23 août 2023

Kung Fu Panda 2 (2011) de Jennifer Yuh Nelson

Kung Fu Panda 2Le rêve de Po s’est réalisé. Il est devenu le Guerrier Dragon, il protège la Vallée de la Paix avec ses amis les Cinq Cyclones : Tigresse, Grue, Mante, Vipère et Singe. Mais cette vie idéale est menacée par un nouvel ennemi, décidé à conquérir la Chine et anéantir le kung-fu à l’aide d’une arme secrète et indestructible. Comment Po pourra-t-il triompher d’une arme plus forte que le kung-fu ? Il devra se tourner vers son passé et découvrir le secret de ses mystérieuses origines. Alors seulement, il pourra libérer la force nécessaire pour vaincre…
Kung Fu Panda 2 est un film d’animation américain réalisé par Jennifer Yuh Nelson et produit par Dreamworks Animation. Il se situe dans la droite ligne de son prédécesseur Kung Fu Panda, tout en évitant les répétitions. L’ensemble est toujours aussi original et l’humour de qualité. Le film est amusant et spectaculaire, un divertissement de qualité.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Black, Angelina Jolie, Dustin Hoffman, Gary Oldman, Jackie Chan, Seth Rogen, Lucy Liu
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Kung Fu Panda 2
Kung Fu Panda 2 de Jennifer Yuh Nelson.

10 août 2023

Kung Fu Panda (2008) de Mark Osborne et John Stevenson

Kung Fu PandaPo est un jeune panda, serveur dans le petit restaurant de son père adoptif et grand fan d’arts martiaux. A la suite d’un concours de circonstances, il est choisi pour devenir le Guerrier Dragon qui ira affronter le terrible Tai Lung et sauver ainsi la vallée de la destruction…
Kung Fu Panda est un film d’animation américain produit par DreamWorks Animation, réalisé par Mark Osborne et John Stevenson. L’histoire est pour le moins inattendue, originale et farfelue. L’humour est constant, sans facilité ni lourdeur. Les scènes d’action sont amusantes et spectaculaires. Les dialogues sont plutôt intelligents. A l’époque, lassé des films anthropomorphiques de Dreamworks, je n’avais pas cherché à voir ce film. J’ai manifestement eu tort car c’est l’un des meilleurs du genre. Gros succès, le film eut deux suites.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Black, Dustin Hoffman, Angelina Jolie, Ian McShane, Jackie Chan, Seth Rogen, Lucy Liu
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Kung Fu PandaKung Fu Panda de Mark Osborne & John Stevenson.

24 juin 2022

Kramer contre Kramer (1979) de Robert Benton

Titre original : « Kramer vs. Kramer »

Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer)Ted Kramer, un dessinateur publicitaire new-yorkais, s’est polarisé sur son emploi. Sa femme, Joanna, n’en peut plus d’être enfermée dans son rôle d’épouse. Un soir, elle lui annonce qu’elle le quitte en lui laissant la garde de leur fils Billy. Ted est alors contraint de concilier ses activités professionnelles avec l’éducation de son fils…
Kramer contre Kramer est un film américain réalisé Robert Benton. Il a écrit lui-même l’adaptation du roman d’Avery Corman paru en 1977. Le romancier a avoué depuis l’avoir écrit pour prendre le contrepied de l’opinion répandue chez les féministes de considérer tous les hommes comme des affreux. Il a donc inversé le schéma le plus répandu : c’est ici la femme qui se montre en apparence égoïste et part sans laisser d’adresse. Dans l’esprit des producteurs du film (et du réalisateur), il y avait la volonté de faire un film marqueur d’une génération, comme Le Lauréat (The Graduate) l’avait été quelque dix ans auparavant. Le film aborde le thème des retombées du divorce, de l’expérience monoparentale, le tout dans un contexte de reconnaissance des droits des femmes.
Le film est très hollywoodien, utilisant sans vergogne de grosses ficelles pour toucher et émouvoir. Il n’y a rien de remarquable de ce côté. La qualité du film tient plus à son interprétation. En grand praticien de la Méthode (Actor’s Studio), Dustin Hoffman fait une superbe prestation dans ce rôle idéal pour ce type d’interprétation. Meryl Streep n’a que quelques scènes mais se montre tout aussi intense. Elle fut malmenée au tournage par Dustin Hoffman qui usait de moyens très discutables pour la faire entrer dans son personnage. Le succès fut immense, salué par pas moins de cinq Oscars, ce qui peut paraître excessif. La valeur de Kramer contre Kramer est certainement plus sociologique que cinématographique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Meryl Streep, Jane Alexander, Justin Henry, Howard Duff, George Coe
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Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer)Dustin Hoffman et Justin Henry dans Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer) de Robert Benton.

18 novembre 2021

L’Homme du labyrinthe (2019) de Donato Carrisi

Titre original : « L’uomo del labirinto »

L'homme du labyrinthe (L'uomo del labirinto)Kidnappée 15 ans plus tôt, une jeune femme, Samantha, est retrouvée nue et blessée dans une forêt. Amnésique, en état de choc et traumatisée, elle est rapidement prise en charge par le docteur Green, un criminologue déterminé à l’aider à retrouver la mémoire afin de démasquer son ravisseur. Peu à peu, elle parvient à se souvenir d’un labyrinthe sans issue dans lequel son kidnappeur l’a forcée à résoudre des énigmes sans fin…
L’Homme du labyrinthe est un film italien réalisé par Donato Carrisi d’après son roman L’Égarée (L’uomo del labirinto) publié en 2017. C’est la seconde fois que cet auteur italien de best-sellers mondiaux passe derrière la caméra pour s’adapter lui-même, après La Fille dans le brouillard en 2017. Il s’agit d’une histoire particulièrement étrange que l’on peut placer dans la tradition des giallo italiens. Le climat créé nous intrigue, un peu inquiétant par son étrangeté, à la limite du surnaturel. Dans les meilleurs moments, cette atmosphère peut rappeler celle de certains films de David Lynch, sans en avoir la perfection toutefois car la réalisation est assez simple. L’intrigue est alambiquée. Le dénouement oblige à se repasser mentalement tout le film. Quelques points restent nébuleux, volontairement sans doute. L’ensemble apparaît finalement un peu mince, les romans sont certainement plus étoffés. Le film parvient néanmoins à nous captiver, à nous emmener « ailleurs » pendant deux heures.  Belle prestation de Tony Servillo. Comme le film précédent de Donato Carrisi, L’Homme du labyrinthe n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Toni Servillo, Valentina Bellè
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Remarque :
* Le Sergio Leone qui interprète Bunny n’a aucun lien avec le réalisateur Sergio Leone.

L'homme du labyrinthe (L'uomo del labirinto)Valentina Bellè et Dustin Hoffman dans L’homme du labyrinthe (L’uomo del labirinto) de Donato Carrisi.

21 février 2018

Tootsie (1982) de Sydney Pollack

TootsieMichael Dorsey est un comédien qui a la réputation d’être difficile à gérer. Personne ne veut l’embaucher. Persuadé qu’il peut tout faire, il décide de se travestir en femme et réussit à décrocher un rôle dans un soap-opéra…
Tootsie occupe une place à part dans la filmographie de Sydney Pollack. Il s’agit d’une comédie assez impersonnelle qui se contente de jouer sur les stéréotypes hommes / femmes. Pollack dit être parti de l’idée d’un homme qui devient meilleur en se féminisant. Il a pris soin de ne jamais tomber dans la vulgarité et a su contrôler Dustin Hoffman dans ses velléités d’aller toujours plus loin. En grand amateur des tours de force, l’acteur s’en donne à coeur joie et ne ménage pas sa peine ;  il fait  une prestation remarquable. Mais l’ensemble reste anodin et se compare difficilement aux grands réussites du genre comme I Was a Male War Bride, Certains l’aiment chaud ou Victor Victoria sorti quelques mois plus tôt. Tootsie fera pourtant presque dix fois plus d’entrées que ce dernier et restera, de loin, le plus grand succès au box-office de la carrière de Sydney Pollack.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Jessica Lange, Teri Garr, Dabney Coleman, Charles Durning, Bill Murray, Geena Davis
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Tootsie
Sydney Pollack et Dustin Hoffman dans Tootsie de Sydney Pollack.

Remarques :
* Dans les films sortis en 1982 aux USA, Tootsie est en seconde place  en nombre d’entrées. Seul E.T. a fait mieux.
* Dustin Hoffman aurait mérité un Oscar pour sa performance. Ce sera Jessica Lange qui aura l’Oscar réglementaire (ce qui peut laisser perplexe…)
* Première apparition à l’écran de Geena Davis.

Tootsie
Jessica Lange, Dustin Hoffman, Dabney Coleman et George Gaynes dans Tootsie de Sydney Pollack.

18 mai 2016

Mort d’un commis-voyageur (1985) de Volker Schlöndorff

Titre original : « Death of a Salesman »

Mort d'un commis-voyageurReprésentant de commerce, Willy Loman rentre chez lui. A soixante ans, il est fatigué de toutes ces années sur les routes et sa femme lui suggère de demander à son patron un poste plus sédentaire. Willy avait de grands espoirs pour la carrière de son fils Biff mais celui-ci n’a pas encore trouvé sa voie. Il est revenu vivre temporairement chez ses parents. Willy en est mortifié…

Célèbre en son temps et toujours jouée et tenue en haute estime aujourd’hui, la pièce Mort d’un commis-voyageur a été écrite par Arthur Miller en 1949. Elle fut portée une première fois à l’écran en 1951 et Volker Schlöndorff en fit cette nouvelle adaptation pour la télévision américaine CBS quelque trente cinq ans plus tard. Le personnage central en est un homme victime de ses idéaux de réussite sociale, un homme qui se berce d’illusions de réussite facile et d’être devenu « quelqu’un ». Il a transmis son haut niveau d’exigence et son interprétation particulière du rêve américain à ses deux fils mais l’aîné remet en cause le modèle du père à la suite d’un évènement particulier qui lui a ouvert les yeux.

Volker Schlöndorff n’a pas cherché à cacher les origines théâtrales de son film. Il n’a pas non plus cherché à en donner une interprétation personnelle. En grand pratiquant de la Méthode (Actor’s Studio), Dustin Hoffman se régale avec ce genre de rôle qui ouvre la porte à une performance d’acteur. Il a un jeu très riche, il vit son personnage dont les chimères nourrissent d’incessantes explosions verbales, passant de l’exaltation à l’abattement en quelques secondes, paraissant souvent proche de la démence. Face à lui, John Malkovich, ici dans l’un de ses premiers grands rôles, fait une belle prestation, beaucoup plus retenue. Si l’ensemble paraît tout d’abord très séduisant et même fascinant par la profondeur des personnages et la richesse du propos, une certaine lourdeur se fait ensuite quelque peu sentir, notamment du fait du jeu très chargé de Dustin Hoffman. Certes, il s’agit d’un téléfilm et non d’un film mais, venant de Volker Schlöndorff, Mort d’un commis-voyageur ne paraît être qu’une demi-réussite.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Kate Reid, John Malkovich, Stephen Lang, Charles Durning
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Précédente adaptation :
Mort d’un commis-voyageur (Death of a Salesman )de Laslo Benedek (1951) avec Fredric March.

Mort d'un commis-voyageur
Dustin Hoffman et John Malkovich dans Mort d’un commis-voyageur de Volker Schlöndorff.

28 janvier 2015

Les Chiens de paille (1971) de Sam Peckinpah

Titre original : « Straw Dogs »

Les chiens de paillePour fuir la violence qu’il jugeait trop omniprésente dans son pays, un jeune américain est venu s’installer dans le village natal de sa femme en Cornouailles afin de poursuivre au calme ses recherches en mathématiques. Pour retaper le garage, il a engagé des habitants du village qui semblent surtout motivés à lorgner sa femme… Adaptation d’un roman en faveur de l’auto-défense, Les Chiens de paille est le premier film de Sam Peckinpah qui n’est pas un western. La mise en place est très longue, Sam Peckinpah prenant tout son temps pour installer un climat angoissant qui nous met très mal à l’aise. Outre la galerie de véritables primates que sont les autochtones, il utilise pour ce faire un style de montage très particulier, très haché, qui génère une impression de déséquilibre. Dans une seconde moitié, il donne libre cours à son thème favori, la violence : à la violence bestiale des primates précités, il oppose la violence plus froide et calculée de l’intellectuel, qui se révèle finalement être aussi épidermique et primitive que la première. Sans offrir vraiment de réflexion sur cette violence (contrairement à d’autres films de la même époque, on peut penser à Délivrance ou à Orange mécanique par exemple), Peckinpah semble plus vouloir jouer sur la fascination / répulsion face à cette ultra-violence, la scène du double viol étant la meilleure illustration.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Susan George, Peter Vaughan, David Warner
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Remarques :
* On peut s’interroger sur le sens du titre. La production a déclaré que l’origine en était une citation de Lao Tseu : « Rudes sont le ciel et la terre qui traitent en chiens de paille la multitude des êtres. Rude est le sage qui traite le peuple en chien de paille. »
Hum… c’est effectivement nettement plus clair ! En cherchant un peu plus, on trouve que les chiens de paille étaient utilisés comme figure sacrificielle dans la Chine ancienne. Avec cette précision, on peut commencer à comprendre la citation (mais on ne voit pas bien pourquoi elle s’appliquerait au film…)
* D’habitude fort peu attiré par la violence, Dusty Hoffman a avoué n’avoir tourné ce film que pour des raisons pécuniaires.
* Le roman, intitulé The Siege of Trencher’s farm (1969), est de l’écossais Gordon Williams.

Remake :
Chiens de paille (Straw Dogs) de Rod Lurie (2011) avec James Marsden et Kate Bosworth.

Les Chiens de paille
Le calme avant la tempête… Susan George et Dustin Hoffman dans Les Chiens de Paille de Sam Peckinpah.

22 octobre 2012

Little Big Man (1970) de Arthur Penn

Little Big ManAgé de cent vingt et un ans, Jack Crabb raconte sa vie peu ordinaire dans l’Ouest américain. Recueilli par les Indiens cheyennes et élevé par leur chef, il revient ensuite parmi les Blancs… Film ambitieux, Little Big Man démystifie l’Ouest et ses grandes valeurs et prend le parti des Indiens en dénonçant les massacres qu’ils ont subis. Arthur Penn mélange les genres, alternant scènes dramatiques (parfois même révoltantes) et scènes hilarantes, le film faisant très souvent preuve d’un humour débordant. Ce mélange brillant a décuplé la portée du film. Tous les grands thèmes du western sont ainsi revisités et éborgnés mais c’est le Général Custer qui est le plus éreinté, présenté comme imbécile et vaniteux. Arthur Penn porte un regard plutôt bienveillant de la vie des Indiens cheyennes et fait implicitement un parallèle avec la guerre du Vietnam. Dustin Hoffman accomplit un véritable tour de force en interprétant le même personnage de 17 à 121 ans. Little Big Man est un film atypique, à la fois divertissant et dramatique.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Faye Dunaway, Chief Dan George, Martin Balsam, Richard Mulligan
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15 septembre 2012

Le lauréat (1967) de Mike Nichols

Titre original : « The graduate »

Le lauréatDiplômé de fraîche date, le jeune Benjamin revient pour les vacances chez ses parents qui ont organisé une réception qui le met mal à l’aise. Il accepte de raccompagner chez elle Mrs Robinson qui lui fait alors des avances… Il est des films qui arrivent juste au bon moment. Sorti cinq ans plus tôt, Le lauréat serait peut-être passé inaperçu, catalogué comme une gentille bleuette. Mais fin 1967, c’est une bonne fraction de toute une génération qui se reconnaît dans cet étudiant bien sage qui hésite à se fondre dans le moule social de ses parents. Le fossé des générations est creusé. Les adultes cherchent soit à imposer leur propre schéma, soit à profiter de leur désarroi comme le fait Mrs Robinson ; ils n’apportent pas de réponses. Le lauréat démystifie le modèle de réussite sociale de la classe moyenne américaine et, quand on gratte, l’envers du décor n’est pas reluisant (cf. la discussion dans le lit sur la rencontre des parents Robinson). Mike Nichols réussit à mêler beaucoup d’humour à son film, distillé par petites touches pratiquement dans toutes les scènes, ce qui le rend le film très abordable. L’épilogue, très gentillet, reste ainsi jubilatoire et donc efficace. C’est le premier grand rôle au cinéma pour Dustin Hoffman qui, à 29 ans, n’a aucun problème pour paraître en avoir 21. Sa légère gaucherie colle parfaitement au personnage auquel il donne une certaine profondeur. Et il y a la musique de Simon & Garfunkel, superbe, qui enrobe et apporte douceur et candeur. Le film connut un très grand succès qui dépasse largement, il faut bien le reconnaître, ses qualités intrinsèques. Il a marqué une génération.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anne Bancroft, Dustin Hoffman, Katharine Ross, William Daniels
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Remarques :
* Le film Le lauréat est basé sur un roman de Charles Webb, paru en 1963. Il était alors lui aussi un jeune diplômé de 23 ans. Les droits furent achetés pour une bouchée de pain. Charles Webb n’a pas profité du succès du film, ce succès l’a même gêné dans sa carrière d’écrivain « sérieux ».
* « Plastics ! », le conseil que donne l’ami de la famille au jeune Benjamin, est devenu une réplique très célèbre aux Etats-Unis. L’industrie du plastique a connu un boom peu après la sortie du film et, d’après certains, la popularité du film (et de cette réplique) n’y serait pas étranger (ce qui paraît peu probable tout de même!)
* Mike Nichols voulait confier le rôle de Mrs Robinson à Jeanne Moreau, pensant que l’image de la permissivité française sur l’amour allait rendre l’ensemble plus crédible. Les producteurs étaient fermement opposés à ce choix. Ils étaient aussi opposés à l’idée de confier la musique à Simon & Garfunkel. Mike Nichols conclut un marché avec eux : Jeanne Moreau est écartée si on garde Simon & Garfunkel.
* 20 ans après Le lauréat, Mike Nichols tournera un film totalement contraire, Working Girl avec Melanie Griffith et Sigourney Weaver (1988), une histoire où les personnages principaux recherchent par dessus tout la réussite matérielle. Une génération chasse l’autre…

The GraduateDustin Hoffman et Anne Bancroft, photo publicitaire pour Le Lauréat de Mike Nichols

1 décembre 2011

Macadam cowboy (1969) de John Schlesinger

Titre original : « Midnight cowboy »

Macadam cowboyJoe Buck quitte son Texas natal pour aller à New York, persuadé de pouvoir vendre ses charmes comme gigolo auprès de femmes riches. Il doit vite déchanter et fait la rencontre de Ratso, un paumé boiteux et tuberculeux qui vit d’expédients… Macadam cowboy est le premier film que le réalisateur anglais John Schlesinger a tourné aux Etats-Unis. Adapté d’un roman de James Leo Herlihy, le film montre avec une certaine empathie le destin de deux personnages échoués dans les quartiers pauvres de New York, deux êtres très différents en apparence mais qui ont chacun un rêve inaccessible. Leur dégradation commune fera naître une amitié profonde entre eux. John Schlesinger a choisi un duo d’acteurs qui semble parfait : Dustin Hoffman fait une performance incroyable dans un rôle difficile, son talent explose vraiment au grand jour avec ce film. Jon Voight donne beaucoup de crédibilité à son personnage de texan naïf. Macadam cowboy est un film impressionnant par la force de ses personnages qui, malgré leur déchéance, conservent leurs rêves et leur dignité. A sa sortie, le film a choqué certains esprits et l’indignation  redoubla lorsqu’il fut nominé pour l’Oscar du meilleur film (qu’il remporta).  La chanson Everybody’s talking interprétée par Nilsson eut un immense succès.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Jon Voight
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Remarques :
* Bob Dylan a écrit la chanson Lay Lady Lay pour être incluse dans Macadam cowboy mais il ne la termina pas à temps.
* Macadam cowboy a été classé X aux Etats Unis, classement normalement réservé aux films pornographiques. Le film est ainsi devenu le seul film classé X à remporter un Oscar! Deux ans plus tard, le classement a été légèrement revu pour le ramener à R (= interdit aux moins de 17 ans non accompagnés). En France, il fut seulement interdit aux moins de 12 ans.