19 avril 2019

Crimson Peak (2015) de Guillermo del Toro

Crimson PeakAu tout début du XXe siècle aux Etats-Unis, Edith vit avec son père, un industriel prospère. Elle est hantée par le fantôme de sa mère, morte du choléra quinze ans plus tôt, qui la met en garde contre un énigmatique « Crimson Peak ». Elle tombe sous le charme d’un jeune baronnet anglais venu chercher auprès de son père un financement pour construire une machine d’extraction de minerai…
Avec Crimson Peak, Guillermo del Toro revient au film d’épouvante. Il en a écrit le scénario avec Matthew Robbins. L’histoire est hélas très prévisible et n’apporte absolument aucune surprise dans son développement. L’accent semble être mis sur les scènes horrifiques soulignées sans subtilité par une musique angoissante. Le rouge, de préférence sanguinolent, est omniprésent, la fin est éprouvante dans sa surenchère un peu grotesque. Pourtant, ici et là, Guillermo Del Toro montre des envies de lyrisme mais ne parvient pas à élever son film vers une autre dimension. Il a beau qualifier son film de « romance gothique », Crimson Peak est avant tout un film terrifiant et donc satisfera surtout les amateurs du genre. La photographie est belle, le manoir est superbe.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Mia Wasikowska, Jessica Chastain, Tom Hiddleston, Charlie Hunnam, Jim Beaver
Voir la fiche du film et la filmographie de Guillermo del Toro sur le site IMDB.
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Remarques :
* L’héroïne se nomme Edith Cushing… hommage évident à Peter Cushing, l’acteur emblématique de la Hammer.

Crimson Peak
Mia Wasikowska dans Crimson Peak de Guillermo del Toro.

16 août 2013

The Deep Blue Sea (2011) de Terence Davies

The Deep Blue SeaA Londres, dans les années cinquante, Hester est mariée à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, un haut magistrat britannique. C’est un mariage sans amour qui l’étouffe. Elle tombe amoureuse d’un jeune aviateur qui revient de la guerre… The Deep Blue Sea est l’adaptation d’une pièce du dramaturge anglais Terence Rattigan qui avait déjà été portée à l’écran sous le même titre en 1955. L’histoire est celle d’une femme qui cherche à construire sa vie en se libérant du carcan dans lequel elle est enfermée : toute son enfance, elle a été étouffée par un père pasteur et son mariage est aussi terne qu’oppressant. Terence Davies traite ce drame sentimental en créant une forte atmosphère, dans le Londres morne de l’Après-guerre où la joie de vivre n’avait pas encore de place. La photographie est très belle. Les trois rôles principaux sont remarquablement bien tenus. La construction est quelque peu embrouillée par les flashbacks. Le rythme est lent mais c’est surtout le peu de profondeur des personnages qui nous laisse avec une impression de manque. The Deep Blue Sea est un beau film mais on aurait aimé qu’il soit plus prenant.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rachel Weisz, Simon Russell Beale, Tom Hiddleston
Voir la fiche du film et la filmographie de Terence Davies sur le site IMDB.

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Remarques :
* Le titre vient d’une expression anglaise : Vers la fin du film, Hester dit à sa logeuse qu’elle était « between the devil and the deep blue sea », une expression qui traduit un grand dilemme, l’expression française la plus proche étant « devoir choisir entre la peste et le choléra ». L’expression vient du monde des marins, pour lesquels se donner au diable ou se faire engloutir par les eaux profondes étaient deux sorts aussi peu enviables l’un que l’autre.
* Le film est sorti en 2011 pour coïncider avec le centenaire de la naissance de Terence Rattigan.
* Législation sur le suicide : En Grande-Bretagne, le suicide a été un crime puni par la Loi jusqu’en 1961 (jusqu’en 1993 en Irlande). En France, le suicide a été décriminalisé en 1810.

Précédente version :
The Deep Blue Sea d’Anatole Litvak (1955) avec Vivien Leigh et Kenneth More.