30 août 2021

À bout de course (1988) de Sidney Lumet

Titre original : « Running on Empty »

À bout de course (Running on Empty)En 1971, Arthur et Annie Pope ont fait exploser un laboratoire où l’on fabriquait du napalm pour protester contre la guerre du Viêt Nam. Le gardien du laboratoire, qui n’aurait pas dû être présent, a été paralysé à vie. Depuis 15 ans, le couple est en cavale avec leurs deux fils, ils déménagent sans cesse et changent d’identité. Le fils ainé a maintenant 17 ans…
Ecrit par Naomi Foner Gyllenhaal (la mère de Jake Gyllenhaal), À bout de course est un film plutôt inattendu dans la filmographie de Sidney Lumet. Certes, on retrouve bien son thème favori des rapports entre l’individu, la morale et la loi en toile de fond mais il s’agit surtout d’un drame mélancolique sur l’émancipation d’un adolescent. Cette émancipation est rendue délicate par la situation si particulière de la famille. Si l’entente est parfaite en son sein, leurs membres ne peuvent en effet avoir de relation suivie avec une personne extérieure. En contrepoint, c’est aussi un film sur l’engagement politique et le radicalisme, sur les convictions qui perdent de l’importance avec le temps. De plus, l’attitude du couple envers leurs enfants est devenue, par force, contraire à leurs principes. L’adolescent est superbement interprété par River Phoenix qui est assez époustouflant de présence, de charme et de naturel. On mesure à quel point il serait certainement devenu un très grand acteur (1). Sidney Lumet montre de la délicatesse dans de nombreuses scènes où Christine Lahti est vraiment émouvante. À bout de course est donc assez riche, c’est un beau film.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Christine Lahti, River Phoenix, Judd Hirsch, Martha Plimpton, Ed Crowley
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Remarque :
* Les personnages sont librement inspirés de Bill Ayers et Bernardine Dohrn du groupe radical The Weather Underground Organisation ou les Weathermen.

(1) River Phoenix (frère aîné de Joaquin Phoenix) est décédé d’un excès de drogues en 1993, à l’âge de 23 ans. Il n’a eu le temps de tourner que dans 13 films, dont My Own Private Idaho de Gus Van Sant (1991) dont il tient le premier rôle avec Keanu Reeves.

À bout de course (Running on Empty)River Phoenix dans À bout de course (Running on Empty) de Sidney Lumet.

À bout de course (Running on Empty)Christine Lahti, Jonas Abry et Judd Hirsch dans À bout de course (Running on Empty) de Sidney Lumet.

8 juin 2021

My Beautiful Laundrette (1985) de Stephen Frears

My Beautiful Laundrette Omar, un jeune immigré pakistanais en Angleterre, cherche à exploiter une laverie automatique confiée par son oncle. Il demande de l’aide à un ami d’enfance, Johnny, un jeune paumé qui va quitter sa petite bande de skinheads racistes…
En 1985, Stephen Frears a créé l’évènement avec ce petit film tourné en 16mm. Initialement pour être diffusé sur Channel 4, il sortira en salles et rencontrera un grand succès. Le cinéaste anglais quarantenaire n’est alors pas un débutant : il s’agit de son troisième long métrage et il vient après de nombreuses réalisations pour la télévision. Le scénario, signé Hanif Kureishi, lui-même anglais de père pakistanais, met en relief la réalité de cette période, abordant chômage, violence et trafics, racisme et homosexualité. Il le fait sans démonstration ni misérabilisme. Presque documentaire, le film donne une grande impression de naturel. Il est en outre enrichi d’une bonne dose d’humour qui le rend sympathique. Les personnages sont tous assez complexes, souvent écartelés entre tradition et modernisme. Le film a également révélé Daniel Day-Lewis. Une belle réussite. Le cinéaste continuera dans la même veine avec Prick Up Your Ears (1987) et Sammy et Rosie s’envoient en l’air (1987).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Daniel Day-Lewis, Gordon Warnecke, Saeed Jaffrey, Derrick Branche
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My Beautiful LaundretteDaniel Day-Lewis et Gordon Warnecke, photo publicitaire pour My Beautiful Laundrette de Stephen Frears.

2 juin 2021

Quartet (1981) de James Ivory

Quartet1927. Dans le Paris des Années folles, Marya est une ex-petite choriste de music-hall née aux Antilles qui s’est mariée avec un polonais, trafiquant d’œuvres d’art. Lorsque ce dernier est arrêté, Marya se retrouve sans ressources. Elle accepte l’invitation d’une couple d’anglais, connu dans le milieu artistique de Montparnasse, de venir habiter chez eux…
Quartet est un franco-britannique réalisé par James Ivory qui s’inspire du roman Quatuor (titre original : Postures, 1928) de l’écrivaine britannique Jean Rhys. La pauvre héroïne de cette histoire tombe sous l’emprise psychologique d’un couple aisé qui trouve là un moyen de combler son vide existentiel et de masquer les infidélités de l’homme. La reconstitution de l’époque est picturalement très travaillée avec de beaux éclairages et une palette de couleur portée sur le bistre. En revanche, malgré tous les efforts d’Isabelle Adjani qui fait une belle prestation, on peine à s’intéresser à l’histoire. Les personnages paraissent très lointains, nous restons spectateurs sans éprouver la moindre émotion. La retenue dont James Ivory fait toujours preuve n’était sans doute pas de mise ici.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isabelle Adjani, Anthony Higgins, Maggie Smith, Alan Bates
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Quartet Alan Bates, Maggie Smith (de dos), Isabelle Adjani et Anthony Higgins dans Quartet de James Ivory.

Ne pas confondre avec :
Quartet de Dustin Hoffman (2012) où Maggie Smith tient le rôle principal !

6 février 2021

Le Futur est femme (1984) de Marco Ferreri

Titre original : « Il futuro è donna »

Le Futur est femme (Il futuro è donna)Dans une boite de nuit, Anna et Gordon rencontre Malvina, une femme seule et enceinte qui n’a pas d’endroit où dormir. Ils l’hébergent et un lien va peu à peu les unir…
Le Futur est femme est un film franco-germano-italien réalisé par Marco Ferreri. C’est un film assez surprenant, étrange, une variation sur la place de la femme et sur la maternité. Si Ferreri a quelquefois été accusé de misogynie dans ses premiers films, il met ici la femme sur un piédestal : les femmes ont pris le contrôle de leur vie, s’affranchissant totalement des règles sociales. Les hommes n’ont qu’un rôle secondaire, réduits à regarder, souvent grotesques. Ferreri utilise merveilleusement décors et éclairages pour créer un climat un peu surréaliste avec une recherche esthétique de tous les plans. Et parmi les objets, les plus remarquables sont incontestablement ces immenses têtes en cire de Greta Garbo et Marlène Dietrich. Le film repose sur un beau trio d’acteurs, même si hélas deux d’entre eux sont doublés en italien. La grossesse d’Ornella Muti était bien réelle. Le Futur est femme est un film doté d’une belle personnalité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ornella Muti, Hanna Schygulla, Niels Arestrup
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Le Futur est femme (Il futuro è donna)Hanna Schygulla et Ornella Muti dans Le Futur est femme (Il futuro è donna) de Marco Ferreri.

3 septembre 2020

La Guerre du feu (1981) de Jean-Jacques Annaud

La Guerre du feuIl y a 80 000 ans, au Paléolithique, la tribu des Oulhamr est attaquée par une tribu de néanderthaliens (?) simiesques. Dans leur fuite, ils perdent les quelques braises qu’ils conservaient précieusement. Trois d’entre eux partent à la recherche du feu et vont faire des rencontres inattendues dans leur quête…
La Guerre du feu est un film d’aventure préhistorique adapté du roman homonyme écrit en 1909 par J.-H. Rosny aîné. Bien que revendiquée à sa sortie, la proximité avec les connaissances scientifiques n’est pas le point fort du film. Il condense des évolutions qui se sont étalées sur des dizaines, voire des centaines, de milliers d’années (procédé scénaristique compréhensible), fait coexister différents types d’humanoïdes de périodes différentes et le propos se calque plus sur l’imagerie populaire que sur les connaissances scientifiques (même la possession du feu ne semble plus aujourd’hui être un paramètre si important de l’évolution). Mais l’élément le plus remarquable du film est dans sa forme : il n’y a aucune parole compréhensible, tout est suggéré par le comportement des personnages pour mettre en avant quelques sentiments primaires, tels la peur, la défense, la faim ou l’amour. Ce dernier sentiment peut faire sourire parfois, mais nous sommes ici dans une fiction destinée à un public large et ces ressorts scénaristiques sont excusables (du moins courants). A sa sortie, le film connut un très grand succès et a engendré un certain engouement pour la Préhistoire. Sur le plan cinématographique, il est assez remarquable par sa forme.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Everett McGill, Ron Perlman, Nicholas Kadi
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Remarques :
* Le langage Oulhamr parlé par les membres des trois tribus d’Homo sapiens a été inventé par l’écrivain, musicien et linguiste britannique Anthony Burgess (surtout connu pour être l’auteur du roman L’Orange mécanique). Les dialogues du film sont conçus à partir d’une langue inventée par Burgess réunissant l’anglais, le français, l’italien, le portugais…
* Importante dans le déroulement du récit pour renforcer l’atmosphère et les sentiments suggérés, la musique a été composée par Philippe Sarde.
* Le film a été tourné au Canada, en Ecosse et au Kenya.

 La Guerre du feuRon Perlman, Nicholas Kadi et Everett McGill dans La Guerre du feu de Jean-Jacques Annaud.

2 septembre 2020

Où est la maison de mon ami? (1987) de Abbas Kiarostami

Titre original : « Khane-ye doust kodjast? »

Où est la maison de mon ami? (Khane-ye doust kodjast?)A Koker, petit village rural iranien, un écolier s’aperçoit qu’il a ramené chez lui par erreur le cahier d’un camarade de classe en plus du sien. Sachant que son ami risque d’être renvoyé s’il ne rend pas ses devoirs sur son propre cahier, il part à sa recherche dans le village voisin pour lui redonner. Mais la quête est difficile car il ne connait pas son adresse précise…
Où est la maison de mon ami?  est le quatrième film de l’iranien Abbas Kiarostami. C’est celui avec lequel nous l’avons découvert en France à la fin des années 1980. Le réalisateur en a écrit le scénario qui est d’une grande simplicité apparente. Mais, en suivant la quête de cet enfant, c’est un certain portrait de la société iranienne que nous découvrons, remplie d’interdits de toutes sortes pour un enfant de huit ans et une vision très archaïque du rôle de l’éducation. Particulièrement bien interprété, le petit garçon est très attachant par sa ténacité : il bute en permanence sur des obstacles, sur l’indifférence des adultes, il ne se laisse pas décourager par les fausses pistes. Il n’abandonne jamais. Où est la maison de mon ami? est le premier volet de ce que l’on appelle la Trilogie de Koker. Il est suivi de Et la vie continue (1991) et Au travers des oliviers (1994).
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Babek Ahmed Poor
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Où est la maison de mon ami? (Khane-ye doust kodjast?)Babek Ahmed Poor dans Où est la maison de mon ami? (Khane-ye doust kodjast?) de Abbas Kiarostami.

29 août 2020

Valmont (1989) de Milos Forman

ValmontElevée dans un couvent, la jeune Cécile de Volanges est promise en mariage au comte de Gercourt qui, de ce fait, rompt avec son amante la Marquise de Merteuil. Pour se venger, cette dernière fait appel au vicomte de Valmont…
Sorti seulement quelques mois après Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, Valmont lui est assez différent. Jean-Claude Carrière et Miloš Forman ont fortement simplifié le récit du roman de Choderlos de Laclos (dont ils n’avaient d’ailleurs pas les droits). Il en résulte un film plus léger, moins dramatique (notamment dans sa fin), plus joyeux. Le machiavélisme cruel a laissé la place au libertinage. Annette Bening est pétillante. La reconstitution est soignée, le réalisateur a pris le temps pour peaufiner ses scènes. L’écriture est parfaite et la grande maitrise de Forman dans la mise en scène est manifeste. Le résultat est séduisant : le film est à la fois un régal visuel et un divertissement élégant. Alors que le film de Frears a connu le succès, Valmont (doté d’un budget double) a été un échec commercial, une catastrophe même (1), beaucoup de critiques et de spectateurs ne pardonnant pas les libertés prises par rapport au roman (dont il n’est, rappelons-le, qu’inspiré). Il serait temps de le réhabiliter…
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Colin Firth, Annette Bening, Meg Tilly, Fairuza Balk, Siân Phillips, Jeffrey Jones, Henry Thomas
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(1) Claude Berri a déclaré qu’il s’agissait du plus grand échec financier de sa carrière de producteur.

ValmontAnnette Bening et Colin Firth dans Valmont de Milos Forman.

ValmontMeg Tilly et Annette Bening dans Valmont de Milos Forman.

27 août 2020

Cotton Club (1984) de Francis Ford Coppola

Titre original : « The Cotton Club »

Cotton Club (The Cotton Club)1928. Le « Cotton Club » est un club de jazz newyorkais tenu par un gangster notoire. Les noirs s’y produisent mais ne peuvent y entrer comme clients. Dans cet environnement, un jeune trompettiste blanc, pris malgré lui sous son aile par un caïd, et un danseur noir tentent de se frayer un chemin et cherchent l’amour…
Après les échecs de Coup de Cœur et de Rusty James, Francis Ford Coppola accepte bon gré mal gré la commande de Robert Evans, un des producteurs du Parrain douze ans auparavant. Evans voulait le diriger lui-même mais, à défaut, tente de reconstituer la dream team du Parrain avec Mario Puzo à l’écriture. Le film est au final surtout remarquable par son esthétique et ses numéros musicaux. Dans la réalité, ce club a vu se produire les plus grands musiciens de l’époque, de Duke Ellington à Cab Calloway, et le film parvient bien à recréer l’effervescence et l’atmosphère censée y régner. La reconstitution est somptueuse. Il est dommage que l’histoire greffée par-dessus soit totalement inintéressante. Bien reçu par la critique, le film fut un échec commercial.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Richard Gere, Gregory Hines, Diane Lane, Lonette McKee, Bob Hoskins, Nicolas Cage
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Remarque :
* Le personnage joué par Richard Gere est lointainement inspiré de George Raft : avant d’être une star d’Hollywood, ce dernier a en effet été employé comme chauffeur par Owney Madden, le gangster propriétaire du Cotton Club. George Raft n’a cependant jamais été musicien, en revanche il était danseur professionnel dès l’âge de 18 ans.

Cotton Club (The Cotton Club)Diane Lane et Richard Gere dans Cotton Club de Francis Ford Coppola.

12 août 2020

Quand Harry rencontre Sally… (1989) de Rob Reiner

Titre original : « When Harry Met Sally… »

Quand Harry rencontre Sally... (When Harry Met Sally...)Alors qu’ils viennent de terminer leurs études, Harry Burns et Sally Albright font voiture commune pour aller de Chicago à New York. La conversation est animée car Harry est persuadé qu’entre hommes et femmes, il ne peut pas y avoir d’amitié parce que le sexe est toujours présent ce que Sally refuse d’admettre. Ils se revoient cinq années plus tard…
A sa sortie, Quand Harry rencontre Sally… a fait l’effet d’une petite bombe dans le monde de la comédie car il parlait de façon directe et très naturelle de sujets ayant trait à la sexualité, principal ressort de l’humour. Il a surtout fait cet effet auprès des trentenaires qui se sont facilement reconnus en Harry ou en Sally. Le ton est très léger, l’humour reposant sur le fait qu’Harry a de grandes théories sur les rapports hommes/femmes. Le scénario de Nora Ephron est assez subtil car il évite toute vulgarité. Billy Cristal a participé aux dialogues pour rendre son personnage encore plus drôle. La scène de l’orgasme simulé par Meg Ryan en plein restaurant est devenue l’une des plus célèbres du cinéma. Bien entendu, on peut reprocher le manque de profondeur, mais ce n’est pas le but. Dire que Quand Harry rencontre Sally… a renouvelé le genre de la comédie romantique n’est pas exagéré : cette façon d’aborder sans gêne des sujets un peu tabous a été maintes fois reprise par la suite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Billy Crystal, Meg Ryan, Carrie Fisher, Bruno Kirby
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Quand Harry rencontre Sally... (When Harry Met Sally...)Meg Ryan et Billy Crystal dans Quand Harry rencontre Sally… (When Harry Met Sally…) de Rob Reiner.

Quand Harry rencontre Sally... (When Harry Met Sally...)Meg Ryan et Billy Crystal dans Quand Harry rencontre Sally… (When Harry Met Sally…) de Rob Reiner.

19 juillet 2020

1984 (1984) de Michael Radford

Titre original : « Nineteen Eighty-Four »

1984 (Nineteen Eighty-Four)Le monde est dominé par trois grandes puissances, qui se livrent une guerre perpétuelle depuis trente. Océania est dirigé par un parti unique, personnifié par le visage de Big Brother, qui a instauré un régime collectiviste et totalitaire. A Londres, Winston est un employé au service du Parti, son travail consiste à « corriger » les archives du quotidien Times…
Ecrit par George Orwell et publié en 1949, le roman 1984 est une analyse des mécanismes du totalitarisme et une réflexion sur la liberté de pensée. Cette dystopie s’inspirait à la fois du stalinisme et du nazisme pour constituer une puissante mise en garde. Le roman avait déjà été porté, très librement, à l’écran en 1956. Cette version est bien plus fidèle au livre et sa sortie a été calculée pour coïncider avec l’année du titre. Le résultat et assez décevant et témoigne de la difficulté d’adapter certaines œuvres à l’écran. L’image prend ici le pas sur les idées, elle asphyxie la réflexion. On reste de marbre devant ce récit bien fade qui ne parvient à faire passer aucune des émotions du personnage. Le film de Michael Radford est surtout austère, glauque, et même parfois difficile à regarder. Pire, il risque de décourager les lecteurs potentiels d’un grand roman.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Hurt, Richard Burton, Suzanna Hamilton
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 1984 (Nineteen Eighty-Four)John Hurt et Suzanna Hamilton dans 1984 (Nineteen Eighty-Four) de Michael Radford.

Autre adaptation :
1984 de l’anglais Michael Anderson avec Michael Redgrave et Edmond O’Brien.