20 décembre 2016

Total Recall (1990) de Paul Verhoeven

Total Recall2048. Hanté par un souvenir, un ouvrier de chantier est attiré par la planète Mars. Il se rend à la société Rekall qui propose à ses clients l’implant de souvenirs factices, mais qui paraissent aussi réels que de vrais souvenirs. Il leur commande des souvenirs d’un voyage sur Mars. Néanmoins, le traitement psychique ne se déroule pas comme prévu… Que reste t-il d’une nouvelle de Philip K. Dick une fois passée entre les mains de Paul Verhoeven ? Pas grand-chose. Le thème global, les souvenirs implantés, mais c’est bien tout. Pour Verhoeven, qui n’a jamais lu un livre de Philip Dick, la science fiction est surtout un prétexte pour créer des images-choc et Total Recall est ainsi un film d’action ultra-violente, à la limite du gore. C’est aussi l’un des films les plus chers de son époque, bourré d’effets spéciaux pour la plupart faits « à l’ancienne » (seule la scène des passagers passés aux rayons X est faite sur ordinateur. Total Recall est l’un des derniers films faits sans ordinateur. Terminator 2, l’année suivante, l’utilisera bien plus et Jurassic Park, en 1993, sera le grand choc des images de synthèse). La création de la ville martienne est assez élaborée mais ces images n’ont bien entendu plus le même impact aujourd’hui.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Arnold Schwarzenegger, Rachel Ticotin, Sharon Stone, Ronny Cox, Michael Ironside
Voir la fiche du film et la filmographie de Paul Verhoeven sur le site IMDB.
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Remarques :
* Le titre de la nouvelle de Dick est Souvenirs à vendre (We Can Remember It For You Wholesale), publiée en 1966.
* Remake : Total Recall: Mémoires programmées (Total Recall) de Len Wiseman (2012) avec Colin Farrell

Total Recall
Rachel Ticotin et Arnold Schwarzenegger dans Total Recall de Paul Verhoeven.

19 décembre 2016

L’Emprise du crime (1946) de Lewis Milestone

Titre original : « The Strange Love of Martha Ivers »

L'emprise du crimeDans une petite ville de Pennsylvanie, une nuit de 1928, la jeune Martha Ivers (13 ans) fugue avec son ami Sam Masterson pour échapper à la tyrannie de sa riche tante. La police les retrouve. Le même soir, un tragique évènement va forcer Sam à fuir seul. Dix-huit ans plus tard, il repasse en automobile dans la ville et un accident le force à s’y arrêter… Adaptation d’une histoire du dramaturge John Patrick (futur Prix Pulitzer en 1954), The Strange Love of Martha Ivers est un film noir assez peu connu mais qui mérite pourtant toute notre attention. C’est une superbe étude psychologie criminelle sur fond de mœurs provinciales. Le thème du poids du passé a certes souvent été traité au cinéma mais rarement avec autant de réussite. Le déroulement du scénario est remarquable et surprend plus d’une fois (plus que jamais, il faut éviter tous ces sites et livres qui racontent le scénario si vous avez l’intention de voir ce film). L’interprétation est remarquable. C’est le deuxième film de Lizabeth Scott et le premier pour Kirk Douglas. Ils font tous deux de très belles prestations, avec déjà une forte présence à l’écran, Douglas exprimant parfaitement toutes les fêlures de son personnage. Van Heflin est admirable, on se demande bien pourquoi, avec toutes ses qualités, il n’a pas eu une plus grande carrière. Barbara Stanwick est impériale dans ce type de rôle de femme machiavélique. The Strange Love of Martha Ivers mérite de figurer parmi les classiques du genre. Un film à découvrir.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Barbara Stanwyck, Van Heflin, Lizabeth Scott, Kirk Douglas, Judith Anderson
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Remarques :
* Le jeune marin que Van Heflin a pris en stop est joué par Blake Edwards (non crédité au générique). Blake Edwards a en effet fait de la figuration entre 1942 et 1948, avant de se consacrer à l’écriture puis à la réalisation (à partir de 1955-56).
* C’est Humphrey Bogart et Lauren Bacall qui ont poussé le producteur Hal B. Wallis à aller voir une pièce où jouaient Laureen Bacall et son ex-camarade de cours dramatique Kirk Douglas.
* Dans son autobiographie, Kirk Douglas raconte que Van Heflin l’a bien aidé sur le tournage de ce premier film.
* Lewis Milestone a abandonné le tournage plusieurs jours pour soutenir la grève des décorateurs. Il fut alors remplacé par Byron Haskin (non crédité au générique). De plus, dans une interview, Lewis Milestone a indiqué que le producteur Hal B. Wallis avait filmé et ajouté quelques gros plans de Lizabeth Scott contre son gré. Milestone a déclaré qu’il ne retravaillerait jamais pour lui.

L'emprise du crime
Barbara Stanwyck, Van Heflin et Kirk Douglas dans L’Emprise du crime de Lewis Milestone.

L'emprise du crime
Barbara Stanwyck, Van Heflin et Kirk Douglas dans L’Emprise du crime de Lewis Milestone.

L'emprise du crime
Van Heflin, Lizabeth Scott et Barbara Stanwyck dans L’Emprise du crime de Lewis Milestone (il n’y a pas que Lana Turner qui porte des shorts blancs en 1946… Clin d’oeil ? Probablement pas puisque Le facteur sonne toujours deux fois est sorti seulement deux mois avant L’Emprise du crime)

L'emprise du crime
Lewis Milestone, Kirk Douglas, Van Heflin et Barbara Stanwyck sur le tournage de L’Emprise du crime de Lewis Milestone.

18 décembre 2016

Assassinats en tous genres (1969) de Basil Dearden

Titre original : « The Assassination Bureau limited »
Autre titre : « The Assassination Bureau »

Assassinats en tous genresAu tout début du XXe siècle, une jeune femme, ardente défenderesse de la cause féminine, désire devenir journaliste grâce à un scoop : enquêter sur une organisation criminelle spécialisée dans les crimes politiques qui a des agents dans plusieurs pays d’Europe. Elle contacte l’organisation pour lui faire une très étrange demande… Assassinats en tous genres est un film anglais basé sur un livre inachevé de Jack London. C’est une parodie de films d’espionnage et de complots avec une belle dose d’humour anglais de la meilleure veine. L’histoire, assez loufoque mais bien troussée, nous emmène dans plusieurs capitales européennes et joue avec l’Histoire : il y a un archiduc assassiné, une conférence de paix et Basil Dearden insère des images en noir et blanc pour faire croire à des images d’archives. Le rythme est enlevé et Basil Dearden confirme sa réputation de réalisateur soigneux. Diana Rigg, qui venait de terminer sa période Avengers, est particulièrement charmante en intrépide suffragette. L’ensemble se regarde avec plaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Oliver Reed, Diana Rigg, Telly Savalas, Curd Jürgens, Philippe Noiret
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Assassinats en tous genres
Oliver Reed et Diana Rigg dans Assassinats en tous genres de Basil Dearden.

Assassinats en tous genres
Telly Savalas et Curd Jürgens dans Assassinats en tous genres de Basil Dearden.

17 décembre 2016

Cape et poignard (1946) de Fritz Lang

Titre original : « Cloak and Dagger »

Cape et poignardVers la fin de la Seconde Guerre mondiale, un chercheur en physique nucléaire reçoit pour mission d’aller en Europe pour entrer en contact avec des physiciens que les nazis forcent à travailler pour eux. Le but est d’empêcher l’ennemi de travailler sur la bombe atomique… Cloak and Dagger était le surnom donné à l’Office of Strategic Services (OSS), agence de renseignement américaine créée en 1942 (et qui sera remplacée en 1945 par la CIA). C’est aussi le titre d’un livre-enquête paru en 1946 qui a été source d’inspiration pour le scénario de ce film (qui n’est pas vraiment basé sur des faits réels). On peut le classer parmi les films de propagande, même s’il est sorti après la fin de la guerre ; Hiroshima était alors très récent et il était nécessaire de justifier la bombe et ne pas effrayer les populations. La fin initiale que Fritz Lang avait prévue et tournée (voir ci-dessous) fut d’ailleurs escamotée par la Warner pour placer une fin plus heureuse. Cloak and Dagger apparaît en deçà des autres réalisations de Lang. Ce n’est pas tant le flagrant manque de crédibilité qui joue en sa défaveur mais plutôt son manque de cohésion. Personne ne semble à l’aise dans son rôle, à commencer par Gary Cooper. En fait, ce sont les scènes d’action (ou plus exactement de grande tension) qui sont les plus réussies, comme cette scène de lutte silencieuse dans l’entrée d’un immeuble. Dans ces moments-là, Fritz Lang montre tout son art.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Lilli Palmer, Robert Alda, Vladimir Sokoloff
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Remarques :
* Fritz Lang a raconté à Lotte Eisner que la scène finale du film constituait « un avertissement contre la nouvelle terreur représentée par les capacités destructrices de la bombe » mais qu’elle a été coupée et même détruite.
* Il semble que cette fin se déroulait ainsi :
Le chercheur italien meurt de ses blessures dans l’avion. Juste avant de mourir, il montre une photo prouvant que les nazis ont bien un centre actif de recherches en Bavière. Un commando est envoyé sur place. Jesper (Gary Cooper) les accompagne. Ils découvrent un site abandonné et supposent que le centre de recherches a été démantelé, probablement transféré mais où ? En Espagne ? En Argentine ? Ailleurs ? La scène finale montrait Gary Cooper sortant du site abandonné, observant la nature riante et déclarant : « Nous ne sommes qu’au début de l’ère atomique et que Dieu nous garde si nous pensons garder cela pour nous ou si nous croyons pouvoir mettre un terme aux guerres avec cette arme sans nous détruire nous-mêmes. »

Cloak and Dagger
Gary Cooper et Lili Palmer dans Cape et poignard de Fritz Lang.

16 décembre 2016

L’insoutenable légèreté de l’être (1988) de Philip Kaufman

Titre original : « The Unbearable Lightness of Being »

L'insoutenable légèreté de l'êtrePrague, printemps 1968. Un vent de liberté souffle sur la Tchécoslovaquie. Tomas est un jeune et séduisant chirurgien du cerveau qui multiplie les conquêtes féminines. Il cultive une forme d’amitié érotique avec une artiste, Sabina, et développe un amour plus sérieux pour Tereza, une jeune serveuse rencontrée lors d’un déplacement en province… L’insoutenable légèreté de l’être est un roman à succès de Milan Kundera, adapté ici pour le grand écran par Jean-Claude Carrière. Le thème principal est l’opposition entre légèreté et gravité : comment peut-on être léger et insouciant face à la pesanteur des destinées? Tereza finit par trouver insoutenable la légèreté de Tomas alors qu’ils assistent impuissants à l’écrasement de leur pays. Le récit de Kundera a en effet aussi un aspect historique, par son témoignage de l’irruption des chars et soldats soviétiques à Prague en août 1968 et du processus de « normalisation » qui a suivi. Kundera a orné son récit d’une sensualité érotique que l’on retrouve à l’écran. Elle contribue à l’équilibre général de l’ensemble en lui donnant une plus grande accessibilité (ou bien Kundera aurait-il cherché à privilégier une certaine légèreté ?) Bien qu’un peu trop long (près de 3 heures), le film de Philip Kaufman est une belle adaptation du roman.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche, Lena Olin, Stellan Skarsgård
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Remarques :
* L’insoutenable légèreté de l’être a lancé la carrière internationale de Juliette Binoche.
* Roman (publié en 1984) et film précèdent la chute du Mur de quelques années. Kundera a écrit son roman juste après la mort de Brejnev (qui avait ordonné la « normalisation » de la Tchécoslovaquie en 1968).

 

L'insoutenable légèreté de l'être
Légèreté : Lena Olin et Daniel Day-Lewis dans L’insoutenable légèreté de l’être de Philip Kaufman.

L'insoutenable légèreté de l'être
Gravité : Juliette Binoche dans L’insoutenable légèreté de l’être de Philip Kaufman.

15 décembre 2016

Looking for Richard (1996) de Al Pacino

Looking for RichardSous une forme proche d’un documentaire, Looking for Richard nous plonge dans le processus créatif d’une adaptation moderne de la pièce de Shakespeare Richard III. Avec chewing-gum et casquette à l’envers, le très américain Al Pacino cherche comment rendre la pièce plus accessible à un public large, comment trouver une approche nouvelle de l’œuvre, comment transmettre sa signification. La forme est originale puisqu’elle juxtapose des scènes de répétition ou de réflexion sur les directions à donner avec des scènes de la pièce jouée en costumes dans divers décors, sautant de l’un à l’autre avec vivacité. Globalement, le film suit le déroulement de la pièce. Le travail de montage paraît donc remarquable, surtout lorsque l’on sait que Pacino avait accumulé près de 80 heures de rushes sur quelque trois années (le projet fut fréquemment interrompu du fait des engagements de l’acteur). Accompagné de son metteur en scène Frederic Kimball, Pacino s’est même rendu en Angleterre, interviewé des acteurs anglais et des grands spécialistes de William Shakespeare. L’ensemble est assez intéressant mais on peut se demander si les desseins pédagogiques sont atteints car l’intensité de la pièce n’est pas totalement perceptible du fait de l’inévitable fragmentation. L’interprétation de la pièce est assez appuyée, beaucoup semblant surjouer quelque peu (c’est particulièrement net pour Penelope Allen, la reine). Al Pacino en revanche est souvent splendide en Richard III. Entre autres, la scène où il se déclare à Lady Anne (Winona Ryder) est assez forte. Il ne peut toutefois faire oublier Laurence Olivier…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Al Pacino, Alec Baldwin, Kevin Spacey, Estelle Parsons, Winona Ryder
Voir la fiche du film et la filmographie de Al Pacino sur le site IMDB.

Voir les livres sur Al Pacino

Remarques :
* Grand acteur de théâtre, Al Pacino tient en très haute estime l’oeuvre de Shakespeare. Il avait déjà interprété Richard III sur les planches dans les années soixante-dix et animé des séminaires sur le sujet. Ce film est un projet très personnel.
* Parmi les acteurs anglais shakespeariens interviewés, on remarque : Vanessa Redgrave, John Gielgud, Kenneth Branagh, Rosemary Harris, Derek Jacobi et le metteur en scène Peter Brook.

Looking for Richard
Al Pacino met en scène et joue Richard III dans  Looking for Richard.

Les adaptations de Richard III au cinéma :
Richard III (1912) de André Calmette et James Keane avec Frederick Warde. En 1996, une copie en bon état de ce film précédemment inconnu a été découverte. Sa durée de 55 mn en fait l’un des tous premiers longs métrages.
Richard III (1955) de et avec Laurence Olivier, la version la plus remarquable.
Richard III (1995) de Richard Loncraine avec Ian McKellen, où la pièce est transposée au XXe siècle, dans une Angleterre fictive sous régime fasciste dans les années 1930.
Richard III (2008) de Scott Anderson avec Scott Anderson

13 décembre 2016

Le Mystère Andromède (1971) de Robert Wise

Titre original : « The Andromeda Strain »

Le Mystère AndromèdeUn satellite militaire, chargé de capturer des micro-organismes dans l’espace proche, s’écrase dans le désert du Nevada. Tous les habitants d’un petit village proche sont retrouvés morts. Cela semble être dû à une infection biologique. Suivant un scénario prévu pour ce genre d’alerte, l’armée consigne quatre éminents scientifiques dans un laboratoire secret ultramoderne pour tenter d’identifier la bactérie ou l’organisme responsable de leur mort…
Le Mystère Andromède est adapté d’un roman à succès de Michael Crichton qui met en garde contre les dangers de la science : l’homme peut se retrouver impuissant face aux conséquences de recherches qu’il ne maitrise pas totalement. C’est un propos qui, en matière de biotechnologie, est on ne peut plus actuel 45 ans plus tard. Adaptation fidèle du roman, le film recrée avec minutie un complexe scientifique souterrain très réaliste. Robert Wise a déclaré qu’au terme « science-fiction », il préférait appliquer celui de « science fact » à son film (1). Semblant dans un premier temps fasciné par ce qu’il a créé (les séances de décontamination à l’arrivée au centre paraissent un peu longues), Robert Wise parvient ensuite à créer une forte tension sur un sujet pourtant à priori peu affriolant et sans utiliser d’acteur connu. On se met en effet à suivre avec grand intérêt la progression de ces chercheurs. Le film utilise assez largement des images, ou plus exactement des motifs, créés par ordinateur. Par sa portée, par l’importance des problèmes soulevés,  Le Mystère Andromède fait incontestablement partie des films majeurs de la science-fiction.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Arthur Hill, David Wayne, James Olson, Kate Reid
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Wise sur le site IMDB.

Voir les autres films de Robert Wise chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le roman de Crichton a été adapté en série TV en 2008 sous le même titre The Andromeda Strain (Menace Andromède en français).
* Des membres de L’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals (ASPCA) étaient présents pour le tournage de la scène de la mort du petit singe. La mort a été simulée en le rendant inconscient par CO2 (la cage vitrée du singe était pleine d’oxygène, dans une pièce remplie de CO2). A la fin de la scène, on voit l’ombre de l’assistant (en tenue de plongée) qui se précipite pour ranimer l’animal avec un masque à oxygène (il n’y a eu qu’une prise). La scène a fait polémique.

(1) Robert Wise ajoute : « Nous nous sommes limités à tourner avec des objets, des mécanismes et costumes utilisés quotidiennement par nos scientifiques dans des laboratoires existants. »

Le mystère AndromèdeJames Olson, Arthur Hill, Kate Reid et David Wayne sont les quatre scientifiques experts dans Le Mystère Andromède de Robert Wise.

Le Mystère AndromèdeLe centre de recherches Wildfire dans Le Mystère Andromède de Robert Wise.

12 décembre 2016

La Demi-Lune rouge (1919) de Alexander Korda

Titre original : Az aranyember

Az aranyemberUn riche pacha turc, sur le point d’être arbitrairement arrêté, s’enfuit avec sa fille à l’étranger et s’embarque pour remonter le Danube sur un navire marchand commandé par Michael Timar. Sur le point de mourir, le pacha lui confie sa fille que le capitaine va épouser après avoir mis la main sur la fortune du défunt. Mais c’est un mariage de convenance, sans amour… Hongrois avant d’être naturalisé anglais en 1931 et d’écrire certaines des plus belles pages du cinéma anglais, le producteur Alexander Korda a réalisé dans son pays natal de nombreux films dont extrêmement peu sont parvenus jusqu’à nous. En 1919, le jeune réalisateur de 26 ans, qui s’appelait encore Korda Sándor, s’inspire d’un grand classique de la littérature hongroise, L’homme en or de Mór Jókai (1872). Le film durait quatre heures. Seules 80 minutes ont survécu dans une version allemande, Der Rote Halbmond. Il y a donc inévitablement des sautes dans le récit, certains épisodes manquent mais l’ensemble reste très compréhensible même si l’histoire est assez complexe. Les intertitres sont assez nombreux. La réalisation est assez classique pour l’époque, le jeu des acteurs est plutôt théâtral, assez appuyé. De nombreuses scènes sont tournées en extérieurs et le Danube tient une grande place dans cette histoire. Une nouvelle bande-son originale, signée par le compositeur et clarinettiste allemand Michael Riessler, accompagne cette version restaurée. (Film muet).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Oscar Beregi Sr., Margit Makay
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Korda sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alexander Korda chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Alexander Korda

La Demi-lune rouge
Oscar Beregi Sr. dans La Demi-Lune rouge (Az aranyember) de Korda Sándor.

La Demi-lune rouge
Navigation sur le Danube dans La Demi-Lune rouge (Az aranyember) de Korda Sándor.

La Demi-lune rouge
Oscar Beregi Sr. et Ica von Lenkeffy dans La Demi-Lune rouge (Az aranyember) de Korda Sándor.

Autres adaptations du roman en long métrage :
Az aranyember (1936) du hongrois Béla Gaál
Az aranyember (1962) du hongrois Viktor Gertler

11 décembre 2016

La Bataille de la planète des singes (1973) de J. Lee Thompson

Titre original : « Battle for the Planet of the Apes »

La Bataille de la planète des singesAmérique du Nord 2670. Un professeur orang-outan raconte comment César, vingt-sept ans après le soulèvement des singes (soit en 2017), a du faire face à son général Aldo (1), un gorille belliqueux qui désirait en finir avec les humains… Le quatrième opus devait être le dernier mais la tentation était trop forte pour la Fox d’en faire un petit dernier avant de commencer à décliner le thème en série TV. Comme précédemment, le scénario est très simple, les personnages sont très typés. La bataille annoncée par le titre est à la hauteur du budget, c’est-à-dire réduite et un peu ridicule. On a la sensation en regardant ce film que le filon a été exploité par la Fox jusqu’à la corde. Ce fut une bonne affaire pour la fox car, si chaque film a rapporté moins que celui qui le précédait, tous les cinq ont été largement bénéficiaires.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Roddy McDowall, Claude Akins, Natalie Trundy, Lew Ayres, Paul Williams
Voir la fiche du film et la filmographie de J. Lee Thompson sur le site IMDB.

Voir les autres films de J. Lee Thompson chroniqués sur ce blog…

(1) Dans le 3e opus, Zira avait raconté que son peuple vénérait la mémoire d’Aldo qui avait initié le soulèvement des singes contre les humains. Bizarrement, le 4e opus montrait le soulèvement mené par César et non Aldo (seul un personnage très secondaire se prénommait Aldo) et l’Aldo de ce 5e opus n’est de toute évidence pas celui du récit de Zira. Ceci dit, avec le paradoxe temporel engendré par le retour de Zira et Cornelius dans le passé, on peut toujours dire que l’on est dans une réalité alternative…

La Bataille de la Planète des singes
Paul Williams, Roddy McDowall et Austin Stoker dans La Bataille de la planète des singes de J. Lee Thompson.

Tous les films :
A) Cinq films de 1968 à 1973 :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (1968) de Franklin J. Schaffner
Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) (1970) de Ted Post
Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) (1971) de Don Taylor
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) (1972) de J. Lee Thompson
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) (1973) de J. Lee Thompson.

B) Nouvelle adaptation du roman :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (2001) de Tim Burton.

C) Série « Reboot » :
La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) (2011) de Rupert Wyatt
La Planète des singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) (2014) de Matt Reeves
La Planète des singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) (2017) de Matt Reeves.
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of Apes) (2024) de Wes Ball

10 décembre 2016

La Conquête de la planète des singes (1972) de J. Lee Thompson

Titre original : « Conquest of the Planet of the Apes »

La Conquête de la planète des singesDans un avenir proche (1990), les singes ont remplacé les animaux domestiques décimés par un virus. Les hommes les éduquent de manière violente à accomplir diverses tâches. Elevé en secret, le fils de Zira et Cornélius est bouleversé du traitement infligé à ses semblables… Pas question de changer la recette : la Fox confie à nouveau l’écriture de ce quatrième opus à Paul Dehn qui, une fois de plus, ne cherche pas le vraisemblable. Il s’agit avant tout de faire de la révolte des singes (annoncée dans le film précédent) un spectacle. La nuance n’est pas non plus de mise : la société décrite est une dictature très caricaturale avec des policiers qui ressemblent à des nazis et un abominable gouverneur, fanatique de l’ordre. Roddy McDowall a pris goût à la série puisqu’il interprète maintenant César, le fils, après avoir interprété Cornelius, le père. Et c’est Natalie Trundy (qui interprétait déjà une mutante dans le 2e volet et le Docteur Branton dans le 3e) qui incarne sa compagne. Le budget a encore baissé et cela se sent dans la réalisation qui est assez sommaire.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Roddy McDowall, Don Murray, Natalie Trundy, Ricardo Montalban
Voir la fiche du film et la filmographie de J. Lee Thompson sur le site IMDB.

Remarque :
* Initialement, le gouverneur se faisait (assez logiquement) sauvagement massacrer par les singes. Après une projection-test où le public a mal réagi, la scène a été modifiée : le studio a fait réenregistrer un dialogue pacifique (un peu vaseux) à Roddy McDowall et un plan des gorilles frappant le gouverneur avec la crosse de leurs fusils a été inversé pour montrer qu’ils relevaient leur fusil, afin de l’épargner…

La Conquête de la planète des singes
Hari Rhodes (à gauche), Don Murray (au sol) et Roddy McDowall (à droite) dans La Conquête de la planète des singes de J. Lee Thompson.

Tous les films :
A) Cinq films de 1968 à 1973 :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (1968) de Franklin J. Schaffner
Le Secret de la planète des singes (Beneath the Planet of the Apes) (1970) de Ted Post
Les Évadés de la planète des singes (Escape From the Planet of the Apes) (1971) de Don Taylor
La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) (1972) de J. Lee Thompson
La Bataille de la planète des singes (Battle for the Planet of the Apes) (1973) de J. Lee Thompson.

B) Nouvelle adaptation du roman :
La Planète des singes (Planet of the Apes) (2001) de Tim Burton.

C) Série « Reboot » :
La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) (2011) de Rupert Wyatt
La Planète des singes : L’Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) (2014) de Matt Reeves
La Planète des singes : Suprématie (War for the Planet of the Apes) (2017) de Matt Reeves.
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume (Kingdom of the Planet of Apes) (2024) de Wes Ball