19 juillet 2021

Let Them All Talk (2020) de Steven Soderbergh

Let Them All TalkLa romancière américaine Alice Hughes doit se rendre au Royaume-Uni pour recevoir un prix. Elle effectue le voyage à bord du « Queen Mary 2 », profitant de la traversée pour écrire son nouveau livre et renouer avec deux amies qui l’accompagnent. A bord se trouvent également son neveu et, incognito, son agent…
Steven Soderbergh nous surprend une fois de plus avec un film inattendu. Il a tourné Let Them All Talk en deux semaines à bord du paquebot pendant une traversée transatlantique, avec une équipe très réduite. La plupart des passagers n’ont même pas eu conscience qu’un film était en tournage. Les scènes-clés ont été écrites mais une grande place a été laissée à l’improvisation (70%, précise le réalisateur). L’atmosphère est plaisante, avec beaucoup de dialogues et une remarquable proximité des personnages : on a souvent l’impression d’être dans la même pièce qu’eux. On ne s’ennuie pas une seconde. Le fond du propos est une réflexion sur la position de l’écrivain, sur la façon dont il peut s’approprier des morceaux de vie de ses proches et accessoirement sur l’action du temps sur les amitiés. La rapidité de tournage n’est pas perceptible, la mise en scène est parfaitement maitrisée.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Gemma Chan, Dianne Wiest, Candice Bergen, Lucas Hedges
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Soderbergh sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Steven Soderbergh chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Steven Soderbergh

Remarque :
* Steven Soderbergh a utilisé un prototype de caméra dernier cri, placée dans un fauteuil roulant, assisté seulement d’un preneur de son et sans éclairage artificiel. (Extrait du dossier de presse)
La caméra en question est la RED Komodo Dragon, une caméra 6k à peine sortie de l’usine. (lire)

Let Them All TalkMeryl Streep et Lucas Hedges dans Let Them All Talk de Steven Soderbergh.

Let Them All TalkDianne Wiest et Candice Bergen dans Let Them All Talk de Steven Soderbergh.

18 juillet 2021

Maternal (2019) de Maura Delpero

Titre argentin : « Hogar »

MaternalEn Argentine, pays où l’avortement est illégal, une jeune novice italienne arrive dans un foyer pour mères adolescentes dirigée par des religieuses. Elle y rencontre deux jeunes mères de 17 ans qui ont des attitudes très différentes. L’une est sage et posée alors que l’autre est rebelle…
Maternal est un film italo-argentin. Après plusieurs moyens métrages et un documentaire, l’italienne Maura Delpero signe son premier long métrage de fiction inspiré par sa propre expérience au sein d’un hogar (« foyer » en espagnol) argentin où elle donnait des cours tout en se documentant. Le film est centré sur la maternité, sur la façon dont elle se ressent et les conflits qu’elle engendre. Les trois personnages principaux sont particulièrement typés pour mieux souligner les différences. Le film n’est pas sans défaut mais le récit nous touche grâce à l’approche délicate de la réalisatrice. Les deux jeunes filles-mères sont interprétées par des actrices non-professionnelles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Lidiya Liberman, Denise Carrizo, Agustina Malale
Voir la fiche du film et la filmographie de Maura Delpero sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

MaternalAgustina Malale, Lidiya Liberman et Denise Carrizo dans Maternal de Maura Delpero.

17 juillet 2021

La Croisière meurtrière (1940) de Eugene Forde

Titre original : « Charlie Chan’s Murder Cruise »

La Croisière meurtrière (Charlie Chan's Murder Cruise)A Honolulu, Charlie Chan reçoit la visite d’un ami détective de Scotland Yard sur la trace d’un meurtrier en série. Il est hélas tué avoir d’avoir pu lui dévoiler son plan. Charlie Chan prend sa place sur un petit bateau de croisière d’une dizaine de passagers seulement. Il sait que le criminel se trouve à son bord…
Alors que la plupart des autres films de la série utilisent le personnage de Charlie Chan sans être une adaptation directe d’un roman de Earl Derr Diggers, Charlie Chan’s Murder Cruise est adapté du roman Charlie Chan Carries On, déjà portée à l’écran en 1931 sous ce nom, le premier film avec Walter Oland (film aujourd’hui perdu). Il a été cette fois brillamment adapté car le film montre un bel équilibre entre humour et mystère. La distribution comporte d’excellents acteurs comme Lionel Atwill ou Charles Middletown. Cora Witherspoon fait un numéro comique assez (trop ?) poussé. Il est bien difficile de deviner le coupable avant le dénouement qui est un peu complexe à suivre du fait de multiples fausses pistes.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sidney Toler, Marjorie Weaver, Lionel Atwill, Victor Sen Yung, Leo G. Carroll, Cora Witherspoon, Charles Middleton
Voir la fiche du film et la filmographie de Eugene Forde sur le site IMDB.

Voir les autres films de Eugene Forde chroniqués sur ce blog…

La Croisière meurtrière (Charlie Chan's Murder Cruise)(de g. à d.) Robert Lowery, Lionel Atwill, Cora Witherspoon, Charles Middleton, Claire Du Brey, Victor Sen Yung et Sidney Toler dans La Croisière meurtrière (Charlie Chan’s Murder Cruise) de Eugene Forde.

16 juillet 2021

Le Portrait de Dorian Gray (1945) de Albert Lewin

Titre original : « The Picture of Dorian Gray »

Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray)Londres, 1886. Lord Henry Wotton rend visite à son ami le peintre Basil Hallward et découvre le portrait d’un très beau jeune homme, également présent : Dorian Gray. Devant une statuette de chat égyptien, ce dernier souhaite que le tableau vieillisse à sa place et qu’il conserve lui-même une éternelle jeunesse…
Le Portrait de Dorian Gray est le deuxième des six films réalisés par l’esthète Albert Lewin. C’est la plus célèbre et la meilleure adaptation du roman homonyme d’Oscar Wilde paru en 1890. C’est aussi l’une des plus fidèles à l’esprit et à la lettre du texte original. Il s’agit d’une fable dotée d’une dose de fantastique. Un certain attrait pour le Mal rend son atmosphère assez trouble. Le propos d’Oscar Wilde était de fustiger les dérives de la société victorienne où l’individualisme et le cynisme étaient de plus en plus répandus. Cet aspect s’exprime pleinement dans l’adaptation d’Albert Lewin et la présence de George Sanders, toujours très fort pour exprimer le cynisme élégant, lui donne une indéniable force. La photographie en noir et blanc est superbe, Harry Stradling Sr. a reçu son premier Oscar pour ce film. Quelques plans sur les peintures sont en couleurs, l’effet est saisissant.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: George Sanders, Hurd Hatfield, Donna Reed, Angela Lansbury, Peter Lawford, Lowell Gilmore
Voir la fiche du film et la filmographie de Albert Lewin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Albert Lewin chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Albert Lewin

Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray)Hurd Hatfield dans Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray) de Albert Lewin.

Principales adaptations au cinéma :
1910 : Dorian Gray Portræt du danois Axel Strøm
1913 : The Picture of Dorian Gray de Phillips Smalley avec Wallace Reid
1915 : Portret Doryana Greya de Vsevolod Meyerhold
1915 : The Picture of Dorian Gray d’Eugene Moore avec Harris Gordon
1916 : The Picture of Dorian Gray de Fred W. Durrant avec Henry Victor
1917 : Das Bildnis des Dorian Gray de Richard Oswald
1918 : Le Portrait de Dorian Gray (Az élet királya) de l’hongrois Alfréd Deésy avec Bela Lugosi
1945 : The Picture of Dorian Gray d’Albert Lewin, avec Hurd Hatfield et George Sanders
1970 : Das Bildnis des Dorian Gray (Le dépravé) de Massimo Dallamano avec Helmut Berger
1977 : Le Portrait de Dorian Gray de Pierre Boutron avec Raymon Gérôme
1978 : Take Off d’Armand Weston avec Wase Nichols
2003 : Pacte avec le diable (Dorian) d’Allan A. Goldstein avec Malcolm McDowell
2004 : The Picture of Dorian Gray de David Rosenbaum avec Josh Duhamel
2007 : The Picture of Dorian Gray de Duncan Roy avec David Gallagher
2009 : Dorian Gray d’Oliver Parker avec Ben Barnes et Colin Firth

… et les adaptations à la télévision sont encore plus nombreuses…

15 juillet 2021

Viendra le feu (2019) de Oliver Laxe

Titre original : « O que arde »

Viendra le feu (O que arde)Amador Coro a été condamné pour avoir provoqué un incendie. A sa sortie de prison, il retourne dans son village niché dans les montagnes de la Galice où vivent sa mère, Benedicta, et leurs trois vaches. Leurs vies s’écoulent, au rythme apaisé de la nature…
Viendra le feu est le troisième long métrage du franco-espagnol Oliver Lake, dont les parents sont originaires de Galice. On peut le voir comme un film très original sur le thème de la nature et du monde rural : l’essentiel est en effet constitué de bribes de vie dans l’environnement vallonné, humide et verdoyant de la Galice. On peut aussi être rebuté par l’opacité du récit (par exemple, l’incompréhensible scène d’ouverture) et sa lenteur. Rien ne sera dévoilé sur le personnage principal, le taiseux Amador, ce qui a toutefois le mérite d’écarter toute possibilité de porter un jugement. Les plans généraux sont de toute beauté. Oliver Laxe a utilisé des comédiens non professionnels : Amador Arias est garde-forestier dans la vraie vie.

Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Amador Arias, Benedicta Sánchez
Voir la fiche du film et la filmographie de Oliver Laxe sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Oliver Laxe chroniqués sur ce blog…

* Explication de la scène d’ouverture :
L’eucalyptus est un arbre envahissant, considéré par certains Galiciens comme pernicieux et nuisible. Il assèche les terrains et croît au détriment des plantes indigènes. Le film s’ouvre sur une scène où d’énormes engins détruisent impitoyablement les eucalyptus les uns après les autres, comme s’il s’agissait de tondre un gazon. Oliver Laxe explique : « Mais ils tombent soudain en arrêt devant un eucalyptus centenaire, immense, sans doute figés par sa noblesse, entre respect et effroi. C’est la nature qui retourne leur regard aux hommes. Elle les renvoie à leur propre petitesse, les questionne. Viendra le feu montre les derniers vestiges d’un monde rural en voie de disparition. Cette séquence d’ouverture de l’eucalyptus et celle finale de l’incendie sont deux mêmes mouvements symphoniques incarnant une nature à l’agonie. » (Extrait du dossier de presse)

Viendra le feu (O que arde)Amador Arias et Benedicta Sánchez dans Viendra le feu (O que arde) de Oliver Laxe.

14 juillet 2021

Monos (2019) de Alejandro Landes

MonosQuelque part en Amérique latine, isolé au sommet d’une montagne, un groupe d’adolescents aux noms de guerre fantaisistes, tels que Rambo, Schtroumpf, Bigfoot, se livrent à des exercices d’entraînement militaire. Ils ont pour mission, ordonnée par « l’Organisation », de veiller sur une prisonnière américaine. Mais quand ils tuent accidentellement la vache prêtée par les paysans du coin et que l’armée se rapproche, ils doivent fuir dans la jungle…
Monos est un film colombien coécrit, coproduit et réalisé par Alejandro Landes. L’histoire de ces adolescents en roue libre fait inévitablement penser à Sa Majesté des mouches de Peter Brooks (1963) mais, alors que celui-ci parvenait à prendre une dimension philosophique grâce des personnages bien individualisés, Monos ne montre pas le même développement de ses caractères. En réalité, il repose principalement sur son atmosphère, chaotique et semi-apocalyptique, avec des scènes presque chamaniques et de folie. Certains critiques enthousiastes ont parlé de filiation avec Aguirre de Werner Herzog et Apocalypse Now de Coppola, ce qui paraît bien excessif. Le film a reçu un très bon accueil critique et a été récompensé de nombreux prix.
Elle:
Lui : 1 étoiles

Acteurs: Sofia Buenaventura, Moises Arias, Julianne Nicholson
Voir la fiche du film et la filmographie de Alejandro Landes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Monos
Monos de Alejandro Landes.

13 juillet 2021

Shakespeare Wallah (1965) de James Ivory

Shakespeare-WallahTom Buckingham et sa femme Carla sont les directeurs et acteurs d’une troupe d’acteurs shakespeariens dans l’Inde post-coloniale. Ils doivent compter avec la baisse d’intérêt pour leur art, à mesure que le théâtre anglais est supplanté par le cinéma indien en pleine émergence. Leur fille Lizzie tombe amoureuse de Sanju, un jeune et riche Indien oisif qui a aussi une amourette avec une star de cinéma de Bombay…
Shakespeare Wallah est le deuxième long métrage de l’américain James Ivory. Comme pour son premier, le scénario est écrit par Ruth Prawer Jhabvala qui collaborera avec le cinéaste pendant de nombreuses années. L’histoire s’inspire très librement de la vie réelle de la famille Kendal, comédiens britanniques vivant en Inde, dont trois des membres, le père, la mère et la fille, interprètent leur propre rôle. Un quatrième membre, la fille aînée, tient un second rôle (Mrs Bowen). Du fait d’un budget réduit, le film a été tourné en noir et blanc avec peu d’éclairages. On retrouve ici des thèmes récurrents dans la filmographie de James Ivory : L’Inde bien entendu, la fin d’une époque coloniale, les difficultés d’une transition et de rapprochement des deux cultures, le déracinement. Sans être très intense, Shakespeare Wallah reste intéressant en tant que chronique d’une époque. La musique est signée Satyajit Ray (oui, le cinéaste… il fut aussi un compositeur de talent).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Shashi Kapoor, Felicity Kendal, Geoffrey Kendal, Laura Liddell, Madhur Jaffrey
Voir la fiche du film et la filmographie de James Ivory sur le site IMDB.

Voir les autres films de James Ivory chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur James Ivory

Remarques :
* Dans la réalité, la troupe des Kendal se nommait « Shakespeareana Company », ce qui leur valu le sobriquet « Shakespearewallah ».
* Ismail Merchant, le producteur, interprète un propriétaire de théâtre.

Shakespeare-WallahShashi Kapoor et Felicity Kendal dans Shakespeare-Wallah de James Ivory.

12 juillet 2021

Des enfants gâtés (1977) de Bertrand Tavernier

Des enfants gâtésEn panne d’inspiration, un réalisateur décide de s’isoler de sa famille dans un petit appartement pour écrire le scénario de son prochain film. Il fait rapidement la connaissance des voisins, unis dans une lutte contre le propriétaire. Au début réticent, il accepte de se joindre à leur combat et noue une liaison avec sa jeune voisine Anne…
Des enfants gâtés est le quatrième long métrage de Bertrand Tavernier. Le scénario est signé Charlotte Dubreuil et Christine Pascal. L’histoire permet de souligner la déshumanisation des grands ensembles urbains (en l’occurrence Nanterre, alors en pleine construction) et les méthodes abusives des propriétaires. C’est aussi, et même surtout, une critique de l’esprit bien-pensant des intellectuels parisiens coupés de la réalité : au contact de ses voisins, le personnage principal (et Tavernier lui-même) s’interroge sur ses privilèges, sur sa position d’artiste. De plus, la relation amoureuse qui naît est particulièrement déséquilibrée : il ne risque rien contrairement à elle. Fort louable dans ses intentions, le récit manque hélas de force ce qui pousse à le considérer comme plutôt mineur dans la filmographie de Bertrand Tavernier.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michel Piccoli, Christine Pascal, Michel Aumont, Gérard Jugnot
Voir la fiche du film et la filmographie de Bertrand Tavernier sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Bertrand Tavernier chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Bertrand Tavernier

Remarques :
* La chanson du générique, composée par Philippe Sarde et écrite par Jean-Roger Caussimon, est interprétée par  Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle (qui n’apparaissent pas dans le film). Elle s’intitule Paris jadis.
* Au début du film, le personnage que joue Piccoli se présente comme un réalisateur qui a fait La Mort en direct, film que Bertrand Tavernier réalisera en 1980, soit trois ans après Des enfants gâtés.

Des enfants gâtésChristine Pascal et Michel Piccoli dans Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier.

11 juillet 2021

Manchester by the Sea (2016) de Kenneth Lonergan

Manchester by the SeaLee Chandler travaille comme homme à tout faire dans plusieurs immeubles de la banlieue de Boston. Il apprend que son frère Joe, un pêcheur qui habite à Manchester-by-the-Sea un peu plus au nord, a subi une crise cardiaque. Lee se rend aussitôt à l’hôpital, mais son frère meurt d’un arrêt cardiaque avant son arrivée. Lee tient à annoncer lui-même la mauvaise nouvelle à Patrick, le fils adolescent de Joe…
Manchester by the Sea est écrit par Kenneth Lonergan que l’on connaissait auparavant pour avoir été co-scénariste de Gangs of New York de Scorsese (2002). Intéressé par le projet, Matt Damon devait le réaliser mais ne pouvant se libérer, il demanda à Lonergan de le diriger. Le récit montre une sensibilité et une délicatesse inhabituelle dans le cinéma américain. Le thème est celui de la difficulté à se remettre d’un deuil et de la culpabilité. L’interprétation de Casey Affleck (qui est, rappelons-le, le frère de Ben Affleck) est superbe et il parvient à rendre son personnage attachant bien que bourru et taciturne. Les flashbacks sont mêlés au récit sans transition ce qui est assez déroutant au début. Le film a gagné deux Oscars : un pour Casey Affleck et un pour le scénario.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler, Lucas Hedges
Voir la fiche du film et la filmographie de Kenneth Lonergan sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Manchester by the SeaCasey Affleck dans Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan.

10 juillet 2021

Midway (2019) de Roland Emmerich

MidwayLe film relate les six premiers mois de la guerre du Pacifique entre l’Empire du Japon et les États-Unis, en se focalisant sur les pilotes du porte-avions USS Enterprise et sur l’officier de renseignement Edwin T. Layton qui va permettre aux américains d’être prévenu des plans japonais d’attaque sur Midway en juin 1942…
Cette nouvelle évocation de la bataille de Midway brille surtout par ses scènes d’action. Les scènes de discussions d’état-major ne sont guère remarquables, très classiques et prévisibles. Dès que les avions sont en vol, Roland Emmerich est bien plus à son aise et le rendu des attaques aériennes sur les navires est si spectaculaire que l’on se surprend à se cramponner à son siège. D’autre part, certains plans généraux, comme ceux de l’attaque de Pearl Harbour, sont époustouflants. Les effets spéciaux numériques ont bien entendu été largement employés. Sur le fond, au delà de l’inévitable patriotisme, le récit glorifie l’héroïsme individuel et suicidaire. On notera l’hommage à John Ford qui était effectivement en tournage à Midway au moment de l’attaque.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ed Skrein, Patrick Wilson, Woody Harrelson, Luke Evans, Mandy Moore, Luke Kleintank, Dennis Quaid, Aaron Eckhart
Voir la fiche du film et la filmographie de Roland Emmerich sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Roland Emmerich chroniqués sur ce blog…

Les autres évocations de la bataille de Midway au cinéma :
La Bataille de Midway (Battle of Midway) de John Ford (1942), film documentaire de 18 minutes.
La Bataille de Midway (Midway) de Jack Smight (1976) avec Charlton Heston.

MidwayEd Skrein et Luke Evans dans Midway de Roland Emmerich.