9 mai 2015

Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) de Milos Forman

Titre original : « One Flew Over the Cuckoo’s Nest »

Vol au-dessus d'un nid de coucouDu fait de ses comportements erratiques, le prisonnier récidiviste Randle McMurphy est transféré de la prison à l’hôpital psychiatrique pour examen. Il participe aux thérapies de groupe dirigées par l’infirmière Ratched… Basé sur un roman de Ken Kesey (1)(2), Vol au-dessus d’un nid de coucou fait partie de ces films-évènements qui marquent leur époque (ou en sont la traduction directe, au choix…) Le visionner de nouveau, quarante ans après sa sortie, est intéressant. Il montre une belle longévité et reste aujourd’hui généralement tenu en très haute estime. Si la performance d’acteur paraît toujours aussi exceptionnelle, une spectaculaire opposition entre deux personnes, l’impact du film est nécessairement différent : dans les années soixante-dix, il mettait brutalement les spectateurs face à une réalité qu’ils ignoraient, celle des méthodes coercitives des hôpitaux psychiatriques qui entretiennent les troubles plus qu’ils ne les soignent. Aujourd’hui, où le pilonnage de tout ce qui est institutionnel est le quotidien de millions d’internautes, l’effet coup de poing ne peut être le même ; le film est même dans l’air du temps. Mais cela lui enlève-t-il de ses qualités pour autant ? Au-delà de la dénonciation de méthodes répressives, Vol au-dessus d’un nid de coucou pose d’autres questions : la définition de la « folie » (et quelle attitude adopter face à elle) bien entendu, mais aussi il nous met dans la position du patient, pose des questions sur ses attentes : la scène la plus forte (à mes yeux) est celle où Nicholson découvre que la moitié des membres de son groupe sont des internés volontaires. Toutes ces questions restent toutefois sans réponse, le propos restant sur une simple apologie de l’insoumission et une négation de toute forme d’autorité, ce qui est, il faut bien le reconnaître, assez facile. Cette faiblesse est plus évidente avec le recul (mais faut-il nécessairement apporter une réponse pour dénoncer quelque chose ?) La forme du film de Milos Forman est remarquable : il adopte un style très réaliste, donnant presque au film une atmosphère de documentaire ce qui le rend encore plus percutant ; il a d’ailleurs été tourner dans l’enceinte de l’Oregon State Mental Hospital, plusieurs figurants sont de réels patients, le docteur est un vrai docteur. La mise en scène est sobre, la construction est solide ce qui est admirable puisque tout le déroulement, ou presque, se situe à l’intérieur d’un même lieu (3). Fait avec un budget très modéré, Vol au-dessus d’un nid de coucou fut un immense succès dès sa sortie. Il a conservé aujourd’hui toute sa force.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Louise Fletcher, Danny DeVito, Brad Dourif, Will Sampson
Voir la fiche du film et la filmographie de Milos Forman sur le site IMDB.

Voir les autres films de Milos Forman chroniqués sur ce blog…

Vol au-dessus d'un nid de coucou
Brad Dourif, Danny DeVito et Jack Nicholson dans Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman.

Remarques :
* Le titre « Vol au-dessus d’un nid de coucou » vient d’une comptine pour enfants et du fait, qu’en anglais, le mot « cuckoo » désigne une personne dérangée, cinglée.

* L’infirmière Ratched est le rôle principal de la carrière de Louise Fletcher, les films tournés ensuite par l’actrice paraissent bien mineurs. L’expression « Nurse Ratched » est, quant à elle, passée en partie dans le langage courant pour désigner quelqu’un de froid et tyrannique.

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L’un des rares sourires de l’infirmière Ratched : Louise Fletcher dans Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman.

(1) L’auteur Ken Kesey a lui-même travaillé dans un hôpital. Dans le roman, c’est Chief Bromden (le colosse d’origine indienne) qui raconte les faits. Ken Kesey était très mécontent du film. Il a même attaqué les producteurs en justice. Dans son roman, l’hôpital psychiatrique est une allégorie de la société dans son ensemble et le fait de prendre un personnage principal symbole des minorités opprimées s’inscrivait dans cette optique. Cet aspect contestataire, contre toute forme d’establishment, a été gommé par Forman.

(2) C’est Kirk Douglas qui a découvert le roman en 1961 et en a acheté les droits pour le tourner lui-même. Il l’a porté brièvement sur les planches en 1963. Mais le projet cinématographique ne s’est jamais fait, Kirk Douglas ne réussissant pas à convaincre studios et producteurs. Devenant trop âgé pour le rôle, il a finalement confié le projet à Milos Forman (Kirk Douglas a envoyé le livre à Milos Forman dès 1965 mais celui-ci ne l’a jamais reçu. Il suppose que les douaniers tchécoslovaques ont confisqué le livre en tant que littérature occidentale subversive. Ce n’est que dix ans plus tard que Michael, le fils de Kirk, le proposera de nouveau à Forman qui a entre-temps émigré aux Etats-Unis.)

(3) Hormis la scène de pêche… une scène que Milos Forman était très réticent à inclure dans son film. Il est vrai qu’elle est assez inutile. C’est plus une récréation pour le spectateur qu’autre chose… elle permet de soulager la tension.

8 mai 2015

Journal de France (2012) de Claudine Nougaret et Raymond Depardon

Journal de FranceA l’occasion de l’achèvement du vaste projet photographique de Raymond Depardon, Journal de France, ce film nous propose une vision sur la carrière de ce cinéaste-photographe qui a couvert de nombreux grands sujets d’actualité de l’histoire du monde de ces cinquante dernières années. Quelques scènes de son récent périple en camping-car dans la France profonde sont entrecoupées par des extraits de ses grands reportages et de ses longs métrages. C’est son épouse, Claudine Nougaret, qui semble avoir été le principal architecte de Journal de France, le film, et elle en assure le commentaire en voix off. L’ensemble peut paraître un peu décousu mais il est intéressant de voir Raymond Depardon travailler avec ses chambres grand format (1). Le film a eu l’avantage de faire connaître son parcours et ses films à certaines personnes qui ne le connaissaient pas mais on peut trouver qu’il aurait mérité une « rétrospective » plus travaillée et aboutie. On ne voit notamment aucun de ses clichés.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Raymond Depardon sur le site imdb.com.

Voir les livres sur Raymond Depardon

(1) Raymond Depardon a commencé sa vaste série sur la France en 2004 (donc, à une époque où la plupart des professionnels considéraient que le numérique resterait longtemps inférieur à l’argentique) et a opté pour deux chambres 20×25 (pouces). Pour garder une unité dans la série, il devait donc terminer son projet avec ce matériel. A noter que l’utilisation de l’argentique s’est arrêté à la prise de vue : les photographies réalisées à la chambre ont ensuite été scannées…

Journal de France
Journal de France de Raymond Depardon et Claudine Nougaret

7 mai 2015

Le Portrait de Jennie (1948) de William Dieterle

Titre original : « Portrait of Jennie »

Le portrait de Jennie Le peintre Eben Adams, qui a bien du mal à vendre ses toiles jugées trop ordinaires, fait la rencontre un soir d’hiver d’une jeune fille habillée de vêtements un peu démodés. Elle disparaît mais il réussit à la revoir quelques jours plus tard. Il lui semble qu’elle a grandi. Elle est pour lui une source d’inspiration… Adapté d’un roman plutôt intimiste de Robert Nathan, Le Portrait de Jennie est une production de David O. Selznick pour sa propre compagnie, la Vanguard Films. L’histoire se situe sur le thème onirique et de l’amour inaccessible. Selznick a tenu à en gommer tous les aspects fantastiques. Malgré tout le talent de Dieterle, le résultat manque d’intensité, le souffle épique voulu par Selznick étant aux abonnés absents si ce n’est dans la fin que Selznick a voulu, selon ses propres dires, « à la Griffith ». Le tournage fut long, dispendieux, compliqué. William Dieterle réussit de belles scènes dans un New York enneigé et parvient à créer une atmosphère éthérée. De nombreuses scènes sont filmées à travers une toile pour donner l’impression d’une peinture animée. La frontière entre réel et irréel s’estompe. Le Portrait de Jennie connut un insuccès total à sa sortie mais avec le temps, il est monté dans l’estime des cinéphiles comme bel exemple de cinéma onirique. On peut toutefois, comme ce fut mon cas, le trouver ennuyeux…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jennifer Jones, Joseph Cotten, Ethel Barrymore, Lillian Gish, Cecil Kellaway, David Wayne
Voir la fiche du film et la filmographie de William Dieterle sur le site IMDB.

Voir les autres films de William Dieterle chroniqués sur ce blog…

Le Portrait de Jennie
Jennifer Jones et Joseph Cotten dans Le portrait de Jennie de William Dieterle

Remarques :
* Le Portrait de Jennie est en noir et blanc, sauf les dernières scènes qui sont teintés (ce qui lui donne un petit aspect « film muet ») et le plan final sur le tableau du titre est en couleurs (à la Levin…)
* Le film est ressorti en 1950 sous le titre The Tidal Wave pour tenter de capter un autre public, mais une fois de plus, sans succès.
* Dans certains cinémas, la scène finale de la tempête fut projetée en Magnascope sur un écran Cycloramic avec un son Multi-Sound. L’effet était saisissant.
* Le Portrait de Jennie est le dernier film du talentueux chef-opérateur / directeur de la photographie Joseph H. August qui a débuté dans les années dix (avec Thomas H. Ince notamment) et a travaillé sur plus de 150 films (dont plusieurs John Ford dans les années trente et quarante).

6 mai 2015

Le Lion des Mogols (1924) de Jean Epstein

Le lion des Mogols(Film muet) Le royaume des Mogols, au Thibet (ancienne orthographe de « Tibet »), est gouverné par un tyran âgé et brutal. Le prince Roundghito-Sing tente de sauver une jeune femme qui vient de tomber dans ses griffes mais il est contraint de fuir son pays… Le Lion des Mogols est avant tout un film des fameux Studios de l’Albatros de l’immigré russe Alexandre Kamenka plus qu’un film de Jean Epstein. Ce dernier est tout de même crédité du scénario, l’idée de base venant d’Ivan Mosjoukine. L’histoire joue sur l’attrait de l’exotisme, sur le thème du prince oriental plongé dans notre civilisation moderne. Le film se révèle être (hélas) décevant et même un peu ennuyeux, Jean Epstein ayant tendance à étirer ses scènes ce qui accentue l’impression de faiblesse du récit. C’est d’autant plus dommage que qu’il y a de très beaux plans (tels ceux de cette étonnante séquence de vitesse en plein Paris) et qu’Ivan Mosjoukine a, comme toujours, cette forte présence à l’écran.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ivan Mosjoukine, Nathalie Lissenko, Camille Bardou
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Epstein sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean Epstein chroniqués sur ce blog…

Lire la présentation du film par Olivier Bitoun sur le site DVDClassik, une excellente analyse.

Voir les livres sur Jean Epstein

Le Lion des Mogols
Ivan Mosjoukine (Ivan Mozzhukhin) dans Le lion des Mogols de Jean Epstein (avec une diseuse de bonne aventure, non créditée)

Remarque :
* Ivan Mosjoukine et Nathalie Lissenko étaient mari et femme. Mosjoukine était l’acteur le plus célèbre en Russie avant d’émigrer après la Révolution de 1917 avec tout un groupe. Acteur avant tout, Ivan Mosjoukine a également réalisé deux films dont l’excellent Le Brasier ardent (1923).
Pour en savoir plus, voir la section sur les films Albatros du site de la Cinémathèque Française

5 mai 2015

La Diligence vers l’Ouest (1966) de Gordon Douglas

Titre original : « Stagecoach »

La diligence vers l'OuestUne diligence part en direction de la ville de Cheyenne alors que la région est sous la menace de raids indiens meurtriers. Ses six passagers ont des motivations bien différentes de se rendre à leur destination…. On peut parfois se demander quelles motivations peut avoir un metteur en scène à s’attaquer à des films-monuments comme Stagecoach de John Ford. Penser que l’on va pouvoir surpasser ou au moins égaler l’original est passablement présomptueux. Gordon Douglas est un réalisateur aguerri, spécialiste des comédies et des westerns. Sur le déroulement de l’histoire, ce remake est la copie conforme de l’original : on y retrouve les mêmes personnages, les mêmes évènements, mais ici cette histoire n’a aucune force, tout tombe à plat. La poursuite est toutefois un peu différente, placée en forêt, probablement pour qu’elle soit plus spectaculaire. Côté acteurs, si Alex Cord est bien terne par rapport à John Wayne, l’interprétation de Bing Crosby (le médecin alcoolique), de Van Heflin (le shérif) et d’Ann-Margret (la jeune prostituée) sont honorables, voire excellente dans le cas de Bing Crosby dont c’est ici le dernier film. Cela ne suffit pas à sauver ce remake qui paraît bien inutile.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ann-Margret, Bing Crosby, Robert Cummings, Van Heflin, Red Buttons, Slim Pickens, Stefanie Powers
Voir la fiche du film et la filmographie de Gordon Douglas sur le site IMDB.

Voir la présentation de l’original : La Chevauchée fantastique de John Ford (1939)

Stagecoach 1966
Slim Pickens et Van Heflin dans La diligence vers l’Ouest de Gordon Douglas

Stagecoach 1966
Alex Cord, Bing Crosby, Red Buttons et Mike Connors dans La diligence vers l’Ouest de Gordon Douglas.

Stagecoach 1966
Robert Cummings (de dos) et Ann-Margret dans La diligence vers l’Ouest de Gordon Douglas.

 

4 mai 2015

L’homme au complet blanc (1951) de Alexander Mackendrick

Titre original : « The Man in the White Suit »

L'homme au complet blancChimiste passionné, Sidney Stratton se fait embaucher comme manutentionnaire dans une grande entreprise textile à Manchester et parvient à s’introduire dans le laboratoire de l’usine pour y mener ses recherches. C’est ainsi qu’il va réussir à inventer un tissu révolutionnaire… L’homme au complet blanc fait partie des meilleures comédies anglaises de la (trop) courte période des Studios Ealing. L’histoire est amusante, elle joue avec les stéréotypes, s’amuse à faire des rapprochements inattendus (patrons et ouvriers unis dans un refus du modernisme). Alec Guinness est parfait dans son personnage d’inventeur obsédé par ses recherches, avec un air de grand naïf, lunaire, presque coupé du monde qui l’entoure. L’humour est constant tout en restant retenu, il va souvent se nicher dans les détails. L’homme au complet blanc fait ainsi partie de ces films qui se revoient avec beaucoup de plaisir.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Joan Greenwood, Cecil Parker, Michael Gough, Ernest Thesiger
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Mackendrick sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alexander Mackendrick chroniqués sur ce blog…

Voir le livre écrit par Alexander Mackendrick

L'homme au complet blanc
Alec Guinness est L’homme au complet blanc dans le film de Alexander Mackendrick (à l’arrière plan : Charles Cullum et Michael Gough).

Remarques :
* Le bruitage si particulier de l’assemblage d’appareils et de cornues du laboratoire a été fait avec, entre autres, un basson et un tuba.
* Le patron de l’usine serait inspiré de Michael Balcon, le patron d’Ealing, et l’ouvrier syndicaliste par Sydney Cole, le producteur du film, très soucieux du droit des travailleurs au sein du studio.

* Bien qu’il soit né (et mort) aux Etats-Unis, Alexander Mackendrick était anglais de coeur (ses parents sont revenus vivre dans leur Ecosse natale lorsqu’il était encore enfant). Il a réalisé pour la Ealing trois perles de la comédie britannique : Whisky Galore! (1949), The Man in the White Suit (1951) et The Ladykillers (1955).
On pourrait y ajouter, toujours pour la Ealing,  Mandy (1952) (très rare, je ne l’ai personnellement jamais vu) et Maggie (1954).
Après 1955, il est passé aux Etats-Unis avec notamment l’excellent Sweet Smell of Success (1957) avec Burt Lancaster et Tony Curtis, film dont l’insuccès a injustement sabordé la carrière de réalisateur.

3 mai 2015

Election 2 (2006) de Johnnie To

Titre original : « Hak se wui yi wo wai kwai »

Election 2Deux ans après l’histoire du premier volet, la plus ancienne triade hongkongaise est doit à nouveau élire un nouveau chef. Lok est bien décidé à ne pas lâcher le pouvoir et Jimmy Lee n’a à priori aucune envie de se présenter contre lui car il désire faire des affaires plus légales désormais… Election 2 est la suite directe de Election que Johnnie To avait tourné l’année précédente. L’histoire est en apparence assez similaire et on peut avoir comme une impression de déjà-vu. Plutôt moins original, ce second film est aussi plus violent, avec des scènes assez dures (même si Johnnie To ne montre pas mais on sait, hélas, ce que fait son personnage). Mais le fond du propos est différent du premier volet : on y perçoit le jeu ambigu et délicat des services de police et, pour les triades, la nécessité de se définir un avenir. L’intention du réalisateur est de faire une métaphore de la société Hongkongaise qui cherche, elle aussi, à maitriser son évolution.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Louis Koo, Simon Yam
Voir la fiche du film et la filmographie de Johnnie To sur le site IMDB.

Election 2
Louis Koo dans Election 2 de Johnnie To (2006).

 

2 mai 2015

Election (2005) de Johnnie To

Titre original : « Hak se wui »

ElectionAu sein de l’une des plus anciennes triades de Hong Kong, un petit collège de chefs, appelés les oncles, élit son leader tous les deux ans depuis plus de cent ans. Cette fois, une grande rivalité s’installe entre deux candidats, l’un est calme et posé, très lié aux traditions de la Triade, l’autre est plus volcanique et veut les bouleverser… Avec Election, le hongkongais Johnnie To a le mérite de bousculer le genre ultra-codifié du film de Mafia. Depuis Le Parrain, tous (ou presque) reposent sur une facilité qui est cette fascination qu’exerce le cocktail pouvoir, violence et transgression des lois. Ici, aucun personnage ne fascine ni ne séduit, le pouvoir est diffus, difficilement palpable et on assiste à une lutte interne qui nous apparaît dans toute son inutilité. Il n’y a que bien peu d’action, pratiquement pas d’armes visibles, les morts sont administrées de façon parfois laborieuses. C’est une vision finalement (certainement) bien plus réaliste de ce monde de truands. Cela n’empêche pas Johnnie To de nous livrer un film doté de beaucoup de punch, montrant une grande maitrise de mise en scène ce qui donne un récit très fluide et assez prenant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Simon Yam, Tony Ka Fai Leung, Louis Koo
Voir la fiche du film et la filmographie de Johnnie To sur le site IMDB.

Voir les livres sur le cinéma de Hong-Kong

Election de Johnnie To
Simon Yam dans Election de Johnnie To (2005).

Suite :
Election 2 de Johnnie To (2006)

1 mai 2015

Livres : nouvelles parutions du 30 avril 2015

Livres sur le cinéma – Les sorties de la semaine :

Pourquoi aime-t-on un film?:Quand les sciences cognitives discutents des goûts et des couleursTITRE : Pourquoi aime-t-on un film?
… Quand les sciences cognitives discutents des goûts et des couleurs
AUTEUR : Alessandro Pignocchi
EDITEUR : Odile Jacob
SORTIE : 29 avril 2015
SUJET : Sociologie
On pourrait penser qu’aucun principe général ne saurait expliquer la diversité des réactions qu’un film suscite…


200 infos incroyables mais vraies sur le cinémaTITRE : 200 infos incroyables mais vraies sur le cinéma
AUTEUR : Philippe Lombard
EDITEUR : Editions Générales First
SORTIE : 30 avril 2015
SUJET : Les Films > Jeux et quizz
Le saviez-vous ? Le duo initial prévu par Francis Véber pour La Chèvre était Lino Ventura et Jacques Villeret ! Marthe Villalonga joue la mère de Guy Bedos dans deux films d’Yves Robert alors qu’elle n’a que deux ans de plus que lui…


Le festival n'aura pas lieu:RomanTITRE : Le festival n’aura pas lieu
… Roman
AUTEUR : Gilles Jacob
EDITEUR : Grasset
SORTIE : 29 avril 2015
SUJET : Festivals
Lucien Fabas est envoyé en reportage en 1952 sur le tournage de Mogambo, au Kenya, où il côtoie John Ford, Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly…


Hercule à la conquête de l'AtlantideTITRE : Hercule à la conquête de l’Atlantide
AUTEUR : Collectif
EDITEUR : L’Avant-Scène Cinéma
SORTIE : 28 avril 2015
SUJET : Un Film > Hercule à la conquête de l’Atlantide
Scénario du film de Vittorio Cottafavi, sorti en 1961. Etude des mythes de l’Atlantide et d’Hercule à l’écran, entretien avec Vittorio Cottafavi, portrait, filmographie…


Cinémalraux : essai sur l'oeuvre d'André Malraux au cinémaTITRE : Cinémalraux
… essai sur l’oeuvre d’André Malraux au cinéma
AUTEUR : Jean-Louis Jeannelle
EDITEUR : Hermann
SORTIE : 24 avril 2015
SUJET : Personnalité > André Malraux
Dans la continuité de « Films sans images : une histoire des scénarios non réalisés de La condition humaine », cet essai aborde les relations entre André Malraux et le septième art…


Le petit Audiard inédit:illustré par l'exemple!TITRE : Le petit Audiard inédit
… illustré par l’exemple!
AUTEUR : Philippe Durant
EDITEUR : Nouveau Monde
SORTIE : 24 avril 2015
SUJET : Personnalité > Michel Audiard
Une compilation commentée de plus de 500 répliques tirées des films, et des projets inaboutis, de M. Audiard. Inédites, elles ont été coupées au montage ou écartées de la version finale du scénario…



Avengers - L'Ere d'Ultron - Préludes:Tout l'art de l'univers cinématographique MarvelTITRE : Avengers – L’Ere d’Ultron – Préludes
… Tout l’art de l’univers cinématographique Marvel
AUTEUR : Collectif
EDITEUR : Huginn & Muninn
SORTIE : 24 avril 2015
SUJET : Un Film > Avengers
Dans ce livre officiel, découvrez pour la première fois rassemblé tout l’art qui a façonné l’Univers Cinématographique Marvel et conduit au film événement Avengers : l’Ère d’Ultron…


Miklos Jancso : Une histoire hongroiseTITRE : Miklos Jancso
… Une histoire hongroise
AUTEUR : Émile Breton
EDITEUR : Yellow Now
SORTIE : 23 avril 2015
SUJET : Réalisateur > Miklós Jancsó
Il existe peu d’ouvrages en français sur Miklós Jancsó (1921-2014), à qui pourtant tant d’essais et d’articles critiques ont été consacrés dans les années 70…