14 avril 2020

Ce sentiment de l’été (2015) de Mikhaël Hers

Ce sentiment de l'étéAu milieu de l’été à Berlin, Sasha, une française de 30 ans, meurt soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon américain Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence…
Sur un scénario de Mikhaël Hers et Mariette Désert, Ce sentiment de l’été aborde de façon très délicate le thème du deuil et de l’absence. Le réalisateur montre beaucoup de douceur dans son approche des personnages, beaucoup de simplicité également car les dialogues sont relativement réduits et c’est par petites touches qu’il nous montre le lien qui se forme et le retour de la vie. Le récit se déroule sur trois étés, dans trois pays différents : Berlin, Paris et Annecy, et enfin New York. Sans pathos ni dramatisation, le film parvient à nous émouvoir par la justesse des sentiments exposés.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine
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Remarque :
* Le (joli) titre s’inspire du titre de la chanson That Summer Feeling de Jonathan Richman (Modern Lovers).

Ce sentiment de l'étéAnders Danielsen Lie dans Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers.

13 avril 2020

Le Batelier de la Volga (1926) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Volga Boatman »

Le Batelier de la Volga (The Volga Boatman)A la veille de la révolution russe, la Princesse Vera visite la campagne avec son fiancé le Prince Dimitri. Elle remarque le batelier, Feodor, que son fiancé traite avec morgue. Le batelier, qui désire prendre une part active à la révolution naissante, leur annonce que les choses peuvent changer rapidement…
La Révolution russe de 1917 offre à Cecil B. DeMille une de ces toiles de fond de grands bouleversements qu’il affectionne pour placer une grande histoire d’amour impossible. A l’époque du muet, le réalisateur n’a pas les opinions anticommunistes qu’il affichera dans les années quarante et cinquante et, de fait, il ne prend pas parti : il renvoie les deux camps dos à dos. Et quand il s’agit de créer des images fortes, le réalisateur n’hésite pas à prendre des libertés avec la réalité historique (en 1917, cela faisait longtemps qu’il n’y avait plus de bateliers). La star montante William Boyd fait une belle interprétation, montrant une extraordinaire présence à l’écran et un indéniable charisme. Comme toujours chez Cecil B. DeMille, les décors sont particulièrement soignés, et cela est visible autant dans le riche environnement des nobles que dans celui des pauvres. Le film eut beaucoup de succès à sa sortie (1). Malgré quelques longueurs, l’histoire paraît toujours aussi puissante un siècle plus tard.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: William Boyd, Elinor Fair, Robert Edeson, Victor Varconi, Julia Faye
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Le Batelier de la Volga (The Volga Boatman)Elinor Fair et William Boyd dans Le Batelier de la Volga (The Volga Boatman) de Cecil B. DeMille.

Remarque :
* Les Bateliers de la Volga est une célèbre chanson traditionnelle russe dépeignant la souffrance des basses classes de la Russie impériale. Dans les années 20, la chanson était déjà bien connue du public américain.

(1) Assez bizarrement, Patrick Brion, dans les suppléments du coffret DVD de Bach Films, dit que le film n’eut que peu de succès… (parlait-il de la France ?) En fait, le film a recoupé trois fois son budget, ce qui était bienvenu après l’échec de son film précédent The Road to Yesterday, le premier film qu’il avait tourné dans son propre studio.

Les Bateliers de la VolgaCette toile Les Bateliers de la Volga du peintre russe Ilia Répine (env. 1870-1873) a fortement inspiré Cecil B. DeMille.

Remakes (beaucoup moins remarquables) :
Les Bateliers de la Volga, film français de Vladimir Strizhevsky (1936) avec Pierre Blanchar, Véra Korène et Charles Vanel
Les Bateliers de la Volga (I battellieri del Volga) film italien de Viktor Tourjansky (1959) avec John Derek et Elsa Martinelli.

 

13 avril 2020

Les gaietés de l’infanterie (1927) de Fred Guiol

Titre original : « With Love and Hisses »

Les gaietés de l'infanterie (With Love and Hisses)Départ de soldats pour un camp d’entrainement. Le soldat un peu simplet Cuthbert Hope (Laurel) donne du fil à retordre à son sergent Banner (Hardy) sous l’autorité du capitaine Bustle (James Finlayson)…
With Love and Hisses fait partie des tous premiers court métrages muets de Laurel et Hardy en duo. Les gags s’enchainent bien. Après un début sur le quai de la gare et des scènes dans le train bien réussies, le clou du film est la séquence centrale du passage des soldats en revue qui est vraiment excellente. La dernière partie (une marche forcée) est moins réussie si ce n’est l’utilisation originale d’un panneau d’affichage pour un film de Cecil B. de Mille, Le Batelier de la Volga, qui avait triomphé sur les écrans l’année précédente. Stan Laurel assure la grande majorité des gags et James Finlayson campe un capitaine séducteur et colérique pas banal…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson, Anita Garvin
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Les gaietés de l'infanterie (With Love and Hisses)Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson et Anita Garvin
dans Les gaietés de l’infanterie (With Love and Hisses) de Fred Guiol.

12 avril 2020

Têtes de pioche (1938) de John G. Blystone

Titre original : « Block-Heads »

Têtes de pioche (Block-Heads)A la fin de Première Guerre mondiale, le soldat Stanley reçoit l’ordre de garder une tranchée pendant que tous partent à l’assaut des lignes ennemies. Survient l’Armistice et vingt ans plus tard, Stanley est découvert… toujours à son poste. On le ramène au pays et on le fête comme un héros. Son ami Hardy, marié depuis un an, apprend la nouvelle dans un journal et rend visite à son ami…
Après un prologue reprenant des images de guerre tournées pour La Grande Parade de King Vidor (1925), nous revenons à 1938 pour assister aux retrouvailles des deux compères et leur trajet (passablement mouvementé) jusqu’à l’appartement d’Oliver. Comme souvent avec le duo, il n’y a que peu d’histoire mais un enchaînement de gags assez variés. Le niveau général est excellent. La dernière partie reprend exactement le déroulé d’un court métrage de 1929, Unaccustomed As We Are, de façon plus fluide.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Patricia Ellis, Minna Gombell
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Remarques :
* Block-Heads est le premier des quatre films de Laurel et Hardy co-écrit par Harry Langdon, grand comique de l’époque du muet. Harry Langdon avait déjà développé l’idée du soldat qui ignore que la guerre est finie dans un court métrage muet de 3 bobines : Soldier Man (1926).

Têtes de pioche (Block-Heads)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Têtes de pioche (Block-Heads) de John G. Blystone.

12 avril 2020

On n’a pas l’habitude (1929) de Lewis R. Foster

Titre original : « Unaccustomed As We Are »

On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are)Oliver Hardy a invité sans prévenir un des amis (Stanley Laurel) pour un « bon dîner ». Mais sa femme n’apprécie guère la « surprise »…
Unaccustomed As We Are est le premier film parlant de Laurel & Hardy, dans le sens  tourné entièrement comme un parlant (et non sonorisé). Plusieurs gags reposent ainsi sur le dialogue ou sur les bruits (par exemple, une chute dans l’escalier est juste entendue, sans être montrée). Basée sur les tracas de la vie matrimoniale, l’histoire n’est pas très originale en soi, le développement est très classique. On a souvent l’impression de pouvoir prédire les gags à l’avance. Le duo comique reprendra le même thème quelques années plus tard dans la dernière partie de leur long métrage Block-Heads (1938).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Edgar Kennedy, Mae Busch, Thelma Todd
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Remarques :
* Stan Laurel ne parle que très peu car il craignait que son léger zézaiement passe mal à l’écran.
* Le titre est un jeu de mots avec un début de phrase alors très employé par les gens de cinéma dans ces premières années du parlant : « Unaccustomed as we are to public speaking… » (= « Comme nous ne sommes vraiment pas habitués à parler au public… »). C’est donc une façon de dire que le film est parlant.

 On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are)Stan Laurel et Oliver Hardy dans On n’a pas l’habitude (Unaccustomed As We Are) de Lewis R. Foster

11 avril 2020

Deux fils (2018) de Félix Moati

Deux filsDivorcé, Joseph vit avec ses deux fils. Ivan, le plus jeune, est en colère contre ses deux modèles qu’il voit s’effondrer, car son grand frère Joachim ressasse sa dernière rupture amoureuse, au risque de mettre en péril ses études de psychiatrie, et son père a décidé de troquer sa carrière réussie de médecin pour celle d’écrivain…
Deux fils est écrit et réalisé par Félix Moati. Pour son premier long métrage, il a choisi de mettre en scène ce portrait familial où chacun des trois membres est en pleine crise existentielle. Félix Moati cite Woody Allen comme cinéaste qui l’a le plus influencé et il est vrai qu’il parvient lui aussi à ce subtil mélange de déprime et de comédie. Il fait aussi montre d’originalité dans les rapports père-fils. Les dialogues et situations sont assez savoureux. Le film fonctionne aussi très bien grâce à un beau trio d’acteurs : Benoît Poelvoorde, ici avec un jeu très sobre, Vincent Lacoste et le jeune Mathieu Capella, très étonnant par sa présence. Une belle réussite. Deux fils a été plutôt bien accueilli par la critique mais, assez bizarrement, moins bien par le public.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Lacoste, Benoît Poelvoorde, Mathieu Capella, Anaïs Demoustier
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Deux filsMathieu Capella, Benoît Poelvoorde et Vincent Lacoste dans Deux fils de Félix Moati (photo publicitaire).

10 avril 2020

The Third Murder (2017) de Hirokazu Kore-eda

Titre original : « Sandome no satsujin »

The Third Murder (Sandome no satsujin)Un homme d’une soixantaine d’années, Misumi, tue le patron qui vient de le licencier sur les berges d’un fleuve, puis brûle son corps. Emprisonné, il est défendu par l’avocat Shigemori, aidé de deux collaborateurs. La tâche des avocats est compliquée par l’étrangeté du prévenu, qui modifie plusieurs fois sa version des faits…
Ecrit et réalisé par le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, The Third Murder est un film de procès mais il est très différent du modèle américain du genre. L’approche est très délicate, avec un déroulé du scénario sans heurts et sans les obligatoires coups de théâtre et surtout les deux personnages principaux (l’avocat et l’accusé) montrent une profondeur inhabituelle. Le propos a même une portée philosophique avec une exploration du thème de la justice, de la culpabilité et de l’interchangeabilité des rôles. La notion de vérité tient une place importante dans la réflexion. Nous suivons le cheminement de pensée de l’avocat, au départ peu intéressé par une affaire où il ne peut que perdre mais où il se retrouve dans une sorte de communion de pensée avec son client. La mise en scène est assez brillante, avec une belle utilisation du format large et une excellente interprétation. The Third Murder, qui est donc beaucoup plus qu’un simple film de procès, a reçu un accueil plutôt mitigé.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Masaharu Fukuyama, Kôji Yakusho, Shinnosuke Mitsushima, Suzu Hirose
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The Third Murder (Sandome no satsujin)Masaharu Fukuyama et Suzu Hirose dans The Third Murder (Sandome no satsujin) de Hirokazu Kore-eda.

The Third Murder (Sandome no satsujin)Kôji Yakusho dans The Third Murder (Sandome no satsujin) de Hirokazu Kore-eda.

9 avril 2020

Le Septième Voyage de Sinbad (1958) de Nathan Juran

Titre original : « The 7th Voyage of Sinbad »

Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad)Voguant vers Bagdad, en compagnie de sa fiancée, la princesse Parisa, Sinbad fait escale sur l’île de Colossa. Il parvient à sauver le magicien Sokurah des griffes d’un géant cyclope, qui récupère néanmoins la lampe magique volée par le sorcier. Dès lors, Sokurah n’a plus qu’une idée en tête : contraindre Sinbad à retourner sur l’île pour reprendre possession de la lampe…
Basé sur les aventures de Sinbad le Marin des contes Les Milles et Une Nuits (1), Le Septième Voyage de Sinbad est un film remarquable, pour la richesse de son scénario, délicieusement oriental avec un soupçon de mythologie grecque, pour la qualité du Technicolor et de la musique Bernard Herrmann, et pour les effets spéciaux de Ray Harryhausen. Les animations en stop-motion ont demandé onze mois au brillant animateur qui, pour la première fois, a travaillé en couleurs. Ses créatures sont créatives et réussies, l’effet produit est vraiment époustouflant pour l’époque. L’interprétation des deux acteurs principaux est excellente et l’humour vient ajouter à notre plaisir. Le Septième Voyage de Sinbad n’est pas seulement historiquement important pour ses effets spéciaux, c’est aussi un merveilleux film d’aventures.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kerwin Mathews, Kathryn Grant, Richard Eyer, Torin Thatcher
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Remarques :
* Le combat avec le squelette préfigure certaines scènes de Jason et les Argonautes que Ray Harryhausen animera cinq ans plus tard (en 1963).
* Deux suites directes, également produites par Ray Harryhausen :
Le Voyage fantastique de Sinbad (The Golden Voyage of Sinbad) de Gordon Hessler (1974)
Sinbad et l’oeil du tigre (Sinbad and the Eye of the Tiger) de Sam Wanamaker (1977)

(1) Bien que le titre fasse référence au septième voyage, le récit est en réalité surtout basé sur les troisième et cinquième voyages de Sinbad.

Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad)Kerwin Mathews et Kathryn Grant dans Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad) de Nathan Juran.

8 avril 2020

Une pluie sans fin (2017) de Dong Yue

Titre original : « Bao xue jiang zhi »

Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi)En 1997, dans le sud de la Chine, un crime est commis près d’une grande usine sidérurgique. Yu Guowei, zélé chef de la sécurité décoré comme employé modèle, se met en tête de trouver le tueur en série avant la police. Cette enquête devient pour lui une véritable obsession…
Une pluie sans fin est écrit et réalisé par le chinois Dong Yue qui montre un style très personnel dès son premier long métrage. Ce récit d’une enquête qui tourne à l’obsession est marquée par son environnement social. Le réalisateur explique que 1997, l’année de la restitution de Hong Kong à la Chine, marque aussi un tournant entre deux époques, une période qui a vu la fermeture des grandes usines étatiques, datant de plusieurs décennies et jugées plus assez productives. C’est une époque de dégâts humains importants, de désenchantements, de perte d’idéaux. A tout cela, vient se greffer une histoire d’amour aussi compliquée qu’inexprimée. Dong Yue renforce ces sentiments par une image monochromatique, légèrement désaturée et une pluie omniprésente et incessante. L’atmosphère créée est très forte. La mise en scène est parfaitement maitrisée. Dong Yue est un cinéaste chinois à suivre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Duan Yihong, Jiang Yiyan, Du Yuan
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Remarque :
* La traduction du titre original est « La tempête qui arrive ». Le titre international, The Looming Storm, va dans le même sens. Le titre français, purement descriptif, est plus fade.

Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi)Duan Yihong dans Une pluie sans fin (Bao xue jiang zhi) de Dong Yue.

7 avril 2020

Olivia (1951) de Jacqueline Audry

OliviaVers la fin du XIXe siècle, l’anglaise Olivia arrive dans une petite pension de jeunes filles tenue à Fontainebleau par deux directrices, Mlle Julie et Mlle Cara, toutes deux très admirées par les élèves. Olivia tombe rapidement sous le charme de Mlle Julie…
Le scénario est inspiré par le roman de Dorothy Bussy (traductrice et amie d’André Gide), roman qui a connu un grand succès en Grande-Bretagne à sa parution en 1949 tout en faisant scandale. Olivia est un film de femmes : Jacqueline Audry est l’une des très rares réalisatrices françaises, les personnages sont exclusivement féminins et surtout il aborde de façon directe et sans porter de jugements moraux l’homosexualité féminine. Certes celle-ci est latente et, bien entendu,  ne se traduit pas explicitement à l’écran mais elle est bien présente, sans ambigüité. Il y a ce couple formé par les deux directrices, montré presque comme un couple classique qui peut « divorcer » devant notaire, et l’amour juvénile d’Olivia qui déstabilise totalement l’une d’elle et dévoile des pulsions jusqu’ici dissimulées avec peine. La réalisation est soignée, avec beaucoup de style et d’élégance, une belle reconstitution de l’époque et un casting de premier choix. Edwige Feuillère fait une prestation remarquable, elle aimante notre regard autant qu’elle attire ses jeune élèves. Moins présente, Simone Simon exprime parfaitement toute la fragilité de son personnage. La jeune débutante Marie-Claire Olivia est une ingénue parfaite. Le film fut bien entendu jugé amoral et même « malsain » à sa sortie mais c’est un vrai plaisir de le découvrir aujourd’hui.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Edwige Feuillère, Simone Simon, Marie-Claire Olivia, Yvonne de Bray, Suzanne Dehelly
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacqueline Audry sur le site IMDB.

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Remarques :
* Après Alice Guy, au tout début du XXe siècle, et Germaine Dulac, dans les années vingt, Jacqueline Audry est la troisième femme réalisatrice française. Olivia est son cinquième long métrage.
* Philippe Noiret (difficile à reconnaitre) est l’amoureux de l’ancienne élève (Danièle Delorme) rencontrée dans le salon de thé parisien. C’est sa seconde apparition de figuration au cinéma, la première étant également dans un film de Jacqueline Audry : Gigi (1949).
* Le jeune Claude Pinoteau est assistant-réalisateur.

OliviaEdwige Feuillère (à gauche) et Marie-Claire Olivia (deuxième à partir de la droite)
dans la salle de classe d’ Olivia de Jacqueline Audry.