que le vide et l’absence d’une quelconque réflexion. Le symbolisme utilisé par Cronenberg ne donne pas dans la subtilité pour nous montrer comment les « rats de la finance » se moquent de la réalité qui les entoure, sont incapables d’avoir des émotions et sont détruits par les créatures qu’ils ont eux-mêmes créées. Il y a pourtant de bons passages, le meilleur sans doute étant celui avec Juliette Binoche qui montre le rapport de ce nouveau riche à l’Art.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Robert Pattinson, Sarah Gadon, Paul Giamatti, Juliette Binoche, Mathieu Amalric
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16 août 2013

The Deep Blue Sea (2011) de Terence Davies

The Deep Blue SeaA Londres, dans les années cinquante, Hester est mariée à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, un haut magistrat britannique. C’est un mariage sans amour qui l’étouffe. Elle tombe amoureuse d’un jeune aviateur qui revient de la guerre… The Deep Blue Sea est l’adaptation d’une pièce du dramaturge anglais Terence Rattigan qui avait déjà été portée à l’écran sous le même titre en 1955. L’histoire est celle d’une femme qui cherche à construire sa vie en se libérant du carcan dans lequel elle est enfermée : toute son enfance, elle a été étouffée par un père pasteur et son mariage est aussi terne qu’oppressant. Terence Davies traite ce drame sentimental en créant une forte atmosphère, dans le Londres morne de l’Après-guerre où la joie de vivre n’avait pas encore de place. La photographie est très belle. Les trois rôles principaux sont remarquablement bien tenus. La construction est quelque peu embrouillée par les flashbacks. Le rythme est lent mais c’est surtout le peu de profondeur des personnages qui nous laisse avec une impression de manque. The Deep Blue Sea est un beau film mais on aurait aimé qu’il soit plus prenant.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rachel Weisz, Simon Russell Beale, Tom Hiddleston
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Remarques :
* Le titre vient d’une expression anglaise : Vers la fin du film, Hester dit à sa logeuse qu’elle était « between the devil and the deep blue sea », une expression qui traduit un grand dilemme, l’expression française la plus proche étant « devoir choisir entre la peste et le choléra ». L’expression vient du monde des marins, pour lesquels se donner au diable ou se faire engloutir par les eaux profondes étaient deux sorts aussi peu enviables l’un que l’autre.
* Le film est sorti en 2011 pour coïncider avec le centenaire de la naissance de Terence Rattigan.
* Législation sur le suicide : En Grande-Bretagne, le suicide a été un crime puni par la Loi jusqu’en 1961 (jusqu’en 1993 en Irlande). En France, le suicide a été décriminalisé en 1810.

Précédente version :
The Deep Blue Sea d’Anatole Litvak (1955) avec Vivien Leigh et Kenneth More.

15 août 2013

Le Signe de Vénus (1955) de Dino Risi

Titre original : « Il segno di Venere »

Le signe de VénusLa jeune et belle Agnese (Sophia Loren) vit chez ses parents avec sa cousine Cesira (Franca Valeri) dont elle admire l’esprit d’indépendance. Cesira rêve de mariage mais les hommes ne la regardent guère tandis qu’Agnese attire tous les regards et aussi, à son grand dam, les gestes déplacés… Le Signe de Vénus est le quatrième long métrage de Dino Risi. C’est aussi l’une de ces nombreuses comédies assez mineures dans lesquelles Sophia Loren a joué entre 1953 et 1956. Le scénario a beau être cosigné par Luigi Comencini, il n’en demeure pas moins assez pauvre et c’est bien là la faiblesse du film. On notera toutefois cette peinture assez mordante de la gent masculine (ils sont menteurs, machistes et pire encore) qui forme le ressort principal de l’humour (même si l’on est souvent plus consterné qu’amusé par leur bêtise). On remarquera également que les scénaristes n’ont pas cédé à la tentation du happy end, restant ainsi plus réalistes. Le film comporte de bons moments, souvent dans les dialogues ; les scènes avec les parents sont hautes en couleur. Sophia Loren interprète son rôle avec beaucoup de naturel.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sophia Loren, Franca Valeri, Vittorio De Sica, Raf Vallone, Alberto Sordi
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13 août 2013

Vicky Cristina Barcelona (2008) de Woody Allen

Vicky Cristina BarcelonaVicky et Cristina arrivent à Barcelone pour y séjourner pendant l’été. Elles sont très amies mais de caractères plutôt opposés quant à la conception de la vie et de l’amour. Elles font connaissance d’un peintre espagnol très sensuel qui leur propose une petite escapade… Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen s’inscrit dans sa série sur les grandes villes européennes, après Londres et avant Paris et Rome. Son histoire se déroule dans le milieu artistique de la capitale catalane dont il utilise joliment le décor. Si le fond de l’intrigue est assez classique en soi, l’éternel dilemme entre l’aventure et la sécurité, Woody Allen apporte une bonne dose d’originalité et parvient à nous surprendre dans le déroulement de son histoire. Mieux encore : par la profondeur de ses personnages et des situations plus complexes qu’attendu, il réussit totalement à nous intéresser aux pérégrinations amoureuses de ses deux américaines. Si certains clichés sont présents (sur l’Europe et sur le monde artistique), c’est toujours sans excès. Javier Bardem fait une belle interprétation en latin lover plein de charme et Penelope Cruz est superbement explosive. Comme toujours avec Woody Allen, la forme est élégante et Vicky Cristina Barcelona comporte de beaux moments d’humour et de comédie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Javier Bardem, Penélope Cruz, Scarlett Johansson, Rebecca Hall, Chris Messina, Patricia Clarkson
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12 août 2013

Une riche affaire (1934) de Norman McLeod

Titre original : « It’s a Gift »

Une riche affaireHarold Bissonette tient un commerce d’alimentation mais il rêve d’acheter une orangeraie en Californie. Hélas, il est affublé d’une femme acariâtre qui ne l’entend pas de cette oreille et le lui fait comprendre à longueur de journée. Un petit héritage va lui permettre d’envisager la chose…
Basé sur une pièce écrite en 1925 par J.P. McEvoy, It’s a Gift est considéré par beaucoup comme étant la meilleure comédie de W.C. Fields. Certes, il y a de belles trouvailles de gag (l’aveugle, la tentative de dormir dehors sur son back porch, le pique-nique) mais, globalement, ces gags sont plus visuels, il y a plutôt moins de bons mots et de belles réparties que d’habitude. Comme toujours, le personnage interprété par W.C. Fields est en prise avec son entourage qui lui empoisonne la vie. It’s a Gift est en grande partie un remake d’un film muet de 1926 It’s the Old Army Game (Un conte d’apothicaire) où W.C. Fields avait pour partenaire… Louise Brooks, ce film étant lui-même basé sur certains de ses sketches précédemment mis au point sur scène.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: W.C. Fields, Kathleen Howard, Jean Rouverol
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Remarque :
Norman Z. McLeod avait précédemment dirigé deux films des Marx Brothers (également pour la Paramount) : Monnaie de singe (1931) et Plumes de cheval (1932).

11 août 2013

Dimanche d’août (1950) de Luciano Emmer

Titre original : « Domenica d’agosto »

Dimanche d'aoûtPar un dimanche ensoleillé d’août 1949, les habitants de Rome se rendent en masse vers la plage d’Ostie. Nous suivons certains d’entre eux : une famille nombreuse, un veuf accompagné de sa petite fille et de sa nouvelle compagne, un groupe d’adolescents à vélo, une jeune fille qui se laisse emmener dans une luxueuse voiture, un jeune policier amoureux d’une bonne, etc. … Dimanche d’août est le premier long métrage de Luciano Emmer qui n’avait auparavant réalisé que des courts métrages documentaires d’art. L’idée de base a été écrite par Sergio Amidei, scénariste (entre autres) de Rome, ville ouverte de Rossellini. Dimanche d’août s’inscrit pleinement dans le courant du néoréalisme italien, il nous immerge dans cet univers populaire romain de l’Après-guerre, un monde plein de vie où l’amour reprend ses droits alors que les restes de la guerre sont toujours bien présents, une redécouverte de l’insouciance en quelque sorte. Plutôt que de nous les faire suivre l’une après l’autre, Luciano Emmer a préféré entremêler plusieurs petites histoires, nous faisant sauter de l’une à l’autre. Ce procédé narratif, aujourd’hui bien connu, était à l’époque extrêmement original. Il donne en tous cas encore plus de vie et de rythme à l’ensemble. Sous jacent, le contexte social est bien là car la hiérarchie des classes est reproduite au bord de l’eau : il y a la plage privée et la plage publique. Dimanche d'août S’il n’y a pas d’acteurs de premier plan, on remarque que la jeune Anna Baldini a beaucoup de présence (on pourrait la décrire physiquement comme une Ingrid Bergman très jeune). Assez étonnamment, ce sera son seul film. Et le film marque la première apparition à l’écran dans un rôle un tant soit peu important du jeune Marcello Mastroianni (25 ans). Dimanche d’août est un film humaniste, plein de vie et haut en couleur, qui se double d’un témoignage sur l’Italie de l’Après-guerre, un monde où chacun, à sa façon, oeuvre pour atteindre une vie meilleure.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anna Baldini, Vera Carmi, Emilio Cigoli, Marcello Mastroianni, Massimo Serato
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Remarques :
*  Dimanche d’août a été post-synchronisé en studio. C’est ainsi que Marcello Mastroianni est doublé par Alberto Sordi.
* L’assistant-réalisateur Giulio Macchi a démissionné après une semaine de tournage, accusant le réalisateur Luciano Emmer de n’avoir aucune compétence technique. Il fut remplacé par le jeune Francesco Rosi (Dimanche d’août est son troisième film comme assistant).
* A sa sortie, le film a été malmené par la Critique italienne. De son côté, le Centre Catholique du Cinéma (Centro Cattolico Cinematografico) a dénoncé son « exhibitionnisme dégoûtant ».