31 mai 2019

Sommaire du mois de mai 2019

Moi, TonyaBraquage à l'ancienneVioletteLudwig – Le Crépuscule des DieuxLa Mort de StalineSeuls sont les indomptésEvaMission impossible: Fallout

Moi, Tonya

(2017) de Craig Gillespie

Braquage à l’ancienne

(2017) de Zach Braff

Violette

(2013) de Martin Provost

Ludwig – Le Crépuscule des Dieux

(1973) de Luchino Visconti

La Mort de Staline

(2017) de Armando Iannucci

Seuls sont les indomptés

(1962) de David Miller

Eva

(2018) de Benoît Jacquot

Mission impossible: Fallout

(2018) de Christopher McQuarrie

Jusqu'à la gardeNazarin1 homme de tropSage femmeCherry 2000Miss SloaneMal de pierresLa Maison des otages

Jusqu’à la garde

(2017) de Xavier Legrand

Nazarin

(1959) de Luis Buñuel

1 homme de trop

(1967) de Costa-Gavras

Sage femme

(2017) de Martin Provost

Cherry 2000

(1987) de Steve De Jarnatt

Miss Sloane

(2016) de John Madden

Mal de pierres

(2016) de Nicole Garcia

La Maison des otages

(1955) de William Wyler

Wonder WheelUne femme est une femmeLarguéesUn jourL'Enquête corse

Wonder Wheel

(2017) de Woody Allen

Une femme est une femme

(1961) de Jean-Luc Godard

Larguées

(2018) de Eloïse Lang

Un jour

(2011) de Lone Scherfig

L’Enquête corse

(2004) de Alain Berbérian

Nombre de billets : 21

30 mai 2019

Moi, Tonya (2017) de Craig Gillespie

Titre original : « I, Tonya »

Moi, TonyaIssue d’un milieu très pauvre, Tonya s’entraine depuis l’âge de quatre ans au patinage artistique sous la pression d’une mère violente. Elle devient rapidement l’une des meilleures patineuses des États-Unis. À 15 ans, elle rencontre Jeff qui, lorsqu’ils se marient, devient, lui aussi, rapidement violent…
En 1994, la patineuse olympique Tonya Harding a été au centre d’un fait divers qui a secoué les Etats Unis (et même, paraît-il…, le monde entier). L’australien Craig Gillespie nous raconte cette sombre affaire sous la forme d’un faux documentaire en se basant sur les recherches de son scénariste, l’américain Steven Rogers. Le film est assez étrange car, si cette plongée dans l’Amérique profonde est un peu sordide et même terrifiante, le ton adopté est celui d’une comédie d’humour noir. Voir présentées sur le ton de l’humour la violence de la mère sur sa fille, ou la violence du mari sur sa très jeune femme (qui trouve cela naturel), a de quoi créer un certain malaise. Comme pour se justifier, le réalisateur prend ouvertement le parti de la jeune patineuse, allant jusqu’à présenter comme plutôt inique le jugement final rendu par la justice. La réalisation est particulièrement efficace avec des poussées d’audaces et de virtuosité. Les scènes de patinage sont assez époustouflantes de réalisme. L’interprétation de Margot Robbie et d’Allison Janney (la mère) sont assez remarquables.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Margot Robbie, Sebastian Stan, Allison Janney, Julianne Nicholson, Paul Walter Hauser
Voir la fiche du film et la filmographie de Craig Gillespie sur le site IMDB.

Moi Tonya
Margot Robbie (deux secondes avant de nous gratifier d’un regard-caméra saisissant) dans Moi, Tonya de Craig Gillespie.

Moi Tonya
Sebastian Stan, Margot Robbie et Julianne Nicholson dans Moi, Tonya de Craig Gillespie.

28 mai 2019

Braquage à l’ancienne (2017) de Zach Braff

Titre original : « Going in Style »

Braquage à l'ancienneTrois amis octogénaires voient le paiement de leur pension de retraite versée par leur entreprise interrompu. Et la banque de l’un d’eux menace de saisir sa maison. Ayant assisté par hasard au braquage de sa banque, il convainc les deux autres de braquer la banque à leur tour…
Braquage à l’ancienne est le remake de Going in Style, amusante comédie peu connue réalisée par Martin Brest en 1979. Hélas, malgré un excellent plateau d’acteurs, cette nouvelle version de Zach Braff ne parvient pas à la même réussite. Bien entendu, il ne faut pas tenter de prendre cette histoire farfelue au sérieux mais le scénariste semble avoir été tout de même un peu paresseux. Il faut donc attendre les bonnes répliques pour esquisser un sourire mais elles sont trop rares. Les acteurs semblent s’amuser plus que nous. Au beau trio principal, il faut ajouter la présence d’Ann-Margret que l’on n’avait pas vue depuis longtemps, avec toujours autant de charme à plus de 75 ans, et Christopher Lloyd toujours aussi frappadingue. Dommage que le résultat soit si décevant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michael Caine, Morgan Freeman, Alan Arkin, Ann-Margret, Matt Dillon, Christopher Lloyd, John Ortiz
Voir la fiche du film et la filmographie de Zach Braff sur le site IMDB.

Braquage à l'ancienne
Alan Arkin, Morgan Freeman et Michael Caine dans Braquage à l’ancienne de Zach Braff.

Braquage à l'ancienne
Ann-Margret dans Braquage à l’ancienne de Zach Braff.

Braquage à l'ancienne
Christopher Lloyd dans Braquage à l’ancienne de Zach Braff.

Précédente version :
Going in Style de Martin Brest (1979) avec George Burns, Art Carney et Lee Strasberg. Le film n’est pas sorti en France.

26 mai 2019

Violette (2013) de Martin Provost

Violette1943. Violette Leduc vit avec l’écrivain Maurice Sachs qui ne l’aime pas mais l’encourage à écrire. Lorsqu’elle achève son premier manuscrit à la fin de la guerre, elle le donne à lire à Simone de Beauvoir qui lui fait retravailler certains passages et la fait éditer par Albert Camus…
Martin Provost met en scène la vie de l’écrivaine Violette Leduc, dont les romans à base autobiographique s’inscrivent dans le courant féministe des années cinquante et soixante : elle y aborde  de façon directe des sujets que la société d’alors réservait aux hommes. Le film est assez appliqué, trop peut-être, un peu long et confus par moments mais l’approche de Martin Provost a le mérite de ne pas être édulcoré. C’est le film d’un beau duo d’actrice. Emmanuelle Devos parvient à restituer la personnalité particulièrement tourmentée de l’écrivaine qui est le vrai sujet du film. Sandrine Kiberlain incarne tout aussi merveilleusement une solide et décidée Simone de Beauvoir, son mentor.
Elle: 4 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet, Catherine Hiegel, Jacques Bonnaffé
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Provost sur le site IMDB.

Voir les autres films de Martin Provost chroniqués sur ce blog…

Violette
Sandrine Kiberlain et Emmanuelle Devos dans Violette de Martin Provost.

24 mai 2019

Ludwig – Le Crépuscule des Dieux (1973) de Luchino Visconti

Titre original : « Ludwig »

Ludwig - Le crépuscule des DieuxCe film franco-germano-italien de Luchino Visconti évoque la vie de Louis II de Bavière, depuis son couronnement à l’âge de dix-huit ans, jusqu’à sa mort dramatique à quarante. L’homme fut, on le sait, une personnalité totalement atypique mais Visconti, loin d’insister sur ses extravagances et sa « folie », le présente comme un homme franc et sensible aux arts et à la beauté, perturbé certes mais sincère. Son Louis II veut aller jusqu’au bout de ses rêves artistiques sans prêter attention aux conséquences ; il dédaigne la politique, refuse autant que possible de régner. Il est empêché de vivre la vie qu’il souhaite, y compris et surtout en matière de sexualité : son homosexualité refoulée n’a d’égal que l’impossible amour envers sa cousine Sissi, son seul amour féminin, le rayon de soleil de sa vie. C’était le sujet parfait pour Visconti qui filme ce récit de façon grandiose et calme, avec de longs plans majestueux, prenant tout son temps pour nous faire ressentir l’atmosphère de cette quête d’absolu et aussi ce profond sentiment de désillusion, à force d’être déçu ou trompé, puis de désespoir. Helmut Berger fait une grande interprétation, habité par son personnage. Romy Schneider, qui s’était pourtant juré de ne jamais réincarner Sissi, est lumineuse. Visconti nous offre une vision différente de ce roi dont la « folie » était de rêver de beauté dans un monde de tensions et de guerres.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Helmut Berger, Romy Schneider, Trevor Howard, Silvana Mangano, Gert Fröbe
Voir la fiche du film et la filmographie de Luchino Visconti sur le site IMDB.

Voir les autres films de Luchino Visconti chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Luchino Visconti

Ludwig - Le Crépuscule des Dieux
Helmut Berger dans Ludwig – Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti.

Ludwig Le Crépuscule des dieux
Helmut Berger et Romy Schneider dans Ludwig – Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti.

Ludwig - Le Crépuscule des Dieux
Helmut Berger, Romy Schneider et Nora Ricci dans Ludwig – Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti.

Remarques :
* Le film est d’abord sorti dans une version réduite à 180 minutes mais nous pouvons voir aujourd’hui la version complète de 238 minutes.
* Intitulé Le Crépuscule des dieux à sa sortie en France en référence à l’opéra de Wagner, le film fut renommé par la suite Ludwig : Le Crépuscule des dieux pour éviter la confusion avec son film précédent Les Damnés, dont le titre original La caduta degli dei et le titre anglais The Damned (Götterdämmerung) sont respectivement les titres italien et allemand de l’opéra.
* Luchino Visconti fut victime d’un accident vasculaire cérébral pendant le tournage de Ludwig qui le laissa à moitié paralysé.
* Le film a été tourné en anglais. Les versions en italien sont doublées.
* Les Damnés (1969), Mort à Venise (1971), Ludwig (1973) devaient être complétés avec l’adaptation de La Montagne Magique de Thomas Mann pour former une tétralogie inspirés par Wagner et Mann. Pour des raisons de santé, Luchino Visconti ne put hélas mener ce dernier projet avant sa mort en 1976.

Ludwig - Le Crépuscule des Dieux
Trevor Howard est Wagner dans Ludwig – Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti.


Romy Schneider dans la Grotte de Vénus du Château de Linderhof, une grotte entièrement artificielle aménagée par Louis II de Bavière pour recréer l’ambiance de l’épisode du Venusberg de l’opéra wagnérien Tannhäuser. Un orchestre peut y jouer dissimulé par des rochers.

Ludwig - Le Crépuscule des Dieux
Romy Schneider et Nora Ricci montent le superbe escalier des Ambassadeurs du Château de Herrenchiemsee dans Ludwig – Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti.

Ludwig - Le Crépuscule des Dieux
Gert Fröbe et Helmut Berger dans Ludwig – Le crépuscule des Dieux de Luchino Visconti.

Louis II de Bavière au cinéma :
Das Schweigen am Starnbergersee, film muet de Rolf Raffé, 1920.
Ludwig II, film muet du cinéaste autrichien Otto Kreisler, 1922.
Ludwig II, König von Bayern de Wilhelm Dieterle, 1930.
Louis II de Bavière (Ludwig II: Glanz und Ende eines Königs), film allemand réalisé par Helmut Käutner en 1955.
Ludwig ou le Crépuscule des dieux (Ludwig), film franco-germano-italien réalisé par Luchino Visconti en 1972.
Ludwig, requiem pour un roi vierge (Ludwig, Requiem für einen jungfraulichen König) d’Hans-Jürgen Syberberg, 1972.
Ludwig 1881 de Fosco et Donatello Dubini, avec Helmut Berger, 1993.
Ludwig II, film allemand de Peter Sehr et Marie Noelle, avec Sabin Tambrea, 2012.

22 mai 2019

La Mort de Staline (2017) de Armando Iannucci

Titre original : « The Death of Stalin »

La Mort de StalineLa Mort de Staline est une comédie satirique britannico-franco-belge réalisée par l’écossais Armando Iannucci. Il s’agit de l’adaptation de la bande dessinée française homonyme de Thierry Robin et Fabien Nury. L’histoire se concentre sur luttes de pouvoir entre les six principaux membres du Politburo, le tout artificiellement concentré sur les quelques jours qui suivent la mort du dictateur.
Mettre en scène des personnages si sombres avec humour n’est pas sans poser des problèmes de principe. Si Beria est bien présenté comme un personnage odieux et criminel, d’autres comme Malenkov apparaissent plus grotesques que dangereux alors qu’ils sont en réalité responsables chacun de dizaines de milliers de morts. Mais l’humour ne pourrait-il pas être l’une des meilleures armes contre les dictatures ? Ne serait-ce qu’en rappelant ces (mé)faits ?
Tous ces questionnements nous viennent toutefois après la projection car le film se révèle un vrai délice au niveau des dialogues, avec un humour acide et toujours très vif. Les acteurs sont anglais et américain. La prestation de Steve Buscemi en Khrouchtchev est la plus démonstrative et jouissive. On notera aussi la présence de l’ex-Monty Python Michael Palin. L’histoire reste assez proche de la réalité historique ; le plus terrifiant dans tout cela est que ce sont les évènements qui paraissent les plus improbables qui sont en fait les plus authentiques (1).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Steve Buscemi, Simon Russell Beale, Jeffrey Tambor, Michael Palin, Jason Isaacs, Olga Kurylenko, Rupert Friend
Voir la fiche du film et la filmographie de Armando Iannucci sur le site IMDB.

Voir les autres films de Armando Iannucci chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Entendre tous ces soviétiques s’exprimer en anglais/américain populaire (avec la cargaison de f… qui s’impose) dérange quelque peu en début de film mais on s’y habitue.
* Le film a été interdit de projection en Russie au motif qu’il « s’en prend à des symboles nationaux. »

(1) Par exemple sont authentiques : le concert refait, les repas-souleries face à Staline, le corps inanimé gisant dans une flaque d’urine pendant des heures, l’absence de secours car personne n’osait prendre d’initiative, l’absence de médecin personnel car tous avaient été congédiés ou déportés, les 1600 morts dans la bousculade des funérailles, la femme de Molotov libérée, etc… En revanche, les luttes de pouvoir ont été bien plus étalées dans le temps. L’éviction de Béria eut lieu trois mois après le décès, on ne connait d’ailleurs toujours pas le déroulement exact de son exécution.

La Mort de Staline
Michael Palin (Molotov), Jeffrey Tambor (Malenkov), Rupert Friend (fils de Staline), Steve Buscemi (Khrouchtchev) et Simon Russell Beale (Beria) dans La Mort de Staline de Armando Iannucci.

La mort de Staline
Steve Buscemi, Olga Kurylenko (la pianiste Maria Youdina) et Simon Russell Beale dans La Mort de Staline de Armando Iannucci.

La Mort de Staline
Steve Buscemi, Simon Russell Beale et Adrian McLoughlin (au sol) dans La Mort de Staline de Armando Iannucci.

20 mai 2019

Seuls sont les indomptés (1962) de David Miller

Titre original : « Lonely Are the Brave »

Seuls sont les indomptésDans les années 1960 au Nouveau-Mexique, Jack Burns est un cowboy qui refuse le monde moderne et se déplace toujours à cheval. Il vient revoir son ami Paul qui vient d’être mis en prison pour avoir aidé des immigrés clandestins…
Kirk Douglas s’est beaucoup impliqué dans cette adaptation du roman d’Edward Abbey, The Brave Cowboy ; c’est lui qui en a acheté les droits, qui l’a produit et a probablement influencé sa mise en scène. Il a beaucoup apprécié interpréter ce cowboy idéaliste, attaché aux vieilles valeurs de l’Ouest, rétif à toute autorité, prompt à couper toute clôture en travers de son chemin. Beaucoup l’ont souligné, ce personnage n’est pas sans rappeler celui qu’il personnifiait dans L’homme qui n’a pas d’étoile (1955) de King Vidor. Le scénario est épuré, la mise en scène est tendue, réaliste, sans effets inutiles, ce qui donne une belle intensité au récit. Si les seconds rôles peuvent paraître excessivement typés, l’interprétation de Kirk Douglas est toujours sobre et très juste. L’acteur a déclaré à plusieurs reprises que Seuls sont les indomptés était son préféré de toute sa filmographie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Gena Rowlands, Walter Matthau, George Kennedy
Voir la fiche du film et la filmographie de David Miller sur le site IMDB.

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Remarques : Que le film soit un western ou pas peut faire l’objet de discussions… Il est difficile de trancher mais j’aurais personnellement tendance à répondre « non ». On le trouve toutefois dans nombre d’encyclopédies sur le western.

Lonely are the BraveKirk Douglas dans Seuls sont les indomptés de David Miller.

Lonely are the BraveLa jeune Gena Rowlands dans Seuls sont les indomptés de David Miller.

Lonely are the BraveKirk Douglas et Michael Kane dans Seuls sont les indomptés de David Miller.

Remarque :
* Le titre de travail était The Last Hero, Kirk Douglas voulait appeler le film The Last Cowboy, mais c’est le distributeur Universal Pictures qui a finalement imposé le titre un peu idiot (il faut bien le reconnaître)  Lonely Are the Brave.

18 mai 2019

Eva (2018) de Benoît Jacquot

EvaUn gigolo vole le manuscrit d’un écrivain mort dans ses bras et devient dramaturge en vogue. A Annecy où il tente de trouver l’inspiration pour écrire une nouvelle pièce, il fait la rencontre fortuite d’une femme mystérieuse…
Eva est adapté d’un roman de James Hadley Chase que Joseph Losey avait brillamment porté à l’écran en 1962 avec Jeanne Moreau. Benoît Jacquot ne parvient pas à la même réussite. Il tente vainement de créer une atmosphère ambigüe mais rien ne se passe, à aucun moment il ne parvient à nous emmener dans son histoire qui paraît juste invraisemblable. Isabelle Huppert paraît bien fade et froide dans ce rôle de prostituée et, contrairement à Jeanne Moreau, n’est à aucun moment troublante. Le film donne l’impression d’avoir été tourné rapidement.
Elle: 1 étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Julia Roy, Richard Berry
Voir la fiche du film et la filmographie de Benoît Jacquot sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Remarque :
* Après Journal d’une femme de chambre, tout aussi décevant, c’est la seconde fois que Benoit Jacquot tente de revisiter une adaptation où jouait Jeanne Moreau.

Précédente adaptation :
Eva de Joseph Losey (1962) avec Jeanne Moreau et Stanley Baker.

Eva
Gaspard Ulliel et Isabelle Huppert dans Eva de Benoît Jacquot.

17 mai 2019

Mission impossible: Fallout (2018) de Christopher McQuarrie

Mission impossible: FalloutUn groupe terroriste doit acquérir trois charges portables de plutonium dans le but de fabriquer de petites bombes atomiques. Ethan Hunt et son équipe est chargé d’intercepter cette livraison…
Sixième volet de la série, Mission impossible: Fallout se déroule en grande partie à Paris. Une fois de plus les  nombreuses scènes d’action sont très spectaculaires, trop sans doute car elles ne génèrent finalement aucune tension. C’est un spectacle. Même si l’on perçoit ici et là une accélération de la vitesse, la perfection technique de ces scènes témoigne d’une grande expertise dans leur réalisation et on ne peut accuser la production de faire le minimum (le film dure 2h30). L’histoire est secondaire, artificiellement et inutilement complexifiée dans son déroulement. Le succès critique et public fut au rendez-vous et les épisodes sept et huit sont déjà en chantier.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Henry Cavill, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Sean Harris
Voir la fiche du film et la filmographie de Christopher McQuarrie sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Mission impossible fallout
Tom Cruise est à Paris dans Mission impossible: Fallout de Christopher McQuarrie.

15 mai 2019

Jusqu’à la garde (2017) de Xavier Legrand

Jusqu'à la gardeEn procédure de divorce, un couple se retrouve dans le bureau de la juge. La femme demande la garde exclusive de leur enfant de onze ans pour le protéger, d’autant plus qu’il ne veut plus revoir son père. L’homme demande de pouvoir le voir une semaine sur deux…
Premier long métrage écrit et réalisé par Xavier Legrand, Jusqu’à la garde est un film rendu très puissant par sa construction et sa forme. Pour traiter des violences conjugales, le réalisateur a écarté tout effet émotionnel ou autres artifices pour adopter un ton dépassionné et épuré qui accroit le sentiment d’authenticité. Absente au début du récit, la tension monte lentement de façon continue et la vérité se dévoile peu à peu. Le réalisateur nous manipule un peu tout comme ce père manipule son entourage : l’idée est de montrer comment les hommes violents parviennent toujours à donner le change, à cacher leur comportement. Ainsi, si nous pouvons au début trouver les demandes du père légitimes et le rejet de la mère excessif, la suite du récit nous montre à quel point nous avions tort. Le réalisateur nous immerge totalement, nous avons souvent le sentiment d’être à la place des personnages. Son film n’est jamais lourd, toutefois. Il est surtout édifiant. L’interprétation des trois acteurs principaux contribue à rendre ce film vraiment remarquable.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Drucker, Denis Ménochet, Thomas Gioria
Voir la fiche du film et la filmographie de Xavier Legrand sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Jusqu'à la garde
Léa Drucker et Denis Ménochet dans Jusqu’à la garde de Xavier Legrand.

Jusqu'à la garde
Thomas Gioria et Denis Ménochet dans Jusqu’à la garde de Xavier Legrand.