30 décembre 2005

« Imûhar, une légende » (1997) de Jacques Dubuisson

Imûhar, une légende Elle :
Le mérite de ce film est de nous immerger au coeur d’une tribu de Touaregs. C’est à travers les yeux d’un jeune parisien qui retourne au Niger que l’on s’initie à la culture de ce peuple nomade. Les paysages sont magnifiques. Malheureusement, le film pêche par son amateurisme, son scénario assez faible et le jeu très artificiel des acteurs. Et on finit hélas par s’ennuyer.
Note : 2 étoiles

Lui :
Il faut voir ce film comme une chronique ou même un documentaire sur la vie des Touaregs dans le désert saharien du Niger. L’histoire de ce petit garçon qui revient avec son père passer plusieurs mois parmi les siens, est surtout un prétexte pour nous montrer de l’intérieur certains aspects de leur vie, de leurs coutumes. L’ensemble manque hélas un peu de naturel, à l’instar de ces images où les couleurs sont trop contrastées et surtout du jeu un peu forcé des acteurs. Le film est cependant loin d’être sans intérêt car il nous ouvre une fenêtre sur un mode de vie à mille lieues du nôtre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ibrahim Paris, Mohamed Ichika
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29 décembre 2005

Brodeuses (2004) d’ Éléonore Faucher

Brodeuses Elle :
Pour son premier long métrage, Eléonore Faucher nous offre une histoire pleine de délicatesse et de subtilité. Claire, une très jeune femme en rupture avec sa famille et enceinte contre son gré ne s’épanouit qu’au travers de la broderie. Elle va la pratiquer à un haut niveau avec une femme qui vient de perdre son fils. Tout comme ces femmes jouent avec les fils de broderie, des liens de complicité se tissent entre elles à propos de la filiation. La réalisatrice transforme par petites touches cette maternité forcée en renaissance et épanouissement de Claire qui va finir par accepter cet amour filial. Elle réussit également à créer un univers hors du temps grâce à la jeune Lola Naymark. Cette actrice à la flamboyante chevelure et au teint de porcelaine fait penser à certains portraits de Vermeer.
Note : 4 étoiles

Lui :
Pour son premier film, Eléonore Faucher nous propose une histoire hors du temps, centrée sur le personnage d’une jeune fille enceinte involontaire et sur l’évolution de ses sentiments vis à vis de cette future maternité. Elle paraît hors du temps non seulement parce que les situations, les sentiments évoqués sont atemporels, mais aussi du fait de son actrice principale et de son visage qui évoque une madone d’un tableau de la Renaissance. Quand elle met un fichu dans les cheveux, le clin d’oeil à « La jeune fille à la perle » de Vermeer est évident. Eléonore Faucher réussit à trouver le ton juste, un bon équilibre. Même s’il souffre de quelques maladresses, ce film montre tout le talent et le potentiel de sa réalisatrice.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lola Naymark, Ariane Ascaride
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28 décembre 2005

Les Maraudeurs attaquent (1962) de Samuel Fuller

Titre original : « Merrill’s Marauders »

Les Maraudeurs attaquent Elle :
On le sait Samuel Fuller est spécialiste des films de guerre et son passé de combattant l’a beaucoup influencé dans sa mise en scène. On n’échappe pas bien sûr à la mise en avant de l’héroïsme américain mais, au-delà de cela, il nous relate sous une forme quasi-documentaire l’avancée très éprouvante d’une compagnie américaine de 3000 hommes à travers la jungle de Birmanie afin d’empêcher les japonais de rejoindre l’armée nazie. Au delà des combats, il s’intéresse davantage aux relations de solidarité qui se tissent entre les soldats face aux maladies, la souffrance et la faim. Il met en avant les horreurs de la guerre, la stupidité des ordres donnés par les supérieurs hiérarchiques qui n’ont aucun scrupule à envoyer à la boucherie ces hommes au bout du rouleau.
Note : 4 étoiles

Lui :
On a l’impression que Les maraudeurs attaquent est le genre de film où Samuel Fuller est particulièrement à l’aise, cette exhortation de l’héroïsme basé sur une notion très simple « aller plus loin que plus loin ». Cette histoire de guerre en Birmanie en 1944 a certes un aspect historique et le parcours de ce bataillon fut incontestablement héroïque, mais le discours de Fuller paraît tout de même un peu basique et prévisible.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jeff Chandler, Ty Hardin, Peter Brown
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28 décembre 2005

C’est le bouquet! (2002) de Jeanne Labrune

C'est le bouquet! Elle :
Grosse déception pour le dernier film de Jeanne Labrune dont j’avais beaucoup apprécié Ca ira mieux demain. Cette tentative de satire de bobos parisiens exaspérants est franchement ratée. L’humour basé sur l’absurde ne fonctionne pas, les acteurs ne sont pas convaincants, les dialogues paraissent plaqués et vides, les situations sont artificielles. L’ensemble se révèle plutôt ennuyeux.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ces variations autour de situations de scènes de la vie courante de quelques bobos parisiens auraient pu bien fonctionner, car le texte en lui-même a de bons moments : on joue avec les mots, en les retournant, ou en faisant partir la discussion dans une tout autre direction. Cependant, l’ensemble ne prend pas et même pas du tout, les acteurs semblent épouvantablement mal à l’aise et se mettent à jouer comme des débutants, les situations semblent forcées, totalement irréelles, l’humour le plus souvent tombe magistralement à plat. Dommage…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sandrine Kiberlain, Jean-Pierre Darroussin, Dominique Blanc, Mathieu Amalric
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27 décembre 2005

Sur la terre des géants (2005) de Tim Haines

Titre original : « Walking with monsters »

Lui :
Complément au magnifique documentaire de la BBC Sur la terre des dinosaures  (Walking with dinosaurs, 1999), ce nouveau volet traite de la période qui a précédé l’arrivée des dinosaures, avec notamment le règne des grands reptiles. L’esprit m’a paru bien différent : l’intention est ici clairement de faire du spectaculaire, le montage utilisant tous les ficelles et le maniérisme des films catastrophe et de science fiction. La musique dramatise à l’envie toutes ces scènes de prédations et même Dussollier, d’habitude un formidable conteur, est un peu pénible à trop vouloir alourdir l’atmosphère. A mes yeux, Sur la terre des géants n’a pas la magie et l’équilibre de son prédécesseur, d’une part parce que les animaux sont moins fascinants, mais surtout parce qu’on ne les voit que se bouffer entre eux… C’est un peu lassant! Il n’en reste pas moins que ce documentaire comporte des bonnes choses, la prouesse technique est remarquable et les petites touches d’humour amusantes (par exemple, les animaux qui se cognent dans la « caméra »).
Note : 2 étoiles

Acteurs: André Dussollier (voix)
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26 décembre 2005

Au plus près du paradis (2002) de Tonie Marshall

Au plus près du paradis Elle :
Film qui semble, à mes yeux, tourner dans le vide avec Catherine Deneuve en femme fatale…
Note : 1 étoile

Lui :
Je n’ai pas accroché du tout à ce film de Tonhie Marshall… Il y a vraiment peu d’éléments auxquels s’accrocher d’ailleurs, on cherche en vain une ébauche de scénario entre ces longs extraits de films de Gary Grant, sans doute placés ici pour étayer le propos, mais comme on ne voit pas quel est le propos… Et il y a cette façon insupportable de filmer trop près des personnage.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Catherine Deneuve, William Hurt, Bernard Le Coq, Hélène Fillières
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25 décembre 2005

Le Monde de Nemo (2003) d’ Andrew Stanton et Lee Unkrich

Titre original : « Finding Nemo »

Le monde de NemoElle :
(Pas vu)

Lui :
Une fois de plus, Pixar signe un dessin animé d’une réalisation parfaite. Beaucoup d’humour, un festival de petites trouvailles (certaines très originales comme ce banc de poissons imitateur) qui ravit le spectateur et le laisse sans aucun temps mort. Une belle utilisation des particularités physiques des différents poissons. En prime, une petite satire des parents hyper protecteurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Albert Brooks, Ellen DeGeneres, Alexander Gould
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24 décembre 2005

Un si doux visage (1952) de Otto Preminger

Titre original : « Angel Face »
Autre titre français (Belgique) : « Infernale beauté »

Un si doux visage Elle :
Un grand classique du film noir que je n’avais pas revu depuis très très longtemps. Le duo Robert Mitchum et Jean Simmons s’impose de par leur grande présence. Cette femme riche au visage angélique que l’on croit incapable de méchanceté tisse sa toile peu à peu. Elle attire dans ses filets cet ambulancier ordinaire et manigance pour pouvoir le garder et se débarrasser de sa belle-mère. Sa passion pour cet homme les entraîne tous les deux vers la mort inéluctable. Otto Preminger parvient à créer un climat mystérieux et inquiétant et utilise si bien le mécanisme attirance-répusion entre ses deux héros que l’on plonge avec eux dans leur drame passionnel.
Note : 5 étoiles

Lui :
Infernale beauté Un si doux visage de Preminger n’est pas sans rappeler Laura, ne serait-ce que par le fait de mettre en scène une jeune femme très énigmatique. Mais la comparaison s’arrête un peu là car il est assez difficile de s’attacher à cette jeune femme dont on perçoit dès le début du film les desseins machiavéliques. Robert Mitchum traverse le film, torse bombé, aussi chaleureux qu’une porte de garage… et c’est un peu cela qui pêche également : tout y est assez froid et on reste à distance respectable. La mise en scène de Preminger est impeccable comme à l’habitude, d’une précision suisse.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Jean Simmons
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23 décembre 2005

Timecode (2000) de Mike Figgis

Timecode Elle :
J’abandonne. Le parti pris est original. L’écran est divisé en quatre carrés dans lesquels on assiste à quatre scènes différentes du même film. Le principe est assez voyeuriste genre caméra cachée. Au bout de 20 minutes, on décroche. Les yeux picotent à cause des zooms de caméra simultanés, les oreilles bourdonnent car on entend en même temps les bruits ambiants des quatre scènes. Bref, c’est l’overdose surtout pour quelqu’un comme moi qui n’aime pas faire trente-six mille choses en même temps.
Note : pas d'étoile

Lui :
La forme de Timecode est très originale : l’écran est partagé en quatre et, sur chacune des parties, nous pouvons suivre un personnage. C’est plutôt amusant au début et cela oblige à une certaine gymnastique de l’esprit, c’est à dire de se focaliser sur l’une des vues et de laisser aller les autres tout en les surveillant du coin de l’oeil. Bien évidemment, le son nous aide puisqu’il met en avant l’une des 4 vues. Hélas, le scénario est quasi-inexistant, les scènes sont d’ailleurs en grande partie improvisées à partir d’une trame ; cela donne une touche « real-TV » et une impression de voyeurisme. Globalement, au final, on a un peu l’impression d’avoir perdu son temps. Cela reste donc plutôt un exercice de style.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Xander Berkeley, Golden Brooks, Saffron Burrows
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22 décembre 2005

Ainsi va l’amour (1971) de John Cassavetes

Titre original : « Minnie and Moskowitz »

Ainsi va l'amour Elle :
Gena Rowlands incarne une sublime jeune femme mal dans sa peau qui ne parvient pas à donner un sens à sa vie malgré son milieu aisé. Les hommes qu’elle rencontre sont tout aussi dépressifs. John Cassavetes, maître dans l’art de décrire les couples en crise, nous fait partager les doutes de cette écorchée vive qui finit par rencontrer un homme issu d’un milieu populaire et tout aussi perturbé qu’elle. La note finale est optimiste puisque l’amour finit par triompher du néant de la vie. Le film est assez intéressant bien qu’un peu long. On passe du chaud au froid tout comme l’humeur changeante de ces personnages et Gena Rowlands irradie l’écran.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ainsi va l’amour est un film que j’ai trouvé assez difficile à regarder, difficile de voir comment ces deux personnages ont tant de mal à mettre de l’ordre dans leurs sentiments, dans leurs rapports, tant de mal à ne pas saborder leur vie. Cassavetes filme très près de ses personnages ce qui augmente le malaise du spectateur. Très belle prestation de Gena Rowlands.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gena Rowlands, Seymour Cassel
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