22 février 2020

Le Seigneur de la guerre (1965) de Franklin J. Schaffner

Titre original : « The War Lord »

Le Seigneur de la guerre (The War Lord)Dans la Normandie du XIe siècle, le chevalier Chrysagon de la Cruex reçoit un fief avec pour mission de son suzerain Normand, le duc de Gent, de le défendre avec quelques hommes contre les invasions de barbares. Lors d’une chasse, il remarque une belle jeune femme du village sur le point de se marier. Il apprend peu après que de vieilles coutumes païennes, toujours respectées dans le village, accordent le droit au seigneur de passer la nuit de noces avec la jeune épousée…
Le Seigneur de la guerre est l’adaptation d’une pièce de Leslie Stevens. C’est un film assez inhabituel, ne serait-ce que parce qu’il se situe dans une période du Moyen Âge peu représentée au cinéma. Le film est assez exact en ce qui concerne les lieux (le château n’est qu’une tour fortifiée dont on voit bien l’organisation intérieure), la mentalité du chevalier et de ses suiveurs, les raids de barbares venus de la mer à répétition ou encore les batailles. En revanche, l’opposition entre le christianisme des nobles et les croyances obscures des populations locales qui renvoient à l’époque des druides, près d’un millénaire auparavant, est plus discutable. De même, le droit de cuissage accordé au seigneur est considéré aujourd’hui comme étant une légende. Charlton Heston n’est pas très coutumier des rôles plutôt complexes et c’est une surprise de le voir s’en sortir fort bien. C’est un projet qui lui tenait à coeur, dans lequel il s’est beaucoup impliqué. Le Seigneur de la guerre n’est pas spectaculaire mais ne manque d’intérêt car il nous plonge dans une époque inhabituelle et nous dresse un portrait de la complexité des rapports entre les différentes couches sociales d’alors.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Charlton Heston, Richard Boone, Rosemary Forsyth, Maurice Evans, Guy Stockwell
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Le Seigneur de la guerre (The War Lord)Charlton Heston dans Le Seigneur de la guerre (The War Lord) de Franklin J. Schaffner.

21 février 2020

Une année polaire (2018) de Samuel Collardey

Une année polaireAnders Hvidegaard, jeune instituteur danois attiré par l’aventure et les voyages, aspire à une nouvelle vie avant de reprendre la ferme familiale. Il postule pour aller enseigner au Groenland et choisit un petit hameau isolé d’une centaine d’habitants nommé Tiniteqilaaq…
La genèse de ce film est étonnante : le français Samuel Collardey avait choisi de réaliser un long métrage se situant au Groenland et avait finalement jeté son dévolu sur ce petit village. Apprenant que l’institutrice proche de la retraite allait être remplacé par un jeune venu du Danemark, il l’a mis au centre de son film pour observer son intégration. Une année polaire tient ainsi autant du récit scénarisé que du documentaire ; il n’y a aucun acteur professionnel, chacun tient son propre rôle. Le récit est très intéressant car nous découvrons certains aspects de la culture Inuit. L’instituteur, dans un premier temps trop sûr de sa supériorité, aura quelque difficulté à bien la comprendre. Samuel Collardey a soigné ses images, beaucoup de plans sont superbes, notamment ceux pris à l’aide de drones.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Anders Hvidegaard
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Une année polaireAnders Hvidegaard et Asser Boassen dans Une année polaire de Samuel Collardey.

20 février 2020

Les Joies du mariage (1933) de James Parrott

Titre original : « Twice Two »

Les joies du mariage (Twice Two)Stan est marié à la sœur d’Oliver. Oliver est marié à la sœur de Stan. Ils se mariés le même jour. Pour leur premier anniversaire de mariage, leurs femmes ont préparé un bon dîner…
Comme dans Brats (1931), Twice Two comprend quatre personnages mais seulement deux acteurs : ici, Laurel et Hardy interprètent chacun leur classique personnage masculin et également leur double féminin. Non seulement, les trucages (par cache) sont parfaitement réalisés mais aussi le travestissement est particulièrement soigné. La vision d’Oliver Hardy en combinaison n’est pas banale! A noter que les voix féminines sont doublées. Les deux soeurs reproduisent le comportement de leurs frères. Même si l’ensemble n’est pas très rythmé, ce court métrage comporte de bons gags : le gâteau qui fait ressembler la sœur d’Oliver à la reine d’Angleterre, Stan qui essaie de mettre sa serviette, et j’avoue avoir un petit faible pour le gag du verre avec la machine à écrire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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Les joies du mariage (Twice Two)Stan Laurel, Oliver Hardy, Oliver Hardy et Stan Laurel dans Les joies du mariage (Twice Two) de James Parrott.

18 février 2020

Les Bons Petits Diables (1930) de James Parrott

Titre original : « Brats »

Les bons petits diables (Brats)En l’absence de leurs femmes, Stan et Oliver s’apprêtent à passer une bonne soirée à jouer aux dames, mais c’est sans compter leurs deux petits garnements de fils…
Ce court métrage est l’un des plus étonnants tournés par Laurel & Hardy. En effet, ils y interprètent aussi bien les deux adultes que les deux bambins. Il n’y a aucun autre acteur qu’eux deux. Le trucage est parfaitement réalisé. L’astuce a consisté à les faire jouer dans les mêmes décors du double de la taille réelle et, pour les scènes où enfants et parents sont visibles, des caches ont été utilisés. Plus anecdotique, une petite souris a été ajoutée en animation. Quelques bons gags, notamment une belle « partie » de billard. Les deux enfants se querellent souvent : en fait, ils entretiennent entre eux les mêmes rapports que leurs pères.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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Remarques :
* Laurel & Hardy reprendront le thème des doubles dans Twice Two (court métrage, 1933) et Our Relations (long métrage, 1936).

Les bons petits diables (Brats)Stan Laurel et Oliver Hardy dans Les Bons Petits Diables (Brats) de James Parrott.

17 février 2020

Les Deux Flemmards (1933) de Charley Rogers

Titre original : « Me and My Pal »

Les deux flemmards (Me and My Pal)Oliver est un homme d’affaires qui doit se marier le jour même avec la fille d’un magnat du pétrole. Il est appelé à prendre la direction de la compagnie. Stanley est son témoin et le retrouve chez lui pour aller à la cérémonie. Il lui a acheté un cadeau….
Me and My Pal (il faut oublier le titre français qui n’a vraiment rien à voir avec l’histoire) est un court métrage de Laurel et Hardy assez étonnant car il ne comporte pratiquement qu’un seul gag. Il est certes énorme. Il y a très peu de slapstick, tout tourne autour d’un objet et de son attrait. La construction du récit est rigoureuse avec une progression parfaitement contrôlée et rythmée. Me and My Pal montre bien comment, à son apogée, le duo comique pouvait transformer la moindre idée en hilarante comédie burlesque.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson
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Les deux flemmards (Me and My Pal)(de g. à d.) Frank Terry, James C. Morton, Oliver Hardy, Bobby Dunn, Stan Laurel et Eddie Dunn
dans Les deux flemmards (Me and My Pal) de Charley Rogers (as Charles Rogers), Lloyd French (uncredited).

16 février 2020

Le Passe-muraille (2016) de Dante Desarthe

Le Passe-murailleEmployé dans une grande compagnie d’assurances, Emile Dutilleul vit seul et a une vie bien réglée. Il prend depuis trente ans un médicament sans plus savoir vraiment pourquoi. Quand celui-ci vient à manquer, il se découvre un pouvoir extraordinaire : il peut traverser les murs…
Marcel Aymé a écrit la courte nouvelle Le Passe-muraille en 1941 sous l’Occupation ; elle est naturellement marquée par son époque. Cette nouvelle adaptation réalisée par Dante Desarthe pour Arte la modernise pour l’intégrer dans notre monde actuel. Les effets visuels sont bien entendus bien plus convaincants que dans les versions précédentes et Denis Podalydès sait comme toujours trouver le ton juste pour donner corps à ce personnage à la fois terne et étonnant. De par sa nature de téléfilm, Le Passe-muraille n’a pas l’ampleur d’un long métrage mais constitue une bien plaisante comédie.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Marie Dompnier, Scali Delpeyrat
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Le Passe-murailleDenis Podalydès dans Le Passe-muraille de Dante Desarthe.

Précédentes versions :
Le Passe-muraille de Jean Boyer (1951) avec Bourvil
Le Passe-muraille de Pierre Tchernia (TV 1977) avec Michel Serrault et Andréa Ferréol

15 février 2020

Avengers: Endgame (2019) de Anthony Russo et Joe Russo

Avengers: EndgameCinq ans après les dégâts faits par le titan Thanos (il a pulvérisé la moitié de la population de l’Univers d’un claquement de doigt), les Avengers et Gardiens de la Galaxie ayant survécu vont tenter l’impossible pour remonter le temps et l’empêcher d’agir…
Tiré de l’univers Marvel, Avengers: Endgame est la suite directe d’Avengers: Infinity War sorti l’année précédente. Le film est très long et sans grande surprise puisque nous retournons dans des lieux déjà visités dans l’opus précédent. La première heure, où chacun pleure les morts, paraît particulièrement interminable.  Le reste est tout aussi long avec, bien entendu, la bataille finale réglementaire, assez démesurée. Bizarrement, certains héros sont ridiculisés, le pire étant Thor, devenu gros consommateur de bière. N’étant pas un grand amateur de films de super-héros, je ne me suis guère intéressé à cet opus final de la série. En quelques mois,  Avengers: Endgame est devenu le plus gros succès au box-office de tous les temps, dépassant de peu Avatar.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Don Cheadle, Paul Rudd
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Remarques :
* Pour battre le record d’Avatar, Marvel Studios a rusé : trois mois après la sortie, ils ont annoncé une deuxième version incluant des scènes coupées (en réalité, 6 minutes placées après le générique).
* Budget 356 millions de dollars. Recettes 2,8 milliards de dollars.

Avengers: EndgameJeremy Renner, Paul Rudd et Karen Gillan dans Avengers: Endgame de Anthony Russo et Joe Russo.

14 février 2020

Le Roi des rois (1961) de Nicholas Ray

Titre original : « King of Kings »

Le Roi des rois (King of Kings)Que Nicholas Ray ait pu diriger une version de la vie du Christ a de quoi nous surprendre. C’est le producteur Samuel Bronston qui est allé le chercher en remplacement de John Farrow (1). Le scénario prend des libertés avec la Bible et met l’accent sur l’oppression du peuple par Hérode avec l’appui des romains. Le personnage de Barrabas, habituellement simple criminel condamné à mort, devient un guérillero qui s’active à provoquer un soulèvement armé et cherche l’appui de Jésus. Le film se situe dans le sillon de la vogue des péplums (l’affiche américaine ci-contre est fortement inspirée de celle de Ben-Hur) et les scènes de foules ou de légions romaines impressionnent avec leurs innombrables figurants. La musique de Miklos Rozsa contribue également à donner de l’ampleur. L’ensemble est très bien équilibré, sans excès malgré une coloration américaine assez marquée, due principalement à la distribution. Le film fut assez critiqué à sa sortie et ce n’est que bien plus tard que ce Roi des rois de Nicholas Ray fut reconnu comme l’une des meilleures adaptations de la vie du Christ au cinéma.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jeffrey Hunter, Robert Ryan, Hurd Hatfield, Ron Randell, Viveca Lindfors, Brigid Bazlen, Harry Guardino, Rip Torn, Frank Thring, Royal Dano
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Remarques :
* La narration en voix off, dite par Orson Welles, a été écrite par Ray Bradbury (ni l’un ni l’autre ne sont crédités au générique).
* A sa sortie, beaucoup raillèrent l’apparence trop juvénile de Jésus. Jeffrey Hunter avait pourtant l’âge requis (33 ans) mais il est vrai que les représentations courantes étaient celles d’un homme d’apparence plus âgée. A noter que Cecil B. DeMille, en 1927, avait pris un acteur qui avait 50 ans. Les autres films, pour la plupart, s’arrangeaient pour ne pas montrer son visage.

(1) Le projet était initialement prévu pour être dirigé par John Farrow. Fervent catholique, il voulait n’utiliser que les écrits de la Bible comme dialogues. Son scénario fut jugé impossible à tourner et le producteur Samuel Bronston le remplaça par Nicholas Ray.

Le Roi des rois (King of Kings)Jeffrey Hunter est Jésus dans Le Roi des rois (King of Kings) de Nicholas Ray.

Le Roi des rois (King of Kings)Le Roi des rois (King of Kings) de Nicholas Ray.

Le Roi des rois (King of Kings)Robert Ryan est Jean le Baptiste dans Le Roi des rois (King of Kings) de Nicholas Ray.

Le Roi des rois (King of Kings)Répression du soulèvement du peuple.
Dessin très proche d’une scène du film Le Roi des rois (King of Kings) de Nicholas Ray.

Homonyme :
Le Roi des rois (King of Kings) de Cecil B. DeMille (1927)

13 février 2020

La Loi du marché (2015) de Stéphane Brizé

La Loi du marchéRécemment licencié pour raisons économiques, Thierry est bien décidé à retrouver un emploi. Malgré les stages inutiles et les difficultés du parcours, il parvient à se faire embaucher comme vigile dans un hypermarché…
Le film de Stéphane Brizé nous immerge dans la réalité d’une façon peu commune. C’est un film qui nous vivre l’injustice sociale et certaines humiliations. Une tragédie ordinaire. Le film est construit comme une succession de petites scènes sans transition : un rendez-vous à pôle emploi, un entretien d’embauche par Skype, les visites chez la banquière, les interrogatoires des fautifs au supermarché mais aussi quelques éléments de sa vie personnelle, un cours de danse, la revente d’un bien. Stéphane Brizé a pris le parti de tout centrer sur son personnage, laissant par exemple la caméra sur lui, même lorsque l’objet de la scène est ailleurs. Vincent Lindon est absolument remarquable d’authenticité. Tous les autres acteurs (sauf deux) sont non-professionnels et dans des rôles qui correspondent à leur position dans la vie réelle. Le film a connu un net succès.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vincent Lindon
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Remarques :
* Vincent Lindon a été récompensé par un Prix d’interprétation masculine à Cannes et un César du meilleur acteur.
* Hormis Vincent Lindon, seuls Soufiane Guerrab (le jeune homme voleur du chargeur) et Xavier Mathieu (ex-délégué syndical de l’usine Continental, devenu comédien qui interprète ici le délégué syndical) sont des acteurs professionnels.

La Loi du marchéVincent Lindon dans La Loi du marché de Stéphane Brizé.

12 février 2020

L’étranger au paradis (1955) de Vincente Minnelli

Titre original : « Kismet »

L'étranger au paradis (Kismet)Un vagabond va de marché en marché avec sa fille déclamer ses poèmes contre des piécettes. Pris par erreur pour un mage jeteur de sorts, il parvient à faire illusion auprès du Grand Vizir…
On doit à Vincente Minnelli quelques-unes des plus grandes comédies musicales mais ce Kismet n’en fait pas partie. A la décharge du réalisateur, il faut noter qu’il l’a tourné contraint et forcé, le sujet ne l’intéressait pas (1). Kismet est une pièce écrite en 1914 par Edward Knoblock, déjà adaptée quatre fois au cinéma et une fois à Broadway en comédie musicale. L’histoire n’est pourtant pas remarquable mais elle a pour elle de profiter de l’attrait de l’Orient et ses contes. Le film de Minnelli exploite de beaux décors et les costumes sont très colorés, le Technicolor est flamboyant. En revanche, on ne peut dire que la musique et les chansons sont  admirables. Malgré quelques rares passages amusants, l’ensemble est plutôt ennuyeux. Le film n’eut que peu de succès.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Howard Keel, Ann Blyth, Dolores Gray, Vic Damone, Sebastian Cabot
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Remarques :
* Stanley Donen a dirigé les quatre ou cinq derniers jours de tournage.

(1) Dans son autobiographie, Tous en scène, Vincente Minnelli précise qu’il avait déjà refusé une première fois mais que la Metro revint à la charge avec un argument de poids : s’il voulait tourner Lust for life, le biopic sur Van Gogh qui lui tenait à coeur, il devait accepter de tourner Kismet auparavant.

L'étranger au paradis (Kismet)Ann Blyth et Vic Damone dans L’étranger au paradis (Kismet) de Vincente Minnelli.

Autres adaptations de la même pièce :
Kismet de Louis J. Gasnier (1920)
Kismet de John Francis Dillon (1930) avec Otis Skinner et Loretta Young
Kismet de William Dieterle (Allemagne, 1931) avec Gustav Fröhlich et Dita Parlo
Kismet de William Dieterle (USA, 1944) avec Ronald Colman et Marlene Dietrich