20 juin 2015

Livres : nouvelles parutions du 19 juin 2015

Livres sur le cinéma – Les sorties de la semaine :


Mes années avec Joseph LoseyTITRE : Mes années avec Joseph Losey
AUTEUR : Patricia Losey
EDITEUR : L’Age d’Homme
SORTIE : 18 juin 2015
SUJET : Réalisateur > Joseph Losey
De leur première rencontre à Rome en 1961, sur le tournage d’Eva, naît une amitié. Leur vie commune se poursuivra jusqu’à la mort de Losey, il y a trente ans, en juin 1984 à Londres…


Le cinéma s'affiche en grandTITRE : Le cinéma s’affiche en grand
AUTEUR : Jacques Ayroles
EDITEUR : Arnaud Bizalion
SORTIE : 18 juin 2015
SUJET : Les Films > Affiches
Une histoire des affiches de cinéma grand format, destinées à l’origine aux façades des cinémas et impliquant des contraintes spécifiques pour les affichistes.


Omar Sy:L'inimitableTITRE : Omar Sy
… L’inimitable
AUTEUR : Vincent Péréa
EDITEUR : Didier Carpentier
SORTIE : 18 juin 2015
SUJET : Acteur > Omar Sy
Biographie de l’acteur français qui retrace les différentes phases de sa carrière, du SAV des émissions aux côtés de Fred Testot jusqu’au succès d’Intouchables et le César du meilleur acteur, ainsi que sa vie personnelle, son enfance à Trappes et sa rencontre avec Hélène, son épouse…


Fatty and the Broadway Stars de Roscoe ArbuckleTITRE : Fatty and the Broadway Stars de Roscoe Arbuckle
AUTEUR : Marc Vernet
EDITEUR : Presses Universitaires de Lyon
SORTIE : 18 juin 2015
SUJET : Acteur > Fatty Arbuckle
Fatty and the Broadway Stars est le titre d’un film de Roscoe Arbuckle de 1915 dont les copies ont été détruites et dont il ne reste qu’une des deux bobines aujourd’hui, parfaitement méconnue…


Guide social de l'audiovisuelTITRE : Guide social de l’audiovisuel
AUTEUR : Fabienne le Brun
EDITEUR : Dixit
SORTIE : 17 juin 2015
SUJET : Métiers et Formation
Ce guide fournit toutes les informations nécessaires à la bonne gestion sociale d’une société de l’audiovisuel pour le tournage d’œuvres pour le cinéma, la télévision et internet.


Le Pouvoir de l'oubliée:La perception au cinémaTITRE : Le Pouvoir de l’oubliée
… La perception au cinéma
AUTEUR : Lucie Roy
EDITEUR : L’Harmattan
SORTIE : 08 juin 2015
SUJET : Théorie
La matérialité de l’écriture filmique, le support soumis à ouvragement au cinéma, est rarement perçu par le spectateur. De cet ouvragement dépend néanmoins le caractère analogique, idéologique de l’image, du film, de l’intrigue, du récit…

19 juin 2015

La Taverne de la Jamaïque (1939) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Jamaica Inn »

La Taverne de la JamaïqueSur la côte de Cornouailles, au XIXe siècle, une bande de malfrats provoque des naufrages en cachant les signaux lumineux les nuits de tempête. Ils tuent ensuite tout l’équipage et s’empare de la cargaison. Leur quartier général est une taverne isolée. C’est justement là que se rend Mary, récemment orpheline, pour rejoindre sa tante… Dernier film anglais d’Alfred Hitchcock, alors qu’il avait déjà un pied outre-Atlantique, La Taverne de la Jamaïque est en général plutôt mal considéré. Il n’a su convaincre ni les lecteurs du roman de Daphné du Maurier dont il est adapté (on lui reproche de n’avoir pas su recréer l’atmosphère très sombre du livre), ni les amateurs du cinéaste : il faut reconnaitre qu’il est bien peu hitchcockien et qu’il a des raisons de ne pas l’être puisqu’Alfred Hitchcock s’en est assez vite désintéressé, d’une part car il craignait que ce drame en costumes donne à Hollywood qui allait l’accueillir une image de lui qui n’était pas la sienne, et d’autre part le fait de de diriger un acteur de la stature de Charles Laughton, coproducteur du film, ne lui laissait pas toute l’autonomie souhaitée. On ne retrouve pas ici la tension et le suspense qui font le charme des films d’Hitchcock, le ton est même plutôt assez léger. Le film est dominé par Charles Laughton qui fait une belle prestation (mais ce n’est pas sans doute pas celle dont cette histoire avait besoin). La Taverne de la Jamaïque est en outre le premier grand rôle de Maureen O’Hara.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charles Laughton, Maureen O’Hara, Robert Newton, Leslie Banks
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alfred Hitchcock chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Alfred Hitchcock

Remarques :
* Pas de caméo (connu) d’Alfred Hitchcock dans ce film.

La Taverne de la Jamaïque
Leslie banks et Maureen O’Hara dans La Taverne de la Jamaïque d’Alfred Hitchcock

La Taverne de la Jamaïque
Maureen O’Hara et Robert Newton dans La Taverne de la Jamaïque d’Alfred Hitchcock

La Taverne de la Jamaïque
Charles Laughton et Maureen O’Hara dans La Taverne de la Jamaïque d’Alfred Hitchcock

18 juin 2015

Le Chemin de la vie (1931) de Nikolai Ekk

Titre original : « Putyovka v zhizn »

Le Chemin de la vie1923. La Première Guerre mondiale et la guerre contre les russes blancs ont laissé des milliers d’orphelins dans les rues. Violents, organisés en bandes, ils volent et terrorisent la population. Une rafle est organisée pour les empêcher de vivre dans la rue. Un éducateur moderne obtient l’autorisation d’emmener un groupe d’entre eux pour former une commune autogérée et les faire travailler… Le Chemin de la vie est le premier film de fiction parlant d’Union Soviétique. Lorsqu’il le réalise en 1931, Nikolai Ekk n’a pas trente ans. C’est à peine plus jeune que les Koulechov, Eisenstein et Poudovkine dont il a été l’élève. Pour se documenter, il est allé vivre plusieurs mois dans un centre de rééducation d’où proviennent la plupart des interprètes enfants. Le propos, la rééducation par le travail et la glorification des communes, est bien entendu fortement imprégné de propagande. Cet aspect est d’ailleurs encore plus marqué dans la version remaniée en 1957 par Ekk lui-même qui comporte une voix-off qui insiste avec lourdeur sur les valeurs communautaires, la générosité de l’état et les vertus du travail. Le scénario est assez limpide dans son déroulement. Dans un esprit très réaliste, Nikolai Ekk filme ses personnages en très gros plans. S’il n’a pas le lyrisme de ses anciens maitres, il sait créer de belles scènes comme en témoigne une fin assez remarquable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Nikolai Batalov
Voir la fiche du film et la filmographie de Nikolai Ekk sur le site IMDB.

Le Chemin de la vie
Yvan Kyrlya est un gamin des rues, chef de bande, dans Le Chemin de la vie de Nikolai Ekk

Le Chemin de la vie
Nikolai Batalov est un éducateur progressiste dans Le Chemin de la vie de Nikolai Ekk

Remarques :
* Le Chemin de la vie est considéré comme étant le film le plus remarquable de Nikolai Ekk. A noter que, après avoir réalisé le premier film parlant, il réalisera quelques années plus tard, en 1936, le premier film soviétique en couleurs : Rossignol, petit rossignol (Grunya Kornakova).

* Avec Le Chemin de la vie, Nikolai Batalov est devenu l’un des acteurs les plus connus en Union Soviétique. Il a reçu une récompense honorifique pour ce rôle.

* A des fins de propagande, le film a été remanié en 1957 : ont été ajoutés une introduction par Vassili Kachalov, « artiste du peuple de l’URSS », une voix off à certains moments-clés et une dédicace de fin à Félix Dzerjinski (aujourd’hui plus connu pour être le créateur de la sinistre police secrète, ancêtre du KGB, que pour son action dans la lutte contre le vagabondage).

17 juin 2015

La Cité des femmes (1980) de Federico Fellini

Titre original : « La città delle donne »

La Cité des femmesAprès s’être assoupi dans un train, un homme découvre à son réveil une femme attirante assise en face de lui. Lorsqu’elle descend dans une petite gare, il la suit et se retrouve au beau milieu d’un congrès féministe… La Cité des femmes forme avec Casanova (1976) une sorte de diptyque dans le sens où ils sont tous deux centrés sur la sexualité masculine. S’il est assez exubérant dans sa forme, avec une volonté évidente de choquer les esprits, le fond du propos est finalement assez noir : les fantasmes masculins plombent l’esprit, ils sont une prison dont on ne peut s’échapper et ne débouchent que sur le vide et la solitude. A cela, s’ajoute la sempiternelle angoisse du mâle vieillissant. La Cité des femmes paraît un peu long, avec des redites, avec des scènes qui ressemblent à un pot-pourri de ses films précédents (c’est particulièrement net dans la scène du toboggan) et des allégories qui manquent de subtilité. Le film a été largement critiqué à l’époque pour la vision caricaturale qu’il donnait des féministes. Avec le recul, l’humour sur ce plan ressort mieux. On pourra toutefois disserter à loisir sur le fait de savoir si le propos est misogyne ou pas. Soulignons à ce sujet que les deux personnages masculins sont franchement pitoyables – Fellini les a d’ailleurs affublés de noms ridicules – mais cela ne signifie pas pour autant que les femmes ont le beau rôle…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Marcello Mastroianni, Anna Prucnal, Bernice Stegers, Ettore Manni
Voir la fiche du film et la filmographie de Federico Fellini sur le site IMDB.

Voir les autres films de Federico Fellini chroniqués sur ce blog…

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La cité des femmes
Snàporaz visite le « musée » des conquêtes du Docteur Katzone…
Marcello Mastroianni dans La Cité des femmes de Federico Fellini

La cité des femmes
Bernice Stegers et Federico Fellini sur le tournage de La Cité des femmes

16 juin 2015

Les Diables (1971) de Ken Russell

Titre original : « The Devils »

Les diablesSous Louis XIII, le cardinal de Richelieu veut soumettre les villes fortifiées pour étendre son pouvoir. Certaines d’entre elles ont leurs propres lois. C’est le cas de la ville de Loudun temporairement dirigée par le prêtre (et grand séducteur) Urbain Grandier qui a décrété l’entente entre les catholiques et les protestants. Richelieu veut le voir disparaître… Les Diables est adapté du livre Les Possédées de Loudun (1952) d’Aldous Huxley qui a fait des recherches poussées sur ce terrifiant fait divers du XVIIe siècle. Ken Russell en a fait un film exubérant, baroque, une spectaculaire dénonciation des basses manoeuvres de Richelieu qui utilise la religion pour accroitre son pouvoir politique. Malgré les apparences, le récit est proche de la réalité historique et c’est là tout l’art de Ken Russell de maitriser ainsi le propos tout en allant très loin dans le domaine de l’hystérie et de l’outrance. Le cinéaste anglais est aussi un provocateur : de ce fait, le film a subi des coupes et nous ne pouvons en voir la version complète que depuis 2011. Les décors sont remarquables : grandioses et épurés, ils donnent un certain côté atemporel au récit. Les Diables de Ken Russell est un film dérangeant, même éprouvant mais c’est une oeuvre dotée d’une grande force.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Vanessa Redgrave, Oliver Reed, Dudley Sutton, Gemma Jones, Michael Gothard
Voir la fiche du film et la filmographie de Ken Russell sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ken Russell chroniqués sur ce blog…

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Les Diables de Ken Russell
La ville de Loudun et ses grands remparts immaculés dans Les diables de Ken Russell

Les Diables de Ken Russell
Vanessa Redgrave dans Les diables de Ken Russell

Remarques :
* Le livre d’Aldous Huxley est disponible en format poche aux Editions Tallandier sous le titre « Les Diables de Loudun ».

* Précédent film sur les possédées de Loudun :
Mère Jeanne des anges (Matka Joanna od aniolów) du polonais Jerzy Kawalerowicz (1961)

14 juin 2015

La Peste à Florence (1919) de Otto Rippert

Titre original : « Die Pest in Florenz »

La Peste à FlorenceA l’époque de la Renaissance, la ville de Florence est dirigée par le Conseil des Anciens qui fait régner une austère discipline, d’inspiration religieuse. Une mystérieuse courtisane arrivée de Venise risque de remettre en cause le pouvoir de l’Eglise en incitant la population à profiter des plaisirs de la vie. Son arrestation provoque un soulèvement…
Peu connu, La Peste à Florence de l’allemand Otto Rippert a un scénario écrit par Fritz Lang qui s’est librement inspiré d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, Le Masque de Mort rouge. L’histoire est structurée en chapitres, ce qui était alors l’usage dans le cinéma allemand. Dès le début du film, on est frappé par l’ampleur des scènes de foule ce qui témoigne d’une maitrise certaine de la mise en scène. Si les scènes de débauche sont assez empâtées, il y a de belles scènes, notamment un passage dans le monde des morts (étonnant fleuve des morts), l’apparition de la peste, et un certain nombre d’images symboliques. Le sens profond est un peu difficile à cerner : « la cité symbolise la chute de l’Empire allemand, rongé par l’inflation » indique la fiche d’Arte qui a diffusé ce film. Oui, peut-être (quoique l’inflation en 1919 ne rongeait pas encore l’empire allemand)… personnellement, je verrais plutôt plutôt là une variation faustienne, une réflexion sur la quête d’idéal, sur la recherche de sens, avec, en ce lendemain de guerre mondiale, le thème fort de la Mort purificatrice. Le film a été restauré et numérisé 2K par la Fondation Murnau. (film muet)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Theodor Becker, Marga von Kierska, Anders Wikman
Voir la fiche du film et la filmographie de Otto Rippert sur le site IMDB.

Remarques :
* La réalisation la plus connue d’Otto Rippert est Homunculus (1916), un sérial en six épisodes qui met en scène un génie du crime, en fait une créature créée par un savant, qui devient dictateur et provoque une guerre mondiale ; une histoire qui préfigure étonnamment ce que sera Hitler. Otto Rippert a arrêté la réalisation en 1925 pour se consacrer au montage.
* Fritz Lang, qui écrivait beaucoup alors, a également signé la même année deux autres scénarios pour Otto Rippert : Der Totentanz (1919, film perdu), Die Frau mit den Orchideen (1919, film perdu).

 

La Peste à Florence(au premier plan de gauche à droite) Anders Wikman, Marga von Kierska et Theodor Becker dans La Peste à Florence de Otto Rippert

13 juin 2015

Le Diable boiteux (1948) de Sacha Guitry

Le Diable boiteuxA la Libération, Sacha Guitry est accusé de collaboration, emprisonné, puis libéré pour absence totale de chef d’accusation. Pour laver son honneur, il s’empare de la biographie de Talleyrand et la façonne pour en faire un grand homme politique. Surnommé le Diable boiteux, l’homme fut en effet lui aussi accusé d’avoir retourné sa veste plusieurs fois (monarchiste, jacobin, ministre sous le Directoire, conseiller de Napoléon, de Louis XVIII, etc.). Sacha Guitry le modèle à son image et nous démontre que ce qui ressemblait à de l’opportunisme n’était en réalité qu’une recherche du meilleur moyen de servir la France. Si le film déçoit quelque peu, ce n’est pas du fait de cette interprétation de l’Histoire (après tout, avec Guitry, on sait d’avance que des libertés seront prises) mais plutôt du fait de la mise en scène assez lourde, presque pataude. Le centrage sur Guitry est plus pesant, l’interprétation des autres acteurs parait assez impersonnelle. Les bons mots sont là mais ils sont moins nombreux et chargés de férocité. La fantaisie a laissé la place à une sombre amertume, état d’esprit que l’on peut certes comprendre. L’ensemble paraît hélas un peu long.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sacha Guitry, Lana Marconi, Émile Drain
Voir la fiche du film et la filmographie de Sacha Guitry sur le site IMDB.

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Voir les livres sur Sacha Guitry

Remarques :
* On remarquera les doubles rôles pour les acteurs interprétant les quatre valets de Taylleyrand. Nous retrouvons les mêmes acteurs dans les rôles de gouvernants : Napoléon, Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe.
* Le premier scénario avait été refusé par la censure. Guitry en a alors fait une pièce intitulée Talleyrand et jouée début 1948, pièce qu’il a adaptée en film.

Le Diable boiteux
Lana Marconi et Sacha Guitry dans  Le Diable boiteux de Sacha Guitry.

12 juin 2015

Livres : nouvelles parutions au 12 juin 2015

Livres sur le cinéma – Les sorties de la semaine :


Leonardo DiCaprioTITRE : Leonardo DiCaprio
AUTEUR : Florence Colombani
EDITEUR : Cahiers du cinéma
SORTIE : 11 juin 2015
SUJET : Acteur > Leonardo DiCaprio
Leonardo DiCaprio est sans aucun doute une figure centrale du cinéma contemporain. Comédien professionnel depuis l’enfance, star planétaire grâce au succès de Titanic (1997), il devient également l’acteur fétiche de Martin Scorsese…


Billy WilderTITRE : Billy Wilder
AUTEUR : Patrick Brion
EDITEUR : CNRS
SORTIE : 11 juin 2015
SUJET : Réalisateur > Billy Wilder
L’ouvrage couvre aussi bien la biographie de Wilder que ses deux carrières, celle de scénariste en Allemagne avant l’arrivée d’Hitler, puis celle de réalisateur à Hollywood, avant d’étudier chacune de ses réalisations… (édition en format poche du livre paru en 2012)


Jean PoiretTITRE : Jean Poiret
AUTEUR : Philippe Durant
EDITEUR : Editions Générales First
SORTIE : 11 juin 2015
SUJET : Acteur > Jean Poiret
La Cage aux folles, Joyeuses Pâques, Féfé de Broadway… c’est lui. Un auteur hors-pair. Mais Jean Poiret était aussi mille autres choses…


Orson WellesTITRE : Orson Welles
AUTEUR : Anca Visdei
EDITEUR : Editions de Fallois
SORTIE : 09 juin 2015
SUJET : Réalisateur > Orson Welles
Orson Welles. Un auteur. Un réalisateur. Un comédien. Un personnage. Une légende. C’est avec lui – et quelques autres grands créateurs, de Chaplin à Fellini – que le XXe siècle est devenu le siècle du cinéma…


La valeur d'un film:Philosophie du beau au cinémaTITRE : La valeur d’un film
… Philosophie du beau au cinéma
AUTEUR : Eric Dufour
EDITEUR : Armand Colin
SORTIE : 09 juin 2015
SUJET : Théorie
Qu’est-ce qu’un « bon » film ? Quels sont les critères qui permettent de juger de sa qualité et de son intérêt ? Comment définir et analyser le « beau » au cinéma ? Un bon film n’est-il pas tout simplement un film qui impacte notre vie d’une façon ou d’une autre ? …


L'univers des séries TVTITRE : L’univers des séries TV
AUTEUR : Jürgen Müller
EDITEUR : Taschen
SORTIE : 05 juin 2015
SUJET : Genre > Série TV
Ils s’appellent Walter White, Tony Soprano et Don Draper et sont les héros d’une nouvelle ère de divertissement…


L'Homme invisible de James Whale:sorties pour une terreur figurativeTITRE : L’Homme invisible de James Whale
… sorties pour une terreur figurative
AUTEUR : Jean-Michel Durafour
EDITEUR : Rouge Profond
SORTIE : 04 juin 2015
SUJET : Un Film > L’Homme invisible
L’ouvrage propose l’analyse du célèbre film de James Whale (1933) par tout ce qui le déborde, c’est-à-dire par tout ce qui y est le plus central…


Représenter l'horreurTITRE : Représenter l’horreur
AUTEUR : Collectif dir. Frédéric Astruc
EDITEUR : Rouge Profond
SORTIE : 04 juin 2015
SUJET : Genre > Horreur
Du cirque au manga, du cinéma d’horreur et gore à la photographie réaliste et mortuaire, cet ouvrage invite le lecteur à un voyage dans les ténèbres jalonné d’éclairages, comme autant de garde-fous…

11 juin 2015

Zodiac (2007) de David Fincher

ZodiacLe 4 juillet 1969, le soir de la fête de l’Indépendance, deux jeunes gens sont assassinés dans leur voiture près de San Francisco. Peu après, les journaux reçoivent une lettre d’un prétendu Zodiac qui revendique le crime et accompagne sa missive d’une énigme. Robert Graysmith, jeune dessinateur du San Francisco Chronicle, se passionne pour l’affaire…
Basé sur le livre du véritable Robert Graysmith, complété par une enquête minutieuse de David Fincher, Zodiac nous fait participer aux recherches pour démasquer ce tueur en série qui a déjoué la police dans les années soixante-dix. C’est un film assez brillant dans son déroulement et sa réalisation, totalement maitrisé de bout en bout, parfaitement dosé, sans effet facile. Tout est centré sur l’enquête, montrée comme un vaste puzzle, une gigantesque énigme à démêler patiemment, ce qui rend le film assez passionnant à suivre. La recherche en elle-même ne devient-elle parfois plus importante que son but ? La fin est un peu frustrante mais il est difficile d’en réclamer une autre puisque c’est celle de la vie réelle…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Anthony Edwards, Robert Downey Jr., Brian Cox
Voir la fiche du film et la filmographie de David Fincher sur le site IMDB.

Voir les autres films de David Fincher chroniqués sur ce blog…

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Zodiac
Robert Downey Jr. et Jake Gyllenhaal dans Zodiac de David Fincher

Autre adaptation des mêmes faits :
The Zodiac d’Alexander Bulkley (2005) avec Justin Chambers et Robin Tunney, film plus mineur.

10 juin 2015

Âme noire (1962) de Roberto Rossellini

Titre original : « Anima nera »

Âme noireAdriano et Marcella viennent de se marier et emménage dans un appartement à Rome. Lui est un menteur invétéré, combinard et sans le sou, aux multiples aventures féminines. Elle est une jeune femme simple, désireuse de fonder un foyer durable. Le passé un peu agité d’Adriano va se manifester rapidement… Adaptation d’une pièce de Giuseppe Patroni Griffi, le peu connu Âme noire est le dernier film de Rossellini pour le cinéma. C’est un film un peu délicat à interpréter : on peut, comme le fait Hélène Frappat dans sa monographie sur Rossellini, y voir une oeuvre de transition entre son oeuvre entamée pendant la guerre et le projet encyclopédique auquel il se consacrera exclusivement par la suite. On peut également y voir, comme Marie-Pierre Lafargue dans le Dictionnaire du cinéma italien, une tentative désespérée de se plier au cinéma de l’époque, « le cinéaste se risquant à la manière antonionienne en faisant subir à son personnage principal l’expérience du vide ». Certes, mais si les thèmes forts du film en sont le mensonge, la culpabilité, les valeurs bourgeoises du couple, on peine à en cerner le fond du propos si ce n’est de nous offrir une vision très sombre de l’âme humaine : le titre Âme noire n’est pas usurpé ! Dans sa forme, le film n’a rien d’enthousiasmant si ce n’est un très beau plan de fin : un traveling arrière partant d’un gros plan sur Annette Stroyberg en plein discours de ses intentions qui vient se terminer sur un gros plan sur Vittorio Gassman qui, de dos, l’écoute résigné.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Vittorio Gassman, Nadja Tiller, Annette Stroyberg, Eleonora Rossi Drago
Voir la fiche du film et la filmographie de Roberto Rossellini sur le site IMDB.

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Vittorio Gassman et Nadja Tiller dans Âme noire de Roberto Rossellini

Remarque :
Vittorio Gassman a raconté à propos du film : « Ma faible motivation au travail s’est parfaitement accordée avec la distance que Roberto prenait avec le cinéma. Un jour, pour éviter de se déplacer de Rome à Ostie, il a inventé un système compliqué de miroirs pour projeter un arrière-plan de mer dans une scène de studio. Le résultat est horrible : Nadja Tiller et moi-même donnons l’impression d’être dans un aquarium. »
(Il est vrai que cette scène est assez épouvantable…)