1 mars 2022

Police (2020) de Anne Fontaine

PoliceVirginie, Aristide et Erik sont trois policiers du XXe arrondissement de Paris. Leur vie professionnelle les confronte à des réalités souvent difficiles et leur vie personnelle est également compliquée. Un soir, ils se voient confier une mission inhabituelle pour eux, le transfert à l’aéroport d’un demandeur d’asile dont la requête a été refusée, et qui ne parle ni français ni anglais…
Police est un film français coécrit et réalisé par Anne Fontaine. Il s’agit de l’adaptation du roman homonyme d’Hugo Boris paru en 2016. Le récit sait donner de l’épaisseur à ses trois personnages et rend compte de leurs difficultés à combiner désirs humanistes et impératifs professionnels. Si l’histoire n’est pas très crédible, ce dilemme est, lui, certainement bien réel. Le film d’Anne Fontaine s’écarte des clichés faciles et des à priori pour se concentrer sur ce que ressentent ses personnages. Le film n’a hélas pas trouvé grâce auprès des critiques et du public. On lui reproche le plus souvent ses bons sentiments et son manque de vraisemblance. Il faut savoir dépasser cela car c’est surtout une histoire humaine…
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Virginie Efira, Omar Sy, Grégory Gadebois, Payman Maadi
Voir la fiche du film et la filmographie de Anne Fontaine sur le site IMDB.
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PoliceVirginie Efira, Grégory Gadebois et Omar Sy dans Police de Anne Fontaine.

 

Homonymes :
Police de Maurice Pialat (1985) avec Gérard Depardieu, Sophie Marceau, …
Polisse de Maïwenn (2011) avec Karin Viard, Joey Starr, …

28 février 2022

Sommaire de février 2022

It Must Be HeavenLa Vengeance d’HerculeA la recherche de Vivian MaierLe FlingueurFrankenstein s’est échappéSoldat bleuPanic RoomLes Pièges de Broadway

It Must Be Heaven

(2019) de Elia Suleiman

La Vengeance d’Hercule

(1960) de Vittorio Cottafavi

A la recherche de Vivian Maier

(2013) de John Maloof et Charlie Siskel

Le Flingueur

(1972) de Michael Winner

Frankenstein s’est échappé

(1957) de Terence Fisher

Soldat bleu

(1970) de Ralph Nelson

Panic Room

(2002) de David Fincher

Les Pièges de Broadway

(1960) de Robert Mulligan

Présumé innocentJudyLes Fleurs de ShanghaiDeux heures moins le quart avant Jésus-ChristDécision à SundownLa Quatrième Dimension30 minutes de sursisLa Chute d’un caïd

Présumé innocent

(1990) de Alan J. Pakula

Judy

(2019) de Rupert Goold

Les Fleurs de Shanghai

(1998) de Hou Hsiao-hsien

Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ

(1982) de Jean Yanne

Décision à Sundown

(1957) de Budd Boetticher

La Quatrième Dimension

(1983) de John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller

30 minutes de sursis

(1965) de Sydney Pollack

La Chute d’un caïd

(1960) de Budd Boetticher

Adieu les consLacombe LucienLa Vie à l’enversAlwaysLe Procès de Julie RichardsGrand Central

Adieu les cons

(2020) de Albert Dupontel

Lacombe Lucien

(1974) de Louis Malle

La Vie à l’envers

(1964) de Alain Jessua

Always

(1989) de Steven Spielberg

Le Procès de Julie Richards

(1964) de Larry Peerce

Grand Central

(2013) de Rebecca Zlotowski

Nombre de films présentés : 22

27 février 2022

It Must Be Heaven (2019) de Elia Suleiman

It Must Be HeavenA Nazareth puis à Paris et à New York, Elia Suleiman observe et découvre des parallèles inattendus…
Le réalisateur palestinien Elia Suleiman tourne peu. Dix ans après Le temps qu’il reste, il se met en scène pour nous livrer sa vision du monde à travers une série de petites saynètes. Il ne parle pas (il prononce en tout et pour tout deux mots), il observe dans une position attentive et circonspecte, sans intervenir, avec son habituelle impassibilité apparente. Comme toujours avec Suleiman, l’humour et le saugrenu tiennent une grande place mais, cette fois, sans éviter parfois une certaine artificialité. Hormis le thème de l’appartenance à un peuple et de l’identité palestinienne, le fond de son propos est de pointer certains travers de notre société : il fustige ainsi l’individualisme, les dogmes religieux, le besoin sécuritaire, l’omniprésence de la police. Parfois, Elia Suleiman manque de finesse (les armes à New York par exemple) mais c’est assez rare. A l’opposé, certaines allégories sont un peu difficiles à décrypter (la femme aux deux cruchons par exemple). Inévitablement, l’ensemble manque un peu d’unité et de liant. Un peu décevant à sa vision, It Must Be Heaven est un film que l’on apprécie plus en y repensant…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elia Suleiman, Tarik Kopty, Ali Suliman, Grégoire Colin
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 It Must Be HeavenElia Suleiman dans It Must Be Heaven de Elia Suleiman.

 It Must Be HeavenElia Suleiman dans It Must Be Heaven de Elia Suleiman
(dans toute une série d’étonnants plans de Paris vidé de ses habitants)

26 février 2022

La Vengeance d’Hercule (1960) de Vittorio Cottafavi

Titre original : « La vendetta di Ercole »

La Vengeance d'Hercule (La vendetta di Ercole)Hercule accomplit le dernier de ses douze travaux qui consiste à tuer Cerbère, le chien à trois têtes gardien de la porte des Enfers. Libéré de la malédiction des dieux, il peut enfin rentrer chez lui à Thèbes pour retrouver sa femme Déjanire et son fils Illo. Conseillé par la sibylle, il s’oppose au mariage de son fils avec Théa, fille adoptive d’Eurytos, roi usurpateur d’Écalia. Euritos, pour se débarrasser d’Hercule, se sert d’une esclave, la belle Alsinoé, pour faire croire à Illo que son père aime aussi Théa…
La Vengeance d’Hercule est un film franco-italien réalisé par Vittorio Cottafavi qui signe là son troisième péplum. L’idée était de donner une suite au film d’une société concurrente, Les Travaux d’Hercule (Le fatiche di Ercole, 1958) de Pietro Francisci, qui avait connu un très grand succès. La popularité de l’acteur et bodybuilder Steve Reeves a poussé les producteurs à lui chercher un équivalent. Ce sera Mark Forest, un ancien de la troupe de Mae West, sans expérience d’acteur. L’histoire est une suite de traitrises où chacun s’emploie d’essayer de tuer son voisin pour les beaux yeux d’une belle. Ce sont toutefois les démonstrations de force d’Hercule qui font le spectacle. Même si les effets spéciaux ne sont pas toujours des plus réussis, le film ne laisse regarder sans déplaisir. Il ne figure pas toutefois parmi les meilleurs du genre. Il connut un beau succès à sa sortie et Mark Forrest continuera sa carrière d’acteur quelques années, notamment dans la série des Maciste.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Mark Forest, Broderick Crawford, Gaby André, Renato Terra, Sandro Moretti
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Remarque :
* Comme Universal détenait les droits sur le personnage d’Hercule, la version américaine (produite par American Interntional Picture) a eu pour titre « Goliath and the Dragon » pour créer une suite au film « Goliath and the Barbarians » de Carlo Campogalliani (1959). Le nom du héros est changé pour Emilius et une scène de combat contre un dragon en stop-motion est ajoutée.

La Vengeance d'Hercule (La vendetta di Ercole)Mark Forest dans La Vengeance d’Hercule (La vendetta di Ercole) de Vittorio Cottafavi.

25 février 2022

A la recherche de Vivian Maier (2013) de John Maloof et Charlie Siskel

Titre original : « Finding Vivian Maier »

À la recherche de Vivian Maier (Finding Vivian Maier)(Documentaire) Cette histoire étonnante ressemble à un fantasme… un fantasme de collectionneur de photographies. En 2007, le collectionneur John Maloof achète aux enchères un lot de photographies dont l’auteur n’est pas identifié. Il les laisse d’abord de côté car elles ne traitent pas du sujet qui l’intéressait alors. Deux ans plus tard, il les réexamine. Intrigué par la qualité de ces photographies, il trouve le nom de l’auteur, Vivian Maier, et découvre qu’elle vient de décéder quelques mois plus tôt, sans famille et sans héritier. Il acquiert un important lot supplémentaire de pellicules non développées, l’équivalent d’une centaine de milliers de clichés. A partir de là, il se lance dans un long travail de recherches sur la vie de Vivian Maier dans le but de montrer son travail au monde entier…
Il nous raconte avec talent sa quête dans ce documentaire qui devient ainsi une ébauche de biographie. Il a réussi à retrouver les principaux témoins de son existence, notamment les personnes dont elle fut la nounou (son travail toute sa vie durant) et les parents qui l’ont employée et hébergée. Son enquête l’emmènera jusqu’en France. Il reste une grande part de mystère mais les recherches ont continué après la réalisation de ce documentaire et on en sait un peu plus aujourd’hui (voir Wikipédia). Vivian Maier est maintenant célèbre dans le monde entier, faisant l’objet d’expositions et de nombreux ouvrages, ce qui soulève un problème toutefois puisque la sélection des clichés exposés (qui constitue une bonne partie du travail d’un artiste et crée sa personnalité en tant qu’auteur)  n’a pas été faite par l’artiste mais par son découvreur.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
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À la recherche de Vivian Maier (Finding Vivian Maier)À la recherche de Vivian Maier (Finding Vivian Maier) de John Maloof & Charlie Siskel.

Autoportrait de Vivian Maier
À la recherche de Vivian Maier (Finding Vivian Maier) de John Maloof & Charlie Siskel.

24 février 2022

Le Flingueur (1972) de Michael Winner

Titre original : « The Mechanic »

Le Flingueur (The Mechanic)Arthur Bishop est un tueur à gages solitaire pour le compte d’une organisation mafieuse. Il excelle pour maquiller ses meurtres en accidents. Après avoir ainsi exécuté l’un des pontes de l’organisation, en camouflant son assassinat en une banale crise cardiaque, il prend son fils sous son aile pour en faire un tueur…
Le Flingueur est un film d’action américain réalisé par Michael Winner. Il débute fort bien avec une scène de seize minutes sans paroles, où le tueur emploie une méthode sophistiquée qui nous intrigue vraiment. Hélas, le scénario se révèle très mince par la suite. A la décharge de son auteur, Lewis John Carlino, il faut préciser qu’il avait initialement bâti les rapports entre le tueur et son « élève » sur une attirance homosexuelle qu’il a dû enlever ensuite pour faire accepter le projet. De ce fait, il ne reste plus grand-chose… On ne comprend pas bien pourquoi le tueur s’encombre d’un apprenti. Sans histoire, le film n’est qu’une succession de scènes d’actions qui finissent par paraître un peu longues. La mise en scène de Michael Winner est peu inspirée et manque de direction. Heureusement, il n’y a peu de dialogues et peu de personnages. Une reprise du film a été réalisée en 2011 par Simon West avec Jason Statham dans le rôle principal.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charles Bronson, Jan-Michael Vincent, Keenan Wynn, Jill Ireland
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Remarques :
* « Mechanic » (= mécanicien-garagiste), dans l’argot des mafieux, désigne un tueur à gages… un technicien-expert chargé de basses besognes en quelque sorte.
* L’actrice anglaise Jill Ireland est la femme de Charles Bronson.

Le Flingueur (The Mechanic)Charles Bronson et Jan-Michael Vincent dans Le Flingueur (The Mechanic) de Michael Winner.

23 février 2022

Frankenstein s’est échappé (1957) de Terence Fisher

Titre original : « The Curse of Frankenstein »

Frankenstein s'est échappé (The Curse of Frankenstein)En partant du corps d’un voleur, des mains d’un sculpteur et du cerveau d’un savant, le baron Victor Frankenstein veut créer un être humain personnifiant l’homme idéal. Mais il va donner vie à une créature monstrueuse…
Frankenstein s’est échappé est un film britannique réalisé par Terence Fisher. Le titre français laisse supposer qu’il s’agit d’une suite mais il n’en est rien. Le scénario est classiquement basé sur le roman de Mary Shelley. Le film est en revanche le premier d’une longue série de films d’horreur produit par la compagnie anglaise Hammer dans les Bray Studios près de Londres. Avec Le Monstre (The Quatermass Xperiment) de Val Guest (1955), il marque le début de « l’âge d’or de la Hammer » qui durera jusqu’à la fin de la décennie suivante. Frankenstein s’est échappé a été tourné avec des moyens très limités et, si le résultat est assez remarquable, c’est grâce à son atmosphère qui nous enveloppe. Le lieu unique, un vieux manoir très british, est très bien exploité à cet effet. L’autre point fort du film est la présence de Peter Cushing qui compose un baron froid et rigide. La Hammer ne le lâchera plus, tout comme Christopher Lee, impressionnant par sa grande taille et terrifiant. Pour une question de droits, son masque ne ressemble en rien à celui de la version de James Whale : il semble être un patchwork mal ajusté de plusieurs visages, se rapprochant ainsi du monstre décrit par Mary Shelley dans son roman. A noter que c’est la première fois que le cinéma nous montre le monstre de Frankenstein en couleurs. Le succès fut très important, y compris en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Peter Cushing, Hazel Court, Robert Urquhart, Christopher Lee
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Remarque :
* Le titre français alimente la confusion très courante entre le monstre et son créateur : Frankenstein est le nom du baron, la créature n’a pas de nom. Et, bien évidemment, c’est la créature qui va s’échapper, pas le baron…

Frankenstein s'est échappé (The Curse of Frankenstein)Peter Cushing et Robert Urquhart dans Frankenstein s’est échappé (The Curse of Frankenstein) de Terence Fisher.

Cycle Frankenstein de la Hammer :
1957 : Frankenstein s’est échappé (The Curse of Frankenstein), de Terence Fisher
1958 : La Revanche de Frankenstein (The Revenge of Frankenstein), de Terence Fisher
1964 : L’Empreinte de Frankenstein (The Evil of Frankenstein), de Freddie Francis
1967 : Frankenstein créa la femme (Frankenstein Created Woman), de Terence Fisher
1969 : Le Retour de Frankenstein (Frankenstein Must Be Destroyed), de Terence Fisher
1970 : Les Horreurs de Frankenstein (The Horror of Frankenstein), de Jimmy Sangster
1974 : Frankenstein et le monstre de l’enfer (Frankenstein and the Monster from Hell), de Terence Fisher

22 février 2022

Soldat bleu (1970) de Ralph Nelson

Titre original : « Soldier Blue »

Soldat bleu (Soldier Blue)Une colonne de l’armée américaine escortant un important convoi de fonds est attaquée par des Cheyennes. Seuls survivent un jeune soldat fraîchement incorporé, et une jeune femme jadis enlevée par les Cheyennes. Ils vont tous deux devoir rejoindre le fort le plus proche, situé à plusieurs jours de marche…
Soldat bleu (ou Le Soldat bleu) est un western américain réalisé par Ralph Nelson d’après un roman de Theodore V. Olsen. Il est resté dans l’histoire du cinéma comme un film anti-guerre et pro-indien. L’histoire évoque le massacre de Sand Creek, Colorado, le 29 novembre 1864, par sept cents hommes de la Cavalerie du Colorado. De plus, il sort en pleine Guerre du Vietnam, deux ans après le Massacre de Mỹ Lai (mars 1968) où l’armée américaine a tué plusieurs centaines de civils désarmés. Cette dénonciation n’intervient toutefois que dans le dernier quart du récit. Auparavant, le film est plus intimiste, il prend même des tournures de comédie : le jeune soldat, malhabile et totalement inexpérimenté (c’est le sens du mot « blue » dans le titre) se heurte à l’assurance de la jeune femme, bien plus expérimentée que lui dans tous les domaines. C’est elle qui nous délivre des analyses sociologiques et politiques pointues (il faut toutefois être indulgent et accepter l’anachronisme de la maturité et de la modernité de ces analyses). Elle lui (nous) explique notamment que les Indiens sont chassés d’une terre qui leur appartient. La démonstration de la brutalité des conquérants est prouvée par le massacre d’un village indien qui clôt le film. Violence et cruauté y sont montrées jusqu’à l’insoutenable. Si les intentions sont claires et compréhensibles, on peut s’interroger sur la nécessité d’une telle surenchère dans l’horreur. Cela soulève l’éternelle question : une cause juste autorise t-elle d’utiliser tous les moyens, tous les excès ? Soldat bleu est un film militant, il en a les défauts. Il connut un très grand succès à sa sortie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Candice Bergen, Peter Strauss, Donald Pleasence
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 Soldat bleu (Soldier Blue)Peter Strauss et Candice Bergen dans Soldat bleu (Soldier Blue) de Ralph Nelson.

20 février 2022

Panic Room (2002) de David Fincher

Panic RoomMeg Altman et sa fille emménagent dans une grande maison que son ancien propriétaire décédé avait équipée d’une Panic Room. Il s’agit d’une pièce sécurisée, destinée à servir de refuge en cas d’agression extérieure. Dès la première nuit, trois malfrats pénètrent dans la maison endormie. Meg surprend les intrus sur les caméras et parvient à se réfugier avec sa fille dans la pièce blindée. Mais elles ignorent encore ce que les cambrioleurs viennent chercher…
Panic Room est un film américain écrit par David Koepp (écrivain que l’on retrouve aux génériques de Jurassic Park, Mission: Impossible et Spider-Man) et réalisé par David Fincher. Il s’agit d’un film à suspense, assez intense, et violent (surtout dans sa dernière partie). C’est un bel exercice de style, en premier sur le plan du scénario. L’idée de départ est vraiment brillante mais pêche un peu par le manque de développements possibles. Le récit montre toutefois quelques beaux rebondissements. A noter qu’hormis quelques plans au début, tout se déroule à l’intérieur de la maison. C’est un exercice de style aussi dans sa forme. Ancien réalisateur de clips et de pubs, David Fincher s’attache à rendre l’ensemble spectaculaire et il y parvient. Certains plans montrent une grande virtuosité, notamment dans les mouvements de caméra. Une séquence notamment (décrite ci-dessous) est vraiment ahurissante et le plus remarquable est que cette virtuosité n’est pas gratuite : la séquence en question a nous fait ressentir physiquement la taille de la maison et a alimenté notre angoisse face au danger. Panic Room n’est donc pas qu’un exercice de style et il est suffisamment original pour rester dans nos mémoires. Gros succès à sa sortie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jodie Foster, Kristen Stewart, Forest Whitaker, Dwight Yoakam, Jared Leto, Patrick Bauchau
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Remarque :
* Le plan-séquence le plus spectaculaire est situé à 00:15 et dure presque 3 minutes. Voir sur YouTube. Il est remarquable par son large mouvement de caméra qui nous fait passer par des endroits impossibles : si l’on ne remarque pas immédiatement que le premier mouvement arrière nous fait passer entre les barreaux d’une balustrade, il est impossible de ne pas remarquer un peu plus loin que l’on entre dans une serrure et que l’on passe ensuite par l’intérieur de l’anse d’une cafetière…
Il s’agit bien entendu d’un faux plan-séquence. Le plan a été filmé par petits bouts qui ont été ensuite raccordés entre eux par l’ordinateur qui en outre a stabilisé le mouvement. De plus, certains éléments, par exemple la balustrade et la cafetière, ont été ajoutés en synthèse. Le résultat est superbe.

Panic RoomKristen Stewart et Jodie Foster dans Panic Room de David Fincher.

19 février 2022

Les Pièges de Broadway (1960) de Robert Mulligan

Titre original : « The Rat Race »

Les pièges de Broadway (The Rat Race)Ayant quitté son Wisconsin natal, Pete Hammond Jr débarque à la gare routière de New York, en pleine canicule. Plein d’ambitions, le jeune saxophoniste se rend directement à Broadway, la Mecque des musiciens de jazz. Avec difficulté, il trouve un logement bon marché, qu’il offre de partager avec Peggy Brown, une jeune danseuse qui vient d’en être expulsée…
Les Pièges de Broadway est un film américain réalisé par Robert Mulligan. Il s’agit de l’adaptation de la pièce homonyme de Garson Kanin. Il n’y a hélas pas grand-chose à retenir de cette comédie sentimentale, même si elle dresse un portrait un assez réaliste de la difficulté à percer dans le milieu des musiciens. Musicalement, les courts solos de saxophone de Tony Curtis (en réalité joués par Gerry Mulligan, excusez du peu…) ne sont pas assez nombreux pour générer un attrait. L’histoire est très conventionnelle et donc trop prévisible.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Debbie Reynolds, Jack Oakie, Kay Medford
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Les pièges de Broadway (The Rat Race)Debbie Reynolds et Tony Curtis dans Les pièges de Broadway (The Rat Race) de Robert Mulligan.

Homonyme (sans lien) :
Course folle (Rat Race) de Jerry Zucker (2001) avec Whoopi Goldberg, Rowan Atkinson, Seth Green…