27 septembre 2012

La flûte enchantée (2006) de Kenneth Branagh

Titre original : « The Magic Flute »

La flûte enchantéeTransposer La flûte enchantée, le célèbre opéra de Mozart, dans un univers de guerre de tranchées qui évoque la guerre de 14-18 est pour le moins surprenant. C’est d’ailleurs un peu perturbant au début mais on se laisse gagner rapidement par le spectacle que nous offre Kenneth Branagh. Il fait un usage très abondant d’images de synthèse, de vastes mouvements de camera, de plans vertigineux mais le résultat nous enveloppe et l’ensemble se révèle prenant. Si tout n’est pas toujours réussi, son film a de beaux moments de fulgurance et fourmille d’inventions visuelles. La flûte enchantée En insistant sur le côté noir et tragique de la guerre, il accentue le contraste avec l’idéalisme du récit. Le livret a été adapté et traduit en anglais, ce qui le rend plus accessible, et quelques (courts) dialogues ont été ajoutés. Belle interprétation. René Pape a une belle présence à l’écran et fait un Sarastro très charismatique avec un jeu pourtant peu expansif. La flûte enchantée de Kenneth Branagh a été éreinté assez durement par la critique française. Il méritait mieux que cela car l’approche très originale de Branagh était un pari audacieux et le résultat est un beau et foisonnant spectacle.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Joseph Kaiser, Amy Carson, René Pape
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Autre version :
La flûte enchantée (Trollflöjten) d’Ingmar Bergman (1975)

25 septembre 2012

L’étrangleur de Rillington Place (1971) de Richard Fleischer

Titre original : « 10 Rillington Place »

L'étrangleur de Rillington PlaceA Londres, en 1949, John Christie habite avec sa femme au rez-de-chaussée du 10 Rillington Place. Un jeune couple, Beryl et Tim Evans, emménage au 2e étage… Une fois de plus, Richard Fleisher se livre à une reconstitution fidèle : c’est ici l’affaire Christie/Evans qui secoua l’Angleterre de l’après-guerre, une affaire qui  a contribué à l’abolition de la peine de mort dans ce pays(1). Fleisher est allé tourner sur place, peu avant la démolition du quartier, pour mieux nous faire cerner la personnalité des deux principaux personnages. Car c’est bien à la psychologie des personnages que s’intéresse Richard Fleisher. Le plus terrifiant dans cette affaire est que cet étrangleur n’agit pas de façon particulièrement intelligente, il dissimule bien mal ses crimes et pourtant il a réussi à tromper la justice, même s’il serait plus exact de dire qu’elle s’est bernée elle-même. Cette affaire soulève de nombreuses questions dont, bien entendu, celui de la peine capitale. Belles prestations d’acteurs, notamment de Richard Attenborough et de John Hurt.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Richard Attenborough, Judy Geeson, John Hurt, Pat Heywood
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Remarques :
>> Un site pour en savoir plus sur l’affaire : www.10-rillington-place.co.uk (en anglais).
Ce site expose bien les différentes versions, ce qui est vérifié et ce qui ne l’est pas. Il est aussi riche en photographies d’époques. On remarquera d’ailleurs avec quel soin Richard Fleisher a reconstitué certains environnements.

>> L’étrangleur de Rillington Place est basé sur le livre de Ludovic Kennedy (paru en 1961)  dont certains points ne sont pas absolument certains. Par exemple, on ne sait toujours pas avec certitude absolue qui a tué la fillette même si la version développée ici semble la plus plausible.

(1) En Grande-Bretagne, la peine de mort a été suspendue en 1965 puis définitivement abolie. C’est en effet dans ces années-là que l’affaire fut re-éxaminée : Timothy Evans fut gracié à titre posthume en 1966 soit 16 ans après son exécution.

22 septembre 2012

Le troisième homme (1949) de Carol Reed

Titre original : « The third man »

Le troisième hommePeu après la fin de la guerre, l’écrivain de romans populaires Holly Martins arrive à Vienne sans un sou en poche pour retrouver son ami Harry Lime qui lui a promis un emploi. Il apprend que son ami vient juste d’être tué dans un accident. Les circonstances de sa mort lui paraissent bien obscures… Adaptation d’un roman de Graham Greene, Le troisième homme a connu un grand succès populaire et cinéphilique : c’est l’un des films les plus célèbres de l’histoire du cinéma et certainement le film anglais le plus connu. Ce succès, il le doit à son atmosphère si particulière, pleine de mystère avec ses scènes nocturnes et ses coins sombres, beaucoup de scènes ayant été tournées sur place dans la Vienne à demi-dévastée. Il le doit aussi et surtout à la musique jouée la cithare d’Anton Karas qui eut un succès immense à l’époque, devenant ainsi un grand atout publicitaire pour le film ; elle reste aujourd’hui l’une des musiques de film les plus connues. Auprès des cinéphiles, l’aura du Troisième homme fut encore plus forte à la suite de rumeurs liées à la présence d’Orson Welles : l’acteur/réalisateur aurait, disait-on, fortement influencé le tournage et même modelé le scénario, le style général du film et la présence de Joseph Cotten appuyant ces croyances. En réalité, l’action d’Orson Welles est limitée à quelques répliques, dont sa fameuse sur le coucou suisse(1), et l’idée du plan des doigts à travers la grille. Le troisième homme montre des influences diverses, reprend certains des codes du film noir, évoque beaucoup les films d’Hitchcock dans sa période anglaise. Carol Reed fait ici un usage assez immodéré du Dutch angle(2). Même si sa réputation peut paraître excessive, Le troisième homme est un très bon film.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Joseph Cotten, Alida Valli, Orson Welles, Trevor Howard
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Remarque :
Le troisième homme est produit par Alexandre Korda et David O. Selznick. Ce sera la seule collaboration entre ces deux grands producteurs. Carol Reed est également coproducteur.

(1) Pour justifier ses actes odieux, Harry Lime (Orson Welles) a cette formule restée célèbre : « En Italie, pendant trente ans sous les Borgia, ils ont eu guerre, terreur, meurtres et massacres mais cette période a produit Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse, ils ont eu cinq cent ans d’amour fraternel, de démocratie et de paix et qu’ont-ils produit ? Le coucou ! »
Dans ses entretiens avec Bogdanovitch, Orson Welles raconte qu’à la sortie du film, des suisses lui ont gentiment fait remarquer que le coucou n’avait pas été inventé en Suisse mais en Bavière.
On pourrait aussi lui faire remarquer qu’à l’époque de la Renaissance, l’armée suisse était l’une des plus redoutables et redoutées d’Europe (il suffit de lire Machiavel qui mentionne souvent son efficacité dans L’art de la guerre).

(2) Le terme Dutch angle (ou Dutch tilt ou German angle) désigne la technique qui consiste à pencher légèrement la caméra sur le côté pour faire un cadrage oblique et créer ainsi un sentiment d’insécurité, de léger malaise (en français, plan hollandais peut être parfois utilisé, ou même cadrage oblique).

18 septembre 2012

Orange mécanique (1971) de Stanley Kubrick

Titre original : « A clockwork orange »

Orange mécaniqueDans un futur proche, le jeune Alex et ses trois compagnons prennent plaisir à se livrer à de très violentes agressions. Il est arrêté et se propose pour suivre un traitement expérimental… A sa sortie, Orange mécanique fit forte sensation, un film superbe mais fortement dérangeant. Cette adaptation d’un roman d’Anthony Burgess arrivait à une époque où naissait une querelle entre prisons et hôpitaux : ne faut-il pas  mieux guérir la violence plutôt que la punir ? Orange mécanique apporte sa réponse en nous montrant que le libre arbitre est le bien le plus précieux et qu’il doit être préservé quel qu’en soit le prix (donc même si cela signifie de ne rien pouvoir faire contre cette violence). La forme que Kubrick donne à son film en a décuplé l’impact : par ses décors, en prenant les éléments de la pop culture de ce début des années soixante dix (habillement, décoration, art) pour les généraliser à l’ensemble de la société, mais aussi par ses superbes travellings, ses effets (ralentis), sa voix-off avec ce langage inventé, mélange d’anglais et de russe, et bien entendu par cette magnifique utilisation de la musique classique qui donne une grande dimension à de nombreuses scènes (ou parfois apportent de l’humour comme cette Ouverture de Guillaume Tell sur une scène de partouze en accéléré). Le magnétisme qui se dégage de l’interprétation de Malcom McDowell contribue également à rendre le film difficilement oubliable, même aujourd’hui quarante ans après sa sortie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Malcolm McDowell, Patrick Magee, Michael Bates, Warren Clarke, Adrienne Corri
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Remarques :
* Le titre Orange mécanique fait référence à l’état d’Alex après son traitement : bien qu’il ait l’apparence d’un être humain (l’orange), il n’est qu’un automate.
* Alex et ses acolytes sont censés avoir 15 ans. Malcom McDowell en avait 27 au moment du tournage et n’a nullement l’apparence d’un adolescent.

10 septembre 2012

Eva (1962) de Joseph Losey

EvaA Venise, Tyvian, un écrivain gallois dont le livre vient d’être porté au cinéma, rencontre la belle et secrète Eva, une courtisane qui collectionne les hommes. L’attirance qu’il éprouve se transforme rapidement en passion… Adapté d’un roman noir de James Hadley Chase, Eva se déroule dans la jet-set et rappelle en ce sens La Dolce Vita de Fellini. Jeanne Moreau est ici merveilleuse, d’une beauté envoutante, mystérieuse et vénéneuse. Tout le film repose sur elle. Losey maintient une certaine distance vis-à-vis de ses personnages et même une certaine froideur comme pour mieux nous placer en observateur. Sa mise en scène est travaillée avec des mouvements de camera qui semblent envelopper Jeanne Moreau (superbe scène où elle explore la chambre inconnue sur un fond sonore de Billie Holiday) et une superbe photographie. Diversement apprécié, Eva est un film doté d’une grande force par sa sensualité tumultueuse et son atmosphère troublante.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Stanley Baker, Virna Lisi, James Villiers
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Remarque :
Eva de Joseph Losey fait partie des films mutilés : le film monté par Losey durait 2h35 et le film n’a été projeté qu’une seule fois sous cette forme à Cinecitta en 1962. Les producteurs ont ensuite réduit le film à 2h10. Mal accueilli par la critique, les producteurs ont à nouveau supprimé des scènes pour arriver à la version de 116mn et refait le doublage de Virna Lisi avec une voix américaine.

24 août 2012

Another Year (2010) de Mike Leigh

Another YearProches de la soixantaine, Tom et Gerri forment un couple qui a trouvé un bon équilibre entre leurs métiers, leurs amis et leurs passions communes. Ce n’est pas le cas des personnes autour d’eux que nous découvrons lors de leurs visites dans leur maison de la banlieue londonienne… Rythmé par les quatre saisons, Another Year nous dresse le portrait de plusieurs personnages très différents qui ont en commun une recherche d’équilibre. Les deux personnages les plus marquants sont certainement Mary, la quinquagénaire exubérante, et le silencieux Ronnie, le frère de Tom (leur confrontation en fin de film est une scène étonnante). Avec Another Year, Mike Leigh nous livre un film plein de délicatesse et d’humanité, un film où tout semble parfaitement dosé. Son film n’est ni triste, ni larmoyant, il est même parsemé de petites notes d’humour et plutôt optimiste.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jim Broadbent, Ruth Sheen, Lesley Manville, Oliver Maltman, Peter Wight, David Bradley
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30 juillet 2012

Le grand alibi (1950) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Stage fright »

Le grand alibiUne jeune élève-actrice tente de prouver l’innocence de son ami qui est accusé d’avoir assassiné le mari d’une chanteuse de music hall… Même s’il a été beaucoup critiqué (1) et s’il n’est pas à classer parmi les meilleurs films d’Hitchcock, Le grand alibi n’est pas sans attrait. Il y a cette atmosphère délicieusement anglaise apportée par les seconds rôles, le jeu constant avec le mensonge et une belle interprétation de Jane Wyman, empreinte de candeur et de délicatesse (2)(3). Après un projet ambitieux mais de tournage difficile, Les amants du Capricorne, Le grand alibi Hitchcock a décidé de mettre en scène cette histoire qui manque un peu d’ampleur et dont l’une des erreurs est, selon sa propre analyse a posteriori, qu’à aucun moment les personnages ne sont en danger. Le grand alibi se regarde toutefois sans déplaisir et comporte de belles scènes comme celle du taxi, la fête de patronage ou encore toute la scène finale dans le théâtre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jane Wyman, Marlene Dietrich, Michael Wilding, Richard Todd, Alastair Sim
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Remarque :
* On remarquera la présence de Patricia Hitchcock, la fille du réalisateur, qui interprète l’une des élèves comédiennes amies de Jane Wyman. C’est sa première apparition à l’écran, avant donc son rôle bien plus connu (la binoclarde Barbara) dans L’inconnu du Nord Express. Elle a également tourné dans Psychose.

(1) – NE LISEZ PAS ce qui suit si vous avez l’intention de voir le film –
Alfred Hitchcock a été beaucoup critiqué pour le flash-back en début de film dans lequel il a enfreint une règle d’or du cinéma : « l’image ne peut mentir ». Hitchcock a admis par la suite qu’il n’aurait pas du le tourner.

(2) Hitchcock raconte avoir eu toutefois du mal à diriger Jane Wyman pour les scènes où elle était censée s’enlaidir pour se faire passer pour l’habilleuse de Marlene Dietrich. L’actrice ne supportait pas de paraître sous un jour défavorable à côté de Marlene et a tout fait pour améliorer peu à peu son apparence.

(3) On a beaucoup critiqué le choix d’Alastair Sim, acteur anglais alors très populaire, pour le rôle du père qui apporte une note comique, il est vrai, plutôt inutile.

Homonyme :
Le grand alibi de Pascal Bonitzer (2008) avec Miou-Miou et Lambert Wilson.

19 juin 2012

Tamara Drewe (2010) de Stephen Frears

Tamara DreweDans un petit village du Devon, un auteur célèbre de romans policiers et sa femme accueillent en chambres d’hôtes des écrivains qui ont besoin de calme pour écrire. Le retour au village de la belle Tamara Drewe va perturber quelque peu la quiétude de ce havre de paix… L’anglais Stephen Frears adapte ici un roman graphique de Posy Simmonds. Le film a de forts accents de comédie mais il est bien plus que cela. Tamara Drewe n’est pas le personnage principal, c’est même le moins intéressant et le moins approfondi. Le film repose plutôt sur une bonne demi-douzaine de personnages très variés qui se révèlent peu à peu par un jeu subtil d’attractions croisées. Il y a beaucoup d’humour, subtilement entremêlé à des réflexions plus existentielles. La forme est assez enthousiasmante avec une élégance de construction très britannique (cette élégance que le cinéma américain ne parvient presque jamais à atteindre). L’image est, elle aussi, très travaillée, avec des filtres appliqués suivant les quatre saisons qui structurent le récit. Tamara Drewe est un film parfaitement équilibré que l’on déguste avec une certaine volupté.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Gemma Arterton, Roger Allam, Bill Camp, Dominic Cooper, Luke Evans, Tamsin Greig, Jessica Barden
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Remarque :
Le roman de Posy Simmonds est librement inspiré du roman de Thomas Hardy « Loin de la foule déchaînée » qui a déjà été adapté au cinéma par John Schlesinger en 1967.

Tamara Drewe (2010) de Stephen FrearsLuke Evans et Gemma Arterton dans Tamara Drewe de Stephen Frears.

Tamara Drewe (2010) de Stephen FrearsRoger Allam dans Tamara Drewe de Stephen Frears.

31 mai 2012

Anna Karénine (1948) de Julien Duvivier

Titre original : « Anna Karenina »

Anna KarénineMariée à un membre du gouvernement, Anna Karénine fait la connaissance du comte Vronsky lors d’un voyage à Moscou. Le jeune officier tombe instantanément amoureux… Anna Karénine, le célèbre roman de Tolstoï, avait déjà été porté deux fois à l’écran et interprété par Greta Garbo. Julien Duvivier en donne sa version durant sa période anglaise. L’adaptation est signée Jean Anouilh. Assez curieusement, Duvivier ne parvient à restituer ni la richesse ni la force du roman. On peut probablement chercher la cause de cet échec du côté de l’interprétation : Vivien Leigh est une actrice d’une grande beauté et au jeu mesuré mais, à aucun moment, elle n’est Anna Karénine et semble bien lointaine (1). Ralph Richardson surjoue son personnage de mari trompé et Kieron Moore n’a aucune présence. Le résultat est plutôt ennuyeux et, surtout, sans passion.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Vivien Leigh, Ralph Richardson, Kieron Moore
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(1) Julien Duvivier a, plus tard, déclaré : « Anna Karénine est une femme qui donne, Vivien Leigh ne savait que prendre. »

Adaptations du roman de Tolstoï :
Love de Edmund Goulding (1927) avec Greta Garbo et John Gilbert
Anna Karénine de Clarence Brown (1927) avec Greta Garbo et Fredric March
Anna Karénine de Julien Duvivier  (1948) avec Vivien Leigh
Anna Karénine de Aleksandr Zarkhi (1967) avec Tatyana Samojlova
Anna Karénine de Bernard Rose (1997) avec Sophie Marceau
Anna Karénine de Joe Wright (2012) avec Keira Knightley

Sur le tournage de Anna Karénine de Julien DuvivierBelle brochette de talents sur le tournage d’Anna Karénine : (de g. à dr.) le directeur de la photographie Henri Alekan, le producteur Alexander Korda, Orson Welles venu en visiteur, Vivien Leigh et Julien Duvivier.

22 mai 2012

La tombe de Ligeia (1964) de Roger Corman

Titre original : « The tomb of Ligeia »

La tombe de LigeiaDans le petit cimetière d’une abbaye partiellement en ruines, Verden Fell enterre sa femme bien-aimée, Ligeia. Un peu plus tard, il fait la rencontre de Lady Rowena et l’épouse. Un étrange chat noir semble vouloir se mettre entre eux… Parmi les huit films de Roger Corman adaptés (ou inspirés) d’Edgar Allan Poe, La tombe de Ligeia est le dernier ; il est souvent considéré comme le meilleur d’entre eux. Dans la filmographie de Corman, assez inégale, il figure en tous cas parmi les plus soignés et les plus réussis. Assez lyrique, il comporte de nombreuses scènes tournées en extérieurs et utilise bien la couleur et le format large. Vincent Price, qui a si souvent tendance à surjouer avec ses yeux, porte ici des lunettes fumées ce qui rend son jeu plus équilibré. L’histoire, adaptée de Poe par Robert Towne, est assez forte, une variation sur le poids et l’omniprésence du passé. Belle prestation d’Elizabeth Shepherd.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vincent Price, Elizabeth Shepherd, John Westbrook
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