29 avril 2023

The Duke (2020) de Roger Michell

The Duke En 1961, un sexagénaire britannique, Kempton Bunton, comparaît devant un tribunal. Il est accusé d’avoir volé à la National Gallery le Portrait du duc de Wellington peint par Francisco Goya. Un flashback nous ramène six mois en arrière : à Newcastle upon Tyne, Kempton écrit des pièces de théâtre qu’il envoie à la BBC ; il veut se battre pour améliorer le sort des petites gens, au grand dam de son épouse Dorothy, qui travaille comme femme de ménage pour une famille aisée…
The Duke est un film britannique réalisé par Roger Michell. Le scénario s’inspire de faits réels. Le récit est légèrement édulcoré pour en faire un « feel-good movie » avec un sympathique personnage de type Robin des Bois. Tout cela est plaisant mais un peu trop beau pour donner l’impression d’être vrai. L’ambiance est très british, l’interprétation est excellente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jim Broadbent, Helen Mirren, Fionn Whitehead
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The DukeJim Broadbent dans The Duke de Roger Michell.

Remarque :
• Dans la réalité, le tableau a été volé en 1961, rendu volontairement dans une consigne en 1964 et Kempton Bunton a reconnu les faits en 1965.

• Extrait de film inclus : James Bond 007 contre Dr. No (1962) de Terence Young qui avait fait un clin d’œil à ce vol de tableau dont tout le monde parlait à l’époque (la police privilégiait alors la piste d’un réseau de malfaiteurs de haut vol).

• Les sentences prononcées à l’issue du procès sont réelles. À la suite de cette affaire, une modification de la loi a été votée en 1968 et sert aujourd’hui encore de socle légal pour la protection des musées.

20 février 2023

Bullet Train (2022) de David Leitch

Bullet TrainUn voleur professionnel trop souvent malchanceux (Brad Pitt) est particulièrement déterminé à accomplir sa nouvelle mission paisiblement. Dans le Shinkansen, train à grande vitesse voyageant entre Tokyo et Kyoto, il doit s’emparer d’une mystérieuse valise et descendre à l’arrêt suivant. Mais il va trouver sur son chemin des adversaires redoutables…
Bullet Train est un film américano-japonais réalisé par David Leitch. Il s’agit de l’adaptation du roman Maria Beetle de Kōtarō Isaka. C’est à la fois un film d’action très énergique et une comédie, dans un style qui peut rappeler Quentin Tarantino : les méchants ont beaucoup de verve et ont toujours des états d’âme à extérioriser. Rien n’est vraiment sérieux, un combat peut être interrompu pour laisser passer une hôtesse et son chariot de rafraichissements, les personnages ont un petit parfum de bande dessinée. L’humour fonctionne plutôt bien et l’ensemble se montre bien dosé dans ses différents ingrédients. Certes  Bullet Train est un « produit », mais c’est un bon produit, spectaculaire, farfelu et divertissant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Joey King, Aaron Taylor-Johnson, Brian Tyree Henry, Andrew Koji, Hiroyuki Sanada, Michael Shannon, Sandra Bullock
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Bullet TrainBrian Tyree Henry et Brad Pitt dans Bullet Train de David Leitch.

29 janvier 2022

Un beau voyou (2018) de Lucas Bernard

Un beau voyouLe commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Il se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air et acrobate à ses heures…
Un beau voyou est un film français écrit et réalisé par Lucas Bernard, ancien assistant-opérateur avec Coline Serreau ou Tonie Marshall. C’est son premier long métrage. Bien qu’il s’agisse d’un film d’enquête, le ton général est plutôt à la comédie. Dès la première scène, on se rend compte que le film ne sera pas ordinaire. Les personnages sont atypiques, mais pas trop, les situations sont inhabituelles. D’autre part, il y a beaucoup de douceur dans la mise en scène et dans l’interprétation, Charles Berling en tête mais aussi Swann Arlaud. Le personnage de la jeune femme restauratrice de tableaux est un personnage fort, incarnée avec beaucoup de dynamisme et d’aplomb par Jennifer Decker. Avec en prime quelques réflexions sur la place de l’art, Un beau voyou est un film original et délicieux. Hélas, il n’a bénéficié que d’une faible distribution.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker
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 Un beau voyouSwann Arlaud et Charles Berling dans Un beau voyou de Lucas Bernard.

27 janvier 2022

The Good Criminal (2020) de Mark Williams

Titre original : « Honest Thief »

The Good Criminal (Honest Thief)Par amour pour une femme, un insaisissable voleur de banque décide de se ranger et tente de passer une entente avec le FBI : restituer tout l’argent dérobé contre une certaine clémence. Hélas, il tombe sur deux agents fédéraux qui gardent pour eux le butin et le font accuser d’un meurtre. Il se lance alors dans une vengeance explosive…
The Good Criminal est un film d’action américain co-écrit et réalisé par un certain Mark Williams, dont c’est le deuxième long métrage. Rien n’est crédible dans cette histoire, ni Liam Neeson en pilleur de banque repenti et encore moins les agents du FBI qui n’ont pas un comportement très rationnel. Tout est trop invraisemblable pour que l’on y accroche un tant soit peu. Liam Neeson lui-même ne semble pas y croire et les autres acteurs sont tous assez mauvais (je ne vois pas quel autre mot je pourrais employer). L’ensemble est très plat et on se demande à la fin pourquoi on a décidé de voir ce film !
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Liam Neeson, Kate Walsh, Jai Courtney, Jeffrey Donovan, Anthony Ramos, Robert Patrick
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The Good Criminal (Honest Thief)Kate Walsh et Liam Neeson dans The Good Criminal (Honest Thief) de Mark Williams.

19 octobre 2019

C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule! (1975) de Jacques Besnard

C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule!Max et Riton, deux gangsters minables, acceptent de se mettre sous les ordres de Phano pour faire le gros coup du siècle : voler les fonds de la caisse de retraite de la SNCF entreposés dans un coffre-fort sous la gare de l’Est à Paris. Phano a tout prévu : il suffit de pratiquer une ouverture dans le mur mitoyen situé dans les toilettes de la gare…
L’idée originale de cette comédie humoristique du cinéma populaire français, nous la devons à trois membres de la troupe du Splendid, Thierry Lhermitte, Christian Clavier et Gérard Jugnot. Elle est bien entendu loufoque : afin de ne pas éveiller les soupçons de la « dame-pipi », les trois compères doivent en effet agir sous divers déguisements successifs et passablement pittoresques. Sur ce point, l’humour fonctionne bien mais il manque un développement plus poussé de la situation qui aurait porté le film plus haut. Chacun des trois acteurs principaux s’en donnent à cœur joie pour faire son numéro et les dialoguistes ont écrits dans le style de Michel Audiard, certains dialogues étant même calqués (on peut aussi dire « copiés ») sur des répliques célèbres. De bons moments mais l’ensemble est tout de même décevant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bernard Blier, Michel Serrault, Jean Lefebvre, Tsilla Chelton
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C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule!Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre dans C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule! de Jacques Besnard.

24 février 2016

Pickpocket (1959) de Robert Bresson

PickpocketUn jeune étudiant désargenté qui se dit écrivain décide de se mettre à voler. Il justifie sa position en affirmant que certains êtres supérieurs ont le droit de s’affranchir des lois. Il travaille sa technique pour avoir le geste parfait et affronte quelques proches qui tentent de le raisonner… Inspiré de Crimes et Châtiments de Dostoïevski, Pickpocket est le premier film entièrement écrit par Bresson lui-même. Il choisit des moyens non conventionnels pour exprimer les tensions internes de ce jeune garçon : « Ce film n’est pas du style policier » nous prévient-il en exergue. Effectivement, il ne cherche pas à créer de suspense (il est toutefois bien présent dans la scène d’ouverture) et nous dévoile le dénouement du film au tout début. Il ne cherche pas non plus à développer un argumentaire : les dialogues sont assez pauvres, les arguments des uns et des autres sont d’une naïveté confondante. En revanche, Bresson cherche (et parvient) à épurer au maximum sa façon de mettre en scène : « Rien de trop, rien qui manque » a-t-il écrit. Cet épurement est manifeste au montage mais aussi sur les mouvements de caméra, le cadrage. Le jeu des acteurs surprend toujours. Bresson ne travaille qu’avec des acteurs non-professionnels auxquels il demande d’être les plus inexpressifs possibles. En écartant tout ce qui est voulu expressif, son but est de faire ainsi émerger l’essence de l’être humain. Y parvient-il ? C’est peut-être à chacun d’y répondre. A mon (humble) avis, pas totalement, mais je comprends aisément que la démarche soit passionnante pour un créateur de cinéma. Pickpocket est ainsi un très beau film sur un plan que l’on peut trivialement qualifier de théorique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Martin LaSalle, Marika Green, Jean Pélégri
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Remarque :
La scène d’ouverture de Pickpocket évoque celle de Pick Up on South Street (Le Port de la drogue) de Samuel Fuller (1953). Les deux scènes présentent de grandes similitudes, y compris dans la technique (du cinéaste pas du pickpocket) employée.

Pickpocket
Martin LaSalle et Marika Green dans Pickpocket de Robert Bresson.

15 décembre 2015

Le Dieu éléphant (1979) de Satyajit Ray

Titre original : « Joi Baba Felunath »

Le Dieu éléphantAlors qu’il est en vacances avec son ami écrivain et son assistant, le détective indépendant Feluda est sollicité pour enquêter sur le vol d’une statuette représentant Ganesh, le Dieu éléphant. Les soupçons se portent rapidement sur un trafiquant qui avait rendu visite peu avant pour tenter d’acheter l’objet… Le Dieu éléphant est le second film avec le détective Feluda alias Mitra (1). Satyajit Ray en a écrit l’histoire qu’il avait publiée en roman. C’est un film destiné à un public large, plutôt jeune, voire très jeune. Les personnages sont très typés et l’humour est omniprésent, venant constamment désamorcer toute tension naissante. L’ensemble est plaisant mais peu intense. Le Dieu éléphant loin d’avoir la profondeur habituelle des films de Satyajit Ray mais il y a une certaine délicatesse dans le traitement. On notera comment l’auteur se moque des fausses religions et on remarquera le petit clin d’oeil à Tintin.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Soumitra Chatterjee, Siddhartha Chatterjee, Santosh Dutta
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Le Dieu éléphant
Siddhartha Chatterjee, Soumitra Chatterjee et Santosh Dutta dans Le Dieu éléphant de Satyajit Ray
.

(1) Le premier film de Satyajit Ray avec le détective Feluda est le peu connu Sonar Kella (1974), film qui semble t-il n’a été que très peu distribué en dehors d’Inde. Titre international = The Golden Fortress (La Forteresse d’Or).

12 décembre 2015

Dommage que tu sois une canaille (1954) d’Alessandro Blasetti

Dommage que tu sois une canailleVittorio est un jeune chauffeur de taxi qui travaille dur pour payer son crédit. Son chemin va croiser celui de Lina, jeune femme dégourdie et pleine de verve, fille d’un gentleman voleur. Elle va bousculer sa vie… Adapté d’une nouvelle de Moravia, Dommage que tu sois une canaille est une comédie brillante et haute en couleur. C’est le film qui a formé le couple le plus célèbre du cinéma italien : Sophia Loren et Marcello Mastroianni. L’histoire est brillamment écrite et se déroule à un rythme assez trépidant avec des situations qui se renouvellent sans cesse malgré leurs similitudes. Sophia Loren est alors âgée de 20 ans et le film la met particulièrement en valeur. On comprend aisément qu’elle soit devenue à la fois un sex-symbol et le symbole de la femme italienne : elle a une phénoménale présence charnelle couplée ici à une verve brillante. Son personnage a une répartie à tout et montre un talent inouï pour embobiner ses interlocuteurs avec des raisonnements qui se tiennent! Face à elle, Marcello Mastroianni est à la hauteur : il a, lui aussi, une belle présence alors que son personnage n’a jamais vraiment le dessus. L’acteur a ici pour la première fois un rôle de premier plan. Vittorio De Sica (qui occupe la première place sur l’affiche car il était alors le plus connu des trois) est parfait dans son rôle d’élégant patriarche qui cherche une certaine noblesse dans son « art ». L’ensemble est très bien équilibré. L’exubérance, l’humour, la vivacité font de Dommage que tu sois une canaille l’un des fleurons de la comédie italienne qui montre ici une certaine filiation avec les comédies américaines screwball, notamment par le rythme soutenu, les dialogues brillants et l’exploitation des rapports homme/femme. On note toutefois ici un surcroît de naturel. Un délice.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Vittorio De Sica, Sophia Loren, Marcello Mastroianni
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Dommage que tu sois une canaille
Sophia Loren et Marcello Mastroianni dans Dommage que tu sois une canaille de Alessandro Blasetti

Remarques :
* Parmi les trois scénaristes qui ont travaillé sur cette adaptation de Moravia, on remarque la présence d’Ennio Flaiano, bien connu pour avoir travaillé sur presque tous les films de Fellini, et surtout de Suso Cecchi D’Amico, qui est l’un (ou plutôt « l’une » car c’est une femme) des plus grands scénaristes du cinéma italien, toutes périodes confondues.

* Suite au grand succès du film, Blasetti réunira à nouveau le couple Loren/Mastroianni dans La chance d’être femme (1955), avec beaucoup moins de bonheur, hélas.

 

Dommage que tu sois une canaille
Sophia Loren, Giacomo Furia, une figurante, Marcello Mastroianni et Vittorio De Sica (assis) dans Dommage que tu sois une canaille d’Alessandro Blasetti

Dommage que tu sois une canaille
Marcello Mastroianni (centre), Sophia Loren et Manlio Busoni (de dos) dans Dommage que tu sois une canaille d’Alessandro Blasetti.
« – Mais, je travaille moi, Madame. Je suis employé à la Mutuelle du Midi. »
« – Eh bien, il est midi passé, vous devriez être au bureau ! »

Dommage que tu sois une canaille
Marcello Mastroianni et Sophia Loren dans Dommage que tu sois une canaille d’Alessandro Blasetti

Les films réunissant Sophia Loren et Marcello Mastroianni :
Dommage que tu sois une canaille (1954) d’Alessandro Blasetti
La bella mugnaia (1955) de Mario Camerini
La chance d’être femme (1955) d’Alessandro Blasetti
Hier, aujourd’hui et demain (1963) de Vittorio de Sica
Mariage à l’italienne (1964) de Vittorio de Sica
Les fleurs du soleil (1970) de Vittorio de Sica
La femme du prêtre (1971) de Dino Risi
La pépée du gangster (1975) de Giorgio Capitani
Une journée particulière (1977) d’Ettore Scola
D’amour et de sang (1978) de Lina Wertmüller
Prêt-à-porter (1994) de Robert Altman

17 avril 2014

Une vie de chien (1918) de Charles Chaplin

Titre original : « A Dog’s Life »

Une vie de chien(Court métrage, 3 bobines, 33mn) Après avoir dormi dans un terrain vague, Charlot essaie en vain de trouver du travail. Il prend la défense d’un petit chien errant et ils deviennent inséparables… Une vie de chien est le premier film de Chaplin pour la First National. C’est aussi le premier film dans son tout nouveau studio de La Brea. Par rapport aux films de la Mutual, Chaplin franchit un pas. Louis Delluc dira de ce film que c’est « la première oeuvre d’art complète du cinéma ». En effet, Une vie de chien préfigure Le Kid de façon étonnante : Chaplin joue toujours sur le registre burlesque mais il prend, plus que jamais, la défense des laissés pour compte. Son personnage n’est pas à proprement parler un marginal, il désire s’insérer dans la société mais n’y parvient pas. Ce contenu social ne l’empêche pas de placer de très nombreux gags : il faut le voir échapper à un policeman, ingurgiter en catimini les beignets du marchand ambulant, la scène la plus mémorable étant celle où après avoir assommé un voleur, il passe les mains sous ses aisselles pour parler par gestes au complice assis en face. Un petit bijou.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Bud Jamison, Albert Austin, Tom Wilson
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Remarques :
* Fin 1917, Charlie Chaplin a signé à la First National pour 8 films de 2 bobines à réaliser en 16 mois. De plus en plus perfectionniste, allongeant la durée de ses films, il lui faudra plus de 4 années pour venir à bout de son engagement. C’est grâce à ce contrat que Chaplin a pu faire construire son propre studio, sur La Brea Avenue dans un champ de citronniers… (Voir l’emplacement actuel sous Google Maps… aujourd’hui, ce sont les locaux de la Jim Henson Co. et le quartier est passablement plus construit…)

25 juin 2013

Le Piège (1973) de John Huston

Titre original : « The MacKintosh Man »

Le piègeAgissant pour le compte du contre-espionnage, Rearden vole un lot de diamants. A la suite d’un appel anonyme, la police l’arrête et le condamne à vingt ans de prison. Là, il est contacté par un groupe mystérieux qui se propose de le faire évader… Le scénario de Walter Hill est basé sur un livre de Desmond Bagley, lui-même inspiré d’une histoire vraie. Mais John Huston ne le suivra pas vraiment, il en réécrira une bonne partie au fur et à mesure du tournage, ne trouvant une fin satisfaisante que peu de temps avant de la tourner (1). Le piège est un film d’espionnage bien mis en place qui intrigue et nous tient en haleine. La réalisation de Huston est parfaite, les scènes d’action sont efficaces et l’ensemble bien rythmé. Le film bénéficie d’une bonne distribution. C’est le premier film de Dominique Sanda à Hollywood.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Dominique Sanda, James Mason, Harry Andrews
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(1) Dans ses mémoire, John Huston affirme que si la fin avait été trouvée plus tôt, au moins avant de le début du tournage, The MacKintosh Man aurait pu être un bien meilleur film.