27 avril 2014

Vous n’avez encore rien vu (2012) de Alain Resnais

Vous n'avez encore rien vuUn dramaturge a laissé des instructions très précises à exécuter après sa mort. Il demande à une douzaine d’acteurs qui ont tous joué dans les versions successives de sa pièce Eurydice de venir dans sa maison. Là, une bande vidéo enregistrée du dramaturge leur demande de visionner une mise en scène de la même pièce par une jeune troupe de comédiens… Quel que soit le jugement que l’on porte sur Vous n’avez encore rien vu, il est indéniable qu’Alain Resnais avait encore, à 89 ans, les moyens de nous surprendre. L’idée est fondre en seul film plusieurs interprétations d’une même pièce de Jean Anouilh (1). Abolissant la frontière de l’écran, les acteurs présents interviennent pour donner leur propre version. Ce sont ainsi trois versions qui se s’entrecroisent et se superposent, Resnais ayant fait l’assemblage final qu’au moment du montage. Le début n’est pas tout à fait convaincant, le film étant alors presque irritant mais, alors qu’une version s’impose d’elle-même, le film gagne en intensité. On mesure alors tout le talent du couple formé par Pierre Arditi et Sabine Azéma qui nous font totalement oublier qu’ils ont trois fois l’âge de leurs personnages et rendent bien pâles les autres interprètes. Mais on se retrouve alors à regarder une pièce de Anouilh et c’est un peu la limite de l’exercice : l’assemblage des trois versions est un beau challenge de réalisation et surtout de montage mais cela apporte t-il au spectateur autre chose qu’une comparaison ? Certes, cela montre qu’une histoire forte peut s’affranchir du temps et même de l’espace mais on peut le prouver avec une seule mise en scène épurée. Surprenant et étonnant, Vous n’avez encore rien vu nous laisse sur des impressions un peu mitigées mais reste un plaisir à regarder.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pierre Arditi, Sabine Azéma, Mathieu Amalric, Lambert Wilson, Anne Consigny, Anny Duperey, Hippolyte Girardot, Michel Piccoli, Denis Podalydès, Michel Robin, Michel Vuillermoz
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Remarque :
La jeune troupe est la Compagnie de la Colombe. Cette partie a été entièrement filmée et mise en scène par Bruno Podalydès de façon totalement indépendante. Alain Resnais n’en a vu les images qu’au moment du montage.

(1) Il s’agit de la pièce Eurydice, écrite par Jean Anouilh en 1942, sous l’Occupation. Le film s’inspire également de la pièce Cher Antoine ou l’amour raté (écrite en 1969) pour la partie du dramaturge mort qui réunit ses principaux acteurs dans sa demeure.

Vous n'avez encore rien vu
Lambert Wilson, Anne Consigny, Mathieu Amalric, Sabine Azéma et Pierre Arditi dans Vous n’avez encore rien vu de Alain Resnais.

24 avril 2014

Like Someone in Love (2012) de Abbas Kiarostami

Like Someone in LovePour payer ses études, Akiko se prostitue sans que son petit ami le sache. Fatiguée et en période d’examens, c’est à contrecoeur qu’elle accepte d’aller passer la nuit chez un client à l’autre bout de Tokyo… Abbas Kiarostami ne peut plus tourner dans son pays, l’Iran. Après avoir réalisé son film précédent en Italie, il tourne Like Someone in Love au Japon : ainsi on ne pourra l’accuser de s’être trop occidentalisé, dit-il. C’est un film plus profond qu’il n’en a l’air. On peut considérer que la clé est dans le titre car c’est un film sur les faux-semblants, sur l’illusion. Cela commence dès le début où Akiko parle au téléphone à son petit ami (belle scène en fausse caméra subjective) et reste ensuite une constante dans tous les rapports de la jeune fille avec les autres personnages. Le client, professeur âgé, est bien entendu lui aussi dans l’illusion. Le petit ami est le seul personnage incapable du moindre faux semblant, mais il est rétrograde. Il symbolise le Japon ancien dans cette opposition sous-jacente entre deux faces du Japon. La forme du film est assez remarquable. Kiarostami joue avec les trompe l’oeil et les reflets (quel plan superbe quand ils repartent le lendemain matin, les reflets de deux ponts sur le pare brise dévoilant tour à tour un personnage ou l’autre !) et utilise à merveille les lieux clos et étroits : une bonne partie du film se déroule à l’intérieur d’une voiture (lieu que Kiarostami affectionne et maitrise parfaitement, on peut même parler de virtuosité). Like Someone in Love est un très beau film, seule la fin paraît maladroite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tadashi Okuno, Rin Takanashi, Ryô Kase
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Remarques :
* La chanson Like Someone in Love est un classique du jazz qui a été écrit par Jimmy van Heusen et Johnny Burke pour la comédie musicale Belle of the Yukon de William A. Seiter (1944) avec Randolph Scott. Quelques mois plus tard, Bing Crosby l’a reprise pour en faire un hit. Dans le film de Kiarostami, c’est la version d’Ella Fitzgerald (1957) que l’on entend (de l’album du même nom chez Verve).
Peinture de Chiyoji Yazaki
* Le choix du tableau, objet d’une discussion sur les ressemblances, n’est pas anodin : il s’agit d’une peinture de Chiyoji Yazaki de 1900 « Training a Parrot » (= leçon à un perroquet). Yazaki est un peintre japonais qui a voyagé en Europe et aux Amériques. Influencé par les impressionnistes, il a introduit le style occidental de la peinture à l’huile au Japon. Donc, le tableau se place bien dans les deux lignes directrices du film : l’illusion (le perroquet) et l’opposition entre deux mondes, deux cultures.

18 avril 2014

Au-delà des collines (2012) de Cristian Mungiu

Titre original : « Dupa dealuri »

Au-delà des collinesAlina rend visite à sa grande amie Voichita. Elles ont grandi ensemble à l’orphelinat. Alina espère convaincre Voichita de quitter le petit couvent où elle est devenue nonne… L’histoire de Au-delà des collines est tirée d’un fait divers qui a ébranlé la Roumanie en 2005. Cristian Mungiu s’est inspiré de deux livres écrits par Tatiana Niculescu sur les faits et le procès qui a suivi pour élargir le propos et dresser le portrait de son pays qui sort difficilement de plusieurs décennies de communisme. Le résultat est assez remarquable car, malgré une certaine austérité, le film nous captive par la force de ses personnages et cette situation extrême d’amour impossible : les quelque 2h30 semblent passer rapidement. La perfection de la mise en scène et l’interprétation y sont certainement pour beaucoup. Le contexte de fanatisme religieux pèse de tout son poids, jusqu’à certains extrêmes, faisant alors presque basculer le film dans un autre registre et laissant le spectateur assez suffoqué par l’issue (du moins, le spectateur qui, comme moi, a l’avantage de n’avoir rien lu sur le film avant de le regarder).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Cosmina Stratan, Cristina Flutur, Valeriu Andriuta
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11 avril 2014

Möbius (2013) de Eric Rochant

MöbiusAlice réalise brillamment placements et autres montages financiers pour le compte d’une banque monégasque. Elle est approchée par une petite équipe russe qui désire la recruter pour obtenir des renseignements sur un oligarque russe… Eric Rochant est un cinéaste qui tourne bien trop peu. Vingt ans après Les Patriotes, il revient au film d’espionnage avec ce Möbius de fort belle facture dont il a écrit lui-même le scénario. Le scénario est bien ficelé, complexe juste ce qu’il faut, utilisant bien le climat actuel de luttes intestines dans les sphères du pouvoir russe et la mise à l’écart des oligarques sous Poutine. Son histoire est assez prenante. Evitant ainsi maniérisme et mimétisme, Eric Rochant fait montre ici d’une approche assez personnelle dans un genre très codifié : Möbius n’a pas cet aspect lisse des films calibrés et c’est très bien ainsi. Au chapitre des défauts : la gestion des langues n’est pas optimale, les américains par exemple sont affreusement doublés ce qui décrédibilise franchement certaines scènes.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean Dujardin, Cécile De France, Tim Roth, Émilie Dequenne
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5 avril 2014

The We and the I (2012) de Michel Gondry

The We and the IC’est le dernier jour d’école pour un groupe de lycéens du Bronx. Nous les suivons dans le bus qui les ramène chez eux… A première vue, The We and the I ressemble à un exercice de style : 1h30 dans un bus rempli de lycéens. Le début est assez pénible avec le comportement despotique de ces adolescents qui s’affrontent verbalement et enchainent moqueries, stupidités et brimades. Peu à peu, à mesure que le bus se vide, des personnalités émergent et le film gagne un peu en épaisseur, la fin est subitement plus profonde. Comme le titre l’indique, le propos est de montrer la différence de comportement d’un adolescent suivant qu’il est en groupe (« the We ») ou plus isolé (« the I ») : le groupe stéréotype et nivelle (uniformise) les comportements, accentue les rapports de force, constat qui, ceci dit, serait tout aussi vrai pour des adultes (mais ces derniers seraient certainement moins démonstratifs). A mes yeux, la démonstration manque un peu de nuance mais on ne peut toutefois que saluer l’originalité de la forme. Michel Gondry a utilisé de vrais lycéens qui jouent leur propre rôle mais les textes sont écrits.
Elle:
Lui : 2 étoiles

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3 avril 2014

Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011) de David Fincher

Titre original : « The Girl with the Dragon Tattoo »

Millénium: Les hommes qui n'aimaient pas les femmesAffaibli par une affaire où il est accusé de diffamation, un journaliste est contacté par un riche industriel pour faire une enquête sur la disparition de sa nièce vingt cinq auparavant. Il pense qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille… Le roman de Stieg Larsson, Millenium, véritable phénomène planétaire avec ses 65 millions d’exemplaires vendus, avait déjà été adapté à l’écran par le suédois Niels Arden Oplev en 2009 avant cette version américaine. David Fincher est un cinéaste assez difficile à cerner mais l’on pouvait craindre que le réalisateur multiplie les effets et appuie sur les aspects les plus sordides de l’histoire, mais il n’en est rien. Il est parvenu à trouver un bel équilibre en restant très proche du roman et à bien restituer cette ambiance nordique si particulière sans affaiblir la critique sociale sous-jacente et la présence d’un certain fascisme malsain. L’image est assez belle avec ses couleurs désaturées, la caméra est fluide, le rythme est rapide. Voilà donc un bon thriller qui repose, il est vrai, sur un excellent scénario.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Daniel Craig, Rooney Mara, Christopher Plummer, Stellan Skarsgård
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Autre adaptation :
Millénium de Niels Arden Oplev (2009) avec Michael Nyqvist et Noomi Rapace.

1 avril 2014

Mariage à l’anglaise (2013) de Dan Mazer

Titre original : « I Give It a Year »

Mariage à l'anglaiseJosh et Nat viennent de se marier et nagent dans le bonheur. Pourtant, personne dans leur entourage ne croit que cela durera. Arriveront-ils à passer leur première année de mariage, celle que l’on dit la plus délicate ? … L’anglais Dan Mazer, connu pour avoir travaillé sur Borat avec Sacha Baron Cohen, a écrit ce Mariage à l’anglaise, une comédie pour laquelle il dit s’être beaucoup inspiré de sa propre vie. Son intention est de bousculer les stéréotypes des comédies romantiques. Il y parvient indéniablement même si on peut lui reprocher d’alimenter son non-conformisme avec un humour parfois un peu trash. Il ne sombre jamais dans la facilité toutefois. Pour les rôles principaux, il bénéficie de la vitalité d’un bon quatuor de comédiens et ses seconds rôles sont assez croustillants. Mariage à l’anglaise n’a pas l’air d’être apprécié. Est-ce parce qu’il bouscule trop les codes ? Qu’il ne comporte aucun personnage auquel s’identifier ? En tous cas, pour l’apprécier, il est nécessaire de ne pas s’attendre à une comédie romantique classique…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rose Byrne, Rafe Spall, Simon Baker, Stephen Merchant, Anna Faris
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Remarque :
Paul McCartney et Jane Asher* La mère de Nat est jouée par Jane Asher, actrice qui fut la petite amie et la muse de Paul McCartney dans les années soixante. Beaucoup de chansons furent composées pour elle, la plus souvent citée avec certitude étant « Here, There And Everywhere » (l’une des plus belles déclarations d’amour qui soient…)
But to love her is to need her everywhere
Knowing that love is to share 
Each one believing that love never dies
Watching her eyes and hoping I’m always there
I will be there and everywhere
Here, there and everywhere

25 mars 2014

Pauline détective (2012) de Marc Fitoussi

Pauline détectivePlaquée par son petit ami, Pauline se laisse entraîner par sa soeur dans un palace de la Riviera italienne pour deux semaines de vacances. Rédactrice en chef d’un journal spécialisé dans le fait divers, elle décide de mener sa propre enquête lorsqu’une femme disparaît un peu soudainement… Ecrit et réalisé par Marc Fitoussi, Pauline détective est un divertissement tout à fait dans l’esprit Club des 5. C’est une comédie policière certes légère, mais plutôt bien faite, avec de bons personnages, à commencer par celui de Pauline fort bien interprété par une Sandrine Kiberlain très volubile qui montre beaucoup de maitrise dans l’exubérance. Les seconds rôles sont également très bien définis et interprétés. Dans ce genre de comédie farfelue, tout l’art est bien doser tous ses éléments et Marc Fitoussi y est parvenu. Pauline détective est ainsi très amusant et nous fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sandrine Kiberlain, Audrey Lamy, Claudio Santamaria, Antoine Chappey
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21 mars 2014

Les neiges du Kilimandjaro (2011) de Robert Guédiguian

Les neiges du KilimandjaroDélégué syndical depuis toujours, Michel est licencié avec 19 autres personnes par un tirage au sort qu’il a lui-même institué. Grâce à sa femme, à sa famille et ses amis, il surmonte plutôt bien cette épreuve. Mais un soir, deux hommes masqués pénètrent chez eux, les frappent et les attachent pour s’enfuit avec leurs cartes de crédit… Robert Guédiguian met en relief le dilemme d’un homme qui a consacré toute sa vie aux autres et qui se retrouve confronté à une violence qu’il ne comprend pas. Pire, par son origine-même, elle remet en cause son engagement passé, ses choix de vie, sa satisfaction et sa bonne conscience. Cela se double d’un conflit de génération, ces syndicalistes de longue date ne comprennent pas une génération totalement désenchantée et sans repères. Guédiguian filme tout cela avec beaucoup d’humanisme et sans le dogmatisme qu’il a parfois montré, comme s’il partageait les interrogations et le désarroi de ses personnages. Malgré le sujet, son film est chaleureux, simple et sincère, foncièrement humaniste.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Marilyne Canto, Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier
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Remarques :
* Les Neiges du Kilimandjaro, surtout sa fin, est librement inspiré du poème humaniste de Victor Hugo Les Pauvres Gens (un pêcheur et sa femme recueillent les enfants de leur voisine qui vient de mourir dans le plus grand dénuement). Lire le poème
* Le film Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian n’a aucun lien avec le livre homonyme d’Ernest Hemingway.

14 mars 2014

Cheval de guerre (2011) de Steven Spielberg

Titre original : « War Horse »

Cheval de guerreA la veille de la Première Guerre mondiale, un fermier sans le sou achète un superbe cheval à la grande joie de son fils. Il doit d’abord être éduqué pour labourer une parcelle qui doit les sauver de la ruine. Mais le destin de ce superbe cheval ne va pas s’arrêter là… Cheval de guerre est adapté d’un roman pour la jeunesse de l’anglais Michael Morpurgo. Steven Spielberg en fait un beau film à grand spectacle. Il faut toutefois être patient car les quarante premières minutes sont d’une grande platitude, d’un lyrisme fabriqué de toutes pièces avec la musique de John Williams en renfort. Les violons et les cuivres ne chôment pas. Le film prend une autre dimension au moment où l’histoire bascule dans la guerre, Spielberg créant alors des scènes assez magistrales, d’une grande perfection de mise en scène. Il parvient à créer de la magie dans l’environnement le plus terrible qui soit, faisant l’impasse sur les côtés les plus noirs sans pour autant sacrifier le réalisme de ses scènes. Cheval de guerre conserve son parfum de conte pour enfants. Ses recettes, très hollywoodiennes, peuvent rebuter mais lorsqu’elles sont appliquées avec une telle maestria, il est difficile de ne pas se laisser faire.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jeremy Irvine, Peter Mullan, Emily Watson, Niels Arestrup
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