30 janvier 2018

Financement de la restauration du film « Paris est toujours Paris » (1951) de Luciano Emmer

Titre original : « Parigi è sempre Parigi »

Paris est toujours ParisLa Société Cinématographique Lyre a eu la bonne idée de se lancer dans la restauration du film franco-italien Paris est toujours Paris que Luciano Emmer a tourné juste après Dimanche d’août. Il s’agit d’une amusante comédie qui nous montre le Paris de 1951 à travers les yeux d’un groupe de touristes italiens venus soutenir leur équipe de football nationale. C’est un film choral avec de nombreux personnages. On remarque la présence du (encore quasi débutant) Marcello Mastroianni et surtout du grand Henri Alekan derrière la caméra.

L’appel au financement participatif est de 12 000 € et se termine le 11 février 2017.
C’est ici : https://www.celluloid-angels.com

Acteurs: Aldo Fabrizi, Henri Guisol, Ave Ninchi, Jeannette Batti, Hélène Rémy, Henri Génès, Marcello Mastroianni, Lucia Bosé, Carlo Sposito, Giuseppe Porelli, Janine Marsay, Galeazzo Benti, Paolo Panelli, Franco Interlenghi, Yves Montand
Voir la fiche du film et la filmographie de Luciano Emmer sur le site imdb.com.



Communiqué de la Société Cinématographique Lyre :

Notre Société travaille dans le cinéma depuis 1952 et est toujours indépendante. Aujourd’hui, nous cherchons à restaurer un film de 1951, « Paris est toujours Paris », qui suit un groupe de supporters italiens dans sa découverte de la capitale.

Réalisé à Paris par Luciano Emmer, photographié par le grand Henri Alekan, avec de merveilleux acteurs italiens ou français (dont Marcello Mastroianni), il montre même un tout jeune Yves Montand qui y chante, notamment, « Les feuilles mortes ».

Le tout est une petite pépite de bonheur, pétillante et drôle, qui nous fait découvrir ce Paris de 1951 dont on voit qu’il oscille entre la pauvreté de l’immédiat après-guerre et la prospérité des trente Glorieuses à venir.

Notre projet est d’entreprendre la restauration (donc la numérisation et la restauration digitale de l’image et du son) de ce film afin de le faire découvrir au public d’aujourd’hui, et pour ce faire, nous avons lancé une opération de crowd-funding sur le site : https://www.celluloid-angels.com/movie/paris-est-toujours-paris

Nous aimerions mener à bien notre restauration :
– avant qu’Hélène Rémy, une des actrices du film aujourd’hui âgée de 85 ans et avec un début d’Alzheimer, ne perde toute sa mémoire et ne puisse goûter aux réactions du public. Qui seront positives, nous n’en doutons pas, car tous ceux qui ont vu le film en sont ressortis enchantés, et énergisés ! 🙂
– et aussi avant l’anniversaire de Venantino Venantini, le « Pascal » des TONTONS FLINGUEURS, qui fêtera en avril prochain ses 88 ans et qui a généreusement accepté de parrainer notre campagne.

Nous avons fixé notre objectif de campagne à 12 000 euros : ceci nous permettra de démarrer les travaux. L’atteindre serait merveilleux, le dépasser serait magique. Or notre campagne entre dans sa dernière ligne droite (moins de 15 jours) et nous sommes encore loin du but… MAIS nous avons bon espoir que, grâce à votre aide, si vous acceptez de relayer cette information auprès de toutes les personnes de votre réseau, nous puissions y parvenir!

Afin que les gens intéressés puissent se faire une meilleure idée du film, voici un article paru le 25 janvier dans le Figaro-on-line dans lequel figurent deux extraits.

Patricia Barsanti
Société Cinématographique Lyre (Paris)

29 janvier 2018

Rue de l’Estrapade (1953) de Jacques Becker

Rue de l'EstrapadeFrançoise (Anne Vernon) est une jeune femme pleine de vie et très amoureuse de son mari Henri (Louis Jourdan), pilote automobile, mais lorsqu’elle découvre qu’il a une liaison avec une jeune femme-mannequin, elle fait aussitôt ses valises et part louer une chambre sous les toits… Le succès d’Edouard et Caroline a incité Jacques Becker à tourner, non pas une suite, mais une autre comédie dans le même esprit, avec la même équipe. Le scénario de Rue de l’Estrapade est donc signé de nouveau par la très jeune (et belge) Anne Wademant. Il est assez conventionnel en apparence mais résolument moderne dans les détails. Nous retrouvons aussi le couple d’acteurs formé par Anne Vernon et Daniel Gelin, à ceci près que ce dernier n’a pas le premier rôle masculin donné à Louis Jourdan. Dans cette histoire de couple en crise, les hommes ne sont pas montrés sous leur meilleur jour alors que le personnage féminin fait preuve d’une liberté et d’une modernité rares pour l’époque. Il insuffle aussi beaucoup de fraîcheur à l’ensemble. Anne Vernon a une belle présence à l’écran. Le film est d’une grande perfection formelle et la mise en scène de Jacques Becker est élégante. Ce n’est certes pas son meilleur film mais il n’en est pas moins d’un haut niveau.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Daniel Gélin, Louis Jourdan, Anne Vernon, Jean Servais, Micheline Dax
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Becker sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jacques Becker chroniqués sur ce blog…

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Rue de l'estrapade
Anne Vernon et Louis Jourdan dans Rue de l’Estrapade de Jacques Becker.

rue de l'Estrapade
Superbe regard caméra : nous sommes à la place du miroir dans lequel se regarde Anne Vernon qui essaie une robe chez un couturier. Lucienne Legrand et Anne Vernon dans Rue de l’Estrapade de Jacques Becker.

Rue de l'estrapade
Daniel Gélin et Anne Vernon dans Rue de l’Estrapade de Jacques Becker. Daniel Gélin n’apparaît qu’après 45 minutes.

Remarque :
* Rue de l’Estrapade est le premier film avec une chanson de George Brassens, Le Parapluie, chantée ici par Daniel Gélin. Brassens débutait alors, non sans difficulté, sa carrière. Éditée sur disque en même temps que la sortie du film en salle, cette chanson sera distinguée par l’Académie Charles-Cros l’année suivante en obtenant le Grand Prix du disque 1954.

Rue de l'Estrapade
Quand il s’agit de faire de superbes gros plans, Jacques Becker n’est pas manchot ! Daniel Gélin dans Rue de l’Estrapade de Jacques Becker.

Rue de l'Estrapade
Jean Servais dans Rue de l’Estrapade de Jacques Becker. Et paf! un autre regard-caméra : cette fois, nous sommes à la place d’Anne Vernon qui s’avance vers l’énigmatique (et, chose très rare pour le cinéma de cette époque, bisexuel) couturier.

Remarque :
* La rue de l’Estrapade existe bel et bien à Paris dans le 5e arrondissement. Le numéro 7 est bien face au lycée Henri IV. A noter que cette rue doit son nom à un supplice (assez horrible) nommé l’estrapade, qui était infligé à cet endroit au XVIIIe siècle. Est-ce sa proximité sonore avec « escapade » qui a poussé Jacques Becker à choisir ce nom ? (l’estrapade devenant ainsi une escapade ratée…)

21 janvier 2018

La Madone des sleepings (1955) de Henri Diamant-Berger

La Madone des sleepingsLady Diana Wyndham est une riche et belle veuve dont les multiples aventures sont à la une des journaux populaires. Elle ne se déplace qu’en train, dans un wagon particulier, ce qui lui vaut d’être appelée La Madone des sleepings. Ses terres en Amérique centrale recèlent des gisements d’uranium qui sont convoités par plusieurs puissances étrangères…
La Madone des sleepings fut tout d’abord un roman best-seller de Maurice Dekobra en 1925 que Pathé a aussitôt porté à l’écran en muet, puis une seconde fois vingt-cinq ans plus tard dans cette version signée Henri Diamant-Berger, alors âgé de 83 ans. Le roman possède certainement des qualités mais il est bien difficile d’en trouver une seule dans ce film très plat, aux personnages inconsistants et mal interprétés. C’est assez épouvantable.  Erich von Stroheim n’a qu’un petit rôle. Le voir  échouer dans une production si insipide est attristant, d’autant plus qu’il s’agit de son dernier film.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Giselle Pascal, Jean Gaven, Philippe Mareuil, Erich von Stroheim, Jacques Jouanneau
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Diamant-Berger sur le site IMDB.

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La Madone des sleepings
( de g. à dr.) Jacques Jouanneau, Jean Gaven, Giselle Pascal, Philippe Mareuil et Katherine Kath dans La Madone des sleepings de Henri Diamant-Berger.

Remarques :
* Précédente adaptation :
La Madone des sleepings de Marco de Gastyne et Maurice Gleize (1928) avec Claude France.

* Maurice Dekobra est un auteur de romans populaires, faciles à lire, généralement empreints d’exotisme. Il est également l’auteur de Macao, l’enfer du jeu adapté en 1942 par Jean Delannoy (ne pas confondre avec le Macao de Josef von Sternberg).

18 janvier 2018

Belles mais pauvres (1957) de Dino Risi

Titre original : « Belle ma povere »
Autre titre français : « Beaux mais pauvres »

Belles mais pauvresRomolo et Salvatore sont comme fiancés à Marisa et Anna-Maria, tous quatre amis d’enfance. Mais pour se marier, ils doivent gagner leur vie…
Issu de la première période Dino Risi, celle où il cherchait encore son style, Belles mais pauvres est la suite de Pauvres mais beaux qui avait connu un grand succès quelques mois plus tôt. Par rapport à son prédécesseur, ce deuxième volet se révèle beaucoup moins complet : la peinture sociale est mise en retrait pour se focaliser sur la comédie pure et sur l’immaturité des deux jeunes garçons. On pourra toutefois y voir un portrait du mâle italien, montré particulièrement machiste et conservateur, et aussi les difficultés d’une modernisation économique au travers de l’exemple d’une formation professionnelle accélérée assez pittoresque. Le film traîne en longueur dans sa seconde moitié et l’ensemble est bien en deçà du premier volet.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Marisa Allasio, Maurizio Arena, Renato Salvatori, Lorella De Luca, Alessandra Panaro
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Belles mais pauvres
Renato Salvatori, Lorella De Luca et Alessandra Panaro dans Belles mais pauvres de Dino Risi.

Les 3 films sur les déboires de Romolo et Salvatore, réalisés par Dino Risi :
1. Pauvres mais beaux (Poveri ma belli, 1957)
2. Belles mais pauvres (Belle ma povere, 1957)
3. Pauvres millionaires (Poveri milionari, 1959)

17 janvier 2018

Le Roi du racket (1955) de Maxwell Shane

Titre original : « The Naked Street »

Le Roi du racketLe journaliste raconte l’histoire du gangster Phil Regal (Anthony Quinn), qui fait la loi dans son quartier de New York…
Ex-journaliste et scénariste, Maxwell Shane a écrit et réalisé ce film noir à petit budget (et assez rare) d’après une histoire écrite par Léo Katcher. L’histoire est très classique, celle d’un truand très attaché à sa famille mais qui n’est pas, pour une fois, d’origine italienne : il est d’origine slave. Hormis cette originalité, Maxwell Shane ne se montre pas vraiment remarquable, que ce soit sur le plan de l’écriture ou de la réalisation. Le film est néanmoins sauvé par la bonne interprétation du trio d’acteurs principaux. La fin est particulièrement fade. On pourra toutefois remarquer qu’elle s’inscrit dans l’évolution du film noir en ce milieu des années cinquante qui présente souvent les « mauvais garçons » avec compassion : par un étonnant virage final dans le propos, le jeune personnage joué par Farley Granger est ainsi soudainement présenté comme une victime.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Farley Granger, Anthony Quinn, Anne Bancroft, Peter Graves
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Naked street
Anthony Quinn et Farley Granger dans Le Roi du racket de Maxwell Shane.

The Naked Street
Anthony Quinn et Anne Bancroft dans Le Roi du racket de Maxwell Shane.

15 janvier 2018

Le Masque arraché (1952) de David Miller

Titre original : « Sudden Fear »

Le Masque arrachéMyra Hudson est à la fois une riche héritière et une auteure à succès de pièces à Broadway. Lors d’une répétition, elle fait renvoyer l’acteur principal Lester Blaine car elle estime qu’il n’est pas assez séduisant pour le rôle. Quelque temps plus tard, elle le rencontre à nouveau dans le train qui la ramène à San Francisco. Il lui fait la cour… Basé sur un roman d’Edna Sherry, Sudden Fear est un film noir qui repose sur un suspense à la Hitchcock (on peut penser à Suspicion notamment). L’histoire en elle-même n’est pas exceptionnelle mais l’ensemble fonctionne très bien grâce à l’interprétation assez remarquable du trio d’acteurs principaux. Joan Crawford, même si elle est souvent à la limite de sur-jouer, est une grande actrice (plutôt mal aimée en France pour des raisons qui m’échappent) qui sait donner une profondeur psychologique à ses personnages. Jack Palance est étonnamment séduisant et charmeur et trouve toujours le ton juste. Gloria Grahame (l’actrice qui mettait en émoi le jeune François Truffaut à l’époque) apporte une note de sensualité qui vient pimenter l’ensemble. Le suspense devient assez intense dans la seconde moitié du film. A noter, la belle photographie de Charles Lang, qui s’en donne à cœur joie dans la séquence finale. Sudden Fear est le plus souvent moyennement considéré. A tort. C’est un film qui mérite d’être redécouvert.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Joan Crawford, Jack Palance, Gloria Grahame, Bruce Bennett, Mike Connors
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Remarques :
* Sudden Fear fut le sujet du premier article du jeune François Truffaut (21 ans) dans les Cahiers du Cinéma en 1953. En plus de régler quelques comptes au passage, il parlait surtout de son adoration pour Gloria Grahame…
* Le film est coproduit par Joan Crawford.
* Sudden Fear marque la première apparition au cinéma de Mike Connors (Mannix…) Il interprète Junior Kearney.

Sudden Fear
Jack Palance et Joan Crawford dans Le Masque arraché de David Miller.

Sudden Fear
Joan Crawford et Jack Palance dans Le Masque arraché de David Miller.

Sudden Fear
Jack Palance et Gloria Grahame dans Le Masque arraché de David Miller.

12 janvier 2018

La Beauté du diable (1950) de René Clair

La Beauté du diableAu seuil de la mort, le professeur Faust regrette de n’avoir accompli la grande œuvre dont il rêvait. Méphistophélès lui propose une seconde jeunesse et la réussite dans ses recherches. Mais, pour cela, il doit signer un pacte où il accepte de donner son âme…
Film célèbre et célébré du cinéma français, La Beauté du diable est un film qui impressionne beaucoup lorsqu’on le voit très jeune et laisse alors un souvenir bien enraciné dans nos esprits. Le revoir bien plus tard ne procure pas obligatoirement les mêmes émois. Ce n’est pas tant le fait que René Clair ait adapté la légende créée par Goethe pour en faire une allégorie de la menace nucléaire qui plane sur le monde de l’après-guerre qui pose problème. C’est plutôt le fait que rien ne semble fonctionner. Dès lors, tout paraît assez artificiel et l’ensemble se situe presque sur le ton de la farce. Michel Simon et Gérard Philipe ne s’entendait pas et cela se sent. Savaient-ils qu’ils jouaient dans le même film ? Michel Simon tire son épingle du jeu par la richesse de son jeu et ses envolées alors que Gérard Philipe reste assez terne. Quelques scènes sauvent l’ensemble comme la très belle (et délicate à réaliser) scène du miroir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michel Simon, Gérard Philipe, Nicole Besnard, Simone Valère, Carlo Ninchi
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Remarques :
* La Beauté du diable est une production franco-italienne, tournée à Cinecittà.
* Le scénario et les dialogues ont été écrits par René Clair et Armand Salacrou.

La Beauté du diable
Gérard Philipe et Michel Simon dans La Beauté du diable de René Clair.

Principales adaptations du mythe de Faust :
Faust et Marguerite de Georges Méliès (1897)
La Damnation du Docteur Faust de Georges Méliès (1904)
Faust de F.W. Murnau (1926)
La beauté du diable de René Clair (1950) avec Gérard Philipe et Michel Simon
Marguerite de la nuit de Claude Autant-Lara (1955) avec Michèle Morgan et Yves Montand
Doctor Faustus de Richard Burton et Nevill Coghill (1967) avec Richard Burton et Elizabeth Taylor
Faust d’Alexandre Sokurov (2011)

29 décembre 2017

Bagarres au King Creole (1958) de Michael Curtiz

Titre original : « King Creole »

Bagarres au King CreoleLe jeune Danny Fisher n’est guère doué pour les études et doit faire de petits boulots pour rapporter un peu d’argent au foyer qu’il partage avec sa soeur aînée et son père, un homme faible, brisé par la mort de sa femme. Alors qu’il balaie dans un club au petit matin, il prend la défense d’une jeune femme, malmenée par des pochards tardifs…
King Creole est le quatrième film d’Elvis Presley. Initialement, ce scénario inspiré d’un roman d’Harold Robbins sur un boxeur était destiné à James Dean. L’histoire fut remaniée pour s’adapter à un chanteur et le producteur Hal Wallis s’efforça de convaincre Michael Curtiz d’accepter de le réaliser. L’intention était de corriger les excès du film précédent d’Elvis, Le Rock du bagne (Jailhouse Rock), et de montrer une meilleure image de la star. Malgré le titre français, il n’y a que peu de bagarres. L’histoire, plus complexe, lui permet de montrer de réels talents d’acteur. Outre la réalisation précise de Curtiz, le film profite d’une belle photographie en noir et blanc qui contribue à donner une ambiance de film noir. King Creole est assez unanimement considéré comme étant le meilleur film d’Elvis Presley.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elvis Presley, Carolyn Jones, Walter Matthau, Dolores Hart, Paul Stewart
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King Creole
Walter Matthau, Vic Morrow et Elvis Presley dans King Creole de Michael Curtiz.

King Creole
Elvis Presley chantant « King Creole » dans King Creole de Michael Curtiz.

Remarques :
* Lors du tournage, Elvis Presley fut parfois rétif aux instructions très directives de Michael Curtiz mais à la fin lui confia : « Maintenant, je sais ce qu’est un grand réalisateur ».

* La scène un peu suggestive de la chanteuse « Banana » (Liliane Montevecchi) fut coupée à la sortie par crainte de la censure pour n’être restaurée qu’en 2009. La chanson « Hard Headed Woman » d’Elvis fut également coupée à la sortie, probablement pour ne pas allonger le film, et elle ne figure toujours pas dans la version de 2009 (il n’en reste que quelques secondes lorsque la sœur arrive au club, juste avant qu’il ne chante King Creole).

Tournage de King Creole
Michael Curtiz, le producteur Hal B. Wallis et Elvis Presley en conciliabule sur le tournage de King Creole de Michael Curtiz.

King Creole
Elvis Presley, Walter Matthau et Carolyn Jones dans King Creole de Michael Curtiz (photo publicitaire)

19 décembre 2017

Un héros de notre temps (1955) de Mario Monicelli

Titre original : « Un eroe dei nostri tempi »

Un héros de notre tempsAlberto Menichetti (Alberto Sordi) est un trentenaire qui vit en vieux garçon avec sa tante et sa vieille bonne à Rome. Il travaille dans les bureaux d’une entreprise de chapeaux, sous les ordres d’une veuve assez séduisante qui est secrètement amoureuse de lui… Ecrit par Mario Monicelli avec l’aide de Rodolfo Sonego (qui a beaucoup écrit pour Sordi), Un héros de notre temps est une comédie assez caustique. C’est l’un des premiers films où Mario Monicelli se moque de la petite bourgeoise italienne. Alberto Sordi interprétera souvent le rôle de ce type d’italien moyen, lâche et opportuniste. De plus, il est ici très craintif, il a peur de tout et se défile toujours quand on a besoin de lui. En revanche, toujours prêt à se justifier, c’est un véritable moulin à paroles! Le scénario est une petite merveille d’écriture avec un enchainement de situations réglé au cordeau. Car, à force de vouloir toujours se défiler, notre ami se met dans des situations les plus abracadabrantes qui soient. Il y a beaucoup d’humour bien entendu et l’interprétation est excellente. Tourné trois ans avant Le Pigeon, Un héros de notre temps est un film plutôt rare, à découvrir ; il est ressorti (sorti ?) restauré en France en 2015.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Franca Valeri, Giovanna Ralli, Tina Pica, Mario Carotenuto, Leopoldo Trieste
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Un héro de notre temps
Alberto Sordi et Giovanna Ralli dans Un héros de notre temps de Mario Monicelli.

10 décembre 2017

La Vache et le Prisonnier (1959) d’Henri Verneuil

La Vache et le prisonnierEn 1943, le prisonnier de guerre Charles Bailly décide de s’évader de la ferme où il est employé pour rejoindre la France. Sa ruse, assez folle, consiste à traverser l’Allemagne à pied vêtu de son manteau de prisonnier, avec une vache au bout d’une corde et un seau à la main…
Ecrit par Jacques Antoine en s’inspirant d’une histoire vraie, La Vache et le Prisonnier est l’un des films les plus connus du cinéma français. Près de neuf millions d’entrées et de multiples passages à la télévision, il est difficile de ne pas avoir déjà vu cette histoire aussi extraordinaire que rocambolesque. La guerre est finalement peu évoquée. Henri Verneuil, aidé des dialogues d’Henri Jeanson, a tiré le récit vers la farce parvenant ainsi à un mélange d’humour et de suspense. Les mini-épisodes qui composent le film sont un peu inégaux : certains semblent trainer en longueur mais les plus réussis finissent par emporter notre adhésion. Fernandel, qui manquait de grands rôles marquant en cette seconde moitié des années cinquante, retrouve avec La Vache et Prisonnier un grand succès populaire.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fernandel
Voir la fiche du film et la filmographie de Henri Verneuil sur le site IMDB.

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Remarques :
* Le trajet de la Bavière jusqu’à Stuttgart fait plus de 200 kms.
* Les rapports entre Fernandel et Henri Verneuil ont été difficiles. Bertrand Tavernier a raconté que Verneuil s’était plaint que l’acteur refuse d’être filmé de dos et qu’il a dit regretter de ne pas avoir pu avoir Bourvil qui aurait été, selon lui, meilleur. De plus, Fernandel avait sa propre cuisinière marseillaise et invitait souvent le metteur en scène à manger avec lui pour lui donner la note à la fin du repas. Ce sera leur dernier film ensemble.

La vache et le Prisonnier
Fernandel et la vache Marguerite dans La Vache et le Prisonnier d’Henri Verneuil.

La vache et le prisonnier
La scène du pont est l’une des plus savoureuses de La Vache et le Prisonnier d’Henri Verneuil.

La vache et le prisonnier
La Vache et le Prisonnier a le triste record d’avoir été le premier film français à être colorisé en 1990.