7 juillet 2019

Tom of Finland (2017) de Dome Karukoski

Tom of FinlandDans les années 1940, pendant la guerre soviéto-finlandaise, Touko Valio Laaksonen multiplie les rencontres éphémères et fait la connaissance d’un officier, homosexuel comme lui. Démobilisé, il a beaucoup de mal à faire de nouvelles rencontres et projette ses fantasmes dans des dessins très suggestifs…
Le film de Dome Karukoski met en scène la trajectoire d’un dessinateur qui, sous le pseudonyme Tom of Finland, a « influencé la culture gay par ses représentations fantasmatiques et fétichistes d’hommes » (la formule est celle de Wikipédia). Le récit évoque les difficultés à rencontrer d’autres personnes homophiles à une époque où l’homosexualité était passible de prison puis les difficultés à faire éditer des dessins fétichistes dans les années soixante. Hélas, l’ensemble paraît assez terne et, finalement, nous n’apprenons que bien peu de choses que ce soit sur la vie de cet artiste de la contre-culture ou sur les personnes qui l’entourent.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pekka Strang, Lauri Tilkanen, Jessica Grabowsky
Voir la fiche du film et la filmographie de Dome Karukoski sur le site IMDB.
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Tom of FinlandLauri Tilkanen, Jessica Grabowsky et Pekka Strang dans Tom of Finland de Dome Karukoski.

6 juillet 2019

Bécassine! (2018) de Bruno Podalydès

Bécassine!Bécassine est née dans une ferme bretonne très pauvre, un jour où des bécasses survolaient le village. Devenue adulte, sa naïveté d’enfant reste intacte. Elle rêve de rejoindre Paris mais sa rencontre avec Loulotte, un petit bébé adopté par la marquise de Grand-Air, va bouleverser ses plans…
Bécassine est un personnage de bande dessinée, créé en 1905 par Jacqueline Rivière et le dessinateur J.P. Pinchon ; le scénariste Caumery continuera à faire vivre le personnage à partir de 1913 jusqu’à sa mort en 1941 et donnera au personnage toute sa coloration bretonnante. Avant cette adaptation, Bécassine avait été porté par deux fois au grand écran, sans grande réussite. Bruno Podalydès, qui connaissait assez peu les albums auparavant, a choisi d’extraire parmi la trentaine d’albums existants des personnages et des scènes, pour se concentrer sur l’esprit général. Sa Bécassine n’est pas stupide, loin de là, elle est inventive et très enthousiaste. Les personnages secondaires sont assez réussis et tous les acteurs sont parfaitement dans le ton. Hélas, l’ensemble ressemble trop à un patchwork, il manque le liant qu’un scénario plus étoffé aurait pu apporter. L’humour est bien là mais seulement par petites touches soudaines et le film n’a pas non plus la dimension poétique que pourrait engendrer son personnage.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Emeline Bayart, Karin Viard, Denis Podalydès, Bruno Podalydès, Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Isabelle Candelier, Jean-Noël Brouté, Philippe Uchan
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site IMDB.
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Bécassine!Emeline Bayart dans Bécassine! de Bruno Podalydès.
Photo de plateau © Anne-Françoise Brillot

Bécassine!Emeline Bayart, Karin Viard et Denis Podalydès dans Bécassine! de Bruno Podalydès.
Photo de plateau © Anne-Françoise Brillot

Précédente adaptations :
Bécassine de Pierre Caron (1940) avec Paulette Dubost
Bécassine, le trésor viking dessin animé de Philippe Vidal (2001) avec la voix de Muriel Robin.

3 juillet 2019

L’Amant double (2017) de François Ozon

L'amant doubleChloé se plaint de douleurs au ventre. Les médecins lui affirmant que l’origine est certainement psychologique, elle se décide à aller consulter un psychothérapeute. Rapidement, ils tombent amoureux l’un de l’autre et s’installent ensemble. Mais elle découvre alors que son amant lui a caché une partie de son identité…
Librement adapté d’un roman de l’américaine Joyce Carol Oates, L’Amant double est présenté sous le terme un peu de racoleur de « thriller érotique ». François Ozon joue avec le thème du double maléfique pour créer une atmosphère intrigante et oppressante. Il montre beaucoup de savoir faire dans la réalisation mais beaucoup moins dans le déroulement du récit. La tension ne monte pas vraiment en intensité et le dénouement est particulièrement décevant, même un peu grotesque. Avec tous ses effets assez gratuits, l’ensemble paraît bien superficiel, du moins à nos yeux car le film a su séduire une partie de la critique.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Marine Vacth, Jérémie Renier, Jacqueline Bisset, Myriam Boyer
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L'amant double
Jérémie Renier et Marine Vacth dans L’Amant double de François Ozon.

2 juillet 2019

Baccalauréat (2016) de Cristian Mungiu

Titre original : « Bacalaureat »

BaccalauréatMédecin à l’hôpital d’une petite ville de Roumanie, Roméo n’a qu’une idée en tête : que sa fille Eliza aille finir ses études à l’université de Cambridge en Angleterre, afin qu’elle puisse avoir une vie meilleure à l’étranger. Il a tout réglé, tout prévu, il ne reste plus qu’une étape : que sa fille obtienne son Baccalauréat avec une moyenne élevée. Eliza étant une excellente élève, cela ne devrait pas poser de problème…
Ecrit et réalisé par le roumain Cristian Mungiu, Baccalauréat est tout d’abord une vision de son pays où les changements espérés depuis 1991 (date à laquelle la Roumanie est devenue une république parlementaire) tardent à se concrétiser : la corruption reste omniprésente et continue de fausser les rapports sociaux. Mais le film est aussi une réflexion plus générale sur les décisions que nous devons prendre dans notre vie, avec cette éternelle question : la fin justifie-t-elle les moyens ? Et c’est enfin un regard sur les rapports parents/enfants car ce père a fait les choix de vie de sa fille en réaction à ses propres contradictions. Le propos de Baccalauréat dépasse donc largement le seul cadre de la situation en Roumanie. Filmé en longs plans-séquences, le récit est admirablement bien construit, les évènements se succèdent sans nous laisser de répit, avec des zones d’ombre qui semblent destinées à rester ainsi. Cristian Mungiu a reçu le Prix de la mise en scène à Cannes en 2016 pour ce film.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Adrian Titieni, Maria Dragus, Lia Bugnar, Mãlina Manovici, Vlad Ivanov
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Maria Dragus et Adrian Titieni dans Baccalauréat de Cristian Mungiu.

29 juin 2019

La Saveur des ramen (2018) de Eric Khoo

Titre original : « Ramen Teh »

La Saveur des ramenMasato travaille dans un restaurant de ramen au Japon avec son père. Lorsque ce dernier décède brutalement, il découvre des photos et des carnets, laissés par sa mère, excellent cuisinière d’origine singapourienne, décédée lorsqu’il avait dix ans. Il décide de partir à Singapour pour retrouver les saveurs de sa cuisine. Il va découvrir beaucoup plus que cela…
La Saveur des ramen est né de la proposition d’un producteur de célébrer les 50 ans de relations diplomatiques entre le Japon et Singapour. Le réalisateur singapourien Eric Khoo a trouvé que la cuisine était le moyen le plus évident pour en parler. Son film met en valeur deux plats emblématiques de ces pays, sur fond de réconciliation des peuples (les plaies laissées par l’occupation japonaise de Singapour pendant la Seconde Guerre mondiale ont été longues à se refermer). Le récit est particulièrement délicat, simple mais finalement attachant avec ses émotions douces et ses plaisirs gourmets. Pour nous, occidentaux, il nous permet aussi de découvrir certains aspects de ces civilisations que nous connaissons finalement assez mal. La Saveur des ramen est un film agréable et optimiste.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Takumi Saitoh, Seiko Matsuda, Tsuyoshi Ihara, Jeanette Aw
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Remarques :
* Les rāmen sont des mets japonais constitués de pâtes dans un bouillon à base de poisson ou de viande et souvent assaisonnés au miso ou à la sauce soja, importés de Chine au début du XXe siècle. Les rāmen sont servies dans un grand bol de bouillon et peuvent être accompagnées, selon la recette, de légumes, de viande (souvent du porc), et d’autres aliments additionnels. Chaque région du Japon dispose de sa propre recette de rāmen, qui a évolué avec le temps.

* Le bak kut teh (littéralement « viande-os-thé ») est une soupe de porc à la chinoise très populaire à Singapour et en Malaisie que l’on mange accompagnée d’un thé. Il en existe deux variétés : le teochew est un bouillon de poivre et d’ail dans lequel le porc cuit de longues heures et le hokkien est un bouillon mijoté d’herbes et d’épices telles que l’ail, les clous de girofle, la cannelle, la coriandre et le fenouil. À Singapour, c’est le bak kut teh version teochew qui est le plus populaire.
(source Wikipedia et dossier de presse)

La Saveur des ramen
Takumi Saitoh et Seiko Matsuda dans La Saveur des ramen de Eric Khoo.

La Saveur des ramen
Jeanette Aw dans La Saveur des ramen de Eric Khoo.

27 juin 2019

Call Me by Your Name (2017) de Luca Guadagnino

Call Me by Your NameEté 1983. L’américain Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances avec ses parents dans leur propriété en Italie. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, reçoit l’un de ses étudiants américains, le séduisant Oliver, qui prépare son doctorat…
C’est James Ivory qui a écrit l’adaptation de Call Me by Your Name, le premier roman d’André Aciman. Il devait également le réaliser mais les producteurs préférèrent confier le tournage à l’italien Luca Guadagnino. Le thème général est l’exploration de la notion de désir ; il s’agit de l’éveil à l’homosexualité d’un jeune homme dans un milieu aisé et intellectuel. Les personnages sont tous particulièrement séduisants par leur érudition et leur grande ouverture d’esprit mais ils sont si parfaits qu’ils en deviennent un peu caricaturaux. Il n’y a pas une fausse note dans le tableau. Le récit est délicat mais aurait certainement gagné à être un peu plus concis, notamment dans sa seconde moitié. Le film est plaisant mais il ne fait nul doute (à mes yeux du moins) que James Ivory aurait su introduire plus de nuances. Call Me by Your Name a suscité un véritable engouement auprès de la critique et du public.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Armie Hammer, Timothée Chalamet, Michael Stuhlbarg, Amira Casar, Esther Garrel
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Caméo : Auteur du roman, André Aciman fait une apparition en interprétant Mounir, l’un de deux membres du couple homosexuel en visite (dans une scène qui semble n’avoir d’autre intérêt que de le faire apparaître d’ailleurs…)

 

Call Me by Your Name
Amira Casar, Michael Stuhlbarg, Armie Hammer et Timothée Chalamet dans Call Me by Your Name de Luca Guadagnino.

26 juin 2019

La Villa (2017) de Robert Guédiguian

La VillaDans une calanque près de Marseille, au creux de l’hiver, Angèle, Joseph et Armand, se rassemblent autour de leur père devenu aphasique à la suite d’une attaque. Angèle n’est pas retournée dans la maison d’enfance depuis 20 ans, brisée par la mort accidentelle de sa fille Blanche. Professeur à la retraite, Joseph est venu avec sa petite amie qui a trente ans de moins que lui. Armand continue de tenir le petit restaurant ouvrier de son père. Ils sont presque seuls en cette saison. La spéculation immobilière a fait fuir les habitants…
Ecrit et réalisé par Robert Guédiguian, La Villa est presque un huis-clos familial puisqu’il se déroule sur quelques jours en un seul lieu, isolé et magnifique. Comment rester fidèle à ses idéaux de jeunesse ? On peut accuser le réalisateur de ressasser les mêmes thèmes mais ses personnages ont une telle profondeur et sont si profondément humains que son film captive et suscite moult réflexions ; et cet intérêt se manifeste sans que l’on épouse nécessairement sa vision, ce qui est remarquable. Les sexagénaires de Guédiguian sont tournés vers le passé, ils ne se définissent que par ce qu’ils ont été ou ce qu’ils ont rêvé d’être, ils s’enferment dans une nostalgie pleine de regrets qui les rongent. Les trentenaires sont un peu caricaturés et ne trouvent grâce à ses yeux que lorsqu’ils perpétuent une tradition qui se perd. Le réalisateur tourne avec des acteurs qu’il connait bien, une famille fidèle, qui restitue bien tout l’humanisme du propos.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin
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Remarques :

* Le film a été tourné dans la calanque de Méjean, une dizaine de kilomètres à l’ouest de Marseille.
* Le flashback montrant les trois frères et sœurs plus jeunes dans une DS est un extrait de Ki Lo Sa ? (1986) de Robert Guédiguian (c’est l’avantage de tourner toujours avec les mêmes acteurs… ;-).
* Robinson Stévenin (le jeune pêcheur) est le fils de Jean-François Stévenin.

 

La Villa
Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan dans La Villa de Robert Guédiguian.

La Villa
Anaïs Demoustier et Jean-Pierre Darroussin dans La Villa de Robert Guédiguian.

23 juin 2019

Madame Hyde (2017) de Serge Bozon

Madame HydeMadame Géquil enseigne la physique dans un lycée professionnel de la banlieue de Paris. Peu assurée, elle est chahutée par ses élèves et peu appréciée de ses collègues qui la jugent incompétente. Après avoir été foudroyée un soir d’orage lors d’une expérience dans son laboratoire, elle sent en elle une force nouvelle, mystérieuse et dangereuse…
Ecrit par Serge Bozon et Axelle Ropert, Madame Hyde est une variation du thème créé par Robert Louis Stevenson, Docteur Jekyll et M. Hyde. De façon assez inattendue, les auteurs ont choisi de placer l’histoire dans le milieu de l’enseignement. Ils n’ont pas cherché à rendre leur histoire réaliste : Serge Bozon dit n’être attiré que par la « stylisation », il cherche à traiter des problèmes de la réalité (racisme, école, banlieue…) par la « stylisation ». Il faut sans doute garder cela à l’esprit pour apprécier le film mais, même en sachant cela, ce fut vraiment difficile en ce qui me concerne ; le film ne parvient pas à s’élever pour prendre une autre dimension, quelle qu’elle soit. Le jeu des acteurs est légèrement faussé, certainement volontairement. Finalement, le plus réussi est la pointe d’humour introduite avec le personnage du proviseur (Romain Duris), un jeune loup prétentieux et imbécile, prompt à débiter des fadaises. Le film a été apprécié par une partie de la critique mais, semble t-il, moins par les spectateurs. Il semble faire partie de ces films que l’on aime totalement ou pas du tout… car certains commentaires sont vraiment dithyrambiques.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Isabelle Huppert, Romain Duris, José Garcia, Adda Senani
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Madame Hyde
Romain Duris et Isabelle Huppert dans Madame Hyde de Serge Bozon.

20 juin 2019

Corporate (2017) de Nicolas Silhol

CorporateEmilie Tesson-Hansen est une jeune et brillante responsable des ressources humaines, prête à tout. Lorsqu’un des salariés se suicide, une enquête est immédiatement ouverte et elle se retrouve en première ligne, prise en étau entre l’inspectrice du travail, et sa hiérarchie qui menace de se retourner contre elle. Emilie est bien décidée à sauver sa peau. Jusqu’où restera-t-elle corporate ? …
Pour son premier long métrage, Nicolas Silhol a décidé d’écrire sur un domaine qui l’a toujours intéressé : les rapports humains en entreprise. Il dénonce certaines méthodes extrêmes en ressources humaines qui peuvent détruire des vies et des personnes. Même si la société est très différente, on ne peut que penser à la série de drames chez France Télécom. Nicolas Silhol appuie très fortement sa charge puisque la volonté de pousser les personnes à bout est délibérée chez ses personnages et il paraît difficile de ne pas s’insurger contre de telles méthodes si elles existent. Il est dommage que le jeu imprécis des acteurs gêne à la crédibilité de l’ensemble mais cela n’empêche pas le film d’être générateur de réflexions.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane De Groodt, Violaine Fumeau, Alice de Lencquesaing
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Remarques :
* Le père de Nicolas Silhol est professeur de management en école de commerce et consultant en Ressources Humaines.

Corporate
Lambert Wilson, Alice de Lencquesaing, Violaine Fumeau, Stéphane De Groodt et Céline Sallette dans Corporate de Nicolas Silhol (photo publicitaire).

17 juin 2019

The Lost City of Z (2016) de James Gray

The Lost City of ZEn 1906, la Société géographique royale d’Angleterre propose au colonel Percy Fawcett de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. L’expédition est très périlleuse mais Fawcett accepte espérant se couvrir de gloire et laver l’honneur de sa famille entaché par un père alcoolique. Il va se prendre rapidement de passion pour sa mission…
Ecrit et réalisé par James Gray en se basant sur un livre du journaliste américain David Grann, The Lost City of Z nous raconte l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Si le film fait montre d’un beau et plaisant classicisme dans sa forme, il paraît trop touffu dans son contenu : la vie de l’explorateur étant particulièrement riche, le tort de James Gray (à mes yeux) est probablement d’avoir voulu tout traiter, ce qui nous vaut des sautes brutales. Ces ellipses inopportunes interviennent toujours au moment où l’on commençait à être happé par une scène. C’est donc au pas de charge que nous survolons son histoire, agrémentée ici et là par quelques réflexions sur l’attraction de l’inconnu et la quête d’Absolu. Cela n’empêche pas le film d’être très long.  Si certaines scènes évoquent Fitzcarraldo de Werner Herzog, le film de James Gray semble bien loin d’en avoir la force. Le film a été très bien accueilli par la critique française et assez bien par le public.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charlie Hunnam, Robert Pattinson, Sienna Miller, Tom Holland, Edward Ashley, Angus Macfadyen
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The Lost City of Z
Charlie Hunnam, Robert Pattinson et Edward Ashley dans The Lost City of Z de James Gray.

The Lost City of Z