4 mars 2020

Kingsman: Le cercle d’or (2017) de Matthew Vaughn

Titre original : « Kingsman: The Golden Circle »

Kingsman: Le cercle d'or (Kingsman: The Golden Circle)Lorsque leur quartier général est détruit par un missile, les derniers agents de Kingsman, l’élite du renseignement britannique en costume trois pièces, font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis. Ils uniront leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi…
Après l’immense succès de Kingsman : Services secrets en 2015, Matthew Vaughn lui donne une suite, toujours avec les personnages du comic book Kingsman : Services secrets de Dave Gibbons et Mark Millar édité par Icon Comics en 2012. Ce film britannique se présente comme une comédie d’espionnage avec beaucoup d’effets spéciaux sur les objets (les armes sont très originales) et de spectaculaires scènes d’action réglées au cordeau. L’histoire n’est pas très étoffée mais s’amuse des différences entre anglais et américains (gentiment car il ne faut pas heurter le public américain). L’ensemble est divertissant, pas franchement mémorable mais a le mérite d’être un peu différent.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Taron Egerton, Mark Strong, Julianne Moore, Colin Firth, Jeff Bridges, Pedro Pascal
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Kingsman: Le cercle d'or (Kingsman: The Golden Circle)Taron Egerton dans Kingsman: Le cercle d’or (Kingsman: The Golden Circle) de Matthew Vaughn.

3 mars 2020

Arctic (2018) de Joe Penna

ArcticDans le désert glacé de l’Arctique, un homme s’efforce de survivre après le crash de son avion. Tout en tentant d’attirer l’attention sur lui, il pêche et s’est organisé autour de la carcasse de son avion. Mais un évènement imprévu va venir tout bouleverser…
Arctic est un film islandais et Joe Penna est un jeune réalisateur brésilien (également très connu sur YouTube en tant que guitariste). Son idée initiale pour son premier long métrage était un film de survie sur la planète Mars. Pour simplifier, il a choisi de transposer son histoire sur Terre, dans le milieu hostile de l’Arctique. Il n’a pas cherché à tricher sur le décor : il est allé tourner dans la toundra islandaise en plein hiver, dans des situations climatiques extrêmes. Bien qu’il soit dénudé et vide, l’environnement a ainsi une puissance peu commune. Le récit ne comporte aucun effet de dramatisation, ni aucun flashback pour nous dresser le portrait du personnage, nous ne saurons rien de lui. De même, il n’y a pratiquement aucun dialogue. C’est en revanche un film très immersif qui nous fait partager les problèmes et angoisses de son personnage. Il met en relief les capacités de l’être humain à ne jamais lâcher prise. La prestation de Mads Mikkelsen contribue à donner au film toute son intensité.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mads Mikkelsen
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Remarques :
* Selon les explorateurs Matthieu Tordeur, Jean-Louis Etienne et Laurence de la Ferrière, le film Arctic traduit bien  les conditions qui règnent dans ces environnements glacés. Leur seule objection serait sur la nourriture : le héros de Arctic ne se nourrit pas assez pour tous les efforts qu’il a à fournir (lire sur Huffington Post…)

ArcticMads Mikkelsen dans Arctic de Joe Penna.

2 mars 2020

Tout en haut du monde (2015) de Rémi Chayé

Tout en haut du monde1892, Saint-Pétersbourg. Sacha, une jeune fille de l’aristocratie russe, admire son grand-père, l’explorateur Oloukine, disparu lors de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Lorsque sa réputation est ternie par un odieux conseiller du tsar, la jeune Sacha décide de partir vers le Grand Nord à la recherche du magnifique bateau qu’il avait conçu, le Davaï…
Sur une idée originale de la scénariste Claire Paoletti, complétée avec l’aide Patricia Valeix et Fabrice de Costil, Tout en haut du monde est un beau et exaltant récit à la Jules Verne. L’obstination de cette intrépide jeune fille nous la rend très sympathique et le scénario longuement mûri est une perfection d’équilibre. L’univers picaresque nous enveloppe avec douceur. C’est un dessin animé en aplats de couleurs, entièrement fait sur ordinateur, dont la simplicité de l’animation est largement compensée par une belle harmonie des couleurs. Un vrai bonheur visuel. Le charme agit rapidement.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Christa Théret, Féodor Atkine
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 Tout en haut du mondeTout en haut du monde de Rémi Chayé.

 Tout en haut du mondeTout en haut du monde de Rémi Chayé.

 Tout en haut du mondeTout en haut du monde de Rémi Chayé.

1 mars 2020

Le Chat du rabbin (2011) de Joann Sfar et Antoine Delesvaux

Le Chat du rabbinAu début des années 1930, le chat d’un rabbin de la casbah d’Alger raconte sa vie et ses dialogues avec son maître. Le chat voit son paisible quotidien bouleversé le jour où il acquiert subitement le don de parole après avoir dévoré le perroquet de la maison. Le rabbin refusant de le laisser fréquenter davantage sa fille Zlabya que le chat aime profondément, l’animal demande à se convertir au judaïsme et de faire sa bar-mitsva…
Après avoir refusé plusieurs propositions, Joann Sfar a décidé d’adapter lui-même sa bande dessinée à succès en film d’animation. Un scénario original est alors écrit, mêlant des éléments des tomes 1, 2 et 5. L’histoire est amusante avec ce chat qui se lance dans des grandes discussions théologiques avec ses interlocuteurs humains le plus souvent un peu plus bornés que lui. L’ensemble est assez bavard, on peut reprocher une impression de tourner en rond. Le propos global est un message de tolérance qui prône la convergence des religions et l’aplanissement des différences. Le dessin, dans le style ligne claire, est plus épuré que celui de la bande dessinée. Un film assez plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: François Morel, Maurice Bénichou
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Le Chat du rabbinLe Chat du rabbin de Antoine Delesvaux et Joann Sfar.

Le Chat du rabbinLe Chat du rabbin de Antoine Delesvaux et Joann Sfar.

29 février 2020

Sommaire de février 2020

La Tragédie impérialeTarzan, l’homme singeDeux jours, une nuitLa FlorLe Seigneur de la guerreUne année polaireLes Joies du mariageLes Bons Petits Diables

La Tragédie impériale

(1938) de Marcel L’Herbier

Tarzan, l’homme singe

(1932) de W.S. Van Dyke

Deux jours, une nuit

(2014) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

La Flor

(2018) de Mariano Llinás

Le Seigneur de la guerre

(1965) de Franklin J. Schaffner

Une année polaire

(2018) de Samuel Collardey

Les Joies du mariage

(1933) de James Parrott

Les Bons Petits Diables

(1930) de James Parrott

Les Deux FlemmardsLe Passe-murailleAvengers: EndgameLe Roi des roisLa Loi du marchéL’étranger au paradisAtomic BlondeUn amour impossible

Les Deux Flemmards

(1933) de Charley Rogers

Le Passe-muraille

(2016) de Dante Desarthe

Avengers: Endgame

(2019) de Anthony Russo et Joe Russo

Le Roi des rois

(1961) de Nicholas Ray

La Loi du marché

(2015) de Stéphane Brizé

L’étranger au paradis

(1955) de Vincente Minnelli

Atomic Blonde

(2017) de David Leitch

Un amour impossible

(2018) de Catherine Corsini

Long Way HomeLe Chevalier de la vengeanceParasiteLa Colline des potencesFantasiaTrafic en haute merBaby DriverLes Voyages de Sullivan

Long Way Home

(2018) de Jordana Spiro

Le Chevalier de la vengeance

(1942) de John Cromwell

Parasite

(2019) de Bong Joon-ho

La Colline des potences

(1959) de Delmer Daves

Fantasia

(1940) de Walt Disney Studios

Trafic en haute mer

(1950) de Michael Curtiz

Baby Driver

(2017) de Edgar Wright

Les Voyages de Sullivan

(1941) de Preston Sturges

Nombre de billets : 24

28 février 2020

La Tragédie impériale (1938) de Marcel L’Herbier

Autres titres français : « Le Diable de Sibérie » / « La Fin des Romanoff » / « Raspoutine »

La Tragédie impérialeRussie, début du XXe siècle. Raspoutine, paysan illettré mais doué d’un charisme et d’un magnétisme hors du commun, a acquis une réputation de faiseur de miracles. Certains le voient comme un envoyé de Dieu. Le couple impérial de Russie décide de faire appel à lui pour tenter de soulager les souffrances de leur fils hémophile…
La Tragédie impériale est basé sur un roman de l’allemand Alfred Neumann. Tout sonne très juste dans l’évocation de cette figure historique sur laquelle subsistent de grandes zones d’ombre. L’approche retenue est de présenter Raspoutine comme un grand connaisseur de l’âme humaine tout en soulignant certaines contradictions du personnage. Que ce soit dans les décors ou l’éclairage, tout semble parfaitement dosé, sans recherche du spectaculaire. Ce personnage complexe est parfait pour Harry Baur, qui fait une prestation puissante mais mesurée. Les seconds rôles sont parfaitement tenus. L’histoire est prenante. Trop peu connu, le film ressort aujourd’hui en DVD dans une version restaurée. Il le mérite largement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Harry Baur, Marcelle Chantal, Pierre Richard-Willm, Jean Worms, Jany Holt
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Remarque :
* La Tragédie impériale (1938), Adrienne Lecouvreur (1938) et Entente cordiale (1939) sont trois films historiques que Marcel L’Herbier appelle des « chroniques filmées ». Il les considère comme « une leçon d’histoire, très proche de la réalité. Il y a une ligne romanesque mais qui ne me semble nullement plaquée. » (Entretien avec Jacques Siclier, Marcel L’Herbier par Noël Burch, Seghers, 1973)

La Tragédie impérialeHarry Baur et Carine Nelson dans La Tragédie impériale de Marcel L’Herbier.

26 février 2020

Tarzan, l’homme singe (1932) de W.S. Van Dyke

Titre original : « Tarzan the Ape Man »

Tarzan, l'homme singe (Tarzan the Ape Man)Miss Jane Parker rejoint son père en Afrique alors qu’il est sur le point de se lancer dans une expédition à la recherche du cimetière des éléphants. A la tête d’une quinzaine d’hommes, ils s’enfoncent dans la jungle…
Des multiples adaptations au cinéma du héros inventé par le romancier américain Edgar Rice Burroughs en 1912, la série des films avec le champion de natation Johnny Weissmuller est de loin la plus célèbre. C’est elle qui a imprimé durablement dans les esprits l’image d’un héros au corps lisse et musculeux poussant son fameux cri. Tarzan, l’homme singe est le premier et l’un des meilleurs de cette série. L’histoire n’est pas du tout fidèle aux romans (1), le scénario ne prend même pas la peine d’expliquer comment Tarzan est arrivé là. En revanche, il parvient à créer un imaginaire fort et nous émerveille par son exotisme et son utilisation des animaux. L’ensemble est souligné par érotisme naïf, aussi bien masculin que féminin, qui culminera dans le second film de la série avant d’être étouffé par la généralisation du code Hays dès le troisième. Dans un monde alors en pleine Dépression, le film apporta une échappatoire bienvenue et le succès fut immédiat. Malgré de multiples petits défauts, finalement assez mineurs, le film reste très plaisant à regarder aujourd’hui.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Johnny Weissmuller, Neil Hamilton, C. Aubrey Smith, Maureen O’Sullivan
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Remarques :
* Le film utilise largement les plans documentaires inutilisés de Trader Horn (Horn le trafiquant) de W.S. Van Dyke (1931)
* Maureen O’Sullivan n’était encore pas très connue ce qui explique sa place en quatrième position sur l’affiche. La MGM s’empressera de lui faire signer un contrat long.

(1) A la décharge des scénaristes, il faut préciser que Edgar Rice Burroughs avait vendu à la MGM les droits de ses personnages mais pas des romans.

Tarzan, l'homme singe (Tarzan the Ape Man)Maureen O’Sullivan et Johnny Weissmuller dans Tarzan, l’homme singe (Tarzan the Ape Man) de W.S. Van Dyke.

La série des Tarzan avec Johnny Weissmuller :
Avec Maureen O’Sullivan dans le rôle de Jane :
1. Tarzan, l’homme-singe (Tarzan the Ape Man) de W.S. Van Dyke (1932)
2. Tarzan et sa compagne (Tarzan and His Mate) de Cedric Gibbons (1934)
3. Tarzan s’évade (Tarzan Escapes) de Richard Thorpe (1936)
4. Tarzan trouve un fils (Tarzan Finds a Son) de Richard Thorpe (1939)
5. Le trésor de Tarzan (Tarzan’s Secret Treasure) de Richard Thorpe (1941)
6. Les aventures de Tarzan à New-York (Tarzan’s New York Adventure) de Richard Thorpe (1942)

Sans Jane (« partie visiter sa famille en Europe »)
7. Le triomphe de Tarzan (Tarzan Triumphs) de Wilhelm Thiele (1943)
8. Le mystère de Tarzan (Tarzan’s Desert Mystery) de Wilhelm Thiele (1943)

Avec Brenda Joyce dans le rôle de Jane
9. Tarzan et les amazones (Tarzan and the Amazons) de Kurt Neumann (1945)
10. Tarzan et la femme leopard (Tarzan and the Leopard Woman) de Kurt Neumann (1946)
11. Tarzan et la chasseresse (Tarzan and the Huntress) de Kurt Neumann (1947)
12. Tarzan et les sirènes (Tarzan and the Mermaids) de Robert Florey (1948).

25 février 2020

Deux jours, une nuit (2014) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Deux jours, une nuitSandra arrive au terme d’un long arrêt de maladie pour dépression. Le patron de l’entreprise a réparti le travail de Sandra sur les seize autres employés et a décidé de soumettre ses employés à un choix : soit Sandra est réintégrée dans son poste, soit ils obtiennent tous une prime de 1 000 euros pour le travail effectué et Sandra est licenciée. Les employés ont voté pour la prime. Une de ses collègues a obtenu de pouvoir faire un nouveau vote à bulletins secrets le lundi matin et Sandra n’a que les deux jours du week-end pour essayer de convaincre ses collègues de voter pour la garder…
Deux jours, une nuit nous raconte une histoire très humaine sur l’exclusion sociale en temps de crise économique. Une fois de plus, les frères Dardenne excellent à nous transmettre une image du réel. Que la situation ne soit pas très crédible et non conforme au Droit du travail n’est pas si important, c’est le combat de cette femme très fragile pour conserver son emploi que nous suivons avec empathie. Marion Cotillard fait une très belle prestation, intense mais sans éclat spectaculaire.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, Catherine Salée
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Deux jours, une nuitFabrizio Rongione et Marion Cotillard dans Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne.

24 février 2020

La Flor (2018) de Mariano Llinás

La FlorLa Flor est un film argentin « en quatre parties et six épisodes », d’une durée totale de 13h30. Le terme « épisode » peut induire en erreur : en fait, il n’y a aucun lien entre ces six histoires si ce n’est que cinq d’entre elles sont jouées par les même quatre comédiennes,  issue d’une même compagnie de théâtre. Les quatre premières histoires (symbolisées par les flèches qui partent vers le haut sur l’affiche du film) n’ont pas de fin, la cinquième est une histoire complète (le rond sur le schéma) et la sixième est la fin d’une histoire dont on ne connait pas le début (la tige de la fleur). L’intention du réalisateur est de rendre hommage au cinéma dans tous ses genres : « Je vois pour ma part le film comme un arbre de Noël. Il est un recommencement et un réagencement de ce que le cinéma nous a légué au cours du XXe siècle et qui est en train de disparaître. »
Tout cela me paraissait aussi louable qu’alléchant mais, hélas, mon enthousiasme est vite tombé et j’avoue avoir ressenti le besoin à mi-parcours d’aller lire interview du réalisateur et critiques dithyrambiques pour m’aider à détecter des qualités que je n’aurais pas su voir. Hélas, je n’ai rien trouvé qui puisse me convaincre. A mes yeux, l’histoire la plus intéressante est le début de la quatrième, qui est une mise en abyme du cinéma : un cinéaste délaisse ses comédiennes pour aller filmer des arbres. A l’opposé, la pire a été pour moi la troisième, une histoire d’espionnage qui dure plus de cinq heures (j’avoue en avoir sauté de larges passages). La cinquième se présente comme un remake de Partie de Campagne de Jean Renoir et de savoir que l’image floutée et salie de la sixième histoire « s’inspire des peintres Leonard de Vinci et Manet » apporte un peu de baume au terme d’une dure épreuve. La Flor était un beau projet…
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Elisa Carricajo, Valeria Correa, Pilar Gamboa, Laura Paredes
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Remarques :
* La Flor a bénéficié de nombreuses critiques élogieuses, mon avis ne semble donc pas majoritaire…
* Mariano Llinás a cosigné le scénario de El presidente (2017) de Santiago Mitre. On retrouve ici son attrait pour le fantastique et le paranormal dans les quatre premières histoires. Son précédent et premier long métrage de fiction, Historias extraordinarias (2008), donne également une large part au fantastique.

La Flor(de g. à d.) Pilar Gamboa, Elisa Carricajo, Valeria Correa et Laura Paredes dans La Flor de Mariano Llinás.

22 février 2020

Le Seigneur de la guerre (1965) de Franklin J. Schaffner

Titre original : « The War Lord »

Le Seigneur de la guerre (The War Lord)Dans la Normandie du XIe siècle, le chevalier Chrysagon de la Cruex reçoit un fief avec pour mission de son suzerain Normand, le duc de Gent, de le défendre avec quelques hommes contre les invasions de barbares. Lors d’une chasse, il remarque une belle jeune femme du village sur le point de se marier. Il apprend peu après que de vieilles coutumes païennes, toujours respectées dans le village, accordent le droit au seigneur de passer la nuit de noces avec la jeune épousée…
Le Seigneur de la guerre est l’adaptation d’une pièce de Leslie Stevens. C’est un film assez inhabituel, ne serait-ce que parce qu’il se situe dans une période du Moyen Âge peu représentée au cinéma. Le film est assez exact en ce qui concerne les lieux (le château n’est qu’une tour fortifiée dont on voit bien l’organisation intérieure), la mentalité du chevalier et de ses suiveurs, les raids de barbares venus de la mer à répétition ou encore les batailles. En revanche, l’opposition entre le christianisme des nobles et les croyances obscures des populations locales qui renvoient à l’époque des druides, près d’un millénaire auparavant, est plus discutable. De même, le droit de cuissage accordé au seigneur est considéré aujourd’hui comme étant une légende. Charlton Heston n’est pas très coutumier des rôles plutôt complexes et c’est une surprise de le voir s’en sortir fort bien. C’est un projet qui lui tenait à coeur, dans lequel il s’est beaucoup impliqué. Le Seigneur de la guerre n’est pas spectaculaire mais ne manque d’intérêt car il nous plonge dans une époque inhabituelle et nous dresse un portrait de la complexité des rapports entre les différentes couches sociales d’alors.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlton Heston, Richard Boone, Rosemary Forsyth, Maurice Evans, Guy Stockwell
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Le Seigneur de la guerre (The War Lord)Charlton Heston dans Le Seigneur de la guerre (The War Lord) de Franklin J. Schaffner.