17 mars 2019

Non-Stop (2014) de Jaume Collet-Serra

Non-StopLe vol sans escale de New York à Londres commence plutôt bien pour Bill Marks, puisqu’il a une charmante voisine de siège. Mais peu après le décollage, il va se retrouver précipité dans une suite d’évènements plutôt énigmatiques…
Il n’est pas facile d’innover dans les histoires de détournement d’avion : c’est pourtant ce que réussissent les scénaristes de Non-Stop, une production anglo-franco-américano-canadienne réalisée par le catalan Jaume Collet-Serra. L’enchaînement des évènements intrigue et étonne et la tension monte continuellement. Il est inutile d’en dire plus, moins l’on en sait avant de regarder le film et mieux ce sera. Liam Neeson fait une bonne prestation, Julianne Moore étant plutôt en pilotage automatique. Plaisant sans être vraiment remarquable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Liam Neeson, Julianne Moore
Voir la fiche du film et la filmographie de Jaume Collet-Serra sur le site IMDB.

Non-Stop
Liam Neeson dans Non-Stop de Jaume Collet-Serra.

15 mars 2019

Planetarium (2016) de Rebecca Zlotowski

PlanetariumA Paris, à la fin des années 1930, deux jeunes américaines médiums en tournée sont remarquées par un dirigeant de studio de cinéma. Il les engage et les prend sous son aile dans l’espoir de parvenir à filmer les manifestations des esprits…
Prendre l’histoire réelle des sœurs Fox, trois spirites de la fin du XIXe, pour la transposer dans le monde du cinéma afin d’explorer le domaine de l’illusion ou de la foi était une idée plus qu’intéressante : spiritisme et cinéma ont en effet en commun une capacité de suggestion, l’aptitude à se substituer à la réalité, le pouvoir d’engendrer des croyances. Rendre hommage au producteur Bernard Natan, ce producteur qui avait racheté Pathé Cinéma en 1929 et qui fut victime d’une lamentable campagne de calomnies antisémites avant d’être livré aux allemands en 1942, en était une autre. Hélas, Rebecca Zlotowski ne parvient pas à exploiter toute la richesse de son histoire qui part dans plusieurs directions sans les explorer vraiment. Le film prend l’allure d’un exercice théorique juste ébauché et se révèle, il faut bien l’avouer, plutôt ennuyeux. C’est d’autant plus regrettable que la production ne manquait pas d’ambition : un casting international, une reconstitution soignée et surtout une très belle photographie.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Natalie Portman, Lily-Rose Depp, Emmanuel Salinger, Amira Casar, Louis Garrel
Voir la fiche du film et la filmographie de Rebecca Zlotowski sur le site IMDB.

Planetarium
Natalie Portman et Lily-Rose Depp dans Planetarium de Rebecca Zlotowski.

13 mars 2019

Man on the Moon (1999) de Milos Forman

Man on the MoonMan on the Moon retrace la carrière du comédien humoriste américain Andy Kaufman. Nous ne l’avons pas connu en France mais il fût, pendant une décennie (jusqu’à sa mort en 1984), l’une des grandes figures de la contre-culture américaine. Il est totalement inclassable : ce n’est pas un humoriste qui raconte des blagues, disons qu’il pratiquait plutôt les happenings humoristiques. Il créait des situations où toutes les barrières entre scène et vie réelle n’existaient plus : selon Scott Alexander, l’un des coscénaristes du film, « il remettait en cause toutes les perceptions de la réalité autour de lui ». Et il entretenait le doute : par exemple, la vérité de l’histoire avec le catcheur n’a été connue que dix ans après sa mort. Jim Carrey s’est totalement investi dans son personnage, pour lequel il a une grande admiration, s’effaçant pour mieux s’identifier à lui. Il nous fait passer par tout le spectre des sentiments, de la consternation à la jubilation. Et il sait aussi être émouvant. Du grand art.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jim Carrey, Danny DeVito, Courtney Love, Paul Giamatti
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Voir les autres films de Milos Forman chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le titre Man on the Moon vient du morceau enregistré par le groupe R.E.M. en 1992 en hommage à Andy Kaufman.
* Jerry Lawler (le catcheur) joue son propre rôle, le véritable George Shapiro (interprété dans le film par Danny DeVito) interprète le patron de boîte qui vire Kaufman en début de film, le véritable Bob Zmuda (le compère interprété  dans le film par Paul Giamatti) interprète le producteur de la série Fridays avec lequel Jim Carrey/Andy Kaufman se bagarre.
* On peut aujourd’hui voir sur YouTube les sketches réels d’Andy Kaufman et constater que le film est vraiment très proche de la réalité.

Man on the moon
« Here I come to save the daaaay »…
Jim Carrey est Andy Kaufman dans Man on the Moon de Milos Forman (nota : il « chante »  la chanson générique de Mighty Mouse, un dessin animé  de la Warner des années 40 que Kaufman regardait certainement lorsqu’il était enfant).

Man on the Moon
Jim Carrey est aussi Tony Clifton, le double odieux et maléfique d’Andy Kaufman, dans Man on the Moon de Milos Forman.

11 mars 2019

Le Retour du Héros (2018) de Laurent Tirard

Le Retour du HérosEn 1809, une jeune fille de bonne famille se morfond de ne recevoir aucune lettre de son fiancé, un fringant capitaine des hussards parti à la guerre. Elle dépérit de jour en jour au grand désespoir de sa sœur qui décide de prendre les choses en main…
Ecrite par Laurent Tirard et Grégoire Vigneron, cette comédie se montre très réussie. L’un des facteurs de ce succès est certainement à chercher du côté de l’écriture : le scénario se montre fort bien construit, riche, avec un développement qui nous réserve de nombreux rebondissements. Un autre élément important en est l’interprétation, avec un duo d’acteurs qui se renvoient la balle avec vivacité. Les dialogues font preuve de finesse et de précision. L’humour est constant, distillé par petites touches ; il ne montre aucune lourdeur et le jeu de Jean Dujardin est bien maitrisé. Comme beaucoup de commentateurs l’ont souligné avec justesse, Laurent Tirard semble retrouver la recette des marivaudages brillants de Jean-Paul Rappeneau ou Philippe de Broca. Le Retour du Héros s’inscrit dans la meilleure veine des comédies à la française.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean Dujardin, Mélanie Laurent, Noémie Merlant, Féodor Atkine
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Le Retour du héros
Jean Dujardin et Mélanie Laurent dans Le Retour du Héros de Laurent Tirard.

9 mars 2019

Battle of the Sexes (2017) de Jonathan Dayton et Valerie Faris

Battle of the SexesEn 1973, la joueuse de tennis Billie Jean King, qui vient d’être classée numéro 1 mondiale, refuse le principe de recevoir des primes huit fois moindres que les hommes alors les finales féminines attirent autant de public. Avec quelques joueuses, elle crée la Women’s Tennis Association…
Battle of the Sexes est le surnom donné à une très célèbre rencontre de tennis qui a vu Billy Jean King gagner face au bravache Bobby Riggs, ex-numéro un mondial, qui à 55 ans affirmait qu’aucune joueuse en exercice ne pouvait le battre. Ce match a beaucoup servi le féminisme, la reconnaissance du lesbianisme et aussi le tennis en général, qui a bénéficié de retransmissions télévisées plus systématiques après ce match. Le duo Jonathan Dayton et Valerie Faris (connu pour Little Miss Sunshine) nous fait revivre cet évènement de façon très vivante. Le plus remarquable dans le film est qu’il n’y a aucune lourdeur dans la démonstration, rien qui ne paraisse exagéré. Emma Stone et Steve Carell ressemblent étonnamment à leur modèle et beaucoup d’humour passe par ce dernier : son personnage est, outre un macho assumé, un incorrigible parieur qui ne prend rien au sérieux. Bien équilibré, l’ensemble est aussi plaisant qu’édifiant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Emma Stone, Steve Carell, Andrea Riseborough, Natalie Morales, Sarah Silverman, Bill Pullman
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Remarques :
* Le machisme a la vie dure et refait toujours surface : 40 ans plus tard, une rumeur, relayée par la chaine de télévision ESPN en 2013, prétend que Bobby Riggs s’est volontairement laissé battre pour une obscure histoire de dette vis-à-vis de la Mafia.

Battle of the sexes
Emma Stone et Steve Carell dans Battle of the Sexes de Jonathan Dayton, Valerie Faris.

Billy Jean King et Bobby Riggs
Les véritables Billy Jean King et Bobby Riggs, ici en 1973.

7 mars 2019

Larry le dingue, Mary la garce (1974) de John Hough

Titre original : « Dirty Mary Crazy Larry »

Larry le dingue, Mary la garcePilote de course, Larry et son mécanicien Deke ont besoin d’argent pour financer leur entrée dans un circuit international de course automobile. Ils montent un hold-up audacieux de supermarché et s’enfuient avec Mary, rencontre d’un soir de Larry qui a été témoin du vol. Ils ont rapidement la police à leurs trousses…
Premier film américain du britannique John Hough, Larry le dingue, Mary la garce s’inscrit dans la veine des films de poursuite qui étaient en vogue dans les années soixante dix. Le film n’a rien de vraiment remarquable si ce n’est l’excellente prestation de son trio d’acteurs principaux qui sont sympathiques malgré leur folie irresponsable. Peter Fonda a ici un certain charisme sans lequel le film serait insignifiant. Face à eux, le personnage du policier est assez classique (au cinéma du moins) : non conformiste, rebelle et tenace.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Peter Fonda, Susan George, Adam Roarke, Vic Morrow, Kenneth Tobey
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Larry le Dingue, Mary la Garce
Adam Roark, Susan George et Peter Fonda dans Larry le dingue, Mary la garce de John Hough.

7 mars 2019

Tesnota, une vie à l’étroit (2017) de Kantemir Balagov

Titre original : « Tesnota »

Tesnota, une vie à l'étroitEn 1998, dans une ville du Caucase, Ilana travaille dans le garage de son père pour l’aider à joindre les deux bouts. Un soir, la famille juive et les amis se réunissent pour célébrer les fiançailles de son jeune frère David. Dans la nuit, David et sa fiancée sont kidnappés. Bien que la famille soit très pauvre, une grosse rançon est réclamée…
Basé sur une histoire réelle, ce premier long métrage de Kantemir Balagov, jeune réalisateur russe de 27 ans, a été très remarqué au Festival de Cannes 2017. Comme l’indique le titre (Тесноtа, littéralement Étroitesse), le fond du propos est cette sensation d’être à l’étroit dans un carcan familial et ethnique. Ce carcan étouffe la jeune Ilana qui aspire à plus de liberté dans ses choix. L’antisémitisme pèse également très lourd. Kantemir Balagov fait preuve d’un indéniable talent pour trouver des solutions originales pour exprimer cette Тесноtа : des plans serrés, un cadre dans le cadre parfois réduit à moins d’un 1/10e de l’image, des cadrages étonnants parfois en très gros plan. On ressent avec force cette oppression, cet enfermement. De ce fait, on ne peut dire que la vision du film soit une partie de plaisir ; et les scènes de beuveries et la musique techno, un peu dures à supporter, n’arrangent rien… Mais à côté de cela, il a des moments de fulgurance comme on en voit rarement (1). C’est en tous cas un film qui ne laisse pas indifférent.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Darya Zhovnar, Atrem Cipin, Olga Dragunova
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Remarques :
* L’histoire se déroule à Naltchik, ville du Caucase de plus de 200 000 habitants, proche de la Tchétchénie. La population est pour la moitié kabarde (musulmans sunnites pour la plupart). La communauté juive y est très peu nombreuse, moins de 1%. Kantemir Balagov précise en début de film qu’il est kabarde. Les Kabardes forment avec les Balkars (d’origine turque) la population titulaire de la Kabardino-Balkarie, république autonome de la Fédération de Russie.
* La vidéo d’exécution d’un soldat russe regardée par les jeunes kabardes alcoolisés est réelle (elle date de 1998 dans le proche Daghestan). Le réalisateur dit l’avoir récupérée lorsqu’il avait douze ou treize ans.

Tesnota
Darya Zhovnar (à l’arrière-plan : Olga Dragunova) dans Tesnota, une vie à l’étroit de Kantemir Balagov.

Tesnota

(1) Exemple de fulgurance de génie : à un moment de forte tension familiale entre la mère et son fils, Kantemir Balagov filme en très gros plan le cou (oui, le cou !) de la jeune Ilana qui a envie d’exploser, ce cou devient très expressif et finit par se tendre en une complainte presque animale soulignée par une musique évoquant un cri…

6 mars 2019

Le Grand jeu (2017) de Aaron Sorkin

Titre original : « Molly’s Game »

Le Grand jeuAprès une carrière de skieuse interrompue par un accident, la jeune et intelligente Molly Bloom organise des parties clandestines de poker pour un petit cercle de joueurs très fortunés et souvent célèbres…
Ce premier film du scénariste Aaron Sorkin est basé sur le livre autobiographique de Molly Bloom, dont le parcours est présenté par la promotion du film comme « incroyable ». Personnellement, je trouve son histoire parfaitement inintéressante, pourtant j’ai fait des efforts pendant la première heure. Son succès est (à mes yeux) symptomatique de cet attrait très américain pour les ascensions rapides, l’argent et le pouvoir. Le scénario fait plusieurs incursions dans la psychologie facile, certaines scènes (comme l’explication finale entre le père et la fille) pourraient être prises pour une satire. Le film est assez formatté, avec un rythme très rapide, notamment dans les passages où le spectateur doit enfourner de multiples informations données par une voix-off pressée. Si le film peut faire penser au Loup de Wall Street, il n’en ni la maitrise de la réalisation, ni la richesse de scénario, ni le charisme de son personnage principal. Molly’s Game est un film racoleur.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner, Michael Cera
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Le Grand Jeu
Idris Elba et Jessica Chastain dans Le Grand jeu de Aaron Sorkin.

Homonymes :
Le Grand Jeu (1934) de Jacques Feyder avec Marie Bell et Pierre Richard-Willm
Le Grand Jeu (1954) de Robert Siodmak avec Gina Lollobrigida et Jean-Claude Pascal (remake du précédent)
Le Grand Jeu (2015) de Nicolas Pariser avec Melvil Poupaud et André Dussollier.

5 mars 2019

Makala (2017) de Emmanuel Gras

MakalaUn jeune congolais se rend dans la brousse au pied d’un arbre monumental. Armé d’une simple hache, il entreprend de l’abattre. Ce n’est que le début de la tâche qu’il s’est assignée afin de pouvoir acheter des tôles ondulées pour renforcer son toit…
Réalisé par le français Emmanuel Gras, Makala est un documentaire scénarisé qui a de quoi frapper nos esprits occidentaux : on ressent un véritable choc de civilisations à sa vision, de ceux qui nous « recadrent ». Le cœur du film est centré sur le périlleux trajet du jeune homme, chargé de façon inimaginable, pour se rendre à la ville vendre sa production. Mais c’est là que le film d’Emmanuel Gras montre ses limites : il crée un suspense très fort autour de cette phase la plus spectaculaire alors qu’il a éclipsé toutes les semaines (mois?) de travail fastidieux qui précèdent. Certes, le réalisateur se situe dans la lignée de l’ethnofiction chère à Jean Rouch mais il pousse la scénarisation peut-être un peu loin. D’autre part, l’absence de tout commentaire rend certaines scènes un peu obscures. Cela ne signifie pas que son film manque d’intérêt, ne serait-ce que par les multiples questions qu’il suscite. Il a d’ailleurs reçu le Grand prix de la semaine de la critique au Festival de Cannes 2017.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kabwita Kasongo
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Voir les livres sur Jean Rouch

Makala
Kabwita Kasongo dans Makala de Emmanuel Gras.

3 mars 2019

Le Come back (2007) de Marc Lawrence

Titre original : « Music and Lyrics »

Le Come backUn ex-chanteur à succès a l’occasion de faire son retour lorsqu’une jeune star du moment lui demande de composer une chanson pour elle. Le seul problème est qu’il n’a composé depuis dix ans que les paroles n’ont jamais été son fort. Heureusement, il découvre que la jeune femme qui s’occupe de ses plantes a des talents cachés…
Ecrit et réalisé par le new-yorkais Marc Lawrence, Music and Lyrics est une gentille comédie sentimentale. Le scénario n’offre pas vraiment de surprises, ce n’est pas son intention, mais génère d’agréables moments et parvient même à créer l’émotion. Cela ne se passe pas sans passages à vide toutefois, on a parfois l’impression que l’ensemble a été quelque peu étiré. Hugh Grant est charmant avec son humour toujours très subtil, Drew Barrymore est charmante, personne n’est méchant. Bien entendu, il ne faut pas trop en attendre mais, dans son genre, c’est un film bien fait et divertissant. Gros succès.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Hugh Grant, Drew Barrymore, Brad Garrett, Haley Bennett
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Remarques :
* C’est le groupe Wham! (le groupe de George Michael) qui a servi de modèle pour le groupe Pop! Le personnage de la chanteuse Cora est inspiré de Britney Spears.
* C’est Bob Fry (du groupe ABC) qui double Hugh Grant pour les chansons. En revanche, c’est réellement l’actrice Haley Bennett (Cora) qui chante.

Music and lyrics
Drew Barrymore et Hugh Grant dans Le Come back de Marc Lawrence.