19 avril 2020

Captain Marvel (2019) de Anna Boden et Ryan Fleck

Captain MarvelDans les années 1990, Carol Danvers devient l’une des héroïnes les plus puissantes qui aient jamais existé alors que la Terre est rejointe par un conflit galactique entre deux races extraterrestres, les Kree et les Skrulls…
Le scénario de Captain Marvel, vingt-et-unième film de l’univers cinématographique Marvel, a été écrit de toutes pièces par trois scénaristes, Meg LeFauve, Nicole Perlman et Geneva Robertson-Dworet (trois femmes donc), d’après les personnages créés par Stan Lee, Jack Kirby, Gene Colan et Roy Thomas. Très bien écrite, l’histoire est solide et réserve son lot de surprises ; elle sait nous captiver. Les scènes d’action sont vives et relevées, l’humour est présent par petites touches, il n’y aucune lourdeur. Est-ce parce que le super-héros est ici une femme qu’il n’y pas de ces interminables combats que l’on aurait envie de passer en mode rapide? Brie Larson montre une belle présence. Captain Marvel est un excellent divertissement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brie Larson, Samuel L. Jackson, Ben Mendelsohn, Jude Law, Annette Bening
Voir la fiche du film et la filmographie de Anna Boden et Ryan Fleck sur le site IMDB.
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Remarques :
* Samuel L. Jackson est rajeuni numériquement de 25 ans pendant l’intégralité du film.
* Cameo : Stan Lee fait son habituelle apparition ; il est un passager du métro, lisant le script de Mallrats ; il fait un bref sourire à Carol Danvers.

Capain MarvelBrie Larson dans Captain Marvel de Anna Boden et Ryan Fleck.

18 avril 2020

La Lutte des classes (2019) de Michel Leclerc

La Lutte des classesSofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Sofia est avocate d’origine magrébine, et Paul est batteur punk-rock d’un groupe sans ambition et anar dans l’âme. Lorsque tous les copains de leur fils partent de l’école publique pour l’institution catholique proche, ils tiennent par principe à rester fidèles à l’école républicaine…
Ecrit par Michel Leclerc et Baya Kasmi, La Lutte des classes est une comédie basée sur des questions bien réelles que certains spectateurs se sont certainement posées. L’idée de Michel Leclerc dans plusieurs de ses films est de mettre en évidence les contradictions des « gens de gauche » et de la difficulté de chacun à concilier ses idées avec la réalité. Le problème dans sa démarche est qu’il grossit le trait et ses personnages paraissent souvent bien trop caricaturaux. On peut se focaliser sur les clichés et autres lieux communs qui parsèment le film mais le propos soulève néanmoins indirectement de vraies questions, autant sociales que philosophiques. Edouard Baer campe merveilleusement un personnage qui provoque aussi bien l’hilarité que la tendresse, un personnage que son aveuglement rend désemparé. Malgré des faiblesses dans la seconde moitié du film, l’ensemble reste assez amusant.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Leïla Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia, Tom Lévy
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La Lutte des classesEdouard Baer et Leïla Bekhti dans La Lutte des classes de Michel Leclerc.

16 avril 2020

Mektoub, My Love: Canto Uno (2017) de Abdellatif Kechiche

Mektoub, My Love: Canto UnoSète, 1994. Amin, apprenti scénariste installé à Paris, retourne un été dans sa ville natale. Il retrouve sa famille et ses amis, comme son cousin Tony et son amie Ophélie. Il passe son temps dans les bars ou sur la plage fréquentée par les filles en vacances…
Mektoub My Love est une libre adaptation du roman La Blessure, la vraie de François Bégaudeau. Il faut un certain temps pour « entrer » dans ce film de 3 heures, déroutant de prime abord par la vacuité de ses dialogues et l’étirement de scènes qui paraissent aussi inutiles les unes que les autres. Une fois franchie cette étape, on peut se laisser happer par l’énergie vitale qui se dégage de l’ensemble. Le personnage principal est pris dans un tourbillon de vie, tout en sachant rester en retrait. Il est en effet le seul à avoir une autre motivation que de draguer les filles. Tous les autres hommes sont des caricatures vivantes du machisme et les femmes semblent issues d’un fantasme masculin : jolies, débridées sexuellement, peu exigeantes, ne refusant aucune avance, même les plus lourdes, n’existant que pour le regard des hommes. Comme toujours, la caméra de Kechiche est très mobile et placée très proche des personnages. La longue séquence de fin, dans une boîte de nuit, est interminable. La critique unanime a encensé le film, le public beaucoup moins.
Elle: 3 étoiles
Lui : 1 étoiles

Acteurs: Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche, Lou Luttiau, Alexia Chardard, Hafsia Herzi
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Remarques :
* Le sens du titre est donné par une phrase du synopsis officiel : « Quand vient le temps d’aimer, seul le destin – le mektoub – peut décider. » (Il est probable qu’il faille voir les suites pour comprendre en quoi cette phrase s’applique au film…)
* Mektoub My Love doit au final comporter trois volets. Le deuxième, Mektoub, My Love: Intermezzo, présenté à Cannes en 2019, a suscité une vive polémique et des commentaires de fort rejet. La majorité de ce film de 3h30 se déroule en effet dans une boite de nuit. [La date de sortie de ce film reste incertaine, la société de production ayant été placée en redressement judiciaire fin 2019.]

Mektoub, My Love: Canto UnoLou Luttiau et Ophélie Bau dans Mektoub, My Love: Canto Uno de Abdellatif Kechiche.

15 avril 2020

La Belle Saison (2015) de Catherine Corsini

La Belle saison1971. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Elle rencontre Carole qui vit activement les débuts du féminisme…
Catherine Corsini a écrit La Belle Saison avec l’aide de Laurette Polmanss. C’est à la fois une histoire d’amour-passion et un hommage au féminisme des années 70 (1). La réalisatrice parvient à mêler habilement les deux, sans effets dramatiques et surtout en évitant tous les stéréotypes, ce qui est vraiment remarquable. Et les scènes de nudité ne tombent jamais dans le voyeurisme. Le film est porté par ses deux actrices : Izïa Higelin est remarquable, montrant beaucoup de force apparente tout en cachant ses incertitudes et Cécile de France déborde de vie. Les films sur l’homosexualité féminine sont assez rares et La Belle Saison est probablement le plus beau.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Cécile de France, Izïa Higelin, Noémie Lvovsky, Kévin Azaïs, Benjamin Bellecour
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(1) Les prénoms des deux personnages principaux sont des allusions à deux figures féministes de l’époque, la comédienne Delphine Seyrig et la cinéaste Carole Roussopoulos.

La Belle saisonIzïa Higelin et Cécile de France dans La Belle saison de Catherine Corsini.

14 avril 2020

Ce sentiment de l’été (2015) de Mikhaël Hers

Ce sentiment de l'étéAu milieu de l’été à Berlin, Sasha, une française de 30 ans, meurt soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon américain Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence…
Sur un scénario de Mikhaël Hers et Mariette Désert, Ce sentiment de l’été aborde de façon très délicate le thème du deuil et de l’absence. Le réalisateur montre beaucoup de douceur dans son approche des personnages, beaucoup de simplicité également car les dialogues sont relativement réduits et c’est par petites touches qu’il nous montre le lien qui se forme et le retour de la vie. Le récit se déroule sur trois étés, dans trois pays différents : Berlin, Paris et Annecy, et enfin New York. Sans pathos ni dramatisation, le film parvient à nous émouvoir par la justesse des sentiments exposés.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine
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Remarque :
* Le (joli) titre s’inspire du titre de la chanson That Summer Feeling de Jonathan Richman (Modern Lovers).

Ce sentiment de l'étéAnders Danielsen Lie dans Ce sentiment de l’été de Mikhaël Hers.

13 avril 2020

Le Batelier de la Volga (1926) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Volga Boatman »

Le Batelier de la Volga (The Volga Boatman)A la veille de la révolution russe, la Princesse Vera visite la campagne avec son fiancé le Prince Dimitri. Elle remarque le batelier, Feodor, que son fiancé traite avec morgue. Le batelier, qui désire prendre une part active à la révolution naissante, leur annonce que les choses peuvent changer rapidement…
La Révolution russe de 1917 offre à Cecil B. DeMille une de ces toiles de fond de grands bouleversements qu’il affectionne pour placer une grande histoire d’amour impossible. A l’époque du muet, le réalisateur n’a pas les opinions anticommunistes qu’il affichera dans les années quarante et cinquante et, de fait, il ne prend pas parti : il renvoie les deux camps dos à dos. Et quand il s’agit de créer des images fortes, le réalisateur n’hésite pas à prendre des libertés avec la réalité historique (en 1917, cela faisait longtemps qu’il n’y avait plus de bateliers). La star montante William Boyd fait une belle interprétation, montrant une extraordinaire présence à l’écran et un indéniable charisme. Comme toujours chez Cecil B. DeMille, les décors sont particulièrement soignés, et cela est visible autant dans le riche environnement des nobles que dans celui des pauvres. Le film eut beaucoup de succès à sa sortie (1). Malgré quelques longueurs, l’histoire paraît toujours aussi puissante un siècle plus tard.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: William Boyd, Elinor Fair, Robert Edeson, Victor Varconi, Julia Faye
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Le Batelier de la Volga (The Volga Boatman)Elinor Fair et William Boyd dans Le Batelier de la Volga (The Volga Boatman) de Cecil B. DeMille.

Remarque :
* Les Bateliers de la Volga est une célèbre chanson traditionnelle russe dépeignant la souffrance des basses classes de la Russie impériale. Dans les années 20, la chanson était déjà bien connue du public américain.

(1) Assez bizarrement, Patrick Brion, dans les suppléments du coffret DVD de Bach Films, dit que le film n’eut que peu de succès… (parlait-il de la France ?) En fait, le film a recoupé trois fois son budget, ce qui était bienvenu après l’échec de son film précédent The Road to Yesterday, le premier film qu’il avait tourné dans son propre studio.

Les Bateliers de la VolgaCette toile Les Bateliers de la Volga du peintre russe Ilia Répine (env. 1870-1873) a fortement inspiré Cecil B. DeMille.

Remakes (beaucoup moins remarquables) :
Les Bateliers de la Volga, film français de Vladimir Strizhevsky (1936) avec Pierre Blanchar, Véra Korène et Charles Vanel
Les Bateliers de la Volga (I battellieri del Volga) film italien de Viktor Tourjansky (1959) avec John Derek et Elsa Martinelli.

 

13 avril 2020

Les gaietés de l’infanterie (1927) de Fred Guiol

Titre original : « With Love and Hisses »

Les gaietés de l'infanterie (With Love and Hisses)Départ de soldats pour un camp d’entrainement. Le soldat un peu simplet Cuthbert Hope (Laurel) donne du fil à retordre à son sergent Banner (Hardy) sous l’autorité du capitaine Bustle (James Finlayson)…
With Love and Hisses fait partie des tous premiers court métrages muets de Laurel et Hardy en duo. Les gags s’enchainent bien. Après un début sur le quai de la gare et des scènes dans le train bien réussies, le clou du film est la séquence centrale du passage des soldats en revue qui est vraiment excellente. La dernière partie (une marche forcée) est moins réussie si ce n’est l’utilisation originale d’un panneau d’affichage pour un film de Cecil B. de Mille, Le Batelier de la Volga, qui avait triomphé sur les écrans l’année précédente. Stan Laurel assure la grande majorité des gags et James Finlayson campe un capitaine séducteur et colérique pas banal…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson, Anita Garvin
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Les gaietés de l'infanterie (With Love and Hisses)Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson et Anita Garvin
dans Les gaietés de l’infanterie (With Love and Hisses) de Fred Guiol.

12 avril 2020

Têtes de pioche (1938) de John G. Blystone

Titre original : « Block-Heads »

Têtes de pioche (Block-Heads)A la fin de Première Guerre mondiale, le soldat Stanley reçoit l’ordre de garder une tranchée pendant que tous partent à l’assaut des lignes ennemies. Survient l’Armistice et vingt ans plus tard, Stanley est découvert… toujours à son poste. On le ramène au pays et on le fête comme un héros. Son ami Hardy, marié depuis un an, apprend la nouvelle dans un journal et rend visite à son ami…
Après un prologue reprenant des images de guerre tournées pour La Grande Parade de King Vidor (1925), nous revenons à 1938 pour assister aux retrouvailles des deux compères et leur trajet (passablement mouvementé) jusqu’à l’appartement d’Oliver. Comme souvent avec le duo, il n’y a que peu d’histoire mais un enchaînement de gags assez variés. Le niveau général est excellent. La dernière partie reprend exactement le déroulé d’un court métrage de 1929, Unaccustomed As We Are, de façon plus fluide.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Patricia Ellis, Minna Gombell
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Remarques :
* Block-Heads est le premier des quatre films de Laurel et Hardy co-écrit par Harry Langdon, grand comique de l’époque du muet. Harry Langdon avait déjà développé l’idée du soldat qui ignore que la guerre est finie dans un court métrage muet de 3 bobines : Soldier Man (1926).

Têtes de pioche (Block-Heads)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Têtes de pioche (Block-Heads) de John G. Blystone.

12 avril 2020

On n’a pas l’habitude (1929) de Lewis R. Foster

Titre original : « Unaccustomed As We Are »

On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are)Oliver Hardy a invité sans prévenir un des amis (Stanley Laurel) pour un « bon dîner ». Mais sa femme n’apprécie guère la « surprise »…
Unaccustomed As We Are est le premier film parlant de Laurel & Hardy, dans le sens  tourné entièrement comme un parlant (et non sonorisé). Plusieurs gags reposent ainsi sur le dialogue ou sur les bruits (par exemple, une chute dans l’escalier est juste entendue, sans être montrée). Basée sur les tracas de la vie matrimoniale, l’histoire n’est pas très originale en soi, le développement est très classique. On a souvent l’impression de pouvoir prédire les gags à l’avance. Le duo comique reprendra le même thème quelques années plus tard dans la dernière partie de leur long métrage Block-Heads (1938).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Edgar Kennedy, Mae Busch, Thelma Todd
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Remarques :
* Stan Laurel ne parle que très peu car il craignait que son léger zézaiement passe mal à l’écran.
* Le titre est un jeu de mots avec un début de phrase alors très employé par les gens de cinéma dans ces premières années du parlant : « Unaccustomed as we are to public speaking… » (= « Comme nous ne sommes vraiment pas habitués à parler au public… »). C’est donc une façon de dire que le film est parlant.

 On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are)Stan Laurel et Oliver Hardy dans On n’a pas l’habitude (Unaccustomed As We Are) de Lewis R. Foster

11 avril 2020

Deux fils (2018) de Félix Moati

Deux filsDivorcé, Joseph vit avec ses deux fils. Ivan, le plus jeune, est en colère contre ses deux modèles qu’il voit s’effondrer, car son grand frère Joachim ressasse sa dernière rupture amoureuse, au risque de mettre en péril ses études de psychiatrie, et son père a décidé de troquer sa carrière réussie de médecin pour celle d’écrivain…
Deux fils est écrit et réalisé par Félix Moati. Pour son premier long métrage, il a choisi de mettre en scène ce portrait familial où chacun des trois membres est en pleine crise existentielle. Félix Moati cite Woody Allen comme cinéaste qui l’a le plus influencé et il est vrai qu’il parvient lui aussi à ce subtil mélange de déprime et de comédie. Il fait aussi montre d’originalité dans les rapports père-fils. Les dialogues et situations sont assez savoureux. Le film fonctionne aussi très bien grâce à un beau trio d’acteurs : Benoît Poelvoorde, ici avec un jeu très sobre, Vincent Lacoste et le jeune Mathieu Capella, très étonnant par sa présence. Une belle réussite. Deux fils a été plutôt bien accueilli par la critique mais, assez bizarrement, moins bien par le public.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Lacoste, Benoît Poelvoorde, Mathieu Capella, Anaïs Demoustier
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Deux filsMathieu Capella, Benoît Poelvoorde et Vincent Lacoste dans Deux fils de Félix Moati (photo publicitaire).